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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 20:30
J'avoue, j'avoue. J'avais rendez-vous la semaine passée dans un restau non loin du Boul. Mich. Ni vu, ni connu, me suis-je dit, je suis en avance, un petit tour chez G. - personne n'en saura rien ! - A peine eu le temps de me jeter sur un bouquin que, pour une fois, je me suis rendue compte que j'étais appelée. "T'es où ?", me demande mon interlocutrice (dépositaire de la chouchou attitude). Damned, j'étais faite, je dus avouer et me diriger fissa vers la caisse, non sans un dernier coup d'oeil aux manga et après avoir réussi à localiser un magazine spécialisé dans les BDs.
Voici l'unique objet de mon égarement ... Ta dam (je suis faible, comme beaucoup ...)
                                     
     Le croque-mort a la vie dure / Tim Cockey. Traduit de l'anglais par Claire Breton. Seuil, 2005 (Points Policier). 402 pages.
Un petit boulot tranquille, croque-mort. Une ville banale, Baltimore. Une vie rêvée. C'est bien ainsi que l'entendait Hitchcock Sewell avant que ne débarque, au beau milieu d'une veillée mortuaire, une charmante demoiselle qui lui demande comment organiser un enterrement. Le sien. Et voilà ce pauvre Hitch entraîné malgré lui dans une sombre affaire de chantage. Entre son extravagante ex-femme, un vieux camarade de collège, une séduisante détective et quelques politiciens véreux, Hitchcock a fort à faire pour ne pas se retrouver lui-même six pieds sous terre. Première enquête d'une série funèbre et irrésistiblement drôle.
Comme je vous le disais je m'en voulais d'avoir débuté cette série par le second.
Bon honnêtement, j'ai préféré ma première lecture que j'ai trouvé plus drôle, davantage pince sans rire que ce volume qui est néanmoins d'un très bon niveau, mais voilà... les errances de la lecture ont fait que je n'ai pas commencé par le bon volume.
Cet épisode est un grand jeu de bluffes, les magouilles politiques sont largement mises en avant tout comme les errements liés à l'argent et au pouvoir. Le décor est planté, nous rencontrons à la fois notre personnage principal (le beau gosse ;-D) ses travers et des éléments et personnages de son passé. Le tout est agréable à lire, l'enquête bien ficelée et sujette à quelques rebondissements.



Vous l'aurez compris puisque je vous l'annonçais tout de go : Il faut commencer par celui-ci. Et si vous n'accrochez pas trop, viiiiiite, dénicher "Le croque mort préfère la bière" afin de mieux comprendre mon intérêt pour Hitchcock.


                     
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 14:00

Cela fait un petit moment que je n'avais pas mis de jeu en ligne. Voici de quoi vous distraire quelques minutes...
Bon je ne suis pas
Zag pour vous faire découvrir par des dessins la destination du week-end prolongé que je vais m'octroyer, mais quelques images pourraient vous aider :) 
Toutes les participants sont les bienvenues.
Qu'est-ce-qu'on gagne me direz-vous ? Je n'ai pas les moyens de vous offrir un week-end au soleil, mais je n'oublierai pas celui / celle qui trouvera la bonne réponse.

Limite : dimanche soir.

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RESULTATS :

1. Bravo à Phénix qui a immédiatement reconnu les fameuses "Brune confiture de cochon" dixit Rabelais, plus connu à notre siècle sous le nom de Rillettes.

2. Et pour sa persévérance à Lucile qui a lu en son entier (?? au moins la partie consacrée à la gastronomie) l'article consacré à la ville du Mans sous Wikipédia.

J'attends vos coordonnées personnelles afin de vous remercier pour votre participation 'euh ne soyez pas trop pressé, nous sommes au mois de mai et je profite des ponts et solde mes congés (donc moins de connexions internet, et une vitesse de croisière digne du mois d'août ;-D)'

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RAPPEL DES INDICES


Allez zou :
1) J'y vais par le train.
2) Le blason de la ville où je vais descendre  :


                            [source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Coat_of_arms_of_Le_Mans.png]
Cela vous laisse sans voix ?
Bon un autre indice ce soir :))

3) Ajout, 19H30 -  un plat qui a fait sa réputation, même s'il n'est pas originaire de cette ville (mais développé de manière industrielle au XIXème siècle par elle). - Pas certaine d'être très claire, mais la suite vous aidera à comprendre -

"Brune confiture de cochon", Rabelais.
[Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Rillettes.jpg]


4) Autre indice - plus parlant -


[source : http://www.lemans.maville.com/]

Ca y est, vous y êtes ?
Bon je vais dans une ville se sitant dans son agglomération, dont le miel est réputé (j'ai découvert cela sur le net).
C'est à vous...  [merci les moteurs de recherche]
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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 09:35

Le croque-mort préfère la bière / Tim Cockey. Traduit de l'anglais par Claire Breton. Seuil, 2005 (Points Policier). 431 pages.
Tandis que le blizzard fait rage sur Baltimore, la veillée mortuaire d'un cardiologue réputé se déroule paisiblement chez " Sewell & Fils ". Jusqu'à ce que le cadavre d'une jeune femme apparaisse à l'impromptu, déposé sur le pas de la porte. Avec un petit coup de pouce des dieux espiègles, Hitchcock, le fringant croque-mort, va devoir se remettre à jouer au fin limier. Slalomant entre les bas-fonds de la ville et ses quartiers chics, Hitchcock trébuche, patauge et s'interroge quel drôle de mystère entoure ce macabre cadeau de Noël ?! Après Le Croque-mort a la vie dure, revoici Hitchcock Sewell, détective de circonstance, aux prises avec une nouvelle enquête.

Achat effectué en septembre dernier, voici enfin une bonne nouvelle pour ma PAL :))
Bon j'ai commencé par le 2nd épisode de la série, mais cela n'est pas bien grave. Comme avec Erlendur, des éléments personnels sont glissés ici et là mais, dans l'immédiat, l'impact semble moindre par rapport à la psychologie du personnage.
Dans cette série nous suivons les aventures d'un croque-mort, pas bégueule, charmeur et aimant l'humour (noir aussi, vu les remarques relatives à sa profession qu'il encourt), accompagné à l'occasion de son ex, Julia (peintre reconnue, disposant à l'image des anciens marins, d'un homme dans chaque coin de l'Europe du Nord : un suédois, un finlandais etc... et qui déniche ses modèles (masculins, bien entendu) à l'ambassade de Suède ;-D), de sa copine : Bonnie, miss météo à la télévision (grand beau temps cette nuit = blizzard), de sa tante qui lui a appris le métier et travaille toujours avec lui (ils jouent au cribbage afin de savoir lequel des deux va s'occuper de la dépouille), et j'allais l'oublier : l'avocate de son divorce. Bref vous l'aurez compris notre croque-déctective aime la gent féminine, mais d'autres personnages masculins gravitent autour de lui ainsi qu'Alcazar... son chien.
Ajoutons donc un détective qui n'apprécie guère que Hitch se promène sur ses plates bandes, un journaliste, quelques morts, des danseuses-entraineuses, et un temps exécrable en cette fin d'année.
C'est un humour pince sans rire qui se dégage de ce roman - qui m'a donné envie d'aller jeter un coup d'oeil sur le 1er volume et de poursuivre ma découverte -. Les personnages ont des trognes, l'ensemble est bien rendu, sans longueur excessive, l'histoire aussi sympathique qu'elle puisse l'être dans des histoires de meutres. Des morts qui semblent affectionner Hitch non seulement à son travail, mais qu'il semble attirer comme un aimant parfois.
A aucun moment les épisodes, réflexions, ne sont glauques et l'humour distillé y est pour beaucoup, tout comme l'humanité des personnages.
J'avais compris les différents fils de l'intrigue bien avant notre héros (ouf l'honneur est sauf, ma réputation de Sherlock n'est pas remise
en question cette fois, ;-D), mais T. Cockey m'avait réservé 2 petits points que je ne pouvais pas deviner, d'où des rebondissements de dernière minute -non négligeable- afin de faire perdurer le plaisir de la lecture.
Bonne lecture et découverte à ceux qui n'ont pas encore eu les bouquins de Cockey entre leurs mains.


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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 08:00












Isabelle / Will. Scénarios d'André Franquin, Raymond Macherot, et Yvan Deporte.
Intégrale en 3 volumes. Le Lombard, 2007. Constituée de 12 albums  initialement publiés chez Dupuis entre 1972-1995 :
*Tome 1 : Le tableau enchantée (1972)
* Tome 2 : Isabelle et le capitaine (1973)
* Tome 3 : Les maléfices de l'oncle Hermès (1978)
* Tome 4 : L'astragale de Cassiopée (1979)

* Tome 5 : Un empire de dix arpents (1980)
* Tome 6 : L'étang des sorciers (1981)
* Tome 7 : L'envoutement du Népenthès (1986)
* Tome 8 : La lune gibbeuse (1991)

* Tome 9 : La traboule de la Géhenne (1992)
* Tome 10 : Le sortilège des gâtines (1993)
* Tome 11 : Le grand bonbon (1994)
* Tome 12 : Les abraxis pernicieux (1995) .

C'est dans un univers de fantaisie que nous entraîne Will et ses auteurs. Si les 2 premiers tomes se déroulent dans un univers doux, féérique, la venue de Franquin draine de nouvelles idées, des personnages extraordinaires, des histoires plus sombres. Dès le Tome 3 l'oncle Hermès et ses jambes de satyre, la belle Calendula et sa moche aïeule (aigrie, jalouse, menteuse etc...) nous portent vers un autre monde.
Tout comme chez Franquin on retrouve de petits monstres qui se promènent au fil des pages, volant les tartes de tante Ursule, des démons accompagnant Kalendula, le Chuintufle etc...
J'aime beaucoup les mauvais jeux de mots du diamant Koh-i-on, les mésaventures du pauvre Cupidon qui se voit prendre sa place physiquement et son rôle par Kalendula, un bestiaire toujours diversifié : l'oiseau à deux têtes Quantustrémor et Futurus qui s"expriment par des Heurk et de des Beurk, par exemple.

Rien ne semble réellement pris au sérieux, et les aventures nous emmènent sous la mer, dans l'espace, dans les rêves les plus fous des auteurs cotoyant au passage quelques légendes et laissant à l'appréciation personnelle l'univers de chaque planche ou de chaque histoire.
Bref j'attends avec impatience de finir cette intégrale (le 3ème volume est encore chez mon libraire, mais ne va pas y rester longtemps :-D)

Dixit l'introduction dans L'intégrale 1 : "L'aventure va se poursuivre jusqu'en 1995, date de la parution du dernier album de la série. Les douze albums publiés ont en effet touché un public important, mais pas suffissant aux yeux du comptable de l'éditeur..." Tout est histoire d'argent, et Will s'était déjà orienté vers un autre registre bien avant que la fin ne soit décidée. Néanmoins on peut imaginer que d'autres volumes auraient pu voir le jour sans cette décision, et qu'ils auraient contenu et apporté toujours autant de bonne humeur...

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 08:39
Et oui, je l'ai lu ;-D
Bref rappel pour les étourdis ou ceux qui suivent en pointillés (comme moi, quoi) :
La véritable histoire de mon père / Nicolas Cauchy. Robert Laffont, 2006. 171 pages.
"Et alors vous êtes au milieu des gens qui ne savent pas, qui sont à mille lieues de savoir, parce que apparemment rien n'a changé. Et c'est vrai. Rien n'a changé. Tout est pareil sauf une chose: vous avez commis l'irréparable.' Simon fuit dans la nuit au volant d'une Porsche volée. Sur la banquette arrière, le corps de son enfant. Longtemps prisonnier de ses mensonges, Simon doit aujourd' hui regarder la vérité en face. Lui qui se croyait maître de ses sentiments s'est laissé débordé par la violence d'une passion et entraîné jusqu'aux rives de la folie.
Je n'en reviens toujours pas... Lancée comme je l'étais dans les premiers chapitres, très courts, au rythme de la Porsche volée, fébrile et irritée par cette utilisation incessante, un vrai leitmotiv, du mot "irréparable" (c'est bon j'ai compris, avance faut passer toutes les vitesses, arghh), je n'ai pas prêté attention au narrateur, et c'est uniquement le dernier chapitre qui m'a fait ouvrir les yeux. Moi qui me vante de trouver les coupables ou d'entrevoir la vérité ou les ficelles dans 95% des livres ou oeuvres cinématographiques, je me suis laissée berner.
Je n'ai prêté attention qu'à la voix de Simon, à ses explications, à sa narration. Mais non tous les personnages sont là sous mes yeux... L'utilisation du Vous m'a, je pense, quelque peu interloquée ; je ne me cherche pas d'excuse, mais suis réaliste car je me posais des questions sur le titre lorsque j'ai ouvert le livre puis, en ai fait totalement abstraction, irritée comme je le disais. Ajoutons à cela que les flashback sur Simon et une palette assez odieuse de sa personnalité m'ont plongé dans la volonté de poursuivre cette lecture afin de comprendre où l'auteur voulait nous emmener.
Alors me direz-vous ? Verdict ? Prise au jeu, j'ai aimé ce roman par certains côtés, même si je déteste le personnage principal et que la chute me laisse un peu d'amertume : je n'aime pas qu'on me laisse en suspens. Circonstances atténuantes ou pas ?
A dire vrai : Aucune, vu pourquoi il s'endort, si telle est la raison invoquée.

Merci
Caro[line]
Des billets récents : Laetitia,
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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 18:00
Merci à Fashion pour le prêt, et à Stéphanie pour l'avoir évoqué :)) (Non vous n'êtes pas chez les Bisounours, mais un peu d'honnêteté ne fait jamais de mal).
La vie devant soi / Romain Gary (Emile Ajar). Gallimard, 1986 (Folio). 274 pages
Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975. Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.

Rédigé comme si Momo lui-même vous parlait, voici la première singularité de ce roman. L'enfant dans la peau duquel se glisse Romain Gary peut faire sourire par son manque de vocabulaire, son mélange des termes ô combien imagés. Ainsi il demande au médecin d'avorter Madame Rosa ;  les proxynètes, le travestite, les rumeurs d'Orléans sont des images beaucoup plus parlantes que les termes du dictionnaire et nous font sourire. Ils traduisent également un état des faits : Momo se nourrit du vocabulaire qu'on lui donne et prend là où il peut les explications de le vie.
"On est jamais trop jeune pour rien, docteur, croyez-en ma vieille expérience" (p. 238).
Si l'enfant, et plus tard l'adolescent, ne comprend pas tout, il n'en écoute pas moins les adultes : ce roman est celui de l'apprentissage de la vie, de l'amour. Se mêle d'autres éléments tels que :

- La notion du temps qui passe, qui ne possède pas la même valeur pour toutes les cultures ou plus simplement selon l'époque à laquelle nous appartenons : "(...) Je suis resté un bon moment avec lui en laissant passer le temps, celui qui va lentement et qui n'est pas français. (...) Mais c'est toujours plus joli quand on le raconte que lorsqu'on le regarde sur le visage d'une vieille personne qui se fait voler chaque jour un peu plus et si vous voulez mon avis, le temps, c'est du côté des voleurs qu'il faut le chercher. (...)"
- La vision des personnes âgées dans notre société et ce réalisme de l'auteur (bien avant la canicule de 2003) que l'on oublie les petits vieux et que l'on ne s'en soucie que lorsque l'odeur de la mort nous parvient.
"(...) En France, il n' y a pas de tribus à cause de l'égoïsme. Monsieur Waloumba dit que la France a été complètement détribalisée et que c'est pour ça qu'il y a des bandes armées qui se serrent les coudes et essaient de faire quelque chose. (...) C'est pourquoi les peitits vieux et les petites vieilles qui ne peuvent pas faire de bandes armées pour exister disparaissent sans laisser d'adresse et vivent dans leurs nids de poussière. Personne ne sait qu'ils sont là, surtout dans les chambres de bonne sans ascenceur, quand ils ne peuvent pas signaler leur présence par des cris parce qu'ils sont trop faibles. (...)"
Non ce livre n'est pas morbide, loin de moi cette idée de vous le laisser croire !
Au contraire, c'est un très beau message d'amour entre les religions, les ethnies, les différences (aux yeux des biens pensants) qui coexistent, se soutiennent, entre un enfant et une vieille dame qui malgré la mort restera plus présente aux yeux de Momo que tout ce que nous retiendrons esprit du XXIème siècle et juge :  "Mon Dieu, cet enfant a enduré des choses inimaginables"....
Revenons sur terre, la réalité est à côté de nous. - Pardon pour ce fatalisme de bas étage, mais je reste quelqu'un de résolument optimiste (au moins j'essaie) alors gardons le sourire et comme Momo poursuivons notre construction par l'écoute, l'échange...

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19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 18:45
This is not a love song / Jean-Philippe Blondel. Robert Laffont, 2007. 212 pages

C'est toujours pareil. Il suffit que l'on me rabatte les oreilles avec un bouquin (idem pour les films ; non je n'ai pas encore vu Les ch'tis, pas plus que je n'ai vu Kate Winslet et Leonardo au cinéma) pour que je fasse ma moue, et me fasse prier pour les lire. Si je ne l'ai pas décidé par moi même, pas de précipitations...
Mais parfois j'ai réellement de très bonnes surprise et je ne peux que remercier à haute et intelligible voix Caro[line] qui a décidé de me prêter son exemplaire dédicacé. En sa compagnie, j'avais croisé Monsieur Blondel au Salon du livre et je garde un excellent souvenir des quelques phrases échangées. Cela ne m'avait pas décidé pour autant à lire son livre, me direz-vous ? Et bien non comme d'habitude, j'ai fait ma têtue (et j'avoue quelques autres lectures en attente). Voilà l'erreur est réparée, et je comprends à présent l'enthousiasme chez certains.
Ce roman m'a plu à plus d'un titre. D'abord pour le style que j'ai trouvé facile (non ce n'est pas péjoratif, loin de moins cette idée, mais selon les auteurs vous accrochez ou non). Je me suis très vite intéressée à son personnage principal et à ses remises en question par rapport à son retour chez ses parents.
Se juxtapose à mon sens 2 idées : les relations familiales, au sens élargie du terme car c'est aussi au niveau des amis "intimes" que l'on perçoit les échanges ou les non dits, la capacité, la facilité à discuter de tout, de rien, de choses plus ou moins importantes selon le regard que nous y posons.
- Le regard dans le rétroviseur que nous faisons parfois sur notre vie, sur nos aspirations,  et les regrets que nous avons parfois mais qui ne doivent pas nous empêcher d'avancer.
Bref à plus d'un moment ce roman m'a parlé - et ce n'est pas qu'une figure de style, un peu facile -.

Volontairement je ne mets pas de liens vers tous ceux qui en ont parlé, car je sais qu'il est aisé de les retrouver.
A ceux qui ne l'ont pas lu, ma seule recommandation sera de prendre votre temps. J'espère que comme moi, vous l'ouvrirez un jour et en ressortirez ravie et la gorge un peu nouée...
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 21:58
Oui, oui, voici le résultat des lectures de ces petits plus :


- La dernière concubine /
Lesley Downer. Traduit de l'anglais par Régina Langer. Presses de la Cité (1er chapitre). A paraître le 17 avril.
Dans un Japon déchiré par la guerre civile, l'extraordinaire histoire d'une jeune paysanne destinée à devenir la dernière concubine du dernier shogun.
Bon vous l'aurez deviné, ce n'est pas en 20 pages que j'allais me faire une opinion. Le style ne semble pas désagréable, des descriptions imagées illustrent ce chapitre qui se termine par une entrée en matière propre à susciter l'envie de découvrir la suite :
"Elle comprit tout à coup pourquoi le visage de cette jeune fille lui avait paru familier. Avec quelques années de plus, ç'aurait pu être le sien". Je ne vais pas me jeter à l'assaut de ma librairie mais si je le déniche dans quelques temps, je sais que ce livre existe et que sa lecture n'est pas rebutante de prime abord.

- La vie en lunettes roses / Laurie Colwin. Autrement Littératures.
Comme je le disais, il s'agit de 2 nouvelles.
La première reprend le titre de cet opuscule. Je ne connaissais pas cet auteur (et ne me souvenais pas, comme d'habitude, avoir lu chez les uns ou les autres quoi que ce soit avant de finaliser cet article, j'avoue), et je n'attendais donc rien de spécial. J'ai trouvé la nouvelle quelque peu loufoque de prime abord car elle nous décrit la vie d'une jeune femme qui vit perpétuellement sous la dépendance de la marijuana. Totalement allumée me direz-vous ? Pas si sûr. En fait, on prend conscience de sa peur panique du conformisme qui l'entoure. Sa vie en lunettes roses elle la vit grâce à la présence rassurante d'un pétard au fond de la poche, une sorte de doudou...
La seconde "Une fille dangereuse" (titre original : Dangerous French Mistress) est, elle aussi, du même acabit : Philippe Hartman découvre sur son pallier la secrétaire occasionnelle de son ancien professeur ; pendant qu'il prépare le thé, il la retrouve dans son lit puis, sans un mot, elle repart. Le petit manège se poursuit pendant plusieurs mois et lui, mal à l'aise, ne maîtrisant ni la situation, ni la parole, s'interroge sur la raison de cette relation sans parvenir à échanger une phrase avec sa maîtresse. La chute est inattendue.

Les avis de
Clarabel. de Fashion, de Valdebaz

- Abysses /
Frank Schätzing. Traduit de l'allemand par Danièle Darneau. Presses de la Cité (20 premières pages) - Thriller écologique. A paraître le 17 avril.
Des bancs de méduses toxiques envahissent les plages de l'Europe. Des millions de vers étranges s'agglutinent au large de la Norvège. Des baleines attaquent les touristes sur la côte canadienne. Et si toutes ces catastrophes étaient liées ? C'est ce qu'affirment un biologiste norvégien et une poignée de chercheurs aux quatres coins du monde sans réussir à se faire entendre. Jusqu'au jour où un gigantesque tsunami ravage les côtes de l'Europe....
La couleur du bouquin est donnée dès la seconde page, point de descriptions par trop gore, mais votre imaginaire fait le reste. La suite est un enchainement de catastrophes dans différents points du globe qui continue à faire galoper votre imagination...


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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 20:00
Merci à Emeraude pour le prêt.
Sacrées sorcières / Roald Dahl. Traduit de l'anglais par Marie-Raymond Ferré. Illustrations de Quentin Blake. Gallimard Jeunesse, 1997. 225 pages.
Ce livre n'est pas un conte de fées, mais une histoire de vraies sorcières. Vous n'y verrez ni stupides chapeaux noirs, ni manche à balai. La vérité est bien plus épouvantable. Les vraies sorcières sont habillées de façon ordinaire, vivent dans des maisons ordinanires et ressemblent à n'importe qui. Si on ajoute qu'une sorcière passe son temps à dresser les plans les plus démoniaques pour attirer les enfants dans ses filets, il y a de quoi se méfier.

Indice : ce livre est lu dans le cadre de la thématique du Club des théières du mois d'avril.
R. Dahl est un merveilleux conteur. Il ne cherche pas à nous prendre enfants et/ ou adultes pour des benêts, ne souhaite pas embellir les choses plus qu'il ne faut. Bien entendu ses histoires ont un côté féérique - c'est bien ce que l'on recherche dans ce type de lecture, ce qu'enfant nous recherchons dans les histoires que nous réclamons. Néanmoins, il parle de la maladie, de la gourmandise, de la mort : dans le cas présent l'histoire débute par le décès des parents du personnage principal et la question de la santé puis de la mort de sa grand mère sera également abordée à la fin de l'ouvrage. Enfin les sorcières essaient de faire disparaître les enfants par tous les moyens.
Certains passages sont émouvants, d'autres feront peur aux enfants mais cela est finement ciselé. Le tout est ponctué d'éclats de rire et l'image de la grand-mère est particulièrement belle.

 Pour les têtes en l'air comme moi, Roald Dahl est connu aussi pour : Matilda, James et la grosse pêche, Charlie et la chocolaterie etc...
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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 20:40
Cul-de-sac / Douglas Kennedy. Traduit de l'anglais par Catherine Cheval. Gallimard, 2006 (Folio Policier). 292 pages.
Je n'avais rien contre l'Australie avant d'écraser un kangourou par une nuit sans lune et de rencontrer Angie sur une plage ensoleillée*. Douce, chaude, Angie. Un vrai rêve pour le voyageur fatigué.
C'est quand j'ai su que je l'avais épousée que les choses se sont gâtées,vraiment gâtées jusqu'au cauchemar.
(*heu c'est certain ils ne lisent pas le bouquins ;-D)
1er chapitre : Pourquoi est-ce-que j'ai pris ce bouquin ? Au fait qu'est-ce-qu'il raconte, je n'ai même pas regardé la 4ème ? (rapide coup d'oeil, mais rien de bien instructif car l'éditeur a repris la critique de M. Laval de Télérama). Oui des interrogations car ce roman commence en "guide touristique" de l'Australie. Jerry, américain, journaliste de profession vient de débarquer sur (...) "une île, presque aussi vaste que les Etats-Unis, avec, pour tout réseau routier, un fil rouge qui la coupait en deux, du nord au sud, et un autre qui en bordait les côtes, comme un feston", et nous suivons ses premières rencontres avec cette terre aride, avec les habitants éparpillés de cette île. Tout comme nous il s'interroge sur le bien fondé de sa décision jusqu'à sa rencontre avec Angie, qui lui propose de descendre avec lui vers le Sud. Idéalisée, surprenante, sa charmante auto-stoppeuse ne connaît musicalement que les années 70 (grâce à la pile de 45 tours de son oncle), sortant pour la première fois de sa ville de Wollanup. Faisant lit commun, ils poursuivent leurs découvertes respectives du pays pour l'un, du cinéma, musique et hamburgers pour l'autre. Jerry ne voit en Angie qu'une petite passade d'une semaine de vacances mais ne va prendre conscience de son erreur qu'une fois arrivée à Wollanup, où il se retrouve coincé au milieu du désert et du bush, sans aucun moyen de communication avec l'extérieure : la route de Wollanup n'existe plus sur les cartes ; cette ville ne vit qu'aux yeux de la famille (élargie) d'Angie : une 60aine de personnes. Et quand vous entrez dans cette vie/ville, vous ne pouvez plus partir. A moins que...
L'intrigue est bien ficelée, je me suis prise au jeu dès l'arrivée d'Angie et de Jerry (si on peut parler d'une arrivée) dans ce cul-de-sac. Les personnages sont, comme le dit l'auteur, sismiesque, grossier. Se dégage une image de trognes, qui pourraient être risibles s'il n'y avait pas le désarroi sous jacent de certains. Comme Jerry on s'accroche à l'espoir de réussir à s'échapper à ce monde qui n'existe que par la volonté des 4 chefs de village.

D'autres avis :
Flo,
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