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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 22:30
De l'écoeurement, voici ce que j'ai ressenti à la lecture du premier chapitre du livre de Solenn Colléter ! Et pourtant il ne fait que 4 pages, c'est vous dire !
Le second chapitre plus léger, anticipant les événements relatés dans le 1er m'a aidé à poursuivre ma lecture, mais pas longtemps... rebelote avec le 3ème...
Je m'accroche. Ce n'est pas possible...
Oui désolée le bizutage et moi cela ne passe pas. La soumission de plus faibles a des plaisanteries que je juge douteuses, très peu pour moi.
Mais je suis également têtue et souhaitais savoir jusqu'où j'allais pouvoir tenir donc j'ai poursuivie ma lecture et l'idée fut assez bonne puisque j'ai rapidement achevé ce roman.
Si le fil conducteur, comme je le disais, ne me convient pas, le meutre (s'il s'agit bien d'un meutre ou est-ce l'esprit de Laure trop épuisée qui lui fait imaginer) et les éléments adjacents à cette première semaine dans une "grande école" : l'étude des comportements humains au cours de cette période d'adaptation est bien rendue - si j'ose dire, car l'asservissement humain n'est tout de même pas la panacée. Néanmoins, comme je viens de le signaler c'est l'occasion pour l'auteur d'explorer les relations humaines, les notions de groupe, d'intégration, bref de se glisser dans le moule.
Après pour notre héroïne, Laure, pour qui cette école (catholique de Neuilly, berceau des futurs politiciens, chercheurs, dirigeants de la France) ne représente qu'une chance de ne pas être séparée de son petit ami par les kilomètres, dont aucun membre de la famille n'a suivi l'enseignement et qui se bat depuis l'enfance pour maintenir à flots son existence et celle de sa famille, les valeurs ne sont pas celles qu'elle attendait, elle ne parvient pas à s'abstenir de réfléchir, analyser, comprendre.

Je vous laisse essayer cette lecture par vous-même mais, vous voici informez que l'entrée en matière sera rebutante.

Merci à Stéphanie pour le prêt car sans cela jamais je n'aurais ouvert ce livre....

Je suis morte et je n'ai rien appris / Solenn Colléter. Albin Michel, 2007. 360 pages.

"Les bizuts doivent mourir pour apprendre à renaître. Sauf moi, qui resterai seule et incomprise : j'ai succombé à une barbarie qui n'a jamais eu lieu. Je suis morte et je n'ai rien appris."
Avec une insoutenable clairvoyance, Solenn Colléter explore à travers l'expérience limite du bizutage la dynamique du rapport d'obéissance et de soumission au pouvoir. Un premier roman dérangeant, violente métaphore du système totalitaire.

L'avis d'
Insatiable lectrice / Anne
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 22:11
Grâce à Amanda, je viens de découvrir un écrivain dont j'ignorais tout et dont le style m'a beaucoup plu.
La bâtarde d'Istanbul / Elif Shafak. Traduit de l'anglais par Aline Azoulay. Phébus, 2007. 320 pages.
Je tiens également à souligner la qualité du texte du préfaceur : Amin Maalouf. Moi qui suis une adepte de passer à toute vitesse sur les préfaces, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire et elle m'a permise d'entrer dans ce roman avec beaucoup de facilité.

Chez les Kazanci, Turcs d’Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l’amour et parlent avec les djinn, tandis que les hommes s’envolent trop tôt – pour l’au-delà ou pour l’Amérique, comme l’oncle Mustafa. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux États-Unis dans les années 20, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l’indignation générale. Quand, à l’âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d’où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L’amitié naissante d’Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la «bâtarde», va faire voler en éclats les secrets les mieux gardés.
Avec ses intrigues à foison, ses personnages pour le moins extravagants et l’humour corrosif qui le traverse, "La Bâtarde d’Istanbul" pose une question essentielle: que sait-on vraiment de ses origines? Enchevêtrant la comédie au drame et le passé au présent, Elif Shafak dresse un portrait saisissant de la Turquie contemporaine, de ses contradictions et de ses blessures.

Le roman est écrit avec beaucoup de sensibilité vis-à-vis des communautés turques et arméniennes. L'auteur ne cherche pas à juger, à s'expliquer mais intègre à son roman le génocide arménien de plusieurs points de vues.
La discussion sur un forum entre Armanoush, Asya et des arméniens est un des moments qui m'a le plus touché. Chacun demande à Asya de demander pardon pour les souffrances endurées par les arméniens, au minimum la reconnaissance du génocide.
Cette page d 'histoire semble complètement mise en retrait dans les livres d'histoire de la Turquie, et la transmission orale l'a "oubliée".
Deux des intervenantes sur ce forum résument en 2 phrases la colonne vertébrale de ce livre (même si des éléments plus complexes sont présents) : le passé et la transmission.
"(...) Fille de Sapho. L'oppresseur n'a que faire du passé, alors que l'opprimé, lui, n'a rien d'autre.
Si tu ne connais pas l'histoire de ton père, comment peux-tu espérer créer la tienne propre ? ajouta Dame Paon / Siramark. (...)"

Et la conclusion de cet échange :
"A vrai dire, chère Ame en Exil et chère Fille Nommée Turquie, parmi les Arméniens de la diaspora, il s'en trouve qui n'ont aucun intérêt à ce que les Turcs reconnaissent le génocide. Car si ces derniers le faisaient, ils nous tireraient le tapis de sous les pieds et briseraient le lien le plus fort qui nous unit. Tout comme les Turcs ont pris l'habitude de nier leurs crimes, les Arméniens se sont accoutumés à leur statut de victimes. Il semble qu'une remise en question s'impose, dans les deux camps. Dixit Baron Baghdassarian".
Je ne cherche nullement à prendre partie en vous donnant ces quelques bribes, ma connaissance de l'histoire étant, à moi aussi, fort limitée, mais ces lignes m'ont réellement interpellées.
Je crois que ce livre contient beaucoup d'humanité, et je viens d'en parler avec une collègue arménienne ; elle semblait intéresser mais comme je ne connais pas ses goûts en matière de littérature, j'ignore si elle va accrocher à l'histoire. Si  tel est le cas, et si elle concrétise son achat, j'espère pouvoir poursuivre notre discussion.
Ce livre ne parle pas que de ces sujets, c'est également un ouvrage constitué de personnages au caractère fort divers, d'un qui n'est autre qu'Istanbul. Vous découvrirez quelques habitudes de vie et alimentaires des
Stambouliotes - je ne connaissais pas ce nom -, et pour les plus férues de cuisine une recette dans la dernière partie du livre dont l'histoire montre le mélange de cette ville : le Asure, recette née sur l'Arche de Noé, selon la tante Banu :
"(...) Bientôt la nourriture vint à manquer. (...) animaux et humains, oiseaux et insectes, gens de différentes confessions, tous apportèrent le peu de vivres qu'il leur restait. On mélangea le tout dans une énorme marmite et c'est ainsi que le asure fut inventé, (...)"
Je me rends compte que je ne vous ai parlé que deux ou trois choses alors que ce livre est plus riche, mais je vous laisse découvrir tout cela par vous même...
Pour me compléter je vous laisse lire :
L'avis d'Amanda - que je viens juste de lire car je ne souhaitais pas me laisser influencer, mais qui, devrait décider ceux qui ne le sont pas encore :)

Pour information, Elif Shafak a été accusée d' "Insulte à l'identité nationale" par la Turquie. Elle a été acquittée.
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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 21:45

J'étais, une nouvelle fois, en promenade ce week-end.
J'ai eu beaucoup de chance au niveau de la météo... un soleil sur lequel je n'avais pas vraiment compté d'où l'oubli des lunettes adéquates. Mes yeux m'en tiennent rigueur aujourd'hui donc je vais prendre du retard pour la lecture de vos blogs respectifs.

Un petit coucou de mes voisines du dimanche : 
 
Avez-vous une idée de cet endroit dont je ne me lasse pas ?

 

27 mai 2008 - ajout d'indices à la demande de Finette (et de tout ceux qui ne se sont pas exprimés) :

Vous y voyez un peu plus clair ?

Et si je vous parle de remparts ?

Et là ?


Bravo à Finette. C'est bien de Saint-Malo qu'il s'agissait. Ci-dessus, la statue de Surcouf :)


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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 23:00
Si comme moi vous n'avez pas de téléviseur, si vous avez une mémoire de poisson rouge (car oui vous en avez entendu parlé au détour d'un blog, d'un programme télé, de la lecture de votre canard habituel - bah oui, même Télérama en a parlé-), voici de quoi pouvoir entretenir vos méninges :
* Tout d'abord en consultant le blog de Carolyn Grey, qui semble accroc à la série :))
* En lisant les lignes qui vont suivre mais qui ne concernent que le second ouvrage que consacre Jeff Lindsay à  Dexter !
Dexter revient / Jeff Lindsay. Traduit de l'anglais par Sylvie Lucas. Points, 2007 (Points Thriller). 316 pages

Le dernier Club des théières étant consacré aux Créatures de la nuit, au risque d'en faire hurler plus d'un (de rire sans le moindre doute), j'ai décidé que ce livre s'adaptait parfaitement bien au thème.
En effet, si j'avais vu les vidées sur le blog de Carolyn, je ne savais pas à quoi m'attendre lorsque j'ai commencé ce livre (c'est un prêt au milieu d'une 10aine de bouquins que l'on m'a fait voici 6 mois), et j'ai cru qu'il s'agissait de l'histoire d'un vampire lorsque j'ai commencé le 1er chapitre.
Je vous vois ricaner derrière vos ordinateurs, mais bon lorsque vous débarquez de la lune (c'est moi !) et que les premières lignes que vous lisez sont :
(...)" Cette lune vaurienne (...) qui, à travers le ciel vide, interpelle les coeurs sombres des monstres nocturnes du dessous, qui les somme de regagner leurs joyeuses aire de jeux. Qui hèle, à cet instant précis, le monstre embusqué juste là, derrière le laurier-rose, tigre rayé par le feuillage au clair de lune, attendant, tous ses sens aiguisés, le bon moment pour surgir de l'ombre. (...) Mon cher et sombre second moi me pousse à attaquer - maintenant -, à enfoncer mes crocs éclairés par la lune dans cette chair si vulnérable, (...)
bref mon imagination a démarré à toute vitesse, mais oui bien sûr, j'étais en retard, mais je l'avais mon livre pour dimanche dernier.

Rassurez-vous je me suis rapidement rendue compte de mon erreur et ai poursuivi avec entrain ma lecture.
J'ai vraiment beaucoup aimé le style de l'auteur, l'humour et l'ironie qu'il attribue à Dexter et à sa relation avec son Passager Noir. Dédoublement de personnalité me direz-vous ? Si l'on veut..., mais attention Dexter n'est pas Docteur Jekyll & Mister Hyde. Il est parfaitement conscient de ce Double, sait pourquoi il existe et ce qu'il lui doit (son incapacité à ressentir toute émotion).
Son aptitude, ses manières d'adopter un air naturel, d'essayer de se noyer dans le Monsieur tout le monde sont des moments délectables ; elles l'entrainent dans des situations qu'il ne peut, ne sait pas toujours maîtriser.
N'oublions pas qu'il s'agit d'un thriller, que lui-même est un tueur en série, mais pas n'importe lequel : éduqué par Harry, officier de police et père adoptif, il suit la ligne que ce dernier lui a tracé : tuer les meurtriers qui échappent à la justice. Dexter se voit en tant que Zorro des temps modernes (costume qu'il adopte pour les soirées déguisées), défenseur
des innocents. Des cadavres, des scènes peu ragoutantes sont présents. Bref du glauque et un côté immoral mais avec un humour pince sans rire qui vous font avaler la pilule sans que vous conserviez un soupçon d'amertume.
A découvrir si vous êtes amateur du genre :)



Voici notre cher Dexter - expert judiciaire de la police de Miami le jour, tueur en série la nuit - doublement menacé. D'un côté le sergent Doakes, insensible à son apparence de gentleman, traque le "Passager Noir", l'autre moi sanguinaire et justicier de Dexter. De l'autre, un psychopathe particulièrement pervers laisse Dexter sans voix alors que son appétit meurtrier se réveille. Lequel de ces monstres rattrapera l'autre le premier?
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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 22:15
La femme la plus riche du Yorkshire / Fouad Laroui. Julliard, 2008. 158 pages.
 Les hasards de ses pérégrinations conduisent un jeune professeur marocain à l'université d'York, où il va enseigner l'économétrie. La discipline est austère, le pays pluvieux, l'autochtone déconcertant.
Pour s'occuper intelligemment, le jeune homme décide d'appliquer aux Anglais les méthodes utilisées par les ethnologues occidentaux quand ils étudient les peuples primitifs. Partant du principe que le pub est à l'anglais ce que l'arbre à palabres est aux Bambaras, il y installe se pénates et note scrupuleusement sur un petit carnet les détails de la vue quotidienne, les moeurs et les rites de ces curieux indigènes.
Très vite une personnalité exceptionnelle se détache de la masse des assoiffés.  Excentrique, arrogante, un peu effrayante, cette femme d'un certain âge se présente comme la femme la plus riche du Yorkshire.
Mauvaise pioche en ce qui me concerne, je n'ai pas accroché à ce roman si ce n'est dans les 10-15 dernières pages :-(
Je suis passée totalement à côté de l'ironie, de l'acidité, bref du style de l'auteur. Pourtant, de prime abord, le sujet semblait intéressant, drôle : cette transposition de l'étude ethnologique des anglais vu par un marocain, s'affichant parfois en tant que français afin d'éviter les remarques ou les regards envers ces origines. J'étais déjà prête à sourire de nos habituelles remarques envers les "rosbifs", comme toute bonne mangeuse de grenouilles qui se respecte (bon c'est plus pour l'image car je n'ai pas de souvenirs gastronomique concernant ces batraciens). On retrouve la prédominance du pub, mais l'image de cette femme m'a totalement éloignée de l'intérêt que je portais à l'ouvrage.

Une nouvelle fois... je ne me laisse pas abattre et enchaîne avec un autre livre...
Verdict dans les prochains jours :-D
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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 20:30
Voilà, une nouvelle fois, je n'ai pas été très courageuse pendant mes congés et j'ai privilégié des lectures faciles (canard, revues etc...) plutôt que de me plonger dans les titres planqués chez mes parents ou dans ma propre PAL.
Bref un seul livre à mon actif ... et bon, ... je reste encore dubitative une fois la dernière page lue et espère que vous pourrez m'éclairer de vos commentaires ou impressions de lecture.
Oui je suis certaine que ce livre a été lu par bon nombre d'entre vous car il a fait pas mal parler de lui, et moi-même, je l'avais au chaud depuis plus d'un an.
Je veux parler de :
Moi, Charlotte Simmons / Tom Wolfe. Traduit de l'anglais par Bernard Cohen. Robert Laffont, 2007 (Pocket). 1007 pages.
Élève brillante issue d'une famille modeste aux principes rigoureux, Charlotte Simmons est la première lycéenne de son comté rural à être admise à la prestigieuse Dupont University. Depuis des décennies, cette vénérable institution, l'égale de Harvard ou de Yale, façonne l'élite de l'Amérique. Pourtant, à sa grande surprise, Charlotte va bientôt découvrir que derrière les antiques façades du campus la quête du plaisir est plus en vogue que celle du savoir et que le prestige individuel se mesure moins au tableau d'honneur qu'au tableau de chasse.
Livrée à elle-même dans ce monde clos aux règles impitoyables, la jolie et naïve Charlotte saura-t-elle résister à la tentation de devenir elle aussi une des reines de la fête ?

Pour ceux qui l'ont lu tout d'abord, voici la raison principale de ma réaction finale : j'ai eu l'impression en refermant ce livre qu'elle n'avait rien appris, que sa seule attitude était de se comporter exactement comme toute ces filles qu'elle avait juger de prime abord. Seule sa notoriété, mobile même des étudiants de ce campus, lui importe. Est-ce une mauvaise interprétation du roman ?

L'histoire en elle même est assez usée : une jeune oie blanche, pauvre mais méritante, débarquant de sa province dans une université sélecte. Et là elle découvre (horreur !), luxure, cohabitation, ...
Bref l'ouvrage nous narre l'inadaptation de cette jeune fille brillante face à ces "années d'expériences" dixit sa meilleure amie d'enfance, étudiante pour sa part dans une autre université :
(...)" les études : quatre ans pendant lesquels tu peux tout faire, tout essayer, sans qu'il y ait... de conséquences ? Pas de trace, pas de dossier, pas de blâme. Des trucs que si tu avais risqué ça avant, tes parents se seraient arraché les cheveux et t'auraient traitée comme une fille perdue ? (...) Et si c'est après la fac, si tu te permets ça, ton patron pétera un putain de plomb, ou ton supérieur, ou... " (...)
Bref ceux qui ne l'ont pas lu l'auront compris, la bonne attitude dans cette université est de se montrer cool, faire la fiesta etc... de faire non seulement parti de l'élite mais surtout des personnes en vues - quelqu'en soit les moyens - . Les quelques réalistes qui gardent néanmoins un regard sur leurs résultats scolaires ne l'affichent pas si leur statut est en jeu : basketteur, figure de l'élite, membre d'une vieille confrérie ; tous sont logés à la même enseigne. A savoir ne pas parler de ses notes, et étudier sans que les autres n'en soient conscients. C'est là la forme d'intelligence la plus flagrante et peu semble l'avoir compris.
Parallèlement à Charlotte nous suivons différents prototypes de cette université, et découvrons donc cet univers avec les yeux de l'héroïne. Si de prime abord elle s'offusque, est horrifiée par le comportement de ses camarades, Charlotte s'imagine pouvoir, par son intelligence et sa beauté, rivaliser, dominer ce qu'elle abomine. Bref elle va s'approcher au plus près de la flamme et finir par se brûler les ailes, elle qui se croyait, se voyait bien au-dessus de toute cette boue tout en voulant tout à la fois être enfin celle vers qui tous les regards se tournent.
- Sans vous raconter la fin, je vous rassure cette petite fille modèle va finalement s'en sortir -
Comme pour Le bûcher des vanités, j'ai eu parfois de violents moments de rejets vis à vis de ma lecture. Il faut ajouter à cela un vocabulaire très djeuns qui ne m'a guère emballé, et me donnerait envie de lire la version anglaise afin d'être certaine de la traduction -malheureusement je suis quasi certaine que la traduction est bonne :( -.
Bref je ne suis que très moyennement satisfaite de cette lecture.
Je vais, moi aussi, faire mon oie blanche : Je sais que les jeunes américains du fait des lois contre la vente d'alcool au moins de 21 ans ont quelque peu tendance à se laisser aller dès qu'ils en ont l'occasion, que l'image des friqués people transmise par la presse trash est assez similaire à celle transmise par Wolfe dans ce roman, mais la description des riches universités américaines est-elle, selon vous (ou à votre connaissance) si réaliste ?

J'arrête là mes questions et vais enchaîner avec un autre livre :))

Ajout du 21 mai, 14H00 : je viens de lire les commentaires laissés et je ne souhaite pas vous détourner d'une lecture juste sur mon opinion. Je viens de prendre quelques minutes et ai pris quelques avis sur l'ouvrage :
Tom, Flo,
(Je fais d'autres recherches dès que possible sur les blogs)
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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 07:15
Je suis allée voir 2 films dont la sensibilité m'a beaucoup touché. Ce long week-end (en France, et ailleurs) sera peut être pour vous l'occasion de les voir - je sais que la présence du beau temps n'incite pas aux salles obscures, néanmoins...
Leur thématique est similaire : la communication au sein de la famille, les non dits et les souffrances personnelles. Leur traitement est totalement différent, le premier est allemand-français, le second italien.

Il y a longtemps que je t'aime / Philippe Claudel, 2007. Je sais que ce film est sorti depuis plusieurs semaines (mois même) mais je ne peux m'empêcher de vous en parler, tant il m'a plu à différents niveaux.
Synopsis :
Pendant 15 années, Juliette n'a eu aucun lien avec sa famille qui l'avait rejetée.Alors que la vie les a violemment séparées, elle retrouve sa jeune soeur, Léa, qui l'accueille chez elle, auprès de son mari Luc, du père de celui-ci et de leurs fillettes.
Oui j'ai joué les madeleines, mais ceux qui sont allés au cinéma avec moi savent bien que ce n'est pas une première. Cela n'en demeure pas moins un excellent film avec de très bons acteurs, des vies de tous les jours brisées par le silence, la volonté d'oublier, de cacher et qui font prendre des décisions liées à l'ignorance.
Le tout est filmé avec une grande humanité, consacré à la reconstruction des personnes après un drame - quelqu'il soit et si minime pourrait-il apparaître à vos yeux - .
Comme moi peut-être dès les premières minutes vous laisserez-vous happer par la musique et les images/personnages (je connaissais la raison de l'emprisonnement ayant vu les bandes annonces), vous laisserez vous gagner par l'émotion, les moments de doute et d'espoir grâce à des petits riens.  Rassurez-vous vous ne sortirez pas désespéré de ce film, même si aux yeux de
ma lecture quotidienne, cette chute semble un déni. Comme d'habitude, je ne suis pas d'accord avec eux. :-D

Cia Stefano / Gianni Zanasi, 2008 semble beaucoup plus léger, même s'il traite des relations familiales également, de la construction de l'être humain - ici aussi -.
Synopsis :
Stefano Nardini, un air d'adolescent malgré ses trente-cinq ans, vit sa bohème à Rome. Il est guitariste dans un groupe qui rencontre des difficultés à être reconnu. Le jour où il découvre dans le lit de sa petite amie le guitariste d'un groupe qui monte, la déprime le gagne. Il retourne dans sa famille, loin, près de Rimini, région riche et industrieuse, où l'on ne perd pas son temps en chimères. Son frère Alberto a repris la tête de l'entreprise familiale qui produit des sirops et des conserves de fruits. Michela, sa soeur, a abandonné la fac pour suivre sa passion : elle travaille dans un parc aquatique où elle s'occupe des dauphins. Toute la famille salue le retour du fils prodigue. Mais sous une apparente harmonie, rien ne va. Alberto vit dans un stress infernal ; il est en train de divorcer et l'entreprise est au bord de la faillite.
Je vous rassure ce n'est pas triste car la folie italienne (l'extériorisation, les propos enflammés etc...) domine dans ce film. Les personnages sont parfois incongrues, mais la joie de vivre demeure.
Différent je garde néanmoins une préférence pour "Il ya longtemps que je t'aime", certaines imperfections (à mes yeux, je ne suis pas spécialiste) de Stefano m'ont donné l'impression de quelques longueurs.

Comme pour les livres, le dernier mot sera : Ne vous arrêtez pas à la bande annonce !!! (pas plus qu'au synopsis d'ailleurs ;-D)

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 22:15
Du calme, je n'essaie pas de me calquer sur la grande prétresse en matière de culture, mais j'ai simplement réalisé au fil de ma lecture que l'auteur nous distillait des valeurs, l'histoire, habitudes et héritage d'un pays dont j'ignore tout : le Botswana. Je ne vais pas vous dire qu'à la fin de cette série votre niveau de savoir sera encyclopédique, mais je trouve ce mélange des genres fort intéressant.
Je me suis rendu compte au fil de ma lecture que c'est le propre de A. McCall Smith  de glisser quelques bribes d'informations afin de mieux y revenir ensuite. Je m'explique, mais avant peut être une présentation des ouvrages s'impose-t-elle (car là je crois que je parle toute seule :-D).
Mma Ramotswa détective / Alexander McCall Smith. Traduit de l'anglais par Elisabeth Kern.10/18, 2003. (Grand détectives). 250 pages.
Les larmes de la girafe / Alexander McCall Smith. Traduit de l'anglais par Elisabeth Kern.10/18, 2004. (Grand détectives). 238 pages.

Nous suivons en fait l'installation de Mme Ramotswe et sa "The No. 1 Ladies' Detective Agency" dans le 1er volume, ses doutes, son passé. Le tout peut sembler un peu long de prime abord mais cela va nous permettre de mieux comprendre son caractère, de voir son héritage (dont je vous parlais) ; ainsi un chapitre est raconté par son papa dont le décès (aucun pathos, pas d'inquiétude, juste le cours de la vie) lui permettra d'ouvrir cette agence, grâce à l'argent qu'il lui laisse. Progressivement nous suivons le cours des enquêtes, mais un chapitre étrange s'est glissé entre deux, intitulé :"Un garçon", me laissant dubitative. La suite de ma lecture va m'éclairer sur ce chapitre. En fait  ce chapitre est une clé, la dernière enquête que ménera à bien notre héroïne.
Le second volume nous entraîne dans une construction similaire : une enquête centrale et tout autour, pendant que les choses avancent d'autres enquêtes se greffent, ainsi que l'existence des personnages principaux.

Les histoires sont propres à ce pays et tout comme je le soulignais concernant le décès  du père de Mma Ramotswa, le pathos n'a pas sa place
dans ces suites d'histoire, uniquement du réalisme par rapport à la vie de tous les jours de ce pays. Nous achevons au bout du second volume la première année d'existence de L'Agence n°1 des Dames Détectives, et Mma Ramotswa faisant le bilan comptable se dit qu'il serait bien d' "inclure, dans des bilans annuels, une nouvelle colonne intitulée Bonheur, en plus des rubriques traditionnelles des frais et des gains. Dans sa comptabilité personnelle, ce chiffre-là serait très élevé."

PS : Savez-vous comment j'ai découvert cette série ?

Grâce à un swap ! Et oui, mon interlocutrice (coucou à elle, elle passe ici) souhaitait découvrir cette série, et après en avoir fait l'acquisition, je n'ai pu m'empêcher de lire le 1er chapitre dans le métro qui me ramenait au bercail.

Divorcée d’un mari trompettiste porté sur la bouteille, Precious Ramotswe est bien décidée à ne plus céder aux mirages de l’amour ! J.L.B. Matekoni, gentleman garagiste, lui fait pourtant les yeux doux mais l’inénarrable « Mma » a un projet en tête… Un beau jour, elle se jette à l’eau et ouvre à Gaborone, capitale du Botswana, son pays bien-aimé, la première agence de détectives strictement au féminin. En compagnie de son assistante, Mma Makutsi, elle déclare la guerre aux maris en fuite et aux escrocs sans vergogne.

Depuis qu'elle a ouvert la première agence de détectives au féminin du Botswana, la très pulpeuse Mma Ramotswe a trouvé le bonheur... D'autant qu'entre deux enquêtes à mener, elle doit penser à son prochain mariage avec le plus courtois et le plus généreux des hommes, Mr. J.L.B. Matekoni. Se méfiera-t-elle assez de la bonne acariâtre ? Regrettera-t-elle la promotion de Mma Makutsi au poste d'assistante-détective ? Se remettra-t-elle de ses soudaines responsabilités de mère de famille ? En tout cas, elle réussira à rendre le sourire à une mère qui l'avait perdu depuis dix ans...
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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 07:27
Soie / Alessandro Baricco. Traduit de l'italien par François Brun. Gallimard, 2001 (Folio). 142 pages.
Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.

Voici 142 très courtes pages qui vous entraînent dans beaucoup de douceur, un choc des cultures, une vision de l'amour bien loin des archétypes habituelles. Le tout mis en parallèle avec un tissu symbolique et magique.
Ajoutez une pincée d'exotisme pour les voyages peu courus en cette fin de siècle et vous obtenez une petite pépite. Contraste entre 2 civilisations, une redite des choses, de la vie et du temps qui s'écoule et qui semble se répêter inexorablement et là, au détour de la phrase,  un mot qui nous montre que tout peut changer :
"(...) le lac Baïkal, que les gens de l'endroit appelaient : mer. (...)"
"(...)
le lac Baïkal, que les gens de l'endroit appelaient : démon. (...)"
"(...) le lac Baïkal, que les gens de l'endroit appelaient : dernier. (...)"
Non je n'ai pas tout aimé dans cet ouvrage, mais je n'en suis pas loin et je trouve que la chute - que je tairais ici - est fort belle et bien loin de tout ce que j'aurais pu imaginer.
A déguster tranquillement...

Merci
Laëtitia ;-D
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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 07:45
Meurtre à Carddock House / Patricia Wentworth. Traduit de l'anglais par Jean-Noël Chatain. 10/18, 2004 (Grands Détectives). 286 pages.
L'immeuble londonien de Craddock House est sens dessus dessous !
Un meurtre vient d'être commis et la victime n'est autre que le richissime et détestable propriétaire des lieux, Ross Craddock. Parmi les locataires de l'immeuble, les suspects ne manquent pas. Personne n'appréciait la victime et certainement pas ses voisins de palier, membres de sa propre famille. Chacun d'eux avait le désir avoué ou non de mettre fin aux agissements de l'odieux personnage, mais qui est passé à l'acte ? Nous connaissions jusqu'à présent la grande Patricia Wentworth à travers les aventures de la célèbre Miss Silver. Elle est aujourd'hui de retour pour une série d'enquêtes inédites avec un nouveau héros very british, l'inspecteur Lamb. Aidé de son adjoint, l'enquêteur Abbott, il devra mettre son sens de la déduction au service d'une affaire où des secrets de famille lui donneront bien du fil à retordre...

Et bien pour être tout à fait franche, je cherche encore la présence de l'inspecteur Lamb et de son adjoint. Oui je confirme leur représentation physique dans l'histoire, mais la personne qui dénoue les fils de l'énigme n'est en rien un de ces personnages. Disons en évitant de trop en dire qu'il s'agit davantage d'un des suspects initiaux qui va les aider (et même plus que cela) à résoudre ce meutre, ou tout un chacun est susceptible d'être coupable.
Le charme de ce roman est plus que désuet, les personnages sans charisme particulier.
Bref ce petit polar est envisageable sur une plage et/ou alors que vous êtes en train de bavarder et de surveiller d'un oeil les petits...  Bref ne soyez pas surpris si sa lecture vous déçoit un tantinet.

Un livre volontairement oublié chez moi par Flo, qui elle-même ne fut pas emballée par sa lecture (sauf erreur de ma part).
Si quelqu'un se sent l'âme d'un hébergeur provisoire (ou à plus long terme), ce livre peut poursuivre sa course.
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