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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 22:50

http://www.decitre.fr/gi/99/9782847200799FS.gifLe mec de la tombe d'à côté / Katarina Mazetti. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus. Editions france Loisirs, 2011. 221 pages. 2*

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune.
Bibliothécaire de métier, et citadine pragmatique, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance. Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que la tombe avec sa stèle tape-à-l'œil. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, de façon assez rustique, et grâce à une bonne dose d'humour et d'autodérision.
Chaque fois qu'il la rencontre, il s'énerve contre la "Crevette" qui occupe le banc au cimetière avec lui, avec son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Rien, a priori, ne rapproche ces deux-là, et pourtant, il suffira d'un sourire qui éclate simultanément sur leurs lèvres, pour qu'ils soient tous deux éblouis. C'est le début d'une histoire d'amour assez cocasse. Ils sont tout le contraire l'un de l'autre.
Elle ne sait pas cuisiner, il lit tout au plus un livre par an. Elle veut aller à l'opéra, lui doit traire les vaches. Il traîne avec lui une odeur d'étable, elle vit dans un appartement aseptisé. Mais leur passion amoureuse est sans bornes. Roman d'amour drôle, tendre, à l'humour décapant, Le mec de la tombe d'à côté touche pourtant là où ça fait mal : ce fossé qui sépare les catégories sociales. On ne peut plus contemporain..

 

Mais quelle déception ! Je ne trouve décidemment pas mon compte ces derniers temps dans des romans qui ont emballé plus d'une personne cf "La délicatesse" dernièrement et cet ouvrage "Le mec de la tombe d'à côté" qui a suscité chez moi des sentiments très mitigés.

Oui l'idée est originale de croiser les destins de ces deux personnages dans un cimetière, de les faire tomber dans les bras l"un dans l'autre alors qu'ils sont l'eau et le feu ; contrastes incessants, ne trouvant l'harmonie et le bonheur que dans leurs corps à corps éperdus. J'ai aimé ce distinguo tout comme la délicatesse avec laquelle lKatarina Mazetti nous présente ces deux coeurs solitaires, qui semblent avoir perdu la boussole qui leur permettrait de trouver une harmonie ou simplement de trouver du bonheur dans leur existence. Oui leurs contrastes sont des caricatures époustouflantes, leurs amis extraordinaire/ordinaire pour elle, totalement soumis à sa compagne et un peu dingue pour lui ajoutent à cette opposition déjà si forte.

Oui j'ai vibré, attendant que l'un et/ou l'autre parvienne à trouver ce qui pourrait les aider à vivre ensemble, espérant...

Mais finalement, j'ai l'impression que ce trop plein de différences a fini par me lasser, tout comme pour Désirée, Violette a été le personnage de trop. A force de vouloir nous montrer toujours plus de contraste, je me suis détournée quelque peu du roman. Et au moment de tourner la dernière page, je me suis dit "Tou cela pour en arriver là", pour laisser au lecteur l loisir de choisir sa fin ou une fin me faisant penser à ces nombreux films : on vous laisse dans l'attente au cas où cela marcherait, nous pourrons toujours vous en donner un peu plus.


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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 13:01

http://www.decitre.fr/gi/64/9782742791064FS.gifL'oiseau de mauvais augure / Camilla Läckberg. Roman traduit du suédois pas Lena Grumbach et Catherine Marcus. Actes Sud, 2010 (Actes noirs). 363 pages. 5*

L'inspecteur Patrik Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshede s'apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses particiapants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue, ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrik un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressentiment s'empare d' l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe. L'émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge...
Dans ce quatrième volet des avantures d'Erica Falck, Camilla Läckberg tisse avec brio l'écheveau d'une intrigue palpitante. Cueilli par un dénouement saisisssant, le lecteur en redemande.

 

Ainsi que je l'avais dit de l'opus précédent, les épisodes consacrés à Patrick Hedström et Erica Falck ne font que se bonifier (j'espère que ce n'est pas la dernière fois que je l'écrit). La lecture semble couler de source ce qui fait que vous finissez votre livre sans avoir l'impression de vous presser mais comme par un coup de baguette de magique *pop*.

Bien sur les purs et durs des polars vous diront que l'histoire est cousue de fil blanc tant les doutes envers certains personnages sont évidents dès la première centaine de page (du coup j'ai eu quelques hésitations, me demandant si l'auteur se fichait de moi), les indices qui sautent aux yeux mais que l'équipe de Patrick ne voit pas.  - Idem pour la fantabuleuse histoire d'amour du commissaire Melberg, mais je vous laisse découvrir ses nouvelles aventures -.

Mais Camilla Läckberg sait jouer de nous d'une autre manière en conservant jusqu'à terme la chute finale, qui, si elle n'est peut être pas la plus originale, fonctionne parfaitement, et conserve néanmoins quelques surprises nées de son imagination, et même un lecteur attentif ne pourrait tout expliquer. Elle sait distiller ses informations, mêlant le quotidien de ses personnages récurrents, les aléas de la vie, et du temps qui passe. Pas de leçons de morale, de personnages idéaux mais des visions qui nous rapprochent de ces hommes et femmes.

Dans ce volume elle ajoute, l'arrivée d'une émission de téléréalité avec des jeunes épris de gloire, d'alcool, de sexe et d'argent facile, mais avant tout victime de leur mal être et de leur solitude ; à la fois critique de notre société, de l'influence du 4ème pouvoir, mais aussi de l'argent et des politiciens. 

En enchaînant la vie des uns des autres, elle n'embrouille rien, nous laisse plutôt nous imprégner à la fois des personnages et de l'histoire. Comme toujours entre deux chapitres, un petit "oiseau de mauvais augure" nous donne des pistes vers le passé, et sur ce qui a provoqué les événements présents.

A découvrir si vous ne l'avez pas encore fait ! Quant aux dernières pages elle laisse l'imagination partir très loin et vers des événements toujours plus personnels pour Erika et sa soeur.


Un très grand merci à Xiane ;-D

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 21:00
Le tailleur de pierre / Camilla Läckberg. Roman traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus. Actes Sud, 2009 (Actes noirs). 476 pages. 4,5*
" La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer.
Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant. Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs... " Un pêcheur de Fjâllbacka trouve une petite fille noyée.
Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille ? Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedstrôm mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjâllbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920.
Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle.

Le moins que je puisse dire est que les romans de Camilla Läckberg se bonifient au fur et à mesure que sa bibliographie augmente. Autant le 1er volume des "aventures" d'Erica m'avait plu mais avec quelques réticences, autant j'ai trouvé plus abouti celui-ci.
L'auteur sait habilement glisser à cette intrigue du quotidien les fils du passé, traiter de sujets douloureux : infanticide, meurtres, perte d'un enfant, maladies rares, ou la maltraitance, parallèlement à ceux plus heureux de l'arrivée d'un enfant avec l'impact que cette naissance peut avoir (dépression post natale, fatigue...).
Bref elle jongle avec une histoire qui, comme nous le découvrirons, commence en 1924, en nous faisant suivre une enquête (et la vie des hommes et femmes du commissariat) ponctuée de conflits de voisinage, de problèmes de couples et familiaux de manière plus générale, sans nous fait perdre pied, en tissant sa toile avec une habileté telle que je n'ai guère laché ce bouquin avant d'en connaître la fin. Même si j'avais deviné certains points, ce puzzle devait être terminé afin que tous les détails apparaissent clairement.
Nul n'est obligé de lire les volumes précédents (La princesse des glaces, Le prédicateur), mais il est certainement plus aisé de s'insérer dans la psychologie des personnages en connaissant des éléments cités en passant dans ce volume.
Je dois avouer qu'il y a beaucoup à dire sur les personnages, les thématiques mais je vous laisse découvrir par vous même. Je rabâche mais vraiment cette série comme d'autres romans venus du Nord de l'Europe sont violents par les éléments qui sont mis sous nos yeux, même si cela est écrit (pour ceux que j'ai lu) avec une plume telle que je ne suis pas parvenue à ne pas les terminer.
Mon enthousiasme est débordant, et je me demande, m'inquiète serait plus juste, pour le prochain volume. Le soufflé va-t-il retomber ou Camilla Läckberg va-t-elle parvenir à poursuivre dans la même verve, avec le même rythme dans les prochaines enquêtes de Patrick Hedström. Un grand coup de chapeau aux traductrices.

L'avis enthousiaste d'Emeraude (qui n'a pas lu les précents volumes ; elle répond ainsi à ma première question, involontairement. Merci ;-D), Serial Lecteur (même longueur d'onde ;-D), 
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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 22:25
Le prédicateur / Camilla Läckberg. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus. Actes Sud, 2009 (Actes noirs), 376 pages
Dans les rochers proches de Fjàllbacka, le petit port touristique suédois dont il était question dans La Princesse des glaces, on découvre le cadavre d'une femme.
L'affaire se complique quand apparaissent, plus profond au même endroit, deux squelettes de femmes. L'inspecteur Patrik Hedstrôm est chargé de l'enquête en cette période estivale où l'incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d'Erica Falck, sa compagne. Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt.
Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, magnétisait les foules accompagné de ses deux petits garçons, Gabriel et Johannes, dotés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la famille est divisée en deux branches qui se haïssent. Alors que Patrik assemble les morceaux du puzzle, on apprend que Jenny, une adolescente en vacances dans un camping, a disparu. La liste s'allonge.

Si la 4ème de couverture du premier opus nous présentait Erica Falck comme l'héroïne, ce volume précise que les romans de C. Läckberg mettent en scène Erica. Ah tout s'explique !! Et oui, ce volume est centré sur l'enquête menée par celui qui est devenu son compagnon, l'inspecteur Patrik Hedström ; de quoi nous réjouir, notamment par rapport à une approche plus réelle des scènes de crime et des éléments propres à l"investigation. Néanmoins Erica n'est pas absente de cette histoire et permet à l'auteur de nous accorder de petites bouffées d'air, loin de cette enquête vieille de 25 ans, qui renaît aujourd'hui, peuplée de querelles et rancunes, de personnages parfois plus âpres au gain qu'à pleurer leurs disparus.
Grâce à ces minutes loin de l'enquête, quelques sourires nous échappent devant ces piques assiettes qui profitent du beau temps et d'une maison agréablement bien située pour se la couler douce (cela me rappelle certains squatteurs de la vie réelle lol), de continuer à suivre la vie de la soeur d'Erika, femme battue et ne parvenant pas à échapper à la coupe de son mari.
Mais le fond et la forme dans ce deuxième tome, me direz-vous ?  
Et bien j'ai l'impression que l'éditeur semble avoir trouvé un duo de traductrices qui correspond mieux à ma manière d'appréhender un ouvrage (la traduction stricto sensu, je ne peux dire, vu mon ignorance totale de la langue suédoise).
L'histoire est rédigée de manière plaisante, les enchaînements strictement polar et vie quotidienne se démarquent mais tout en se fondant bien.
Quant à l'enquête elle-même, si elle est bien amenée, les réponses me sont apparues de manière évidente très rapidement ; il me manquait un élément mais néanmoins toutes les autres explications étaient bien là sous mes yeux ou sous jacentes. Néanmoins, pas de déception.
J'avoue que si j'ai apprécié cette lecture, je n'attends pas avec impatience la suite de ces traductions. Je les lirai, mais lorsque l'occasion se présentera.

L'avis de Cuné prise au jeu. Je me permets de vous signaler le commentaire de Jo
(29/03/2009) que j'ai trouvé très fin. [Je pensais initialement le reprendre ici, mais ne connaissant pas cet(te) internaute, cela eut été maladroit de ma part].
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 21:30
La princesse des glaces / Camilla Läckberg. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. Actes Sud, 2008 (Actes noirs), 382 pages
Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.

Comparaison facile (cf mon accroche), et un créneau sur lequel Actes Sud semble avoir joué pour lancer cette série en France. Vous avez adoré Millénium ? Attention, malgré ce qui est dit sur la 4ème de couverture, les deux auteurs, styles ne sont pas comparables et certains lecteurs risquent d'être fort déçus. Oui il s'agit dans les deux cas d'auteurs suédois, d'investigations policières, mais le style narratif, vocabulaire, lieu de l'action sont différents.
Si cet ouvrage aborde des sujets tels la pédophilie au cours de certains chapitres, il n'en reste pas moins relativement soft si on le compare avec les deux premiers volumes de la trilogie de Stieg Larsson. Je vais essayer d'arrêter la comparaison car, en dépit de certaines faiblesses, ce livre a droit à son public.
D'un point de vu négatif, je ne vais pas reprendre les points les plus évidents car Amanda a fait cela très bien, mettant en avant des faits qui m'ont parfois gêner dans ma lecture. Sans aller aussi loin qu'elle, je pense que cet ouvrage pose des jalons fort nombreux au niveau des personnages qui fait que, pour certains d'entre nous, le mélange des genres semble être au rendez-vous. En voulant dès ce premier volume, nous présenter les acteurs récurrents de sa série de polars ayant pour héroïne Erica Falck, Camilla Läckberg nous égare vers des voies transversales, qui si elles nous aident à mieux cerner son personnage principale, détonne lorsque l'on découvre tous les membres du commissariat.
S'il est vrai que certaines tournures de phrases sont maladroites (une traduction un peu hâtive ?), néanmoins le scénario à la base de l'enquête est originale, même si un des secret d'Alexandra m'a paru très rapidement évident. Le dénouement final s'est avéré beaucoup plus complexe que ce que j'avais imaginé.
J'ai donc accroché à ce volume faisant abstraction des "erreurs de jeunesse". Je termine le second volume afin de vous faire part de mes impressions rapidement, et pour savoir si la poursuite de la lecture de cette série fera partie de mes priorités :-D.
 
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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 22:00
Oui je me suis laissée tenter et n'ai pas pu résister à les enchainer ! Et je pense avoir bien fait car, autant le premier volume est une enquête à lui tout seul, autant les volumes 2 et 3 sont complémentaires, tout en étant différent.
La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette s'attache davantage au personnage de Lisbeth, à son histoire personnelle passée et présente. Elle peut énerver, agacer, captiver... le lecteur - comme les autres intervenants de cette histoire - mais elle ne laisse personne indifférent et sa personnalité en fait réellement la clé de voute de cette trilogie.
Bien entendu, comme pour le volume précédent, ce n'est pas l'histoire linéaire de Lisbeth que nous suivons - quoique à certains moments, oui *;-D - mais également la vie d'un journal, la rédaction d'une thèse et d'un "reportage" sur la prostitution des femmes venant de l'Est. Stieg Larsson peut lui ausi énerver avec les gueules incroyables de ces gentils comme de ces méchants, de gens qui nous ressemblent ou pourraient notre voisin, mais cette galerie de portraits, de faits qui nous semblent plus qu'improbables après réflexion, font également tout le charme
de ce second volume. Vous l'avez compris, je me suis trouvée totalement emporté par ce livre et ai poursuivi ma lecture avec :
La reine dans le palais des courants d'air. Je suis plus partagée en ce qui concerne ce volume car l'implication politique, historique de la Suède m'a fait grandement défaut. Du coup je me suis sentie beaucoup moins impliquée au cours des passages qui me semblèrent fatalement longs retraçant la vie politique ainsi que ceux propres à la Säpo, la police de sûreté. Si je fais abstraction de cette méconnaissance, ce volume est particulièrement fourni en références politiques (oui je sais je me contredis) qui furent des éléments fondamentaux pour S. Larsson ; idéaux, convictions, qu'il a su, à mon sens,  transcrire au travers de sa trilogie, mais plus particulièrement dans ce troisième tome. Parallèlement nous suivons l'implication morale, dans leur vie quotidienne des différents protagonistes principaux ou secondaires. Quant à Lisbeth elle est toujours aussi originale à mon sens...
En dépit des réserves émis quelques lignes plus haut, je peux vous certifier que je n'ai pas lâché ce bouquin avant la dernière ligne, le trainant même au boulot afin de l'avancer pendant mon heure de déjeuner :))

*L'avis mitigé de Valdebaz concernant le 2nd volume et, une opinion fort différente de la part de Karine (Lien vers les trois volumes, Littérature scandinave).


La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette : Millénium 2 / Stieg Larsson. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. Actes Sud, 2006. 653 pages.
Tandis que Lisbeth Salander coule  des jours supposés paisibles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, et victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens hauts placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est.
Mikael aimerait revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pa vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas recommandé à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de rueuse en série au passé psychologique lourdement chargé...

La reine dans le palais des courants d'air : Millénium 3 / Stieg Larsson. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. Actes Sud, 2007. 711 pages.
Lisbeth sort d'une situation dramatique, elle a bien failli y laisser sa peau. Elle est vivante, mais à l'hôpital et dans l'incapacité physique de bouger et d'agir. Coincée, elle l'est d'autant plus que pèsent sur elle diverses accusations qui la font placer en isolement par la police. Un ennui de taille : son père, qui la hait et qu'elle a frappé à coups de hache, se trouve dans le même hôpital, un peu en meilleur état qu'elle...
Il n'existe, par ailleurs, aucune raison pour que cessent les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté. Pour rester cachés, ces gens de l'ombre auront sans doute intérêt à éliminer ceux qui les gênent ou qui savent.
Côté forces du bien. on peut compter sur Mikael blomkvist, qui, d'une part, aime beaucoup Lisbeth mais ne peut pas la rencontrer, et, d'autre part, commence à concocter un beau scoop sur des secrets d'Etat qui pourraient, par la même occasion, blanchir à jamais Lisbeth. Mikael peut certainement compter sur l'aide d'Armanskij, reste à savoir s'il peut encore faire confiance à Erika Berger, passée maintenant rédactrice en chef d'une publication concurrente.
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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 20:45
Ce fut le nom de l'équipe à laquelle j'appartenais lors de Books & the City.
A cette période et même avant, ce 1er volume était chez moi toujours dans son emballage, me tentant dès que je passais près de lui, mais je sus résister. Et de la même manière bien que voici quasi un mois que je l'ai lu, j'ai laissé le temps filer avant de vous parler de cette lecture.
Pourquoi ?  Parce que nul urgence à l'horizon, car je suis certaine que vous l'avez tous lu au vu des piles de ventes dans les magasins, du nombre de fois où je l'ai vu dans le métro et le train - J'ai même failli arracher son exemplaire à ma voisine lors de mon dernier retour sur Paris, croyant qu'il s'agissait du 2nd volume ; quelle chance pour elle,  c'était le 3ème donc nos sympathiques voisins n'ont pas eu droit à une bataille rangée ou à une agression verbale toujours possible si je m'étais mise à lire par-dessus son épaule -. Oui je sais je divague, revenons à :
Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes / Stieg Larson. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. Actes Sud, 2006.  575 pages
Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans.
Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire.
Lecture des premiers chapitres : "Bon, où est le rapport ?", me suis-je dit. " Vu le nombre de personnages, je vais finir par m'embrouiller..."
Pas du tout. Je me suis laissée gagner par les embrouilles et les histoires de ces personnages qui, finalement se croisent et s'entrecroisent.
Quelle magnifique galerie de portraits ! Sans aucune complaisance pour ses personnages comme pour ses lecteurs, Stieg Larson sait à merveille comment ne plus nous faire lâcher ce 1er volume. Parfois dérangeant, vous tournez néanmoins les pages afin de connaître la suite.
Lisbeth Salander est réellement un personnage au-delà de l'imagination ! Que de souffrance, de fierté et d'intelligence chez elle.

Je résiste pour le 2nd volume, attendant un week-end où seule la lecture me tiendra compagnie...

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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 00:00
... fort heureusement car j'imagine que si cela ne tenait qu'à moi, jamais ce livre n'aurait reçu tous les encouragements qu'il a valu à son auteur (dont c'est le 2ème roman), en ce qui concerne son style et "sa langue totalement réinventée".
Bref vous l'aurez compris je ne partage pas l'enthousiasme débordant de certains blogs pour :
Montecore, un tigre unique / Jonas Hassen Khemiri. Traduit du suédois par Lucile Clauss et Max Stadler. Editions du Rocher, 2008 (Le serpent à plumes), 376 pages.
L'histoire que raconte Montecore est parfaitement ordinaire. Presque banale. Dans les années 70, un jeune Tunisien vit de petits boulots et rêve de devenir photographe. Après le travail, il traîne sur la plage, drague les touristes occidentales qui succombent facilement à ses charmes méridionaux. Jusqu'au jour où... il fait la connaissance d'une Suédoise, hôtesse de l'air, militante de gauche, et cette fois, c'est le grand amour, le vrai. Il emprunte de l'argent à son meilleur ami, s'installe à Stockholm, épouse la Suédoise. Commence l'histoire de son intégration... Plus que l'intrigue, c'est l'humour décapant, une composition virtuose et l'originalité de la langue qui font tenir le livre. Une langue totalement réinventée, pleine d'émotion et de chaleur.
C'est sans aucun a priori que j'ai commencé ma lecture, la 4ème de couverture m'ayant alléchée, mais c'est avec beaucoup de difficultés que je suis entrée dans ce roman.
Un style d'écriture original sans doute, mais qui ne me convient pas, semble-t-il, m'a laissé très sceptique quant à la poursuite de ma lecture et la bonne compréhension du roman.
Au bout d'une cinquantaine de pages je suis parvenue à discerner les personnages et à faire abstraction de cette originalité : l'histoire d'Abbas [merci ABBA et clin d'oeil à
Caro[line], la fan de Mamma Mia] n'est pas écrit à la première personne mais racontée via 3 interlocuteurs : Kaddir, ami d'enfance d'Abbas qui prend contact avec Jonas (le fils d'Abbas) afin de lui proposer d'écrire ensemble l'histoire de son père et de son intégration en Suède. S'entrecroisent des e-mails envoyés par Kaddir à Jonas, de souvenirs du même Kaddir, des lettres envoyées par Abbas à Kadir et traduite dans un style personnel par ce dernier, et les souvenirs de Jonas encouragé par Kadir (+ l'ajout de ses commentaires à ces parties) qui composent l'ouvrage.
Le tout ne manque pas d'un certain humour, le style alambiqué de Kaddir ne manquera pas de faire sourire bon nombre d'entre vous, tout comme les leçons des règles grammaticales suédoises du fils à son père, mais tous ces éléments ne m'ont pas enchantés.

Si vous parvenez à passer au-delà du style, vous apprécierez le roman pour son histoire (même si la chute me déçoit quelque peu mais je ne puis vous en dire plus ici).

J'ai aimé par contre sa narration du parcours d'intégration de son père à la culture suédoise, son manque de compréhension de ladite culture. L'accueil très frais de sa belle famille, évoqué par petites touches, m'a également touché tout comme les réactions face à ce couple mixte en Suède, pays pour moi, comme aux yeux d'Abbas, dont nous avions une image d'ouverture ; une Suède libre mais qui n'en demeure pas moins peureuse et même pire que cela au fur et à mesure que le temps passe et que les problèmes économiques s'amplifient.
Abbas n'est pas un personnage négatif mais un être humain confronté à la réalité, à une intégration dans un pays qui n'est pas son pays d'origine. C'est un homme ordinaire et à travers son histoire et celle de son fils, nous suivons l'insertion de la génération suivante et les problèmes de compréhension d'un père et de son fils.

Merci aux
Editions du Rocher pour leur mise à disposition de ce roman auprès du Club des théières.
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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 14:30
La légende de Gösta Berling / Selma Lagerlöf. Traduit par André Bellesort. Stock, 1996 (La bibliothèque cosmopolite). 315 pages

J'ai découvert ce livre grâce au Swap qui fut organisé en décembre dernier par Flo et Kalistina. Au cours de mes emplettes que j'avais faite avant de connaître le nom de ma swapée, j'avais acquis plusieurs ouvrages. Ce livre fait partie des achats qui est resté chez moi dans ma PAL. Pourquoi ? Aucune idée. Il était là, m'attendait et j'en suis a posteriori ravie :))
Car, jamais je n'ai lu une 4ème couverture reflétant aussi bien le contenu que le style.
Je vous laisse lire par vous-même :

En 1891, parut pour les fêtes de Noël, à Stockholm, le roman d'une inconnue de trente-trois ans. Le livre s'appelait La légende de Gösta Berling et son auteur Selma Lagerlöf. Le lendemain, elle était célèbre. Et pourtant, La légende déconcerta un instant la critique : était-ce vraiment un roman ? Ou plutôt un poème ? Un recueil de contes ? Peu importait d'ailleurs, car les Suédois avaient reconnu dans ce livre étincelant, d'une fantaisie exubérante, une saga, une vraie saga des Vikings. Selma Lagerlöf nous y raconte la vie bizarre, brutale et à demi fantastique d'une petite commune du Vermland, sa province à elle, dans la première moitié du XIXème siècle. Ses héros sont des paysans, des officiers retraités, des bohèmes, des maîtres de forges et surtout Gösta Berling, le pasteur défroqué, buveur, joueur, débauché, qui répand autour de lui la joie, et la folie de vivre. On lit La légende un peu comme on assiste à une longue veillée où des personnages rudes, impulsifs, fantasques, viennent chacun raconter leur histoire. Certains sont hautes en couleur, d'autres plus poétiques et doux. Et la Suède qui se retrouvait dans ces pages plaisantes et tragiques, réelles ou merveilleuses, adopta Gösta Berling et en fit une de ces oeuvres si rares où tout un peuple se sent vivre.

Je ne suis pas une adepte de la poésie, je n'y connais pas grand chose, mais certains passages sont, à mes yeux, d'une incroyable force poétique : descriptions de la forêt, des alentours.
S'y mêle imaginaire, religion, racontars, moments féériques, tristesse, misère de la condition humaine, mais surtout l'amour d'un auteur pour son pays qu'elle nous transmet au travers de l'histoire de : Gösta Berling. Pasteur défroqué, homme miséreux sauvé de la déchéance par la commandante, qui l'accueille au sein de son domaine et des cavaliers qui vivent comme des piques assiettes autour d'elle. D'une nuit de Noël à une autre, via de courts chapitres - que l'on pourrait voir comme des nouvelles si les personnages n'étaient pas ceux-là même que nous venons de laisser quelques pages avant -,  va nous être raconté l'histoire de cette région, des personnages hauts en couleurs, de la présence du diable, de la sorcellerie véridique ou inventée dans cette région.

Bref une très belle lecture.

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