Sorry / Zoran Drvenkar. Traduit de l'allemand par Corinna Gepner. Le Livre de Poche, 2012. 496 pages
Berlin. Tamara, Frauke, Kris et Wolf se sont connus au lycée. Dix ans plus tard, ils ont l’idée de monter une agence, nommée Sorry, chargée de s'excuser à la place des autres. Le succès est immédiat, ils aident des hommes d'affaires qui estiment s'être mal comportés, un associé ou une entreprise à alléger leurs remords à l’égard de leurs victimes… Jusqu'au jour où un mystérieux assassin désireux de soulager sa conscience recourt aux services du quatuor. Ce sera le début d'une longue descente aux enfers. Pris au piège, les quatre amis n'auront d'autre solution que de découvrir au plus vite l'identité et les mobiles de ce tueur qui les manipule et semble parfaitement les connaître.
Ce livre m'a terriblement dérangé dès les premiers chapitres, dès la scène d'exécution. J'ai beau lire pas mal de polar, thriller de toute facture,cette scène couplée à un style tantôt indirect, tantôt direct, des têtes de chapites intitulé "avant", "après" furent sans doute un tout pour faire que je ne parvenais guère à accrocher. Ce sentiment s'est rapidement confirmé avec des scènes de pédophilie qui m'ont fait irrémédiablement dire que ce livre n'était vraiment pas pour moi.
Comme je suis curieuse, que j'avais initialement trouvé la thématique intéressante et cette construction d'écriture étrange, j'ai néanmoins poursuivi ma lecture.
Alors, oui ce roman est pétri d'idées, d'un style à part, et d'embroglios qui ne m'ont pas empêché de deviner qui était au volant du dernier véhicule que nous suivrons, dès la disparition d'un des membres du quatuor, mais vraiment le sujet de la pédophilie me gêne tellement que je ne peux recommander cet ouvrage en dépit de ses qualités. Pourtant il aborde de nombreux thèmes en parallèle de ce thriller de manière posée et intelligente, relatifs justement aux dérives sexuelles, à ce qu'endure les enfants et à leurs souffrances psychologiques, mais lorsque l'on me parlera de ce livre, je ne penserais qu'à une seule chose qui joue au détriment de ces qualités, qui peuvent, elles aussi, perdrent certains lecteurs.
Quelques avis : Virginie, Biblioblog,