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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 19:45

Photo0122.jpgLes Fées / Georges Rose. Les Ecrits du Nord - Editions Henry, 2005. 93 pages. 4*

Des gens. Eva vit avec sa fille handicapée mentale qui trouve un "frère" à sa mesure. Sabine rencontre la vie en haute montagne, mais y perd son compagnon. Jacqueline, malgré un mari et des enfants, s'est trop éloignée d'elle-même pour vivre. Un mort, à la grande surprise des siens, remplit l'église d'inconnus qui se découvrent et vont se rejoindre. Marc fait presque le tour du monde avant d'accueillir un chat resté devant sa porte. Bien d'autres : parmi eux, la stagiaire de l'E.N.A., l'hôtelière près de la centrale nucléaire, la prisonnière qui aura trois enfants et même des astronautes et leur terre... des hommes, des femmes, les "gens", ceux de la vie, sans doute parfaite, à notre insu.

 

 

Voici quelques années *hum, hum ; sans doute en 2005 ou 2006* je me suis arrêté devant un stand régional où se trouvaient les Editions Henry, au Salon du Livre. Les personnes présentes étaient charmantes, un agréable échange s'en est suivi et de fil en aiguille j'ai acquis cet ouvrage de récits.

Le titre, la couverture, la quatrième de couverture, tout était au rendez-vous pour m'attirer, même si on me parlait de poésie - moi qui n' y comprend toujours rien -  ; l'ouvrage me plaisait et je n'ai pas su résister. Comme souvent avec mes livres, il s'est promené, remontant sur le haut de la pile, puis remplacé par un comparse ou de nouvelles acquisitions...

Mais si ma mémoire est parfois éphémère, j'ai néanmoins de la suite dans les idées et j'avais toujours cette volonté de mieux connaître cette maison d'éditions au travers, notamment, de cette publication.

Alors, tout d'abord, un regret : la notion de récits que j'ai évoqué se traduit davantage par la notion de nouvelles à mes yeux et fort courtes s'il en est.

Et là j'ai enfin compris pourquoi certains lecteurs refusent de lire des nouvelles. Car manifestement, je ressentais enfin leur insatisfaction : tous ces récits m'on semblé trop courts. L'ébauche d'une histoire et hop tout s'envolait. :( Certains récits font à peine un recto verso de ce tout petit volume.

En dehors de cette déception, j'ai réellement lu des textes souvent magnifiques. Tous parlent de la différence, de la mort, de la quête du bonheur et de ce que cette notion peut isgnifier pour chacun. Bien entendu, comme c'est souvent le cas pour cette forme de recueil, je n'ai pas toujours éprouver le même attachement pour tous ces personnages aux situations toutes plus différentes les unes que les autres, mais l'imaginaire de l'auteur a su, souvent donner et transcrire beaucoup. 

Mes préférences vont * et vous savez tous combien il est difficile de faire un choix dans ce cas* à la première histoire qui évoque avec beacoup de sensibilité le handicap chez des enfants, la perception, la vie de l'entourage. Le texte est écrit à la fois avec un oeil qui semble tourné vers l'extérieur et un sentiment de vécu. L'ajout de la rencontre avec un autre enfant souffrant également est une très belle idée, tout comme le rappel de la souffrance des parents : celui qui reste, celui qui fuit incapable de supporter le regard de la société. La fatigue au quotidien de l'entourage. Et la mort au bout du chemin : nulle idée de délivrance ou autre, seulement le quotidien de chacun.

L'alcoolisme est traité là-aussi avec une douceur extrême ; il vous prend, vous surprend au tournant d'une page alors que vous cherchiez à comprendre le mal être de cette femme qui se débat, tente de s'arracher à son poison, elle qui parvient encore à prendre conscience que le bonheur est là, aux yeux des autres, mais que tout cela ne parvient pas pour autant à la retenir.

Ce mort si vivant grâce à ces personnes qu'il a su aider de son vivant, inconnu de tous et plus particulièrement de sa famille. Petite personne qui a su redonner espoir, vie, bonheur à ceux qui l'ont croisé. Et, devant son cercueil, au lieu de se lamenter de la perte de cet homme, c'est la vie qui poursuit ses droits.

Comme je le disais, la mort semble omniprésente dans cet ouvrage (une nouvelle fois, pas de pathos, pas de tire larmes), mais il se conclue par un texte que j'ai trouvé brillant  : Florence, prisonnière, qui, tous les jours, sort de sa prison pour aller travailler. On ne saura rien du pourquoi de sa peine, mais ces instants d'évasion sont tout simplement sublimes vu avec les yeux d'une femme qui n'a plus rien : plus d'espace personnel, plus droit au silence...Et puis il y  la rencontre... Ce texte, plus long que les autres, traduit réellement l'Espoir contenu tout au long de cet opuscule.

 

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 21:45

Voici déjà quelques années (quelle horreur ! ) que ces ouvrages m'avaient fait de l'oeil et que je les avais acquis.
Lecture remise à plus tard, quête d'un moment de sérénité afin de découvrir en toute quiétude cette maison d'édtions et leur première collection intitulée "Sagesse d'un métier".
Par son intitulé et son objectif, cette maison d'éditions nous propose d'ouvrir toujours davantage nos mirettes. Elle nous invite à découvrir par cette collection des plumes reconnues pour chaque métier. Grâce à leur expérience personnelle et professionnelle, ces passeurs nous montrent le contenu de leur activité avec leur sensibilité et leurs mots. J'ignore si chacun peut se retrouver dans les différents titres publiés mais les ouvrages
La sagesse de l'éditeur & La sagesse du bibliothécaire sont parvenus à me parler. Je ne suis pas éditeur, n'en ai jamais eu l'envie, pas plus que d'être écrivain et me contente d'être une lectrice, et pourtant... cet ouvrage ne m'a pas laissé indifférente.
A vous de vous faire votre propre opinion.

C'est par La sagesse de l'éditeur que j'ai commencé, attirée par l'envie de découvrir la plume de H. Nyssen dont je n'avais jamais lu aucun écrit, et que je connaissais avant tout pour sa maison d'édition.
Mélant habilement ses expériences et souvenirs, H. Nyssen nous tisse un portrait délicat et empli de sincérité sur l'édition et le monde du livre de manière générale. Ainsi qu'il l'écrit, il a la chance de connaître et de se reconnaître dans cet univers. Lecteur tout d'abord, différentes tentatives vers le milieu de l'édition ensuite, écrivain lui-même, rencontres avec d'autres écrivains  auprès desquels il se nourrit afin de donner vie à son entreprise ...
Par la magie des mots il nous fait toucher du doigt ce qu'il nomme la folie "(...) source d'audace parce qu'elle a pour effet de libérer de la contrainte des réalités ceux qui en sont ou s'en font la proie. Et de céder au plaisir d'un livre d'humeur. (...)"
Folie très douce aux yeux du lecteur mais au détour d'une phrase on découvre la douleur parfois de cette folie ; sa cohabitation avec la joie vers laquelle le mène l'entrain, les rencontres, et le quotidien qui parfois semble extraordinaire lorsque le temps a passé et que l'on prend le temps de se retourner.
En 7 courts chapitres*, l'auteur nous dit tout ou presque sur ce monde décrié, fascinant pour les uns et qui semble bien loin de notre univers parfois.
Il n'édulcore rien, n'oublie rien : qu'il s'agisse des opérations marketing, des romans commerciaux, comme des craintes de l'échec.
Le plus court chemin pour mieux vous faire comprendre le contenu de ce livre n'est pas seulement de vous inviter à le lire, mais en vous donnant les titres choisis par Hubert Nyssen pour "découper" son propos ; je pense que vous comprendrez ainsi une partie du contenu.
1. L'éloge de la folie
2. L'art de la découverte
3. L'avatar de l'écriture
4. Le livre, objet mal identifié
5. Le lecteur invisible
6. Passeurs ou contrebandiers
7. Arrivée à ce point....

La sagesse de l'éditeur / Hubert Nyssen. L'oeil Neuf, 2006. (Sagesse d'un métier). 111 pages. 4,5*
Pour la leçon de lecture, ce jour-là, ma grand-mère avait choisi, dans une version à l'usage de la jeunesse, le passage du Don Quichotte où se déroule la bataille contre les moulins.
Elle me demanda si je savais dans quelle langue avait été écrite cette histoire. J'hésitais, elle me souffla la réponse, l'espagnol. Sa question en préparait une autre. Et dans quelle langue venais-je de la lire, cette histoire? En français, pardi. Ainsi, petit sorcier, reprit-elle, tu viens de lire en français une histoire écrite en espagnol? Ma grand-mère, comme la fée Carabosse, était légèrement bossue.
Mais elle avait à mes yeux la beauté de la reine des fées, et elle me faisait ainsi goûter le philtre singulier de l'admiration et de la peur. Ce jour-là, elle venait de me révéler un monde que je n'aurais pu nommer encore mais qui serait désormais le mien. Tout avait été déversé d'un coup par sa malicieuse question : le livre, la lecture, le texte et sa traduction. Et tout y était : la découverte, l'aventure, l'écriture et le talent.


La sagesse du bibliothécaire m'a, tout d'abord, inspiré davantage de craintes. Par rapport à la plume de l'auteur tout d'abord, par rapport à un monde que je connais davantage sans doute. Les premiers temps le côtoiement des deux éléments m'a fait craindre de ne pas réussir à entrer dans ce livre. A me demander s'il ne s'adressait qu'à un public averti de bibliothécaires et non pas plus grand public, du fait de l'utilisation de terminologies connus j'imagine uniquement par les professionnels.
Réflexion faite, il me semble normal que ces termes trouvent leur place dans cet ouvrage qui n'est pas là pour les expliquer "techniquement" parlant, mais pour donner le sens de ce métier ; ils ont donc toutes leur place même si les mètres linéaires, la bibliothéconomie et les quelques formules mathématiques (cela ne fait pas partie du métier ;-D) ne sont pas les passages les plus attachants à mes yeux.

Pris dans le rythme et, une nouvelle fois, l'expérience, les rencontres du professionnel reconnu qu'est Michel Melot, je n'ai pas vu les pages qui défilaient mais me rendais compte, vu la finesse de l'ouvrage, que je m"acheminais rapidement vers sa fin.
Cette lecture fut donc, une nouvelle fois, une très bonne expérience qui donne envie de se plonger dans d'autres titres et des univers différents.

La sagesse du bilbliothécaire / Michel Melot. L'oeil Neuf, 2007. (Sagesse d'un métier).109 pages. 4*
Le bibliothécaire aime les livres comme le marin aime la mer.
Il n'est pas nécessairement bon nageur mais il sait naviguer. L'océan du savoir qui grise tous les savants, rend modeste le bibliothécaire. La bibliothèque est ce lieu indispensable où le savoir décante. Regardez comme cet océan furieux se calme dans la bibliothèque ! Le bibliothécaire sait lire les livres sans les ouvrir. Son regard transperce les couvertures. Il visite la page de titre, l'auteur, les éditeurs, va directement au colophon, relève la date, le format, le nombre de pages, s'attarde sur la table des matières, vérifie s'il y a des index.
Il évalue enfin sa robustesse et la qualité de son papier, celle de sa mise en page et de son impression. Tout est dit. Si les auteurs savaient cela, ils feraient de faux livres uniquement pour les bibliothèques.
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 10:47
L'Autre Editions, cette jeune maison d'éditions revendique des relations différentes avec ses auteurs et son public par sa démarche commerciale, mais également au travers des écrits qu'elle propose. Sans doute est-ce à partir de cela qu'elle a laissé libre cours à l'écriture de John Marcus pour écrire "une nouvelle forme de policier".
Rien de nouveau sous le soleil en ce qui concerne la formule puisque nous suivons une équipe de la PJ avec des gueules, parfois un peu stéréotypées, mais néanmoins auxquelles le lecteur pourrait s'attacher. Et c'est bien sur cela qu'auteur et éditeur comptent en nous donnant plusieurs fois des références à des ouvrages avec les mêmes protagonistes "A paraitre".
Lorsque je parlais de nouvelle forme, je voulais parler de l'écriture du roman. En plus d'une enquête, les instigateurs du genre semblent vouloir nous en donner pour notre argent et glissent tout au long des quasi 500 pages, de longs apartés ressemblant forts à des documentaires. Ainsi vous saurez tout sur les marges arrières, sur la construction du "premier hypermarché Rond-Point de Sainte-Geneviève-des-Bois, ville de banlieue située à une trentaine de kilomètres de Paris (...)", sur le nombre de ses places de parking, comment cette idée d'implantation est venue aux deux fondateurs etc...
"Polar sociétal" (terminologie de présentation visible sur le site de l'éditeur) ne veut pas dire pour moi bavardages et longs laïus qui parfois me font perdre le fil de ma lecture ou m'ennuient. Lorsque je souhaite lire un polar, je le prends pour cela. Si j'apprends des choses en sus tant mieux mais je ne souhaite pas pour autant connaître toutes les ficelles économiques du PAF (paysage audiovisuel). Certains personnages secondaires ne semblent là d'ailleurs que pour pouvoir introduire davantage de détails, exemples. Le cas de Madame Vauthier / Michu  me semble l'exemple type. Que nous apporte son évanouissement, si ce n'est un raccourci de l'auteur pour se débarasser d'elle, une fois son chapitre sur les hypermarchés terminé !
C'est d'autant plus dommage que les notions économiques contemporaines étaient intéressantes du fait notamment de l'actualité récente : la diminution de la publicité à la télévisions, le problèmes des tunnels de pub, l'affrontement des chaînes télévisées, la revendication des fournisseurs par rapport aux marges des distributeurs... (oui les sujets ne manquent pas comme vous pouvez le voir)
A trop vouloir nous donner de l'information John Marcus nous noie parfois. Du coup, l'enquête ne devient quasi qu'un prétexte et la lectrice que je suis termine son livre en soupirant et en se demandant si la ligne éditoriale sera conservée et si elle aura le courage de réessayer un ouvrage de cet éditeur.
Un roman plus condensé aurait davantage répondu à mes attentes.

L'avis de Xiane, Katell


L'éclat du diamant / John Marcus. L'Autre Editions, 2009. 465 pages. 2*
« Quel peut bien être le rapport entre l'assassinat du journaliste Frédéric Carloni en plein Pigalle, une bande de vampires assoiffés, un groupe international de communication et Gorgonzola, un petit singe de la tribu des Hominini ? »
C’est sur ces questions que s’ouvre la singulière enquête de ce polar à l’écriture cinématographique. Véritablement immergé au cœur du célèbre « 36, quai des Orfèvres », au sein de l’équipe du commissaire Delajoie, vous serez entraîné, meurtre après meurtre, dans une marche trépidante à travers les hauts plateaux de la publicité, de l’image et de la grande distribution. Une quête de vérité, semée de morts et de fantômes, où la violence des crimes se heurtera à la brutalité ordinaire du quotidien, où les évidences se transformeront rapidement en leurres. Vous voilà donc prévenu : on ne pénètre pas impunément dans la Maison de la mort.





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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 16:05
Ce roman est le premier de la nouvelle collection "Littératures" de la maison d'édition Aux forges de Vulcain. Elle a été fondée en 2007 et est une association.
Si vous souhaitez en savoir plus sur leur projet éditorial ou sur pourquoi Vulcain :)), suivez les liens ou leur blog.
Je crois que cette maison d'édition est avant tout amoureuse de la plume et de la lecture et, je leur souhaite bon vent (pas trop fort, juste de quoi alimenter convenablement la forge, cela va sans dire).


C'est grâve à leur volonté de partage et à B.O.B. que j'ai reçu le premier volume de la collection. Merci à eux.

Contretemps / Charles Marie. Aux forges de Vulcain, 2009. 163 pages
« Assis par terre dans sa chambre devant le thé au goût de vieille terre moite qu’il affectionnait, il méditait sur la meilleure façon de retrouver le disparu. Ce qu’il lui fallait, c’était une méthode. Une méthode de recherche. Comme il n’avait jamais cherché à retrouver personne auparavant, il prit pour point de départ l’agonie familière que lui infligeait la disparition quotidienne de ses clés, évaporées. Il retournait alors chaque objet de son appartement, soupçonnant des pires conspirations des recoins où il n’était pourtant jamais allé, en découvrant ainsi beaucoup de nouveaux, les retrouvant finalement, le plus souvent dans sa poche, parfois sur la porte, du coté extérieur. Il décidait alors, épuisé, de remettre ses projets à plus tard et de demeurer à l’intérieur pour le moment. Il était le genre d’homme à qui l’expérience n’apprend jamais rien. Ce qu’il savait, il le savait d’instinct ou du fait de ses lectures, mais ce que le monde tentait de lui enseigner par les événements, il l’oubliait toujours. »

Dubitative !!
Voilà mon premier sentiment lorsque j'évoque les premiers chapitres de ce livre. Où l'auteur veut-il nous entraîner ? Est-ce un exercice de style pour lequel je ne suis pas faîte ou auquel mon esprit reste totalement fermé ?
Puis, tout "s'éclaire". Je me laisse prendre au jeu. La musicalité de certains passages me poussent toujours plus loin dans ma lecture, mais je cherche néanmoins à savoir l'auteur veut m'entraîner. (Comme d'habitude je cherche à résoudre le livre avant de l'avoir terminé, mais tout n'est pas si simple :s). Après m'avoir emmené fort brièvement à Florence - ai-je rêvé car je ne l'ai guère reconnu cette ville que j'aime pourtant sous ses différentes facettes ? - je suis Melvin Epineuse (son personnage) à Budapest où il évoque les bains Gellert avant de se rendre aux thermes Szechenyi. Une nouvelle fois, un petit tour et puis s'en va... Nous voici à Paris.
Etrange mais fascinant roman comme peut l'être ce Melvin dont on saisit par bribes, une partie de l'histoire et pourquoi, sur un simple coup de fil il se met à la recherche de son ami Bruno.
Mais à force de vouloir laisser faire le hasard cher à Melvin, de créer de nouvelles pièces, l'auteur semble perdre le fil de son sujet et mon attention s'étiole parfois.  A force d'accumuler les idées ce n'est pas 160 pages qu'il aurait fallu !
Sa chute est similaire en cela au roman : il nous apprend les circonstances de la disparition de Morgane (et non pas, Cassandra), la femme aimée par Melvin, mais son verso et la présence d'Hector laisse "une fin ouverte" qui ne m'apporte pas la chute que j'attendais. Me revoilà à mon point de départ.

(...) "Il porta le verre à ses lèvres et trébucha. C'était un Montrachet, sans aucun doute, et l'un des meilleurs qu'il eut goûtés. Le vin était si noble et si long, les reflets mordorés de sa robe si profond et ses jambes si délicates qu'il crut tomber amoureux une fois de plus.
Parfois il tombait ainsi amoureux d'êtres inanimés, ce qui lui apportait quelques problèmes ainsi que de grandes satisfactions. La dernière fois que cela lui était arrivé, c'était à Strasbourg, devant la jeune fille aux yeux d'or de Renoir. Il était resté là-bas une semaine, lui rendant visite tous les jours avec l'assiduité fébrile d'un jeune soupirant. (...)"
pp. 56-57
Encore un verre (coïncidences lorsque tu nous tiens, lol)
(...)"Après avoir tout préparé, Melvin tendit son verre et contempla le trouble qui se répandait en son sein sous la forme d'un nuage irrésistible opacifiant peu à peu son contenu émeraude. Quand il ne demeura plus aucune trace de transparence, il porta le verre à ses lèvres, frissonnnant sous l'effort qu'il faisait à chaque instant pour réprimer ses pensées et sentiments. Il voulait en boire jusqu'à ce que ne coule plus dans ses veines que du jade liquide et froid, le prétrifiant peu à peu jusqu'à lui donner l'indifférence superbe des marbres ou des vieux arbres." (...) p. 74

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 17:00

Si les éditions du Terran ont "un autre regard sur la nature", cela ne date pas d'hier. Cette maison ne vous compte pas fleurette écolo mais rappelle au travers de ses publications (ouvrages, DVD, cartes, cuisine...) certains acquis populaires tout en sachant les remettre au goût du jour et en suscitant l'intérêt du plus grand nombre : jardiniers, amoureux de la vie sauvage, adeptes de la cuisine et de traditions, comme les enfants.

Pour ma part, c'est une nouvelle fois vers la rubrique "Jeunesse" que je me suis dirigée :) avec
:
Le retour des papillons / Eliane Harous-Métayer & Bernard Bertand. Editions du Terran, 2007 (Juste une petite histoire). 43 pages
(Pour voir quelques pages
)
Pour que Souricette retrouve la joie de vivre, Curieuse, sa fille, décide de redonner vie au jardin où sa mère avait longtemps coulé des jours heureux... Une histoire somme toute banale, qui nous montre que des gestes simples, à la portée de tous, peuvent rapidement nous aider à reconquérir une nature sauvage trop souvent maltraitée.

Cette collection propose une série de volumes destinés aux plus jeunes de prime abord (le nom complet : "Juste une histoire... avant d'aller dormir") dont la mise en page et la qualité des illustrations forceront le respect de tout un chacun. Le choix de l'éditeur semble être de mettre sur un pied d'égalité textes et dessins en utilisant un système de papier calque, entre 2 pages, qui supporte en grande partie le texte, et permet de profiter du travail d'Eliane Harous-Métayer.
Ces histoires sont également l'occasion pour les éditions Terran de rappeler leur démarche engagée afin de protéger l'environnement et de faire prendre conscience au plus grand nombre l'importance des gestes élémentaires.
Si certaines de leur parution sont claires quant à cette optique, la collection "de contes naturalistes pour petits et grands" le rappelle dans ces pages d'initiation en fin de volume.
Pour celui-ci c'est d'abord la notion de biodiversité qui est expliquée afin d'en rappeler l'impact sur les papillons. Les pages suivantes peuvent servir de micro-encyclopédie illustrée pour les papillons et d'herbier afin de retouver les plantes rencontrées au cours de cette histoire.

Ce volume est présenté comme la suite de "Le périple de Trotte-menu" mais il peut être lu sans avoir connaissance du précédent. D'un ouvrage à un autre, on peut retrouver les héros des différentes aventures intervenant ponctuellement dans une autre.


Toute néophyte que je suis, j'ai également consulté cet ouvrage 
Compostons : pour redoner sa fertilité à la Terre / Jean-Paul Collaert. Editions du Terran, 200 . 96 pages
La nature ne nous a pas attendus pour inventer le recyclage.
Tout ce qui est organique peut redonner de la vie grâce aux bactéries et aux champignons.Le compostage sous toutes ses formes est le meilleur moyen d’apprivoiser cette merveilleuse alchimie naturelle.
Très pratique, abondamment illustré, ce manuel vous aidera à composter dans les règles de l’art, sans vous compliquer inutilement la vie, mais avec l’assurance de récolter au bout de quelques mois un véritable levain.
Pour un jardin plus beau, sain et gourmand.

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 08:46
J'ai découvert Les Editions Gulf Stream en déambulant au hasard au Salon du Livre de Paris 2009.
Les parties centrales du Salon sont en général réservées aux grandes maisons d'éditions et, si vous vous éloignez un peu, vous rencontrez des stands régionaux, des regroupements d'éditeurs et vous ferez, souvent, de belles rencontres et/ou de belles découvertes.

Cet éditeur s'adresse avant tout aux enfants, adolescents (en clair la jeunesse, mais je suis néanmoins preneuse :s) à travers ces livres et images.
Je l'ai découvert grâce à Stéphanie qui discutait avec un auteur dont j'ai acheté le livre également ;-D, ce qui m'a entraîné à feuilleter leur cataloguer, à vouloir découvrir la princesse Ulûpi avant de finalement craquer sur ce livre :

Les plantes qui puent, qui pètent, qui piquent
/ Alain Pontoppidan et Lionel Hignard. Illustrations de Yann Le Bris dont je vous ai parlé ici. Ayant connaissance de la publication en mai d'un autre volume consacré, cette fois, à la mer, je n'ai pas su résister....


Les bêtes qui crachent, qui collent, qui croquent à la mer / Jean-Baptiste de Panafieu. Illustrations d'Amandine Labarre, Benoît Peroud et Lucie Rioland. Gulf Stream Editeur, 2009. 83 pages
Nos plages sont peuplées d'animaux étranges dissimulés dans les rochers ou tapis sous le sable à l'affût de leurs proies. Lorsque tu nages, sens-tu la méduse te frôler les jambes et les pinces du crabe vert claquer près de tes orteils ? Découvre dans ce livre des êtres aussi bizarres qu'inquiétants, un monde étonnant de poissons à dents, de bêtes visqueuses, de tentacules géants.
Effrayant ? Pas vraiment puisque le plus grand des prédateurs... c'est toi !

Le principe reste le même puique l'on retrouve 8 grandes catégories :
* Les bêtes qui piquent, * qui mordent, * qui pincent, * qui brûlent, * qui crachent, * qui collent, * visqueuses, * qui font vraiment peur.
Plus un chapitre consacrés [aux] autres bêtes.
Nom savant cotoie les noms plus courants de l''animal' décrit sous une superbe représentation. Sur la page qui lui fait face 3 rubriques :
- Pourquoi fait-elle ça ?
- Utilisation (gustative, pratique etc.)
- Le saviez-vous ?
Le tout est agrémenté d'illustrations attractives.
Même principe, et pourtant j'ai été beaucoup moins charmée par ce volume qui, s'il reste instructif et intéressant, ne possède pas la même palette graphique (auteurs et illustrateurs ne sont pas communs à ces deux volumes ce qui est fort légitime vu les sujets), et ce volume manque, à mes yeux, de la petite connotation historique, régionale que l'on retrouvait dans le premier volume.
Bref une petite déception sur ces points.
De plus une large place est faîte à la peur, et comme je ne suis plus une enfant, en dépit de mes incursions dans les livres qui leur sont dédiés, cela m'a moins enthousiasmé.

Je reviendrai très bientôt vers cet éditeur dans un autre registre puisque je vais lire (en juin j'espère) : Rouges ténèbres / Nicolas Cluzeau.

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 07:28
Voilà un petit moment que je souhaitais ajouter cette rubrique.

Je vais essayer de vous faire partager mes découvertes pour qulques maisons d'éditions. Bien entendu, pour certains d'entre vous, cette notion de "petites" pourra paraître erronée, mais tout dépend de quel point de vue on se place (Chiffre d'affaire, reconnaissance, etc.)
Je vous laisse libre de vos commentaires par rapport à cette notion et, mes connaissances étant somme toute limitées, je suis avide de vous lire afin de découvrir d'autres maisons d'éditions.
Dans l'immédiat je souhaite vous faire partager ma rencontre avec 5 d'entre elles (si mes souvenirs sont bons) ; pour trois d'entre elles il s'agit avant tout de rencontres grâce à des livres illustrés et s'adressant en premier lieu aux enfants.

Nota Bene : Je ne participe d'aucune manière à une opération promotionnelle pour ces éditeurs. Ces choix sont personnels et liés à ma bibliothèque, rencontres etc.

Aujourd'hui les Editions NordSud !
Comme moi vous avez une mémoire de poisson rouge et cela ne vous dit rien ?
Poisson, poisson, mais si bien sûr, les Editions NordSud c'est :

Arc-en-ciel de Marcus Pfister. J'ignore s'il captive toujours les petits mais je me souviens que les albums étaient très beaux. L'alliance de brillance, jeux de lumières, fut une excellente idée. Le dessin est simple mais attire l'oeil. J'ignorais qu'il existait autant de titres, mais vu le succès je comprends que la déclinaison vers des outils pédagogiques s'explique.
Le dernier album paru s'intitule "Plonge dans mon pop-up !" ; en cliquant ici, puis en cliquant sur play, vous aurez un aperçu original car visuel et auditif.
Je sais que les petits aiment particulièrement ces images qui surgissent, comme les tirettes, roues etc.

Et lui, le connaissez-vous ?

C'est Plume de Hans de Beer :) Ce petit ours a vécu, dans mes souvenirs, des aventures écologiques bien avant que cette notion ne soit autant à la mode. Revoir cette couverture me donne furieusement envie de m'y replonger.

Je suis loin de connaître tout le fonds de cette maison d'édition et des titres plus récents m'ont sans doute échappé. J'avoue, une nouvelle fois, que je ne prête pas toujours attention à ceux qui publient les livres que je feuillete, achète pour les enfants de mon entourage.

En regardant leurs nouveautés, je suis tombée sur :

Rue des carries / Anna Russelmann qui me fait énormément penser à la série : Il était une fois ... la vie - la bouche et les dents que je trouvais  formidable lorsque je l'ai découverte.
Synopsis : Goulu et Glouton ont emménagé Rue des Caries. Au 1b et au 2b, les deux caries se sont construit clandestinement de confortables maisons au fond des dents. Mais cela ne leur suffit pas ; les deux compères ont les dents longues ! Ils rêvent de maisons de campagne, de nouveaux garde-manger où entasser leurs sucreries et d’une piscine dans la dernière molaire. Goulu se voit déjà P.D.G. d’une agence immobilière. Il installerait ses bureaux dans les dents du haut et louerait à des loyers très élevés toutes les dents de la rue qu’il rebaptiserait “ Cité des Caries ” !
Aussi, toute la journée, Goulu et Glouton ne cessent de creuser, transformant la Rue des Caries en un
gigantesque chantier. Heureusement les Casques verts ne laisseront pas faire ces dangereux promoteurs.

Je crois que je vais craquer et prendre le prétexte d'un cadeau pour l'offrir :))
On ne se refait pas !

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