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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 10:54

 

 

 

http://leterrierdechiffonnette.hautetfort.com/media/02/00/775617785.gif

Sur une idée de Chiffonnette ;-D

 

Bon cela va sans doute ne faire rire que moi, quelques personnes de ma génération, mais tant pis, LoL.

Il a assez mal vieilli cf un épisode de "Une nounou d'enfer" vu il y a, heu, plus d'une dizaine d'années. Je sais mes références craignent un peu aujourd'hui, mais on ne bâtit pas sa culture seulement qu'avec des romans ou des pièces intellectuelles ;-D

 

"[Boyd], jubilant, était scotché par un spot commercial sur lequel il était tombé en zappant de chaîne en chaîne. Un acteur télé fossile du nom d'Erik Estrada, l'ancienne vedette de la série "Chips", y vendait de l'immobilier en front de lac dans un "paradis", nouvellement découvert , plus connu sous le nom d'Arkansas." p. 209

Croco-Deal / Carl Hiaasen. Traduit de l'américain par Yves Arda. 10/18 (Policier), 2010. 445 pages

 

Et spécialement pour Fashion qui a tout de suite vu de quoi/ qui je parlais :0)




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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 14:30

http://www.decitre.fr/gi/93/9782266163293FS.gifEdgar & Ellen : Pauvres bêtes ! / Charles Ogden. Illustrations de Rick Carton. Traduit de l'américain par Sophie Dieuaide. Pocket Jeunesse, 2007. 139 pages. 4*

Dans la charmante cité de Nod's Limbs, une machination terrifiante menace tous les animaux de la compagnie...
Chiots et chatons, Lapins et petits oiseux. Hamsters, gerbilles, lézards et même un malheureux poulet ! Des dizaines d'animaux séparés de leur maître bien-aimé, prisonniers dans une cave humide, glaciale, attendent les terribles transformations que leur réservent Edgar et Ellen, deux jumeaux maléfiques... Quelle horreur !

 

Ah j'aime lorsqu'il est question de sales gamins.! :0) Et oui, les enfants ne sont pas parfaits... Et là, ces deux terreurs ont vraiment tout pour plaire. Le contexte fait un peu songer à La famille Adams même si le mordant est un peu moins présent du fait que cet ouvrage s'adresse, avant tout, à un jeune public.

Donc deux petites teignes laissés à leur fantaisie dans une baraque étrange et sombre sous la "surveillance" d'un étrange homme (peu présent dans cet épisode) et ayant comme animal de compagnie une bien étrange bestiole avec un seul oeil. Animal de compagnie c'est vite dit puisque les jumeaux n'ont de cesse que de la tourmenter lorsque leur imagination faiblit, ou qu'ils n'ont personne d'autres à tourmenter.

Là, une idée de génie vient de leur traverser l'esprit après avoir vu une émission de télévision : c'est certain ils vont devenir riche !!

Bien entendu la réalité sera bien différente de ce qu'ils avaient imaginé et leur voisinage composé de charmants bambins dans des familles on ne peut plus correct, retrouveront leurs animaux familiers enlevés par Edgar & Ellen. Maladroits et méchants parfois, mais Charles Odgen a le bon sens dans certaines situations, faisant fi de quelqu'incohérences facilement repérables aux yeux des adultes, de ne pas montrer les problèmes que leurs comportements pourraient entraîner. Cela reste un livre pour enfants.

Des chapitres courts, de bonne tenue, quelques illustrations et le tour fut joué en ce qui me concerne. Même si le degré de perfection (existe-t-il vraiment ?) n'est peut être pas atteint, j'ai réellement pris plaisir à lire cet épisode d'Edgar & Ellen.

Pas de fin moralisatrice pour ces personnages qui s'endorment néanmoins satisfaits de leur journée, mais le clin d'oeil final du dernier chapitre clôt de manière sympathique la lecture.

 


 
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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 23:55

http://www.decitre.fr/gi/50/9782811203450FS.gifLa confrérie de la dague noire. Tome 1. L'amant ténébreux / J.R.Ward.Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Laurence Richard. Milady, 2010. 570 pages. 3,5*

Une guerre fait rage à l'insu des humains.
Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. A sa tête, Kolher, leader charismatique et implacable... L'un de ses plus fidèles guerriers est assassiné, laissant derrière lui sa fille, une magnifique jeune femme, une sang-mêlé qui ignore tout de son destin. Et c'est à Kolher qu'il incombe de faire découvrir à Beth le monde mystérieux qui sera désormais le sien...

 

Mon dieu un mythe est tombé à la lecture de premier épisode de cette série de Bit-Lit : le vampire n'use pas toujours d'un vocabulaire un tantinet châtié, a minima correct. Si, si, je vous assure notre héros en ce volume, le bien nommé Kohler, prince des vampires parle limite banlieue, sans que rien ne laisse supposer qu'il connaisse une autre forme d'élocution. Bon d'un autre côté, si j'en crois ma lecture et la montée aux rideaux de sa future reine, il sait utiliser sa langue d'une bien autre manière, sans entrer plus loin dans les détails. 

L'idée de base pour revisiter (encore selon certains) le mythe des vampires est assez intéressante et mêle habilement les idées reçues envers les vampires que nos 6 personnages principaux prennent à rebrousse-poil. Ainsi à part la lumière du jour et la fait qu'ils aient besoin de sang, le reste est de l'ordre de la légende ou de la déformation entraînée par des adorateurs qui croient en des erreurs ou des écrits erronés. C'est assez drôle à lire. Bref nos vampires vivent un peu comme vous et moi, sont médecin, vivent de leurs rentes ou s'enrichissent en les faisant fructifier. Par contre il est un domaine où rien ne change, c'est que les vampires sont beaux à se damner.... :-) et savent user de leurs personnes afin d'attirer la gente féminine dans leurs lits.

Mais revenons à l'idée de base de cette série, car mes disgressions sont légions.

Selon l'imagination de l'auteur, le peuple des vampires serait né grâce à la Vierge Scribe toujours présente mais dans une dimension intemporelle ; si nos vampires ont un roi, la Vierge scribe reste la conseillère, mémoire et "juge" de ce peuple.

 Aux vampires s'opposent les Eradiqueurs menés par l'Oméga "force mystique et malveillante cherchant à exterminer les vampires par rancoeur envers la Vierge Scribe". En un raccourci, on pourrait dire que c'est la confrontation entre le bien et le mal, mais si vous y ajoutez quelques humains, une histoire d'amour et des personnages vampiriques emblématiques dont les histoires personnelles semblent chargé autant que leur nom, vous vous dites que la série part sur des bases qui pourraient être assez intéressantes. Alors les noms pour ceux qui n'ont pas encore lu de billets concernant cette série qui gagne du terrain (attention les zygomatiques et / ou les froncements de sourcils LoL) : Audasz, Thorment, Kohler, Rhage, Fuhry, Visz,  Zadist. Chez les humains ou demi-humains qui les cotoient vous trouverez des prénoms plus classiques, mais vous rendrez rapidemnt compte que le potentiel est présent :0)

Allez je vous laisse à votre lecture.

 

Les inspiratrices de cette lecture ;-D : Chiffonnette, Fashion

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 10:02

http://www.decitre.fr/gi/79/9782259209779FS.gifL'école de la peur / Gitty Daneshvari. Traduit de l'anglais par Myriam Borel. Illustré par Carrie Gifford. Plon Jeunesse, 2010. 314 page. 2*

Madeleine craint tellement les insectes qu'elle vit sous une moustiquaire et dégaine ses bombes répulsives sur tout ce qui bouge.
Lou ne supporte pas les portes fermées, les petites pièces et autres espaces clos. Théodore redoute la mort au point qu'il passe ses journées à appeler ses parents pour vérifier qu'ils sont toujours en vie. Quant à Garrison, l'eau est son pire cauchemar, il ne s'est jamais baigné, même traverser un pont est une épreuve... Leurs parents croyaient avoir tout essayé. jusqu'à ce qu'ils entendent parler de la mystérieuse Ecole de la Peur.
C'est leur dernière chance. Et ils ne sont pas au bout de leurs peines. La directrice de cette école secrète va leur faire vivre l'été le plus effrayant de leur vie.

 

Foutraque ! Oui je sais cela ne veut pas dire grand chose, mais l'adjectif auquel je pensais est parti avant que je ne commence à écrire ce billet. Alors je vous dois quelques explications, j'imagine.

J'ai trouvé ce roman très brouillon, et ai l'impresion qu'en voulant surfer sur la mode écoles, semi-étrange et peurs enfantines, l'auteur a voulu en mettre beaucoup trop et n'est pas parvenue à faire un roman digne de ce nom. Ce n'est pas parce que l'on s'adresse à un jeune pubic que l'on peut tout se permettre.Bien au contraire, je dirais que c'est un public beaucoup plus difficile.

Bref la sauce ne prend pas car l'impression que Gitty Danshvari prenne des raccourcis et des facilités dans le style ne m'a absolument pas convaincu. Du coup j'ai lu jusqu'au bout, mais la chute me semblait tellement évidente dès l'arrivée des 4 enfants que j'ai souhaitais aller jusqu'au bout afin de vérifier si ma prime idée était juste, mais je tournais les pages sans réel plaisir de lecture. Malheureusement ce fut le cas ! Pas de twist pour sauver ce roman jeunesse, et toujours cette impression d'écriture malhabile ou d'une mauvaise traduction ? Mais je ne le crois pas. Je pense que vu la trame, la traductrice a suivi l'auteur. C'est réellement parfois tellement béta qu'elle a du s'ennuyer.

Vous l'aurez compris pas grand chose à sauver de ce bouquin si ce n'est la notion de peur inexplicable que tout un chacun peut avoir. Mais elles sont traitées de la même manière par la directrice de l'école et par l'auteur : par l'absurbe et la démonstration que l'unité et la complicité peut vous aider à vaincre les phobies quelqu'elles soient. Un peu léger, à mon sens, lorsque l'on souhaite aborder la peur de la mort par exemple.

Décevant pour un premier roman.

 

Cuné a aimé.

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 23:20

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/99/Tulipe_noire.JPG/338px-Tulipe_noire.JPGLa tulipe noire / Alexandre Dumas. Nelson, 1935. 378 pages. 3*

En 1672, Guillaume d'Orange prend le pouvoir en Hollande, profitant du massacre par le peuple, des frères Jean et Corneille de Witt accusés de tractations secrètes avec la France.
Pendant ce temps, loin des tumultes de la politique, le jeune Cornélius van Baerle (filleul de Corneille de Witt), se livre à sa passion des tulipes en essayant de créer une tulipe noire, dont la découverte sera récompensée par un prix de la société horticole de Harlem. Le voyant sur le point d'aboutir, son voisin Boxtel, par jalousie et par cupidité, le dénonce comme complice de Corneille de Witt.
Bien que ne connaissant pas le contenu des lettres que son parrain lui avait confiées, Cornélius est accusé de trahison. Il n'a que le temps d'envelopper ses caïeux de tulipe noire dans une lettre l'innocentant mais qu'il n'a pas lue, avant de se retrouver en prison et condamné à mort. Mais au dernier moment, Guillaume d'Orange transforme sa peine de mort en prison à perpétuité... La Tulipe Noire est un des plus célèbres romans d'Alexandre Dumas.

(source image)

 

La tulipe noire... ha-ha, je vois déjà vos yeux brillaient et voir-revoir des aventures de capes et d'épées !! Que nenni ! En effet, si le titre est le même, là s'arrête l'homonymie. Notre histoire se fonde sur des bouleversements politiques qui vont entraîner le filleul de Corneille de Witt, Cornélius, vers la peine de mort transformée en prison à perpétuité. Non il ne s'agit pas non plus d'un remake du Comte de Monte Cristo, désolée...Toute l'histoire va résider autour d'un oignon de tulipe qui sera à la fois la perte et le sauveur de ce Cornélius, le tout "agrémenté" d'une histoire d'amour presqu'à l'eau de rose, un peu bétifiante, même si la naïveté est plus grande chez l'homme que chez la femme. Assez surprenant de la part d'un auteur du XIXème siècle. Mais sait-on jamais, après tout ce que j'ai appris ces derniers jours sur Alexandre Dumas, peut être une féministe avant l'heure a-t-elle écrit certaines des pages de ce roman ? (j'extrapole et ne suis allée nul part confirmer mes allusions).

Mais avant cela, les premiers chapitres de ce roman ne sont pas à laisser entre tous les yeux, puisque nous allons assister à une scène de lynchage fort  (trop à mon goût) réaliste alors que les frères de Witt tentent de gagner les frontières de la Hollande afin d'échapper à la vindicte populaire. Sans doute y seraient-ils parvenus (mais alors plus d'histoire ;-D) si un personnage étrange tout d'abord, qui, nous allons rapidement le savoir, n'est autre que Guillaume d'Orange ne leur mettait des obstacles insurmontables. Le personnage est ambivalent tout au long de l'ouvrage, mais cette première rencontre nous laisse une image froide et calculatrice ; semblant tout d'abord abattu, rabougri, tenant à peine sur ses jambes à la vue de cette population avide de vengeance, le massacre des frères semblent le ramener à la vie grâce au sang répandu. Mais passons là ces scènes froides et destructrices, Alexandre Dumas bascule dans la vie de Cornélius, doux rêveur et tout à son affaire de découvrir de nouvelles variétés de tulipes, à qui son parrain a confié des lettres politiques préjudiciables. L'homme ignore tout, comme il omet de regarder autour de lui et ne s'est pas rendu compte du préjudice à l'égard de son voisin, car en  se lançant dans le commerce des tulipes, il le ruine. Celui-ci, amer et moins fortuné a pris ombrage de ses succès et cherche par tous les moyens à lui porter préjudice. Une lettre de dénonciation, un Cornélius dans la lune, trop occupé à dorloter ses caïeux de futur tulipe noire (un prix a été lancé) et le voici qui se retrouve emprisonné, jugé, condamné. La tulipe noire est-elle déjà morte avant d'avoir pu se montrer ? Et non , voici Rosa la fille du geolier...

Et oui, voici le second personnage principal de cette histoire, au même niveau que la tulipe noire. Vous croyez tout d'abord découvrir une jeune fille naïve à l'image de l'homme dont elle s'éprend, inculte, ne sachant ni lire, ni écrire et sous la coupe de son père ; en tant que femme qu'elle place peut-elle espérer ? En fermant l'ouvrage vous aurez vu qu'elle a su agir pour suivre son amour, en allant demander la mutation de son père auprès de Guillaume d'Orange, qu'elle sait utiliser les faiblesses de son père pour mieux retrouver son Cornélius. Enfin que, grâce à elle la tulipe noire pourra être plantée, fleurir et être présentée dans la bonne ville d'Haarlem.

Sur fonds d'histoire d'amour niaiseuse, Dumas nous donne à voir le portrait de personnages caricaturaux, nous montre l'intelligence et le bon sens d'une jeune fille partie de rien, mais qui sut se jouer des obstacles.

Le tout se lit aisément mais reste, à mon sens, profondément marquer par l'époque à laquelle elle a été écrite.

 

http://www.decitre.fr/gi/85/9782070338085FS.gifLa dame pâle / Alexandre Dumas. Folio, 2009. 103 pages

Au cœur des Carpathes dans le sombre château de Brankovan, les princes Grégoriska et Kostaki s'affrontent pour conquérir la belle Hedwige.
Or Kostaki est un vampire qui revient chaque nuit assouvir sa soif de sang auprès de la jeune femme devenue l'objet d'une lutte sans merci entre les deux frères. Une étrange histoire pleine de romantisme et de fantastique où l'angoisse le dispute au romanesque...

 

Une autre histoire de femme ici, mais dont la couverture vous donne déjà un avant goût de ses aventures. Ne laissez pas votre imagination s'enflammer....

En effet, une nouvelle fois cette femme appartient à son époque et subit les aléas historiques et politiques. Voulant sauver son dernier enfant, son père l'envoie se cacher là où sa mère était parvenue à sauver son existence par le passé. Mais c'est sans compter avec le destin qui lui fait croiser la route de deux frères ; deux entités que tout opposent bien entendu, le bien contre le mal. Une image connue mais que Dumas sait, en quelques pages redessinée. Il trousse pour nous une histoire mélant habilement la confrontation à la fois fraternelle et entre Dieu et le Diable symbolisé par un abandon à la mort éternelle via l'appartenance au monde des morts vivants.

Jouant à merveille, une nouvelle fois, avec les faits historiques et géographiques, il immisce les légendes qui peuplent ces régions de l'Est et nous entraîne, toujours (LoL) dans une histoire d'amour où le fantastique prend place, ce qui a rendu l'histoire plus vivante à mes yeux que les prémices des émotions évoquées dans La tulipe noire. 

Une histoire courte mais vivante *enfin si l'on peut dire ;0) *

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 20:15

Lamentation, Tome I. Les psaumes d'Isaak.  / Ken Scholes. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Olivier Debernard. Bragelonne, 2010. 473 pages.

La cité de Windwir vient d'être anéantie, et avec elle la Grande Bibliothèque où reposait la mémoire du monde. L'onde de choc de cette catastrophe rompt les équilibres politiques et religieux des Terres Nommées, attise les convoitises, ravive les complots, met à mal les alliances. La guerre est inévitable.
Rudolfo le roi tsigane, seigneur des Neuf Maisons Sylvestres, est le premier sur les lieux et recueille dans les ruines un automate de métal. Agité de sanglots et rongé par la culpabilité, celui-ci s'accuse d être à l'origine du drame. Quel est son terrifiant secret ? A-t-il été manipulé ? Qui voulait la destruction de Windwir et pourquoi ?

 

La destruction d'une ville, d'une civilisation et d'une bibliothèque. Cette bibliothèque était, en effet, l'épine dorsale de cette cité, dont le liant était une religion. Oui forcément cela nous parle ! Encore plus lorsque l'on se rend compte que religion et bibliothèque se sont construites sur les cendres du passé, la recherche d'une précédente catastrophe qui ressemble en bien des points à une destruction nucléaire. En écrivant ces lignes, et alors que je n'y avais pas du tout pensé en lisant l'ouvrage, me vient à l'esprit La planète des singes et son adaptation télévisuelle ; même s'il ne reste pas un monceau de cendres comme c'est le cas ici, la quête du passé et l'interprétation des trouvailles appartenant à ces anciennes civilisations restent un point central tout au long de l'histoire.

Premier volume d'une série de cinq, voilà de quoi tenir le lecteur en haleine. Vu l'envergure de la tâche et le nombre de personnages qui se croisent et que nous rencontrons dès le premier chapitre, Ken Scholes a choisi de sous-titrer chacune des interventions de ces protagonistes par son nom, ce qui nous facilite la vie. Un volume de présentation des personnages, de l'histoire qui fait que parfois, peut-être, ils manquent un peu d'épaisseur. Néanmoins, prise dans ma lecture, je n'ai pas vraiment prêté attention à cela, cherchant plutôt à comprendre les tenants et aboutissants, à découvrir les complots qui se dissimulent derrière certains personngaes, à comprendre si certains des "outils" décrits appartiennent à notre "époque" ou à l'imaginaire de l'auteur.

Un monde futur dans lequel la part belle est faite à des vestiges du passé : l'oiseau est le maître des communications, les sceaux et couleurs sont représentatifs des nations ou des gouvernants, et le livre reste sur support papier, même si la bibliothèque détruite pourrait se voir en partie sauver grâce à des automates de métal, fruit du passé, destructeurs de la cité (?) mais sur lesquels va reposer bon nombre d'événements tout au long de l'ouvrage.. La politique est toujours bien présente et un schisme papal fait même son apparition suite à la destruction de la cité de Windwir. Coups bas, fourberies politiques, histoire d'amour et construction d'une bibliothèque dans un monde futuriste mais qui nous parle par bien des points. Fin constructeur de l'intrigue,l'auteur nous égare sur celui qui fut à l'origine de la destruction de la cité et ses raisons. Après nous avoir présenté le coupable idéal, qui se vante de la situation et dont la folie grandit à chaque instant, celui qui fut pape de la cité émet des doutes et conçoit que, peut-être, les dignitaires eux-mêmes sont à l'origine de ce génocide. Mais le fourbe / le fou (?) sait faire accuser Rudolfo, le roi tsigane, faisant basculer les anciennes alliances dans une guerre quasi fraticide. Le lecteur n'est pas au bout de ses surprises lorsque des éléments nouveaux prennent peu à peu place, et lorsque les dernières pages se tournent vous ignorez toujours qui est à l'origine et la raison de ces restes de cendre sur lesquels s'ouvrent l'ouvrage. De quoi nous faire cogiter et attendre avec impatience le prochain volume alors qu'une paix provisoire semble avoir pris place dans le royaume.

Alors oui, j'ai grande envie de lire la suite... fort heureusement que le meurtier n'a pas été démasqué car je ne suis pas certaine que la restruction de la bibliothèque et les hypothétiques histoires d'amour auraient suffi à me donner autant envie de poursuivre la lecture.

 

Et pour les impatients que nous sommes tous, le second volume sort en français le 18 novembre (3 en anglais sont parus).

Lu en partenariat avec Babelio et Bragelonne.

Critiques et infos sur Babelio.com
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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 09:00

 

 

http://leterrierdechiffonnette.hautetfort.com/media/02/00/775617785.gif

Sur une idée de Chiffonnette ;-D

 

Parce-que j'ai commencé cet ouvrage hier soir et que dès la première page, j'ai été saisie ! 

 


"(...) Lorsque le chant s'élève de la grande place de la cité, le petit automate écoute la mélodie se développer. Soudain une ombre passe sur Windwir, l'air se fige. De minuscules silhouettes s'immobilisent, lèvent la tête. Une nuée d'oiseaux prend son envol et se disperse. Puis, le ciel se déchire et un déluge de feu s'abat sur la ville. Lorsqu'il s'interrompt, il ne reste plus que les ténèbres. Les ténèbres et la chaleur.

Un souffle brûlant soulève l'oiseau et le propulse plus haut. Un engrenage tourne mal. Les ailes compensent la défaillance, mais un peu de fumée noire macule un oeil de l'automate.

La cité hurle et soupire sept fois. Après le septième soupir, un rayon de soleil éclaire le sol calciné pendant un bref instant. La plaine est noire. Les tours ont été rasées. (...)"

 

Lamentation.Les psaumes d'Isaak. Tome I / Ken Scholes. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Olivier Debernard. Bragelonne, 2010. 473 pages.

 

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 22:43

http://www.decitre.fr/gi/16/9782749910116FS.gifMétronome : L'histoire de France au rythme du métro parisien / Lorànt Deutsch. Avec la complicité d'Emmanuel Haymann. Editions France Loisirs, 2010. 395 pages. 3*

Saviez-vous que la Lutèce des origines ne se situait pas sur l'île de la Cité, mais à Nanterre ? Que les derniers combattants gaulois massacrés par les Romains reposent sous la tour Eiffel ? Que les vestiges de la première cathédrale de Paris se trouvent sous le parking d'un immeuble moderne du Ve arrondissement ? Au fil de ses découvertes, Lorànt Deutsch vous emmènera vers ce qui fut le Pont-au-Change, ancêtre de la Bourse, puis chez ce bistrotier qui entasse ses bouteilles dans une cellule de la Bastille sauvée de la destruction, et tout au long des rues où se cachent des trésors que vous ne soupçonniez pas.
Une promenade captivante, où défilent les seigneurs alliés comme les princes rebelles, et tout ce qui a forgé le pays. Vous verrez s'ériger des murailles contre l'envahisseur, s'agiter l'Église, s'imposer les marchands, s'ébrouer les artistes, l'Université s'installer sur des ballots de paille place Maubert, le peuple de Paris se soulever - violent, sanglant, emblématique -, et se construire ainsi toute l'histoire de France.

 

Sans toujours parvenir à dire pourquoi le premier chapitre de cet ouvrage m'a un tantinet déçue. Je l'ai même posé dans un coin avant d'ouvrir un puis un autre ouvrage et puis le reprendre. Alors, me direz-vous, verdict final ? Je garde en partie ma première impression, ne parvenant pas réellement à savoir exactement ce que j'attendais de ce livre. N'ayant pas de télé, on ne peut pas dire que c'est par ce média que j'ai eu envie d'ouvrir le livre, l'envie était là, dès sa sortie, et j'ai attendu sagement, évitant de lire les billets ici ou là.

Alors oui, la forme est originale. Le fait d'accorder un chapitre par siècle, de raconter l'histoire de Paris et en partie l'histoire de France au gré des stations du métro parisien est bien pensé. Mais, je viens d'aller lire un extrait de l'hedomadaire L'Express faisant référence à un blogeur ayant totalement accroché à l'ouvrage et y voyant comme un "outil de vulgarisation" à l'histoire (l'expression est de moi, mais la trouvant un peu forte, je joue des guillemets) ! Là c'est un peu fort, je pense. Car si le propos est fort intéressant, illustré d'anecdotes etc... le raccourci historique est quand même bien présent et, toute personne n'ayant pas étudiée a minima, via le système scolaire, l'histoire de France, aura parfois, bien du mal à raccrocher à certains chapitres.

Néanmoins, cela m'a permis de réviser certains faits historiques, d'en découvrir d'autres et de voir Paris, son histoire, sa construction avec d'autres yeux. J'ai appris également, n'en déplaise aux biens pensants qui peut-être voyez en moi une suiveuse dans leur combat contre cet acteur-écrivain, LoL.

Ainsi, j'ignorais totalement que Paris n'avait pas eu de maire jusqu'en 1977 et je n'en savais absolument pas les raisons avant de le lire (par contre en retournant sur l'article de Wikipédia je découvre que contrairement à ce que j'avais compris/ lu, il y eut bien un maire avant, mais qui a occupé sa fonction quelques jours seulement).

Les tous premiers chapitres m'ont un peu géné par le style très oral utilisé ; en voulant mettre l'histoire raconté simplement, nul besoin pour autant de claquer des grandes claques dans le dos et de parler limite populo afin de faire plus vrai. Erreur de jeunesse ou chapitre(s) maladroit(s), je ne sais mais, la suite en conservant une approche facile garde un ton qui me correspondait mieux.

Oui l'ouvrage peut être vu comme Paris facile raconté à tous ou une ballade sur les lieux historiques de Paris + des encarts anecdotiques, mais il comporte des qualités et défauts qui en font le livre de chevet de certains, un agréable moment de lecture pour d'autres, une lecture pour des gens comme moi (aimant pourtant l'histoire. J'avoue je lisais le soir mes livres scolaires d'histoires, c'est vous dire) qui n'y trouvent pas totalement leur content et s'ennuient un peu parfois. Enfin, ceux qui l'ont décrié.

Comme tous les livres il a le mérite d'exister et s'il permet à certains de découvir l'histoire, de regarder autrement Paris où les rues dans lesquelles ils passent ainsi que les stations de métro qui bercent le quotidien des parisiens d'origine ou d'adoption, comme des visiteurs, je ne peux que saluer le propos et le travail proposé.

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 10:20

http://www.decitre.fr/gi/51/9782253128151FS.gifLà-haut vers le nord / Joseph Boyden. Nouvelles traduites de l'anglais (Canada) par Hugues Leroy. Le Livre de Poche, 2010. 316 pages. 5*

Là-haut, vers le nord de l’Ontario, vivent des femmes et des hommes, indiens pour la plupart.
Joseph Boyden évoque avec sensibilité leurs histoires singulières au parfum de légende : une jeune fille tombe amoureuse d’un loup ; un jeune homme prétend envers et contre tout être un ours … Ces nouvelles étonnantes de l’auteur du Chemin des âmes, mélange fascinant d’émotion, de violence et de poésie, dessinent les pleins et les déliés d’une communauté humaine.En quelques pages éclate tout le talent du jeune écrivain canadien aux racines indiennes : la dérision et l’ironie salvatrices ; l’humour à froid et l’incommensurable tristesse.
Martine Laval, Télérama.Là-haut vers le nord, au milieu du chaos, résiste toujours une lueur tendre, un clin d’oeil ironique, une parenthèse de délire ou de flamboiement lyrique. Magistral. Marie Chaudey, La Vie.

 

 

13 nouvelles, 4 cycles dont le dernier ressemble à un chant où, sur le fonds du suicide d'une jeune fille,  se font entendre 4 voix se répondant, faisant écho à ce que, tout au long de ce livre, Joseph Boyden s'est attaché : décrire la violence de la civilisation indienne confrontée à une civilisation voulant à tout prix l'occidentaliser, la glisser dans un moule qui ne répond en rien à leur culture. Tous les moyens furent bons pour briser les "fortes têtes" qui n'en demandaient pas tant.

Résultat : une civilisation qui se cherche, amère envers l'étranger, le blanc en qui la confiance ne peut plus exister. Une rébellion et une recherche de paradis artificiels tous plus destructeurs les uns que les autres : alcool, drogue, jeu etc...

Amer constat c'est certain mais tout l'ouvrage n'est pas aussi noir d'un bout à l'autre ; il va crescendo dans la noirceur, même si la souffrance de ce peuple, la pauvreté revient de manière inéluctable. C'est aussi et avant tout, un grand cri d'amour vers cette culture, l'héritage Crew à commencer par la langue tyrannisée, supplantée de manière obligatoire par l'anglais par un déni de la culture mais présenté comme une volonté d'intégrer ce peuple par les "civilisateurs".

Las, les pensionnats n'ont pas seulement détruits les familles et la culture, ils ont confronté des générations à des perversions, des pédophiles, détruisant les futures générations physiquement et psychologiquement.

Alors oui, ainsi que je le mentionnais l'ouvrage est souvent sombre, et parfois, la larme est proche, mais il se veut également un recueil d'histoires, de références aux croyances indiennes, un retour à la  transmission orale de ces histoires, des savoir faire, de l'entraide entre la famille et les membres élargis de la communauté. Nul besoin de la religion pour appliquer cette réalité ! Mais, XXème siècle ou pas, les hommes de dieu s'imaginent tout savoir et ne supportent pas que les croyances et les savoirs ancestraux puissent dépasser ce en quoi ils croient. Quel dommage qu'ils oublient leur fonction première : l'écoute ; sans doute le mal aurait pu être un peu moindre sur certains points. 

Joseph Boyden sait à merveille nous raconter tout cela. Merci à des auteurs comme lui qui on sut retrouver leurs racines afin de mieux nous les faire comprendre.


La belle critique de Martine Laval (Télérama ; et moi qui pensais ne jamais être d'accord avec ce magazine) à qui j'aurais aimé volé tous les mots et même la citation de l'ouvrage qu'elle donne :)

InColdBlog qui m'a permis de découvrir cet auteur - Merci !!! -

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 21:23

http://www.decitre.fr/gi/92/9782070622092FS.gifGenesis / Bernard Beckett. Traduitde l'anglais (néo-zélandais) par Laetitia Devaux. Gallimars Jeunesse, 2009. 186 pages. 3*

Anax est prête à affronter le jury.
Pendant cinq heures, face à trois examinateurs, elle va montrer qu'elle connaît parfaitement son sujet. Mais plus elle en dit, plus elle referme son propre piège... Vous êtes sur le point de plonger dans un roman fascinant. Un thriller futuriste d'une ingéniosité stupéfiante. Et le meilleur... est pour la fin !

 

Roman pour la jeunesse. Là je crois que l'éditeur y va un peu fort et je ne suis pas certaine que ce roman trouve son public réel. Enfin peut-être que je me trompe !

Néanmoins, rien n'est assuré qu'en axant sur la philosophie, l'argumentation fasse mouche. Ah moins que nos amis du marketing n'ait espéré renouveler le succès du Monde de Sophie ? Franchement, aucune hésitation en ce qui me concerne. A l'ouvrage  que je vous présente va ma préférence, car les longueurs en sont absentes.

Le fait de l'avoir écrit sur un modèle de science fiction permet sans doute ce côté destiné à la jeunesse, qui me convient parfaitement d'ailleurs. Et oui, tout le monde ne peut pas être une inconditionnelle de la philosophie, surtout lorsqu'on a eu en classe littéraire, un prof plus occupé à vous faire gratter du papier plutôt qu'à dialoguer (bah oui pour moi ce cours reposait sur l'échange avant tout et pas seulement sur des énumérations de concepts dans lesquels je ne me retrouvais pas ou avec lesquels je n'étais pas d'accord) Après cet apparté sur mon année lycéenne, je reviens à l'objet de ce billet :)))

En glissant le lecteur dans la peau d'Anax, Bernard Beckett le met au plus près de son personnage, de ses sentiments et des événements qui s'enchaînent. Tout en présentant son personnage passant son examen, l'auteur la confronte à différentes réflexions ; certaines auxquelles elle avait déjà réfléchi, qui se trouvent parfois bousculées par le contexte ou d'autres totalement nouvelles qui sont le fait de ses propres observations par rapport aux remarques, absences de réactions de ses examinateurs ou simplement par le fait que, confrontée au stress de la situation elle voit certains événements différemment.

En nous plongeant dans un futur ou la guerre, la renaissance d'une civilisation et la place de l'être humain est repensée en catégories, l'auteur agit fort intelligemment et permet, sans brusquer, d'amener des notions philosophiques tout en jouant sur la curiosité de ses lecteurs avides de savoir le devenir à la fois d'Adam (dont on connaît la date de décès) mais également du résultat de ce rite de passage qu'est l'examen.

Effectivement la chute apporte de nombreuses surprises même si certaines étaient sous jacentes.

 

Même si le roman m'a plu, mon enthousiasme n'est pas celui de Chiffonnette ou de Cuné que je vous invite à relire ou à découvrir.

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