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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 18:30

http://www.decitre.fr/gi/55/9782710327455FS.gifLe club Jane Austen / Karen Joy Fowler. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sylvie Doizelet. Quai Voltaire, 2006. 335 pages. 3*

"Un de ce livres rares qui nous rappelle ce qu'est le bonheur de lire." New York Times Book Review. " La conversation de ce club est tour à tour enjouée, intelligente et anodine. Mais ce n'est pas tout : les protagonistes dégustent des desserts hautes calories, sirotent des margaritas et s'évadent dans leurs rêveries. Comme Jane Austen, Fowler est un esprit subversif et une fine observatrice des relations humaines. " Publisher's Weekly. " Cinq femmes et un homme se réunissent régulièrement pour discuter de l'œuvre de l'une des plus grandes romancières anglaises.
Ça se passe en Californie, au début du XXIe siècle, et ce sont des gens normaux, ni heureux, ni malheureux chacun avec une blessure et tous hantés par l'amour. A eux seuls ils forment le Club Jane Austen éternel et avec eux Karen Joy Fowler compose un roman qui est si réussi, si délicat, si plein d'esprit que les admirateurs d'Emma et d'Orgueil et préjugés vont défaillir de bonheur. " Washington Post.

 

Un club de lectures tournant autour d'un roman et décrit comme pétri d'humanité (tout du moins c'est ce que je lisais entre les lignes à la lecture de cette 4ème de couverture) grâce aux protagonistes de ce Club.  J'en attendais beaucoup et, autant, vous prévenir tout de suite, j'ai éprouvé pas mal de déception au travers de cette lecture.

Est-ce lié aux échanges enflammés, parfois très drôles vers lesquels mes propres échanges livresques m'emportent et que j'espérais sans doute retrouver à la lecture de ce roman ?

Est-ce le fait, somme toute anecdotique me direz-vous, que je ne sois pas parvenue à identifier qui est sensé me raconter l'histoire ?

Le peu d'attachement à certains des personnages dont la petite histoire m'a parfois laissé réellement à côté ? Je ne sais.

Mais me direz-vous peut-être ces mesdames-monsieur tout le monde c'est un peu le monde dans lequel vivait Jane Austen (si j'ai bien compris, je n'en suis pas une spécialiste) et donc tout cela peut expliquer le contenu et surtout l'histoire des différents personnages : Jocelyn, Bernadette, Sylvia, Allegra (sa fille), Prudie et Grigg : l'invité surprise. Si telle est la réponse, alors ce roman ne s'adresse qu'aux connaisseurs de Jane. Mais je ne pense pas que là ce soit arrêté la volonté de l'auteur. L'idée de base était sympathique, la manière de nous présenter les personnages également : une succinte présentation de chacun avec la vision de chacun à propos de Jane. Puis, un chapitre consacré à l'un ou à l'autre, leur histoire, leur jeunesse, nous permettant de mieux les appréhender, de mieux comprendre leurs sentiments et leurs préférences pour l'un ou l'autre des romans de Jane Austen. En référent à chacun des ouvrages, en sus des membres du Club, un de ces ouvrages chapitre le roman. 

Manière trop courte de saisir chacun, manque d'intérêt pour les uns comme pour les autres, j'ai lu, attendant toujours davantage et tentant de démasquer le narrateur, car tel restait mon unique objectif au vu d'une lecture plate à mes yeux. Et brusquement une illumination vers la fin du roman mais qui a à peine durer quelques paragraphes.

C'est donc avec un grand bof que j'ai refermé ce livre.


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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 21:05

Et oui, nos deux protagonistes de choc, Fashion & Audrey ont proposé de revenir sur cet incontournable de l'été.

L'année dernière, je l'avais joué très petit bras (bien loin de ce muscle en forme de jambon ; les lectrices de Stephie et surtout celles ayant lu "Recherche un homme, un vrai" comprendront * désolée pour cette private joke, mais je ne voudrais pas vous spoiler ;-D*). 

http://happyfew.hautetfort.com/media/00/01/1685698970.jpg

Cette année, à mon corps défendant (qu'allez-vous imaginer), je me suis retrouvée envahie ; oui vous avez bien lu o_o. Voici deux ans les copines m'avaient passé un Harlequin Audace qui attendait toujours, deux de mes collègues se sont donnés le mot pour me donner un Harlequin et un Nous Deux ; pour compléter le tableau, Stéphie m'a innocemment (mon oeil) passé son exemplaire de J'ai Lu Passion Intense.

Et comme je voulais faire diminuer ma PAL (bah oui, qu'est-ce-que vous imaginiez) je les ai lu... Et suis contente de pouvoir passer à un autre style de lecture, je dois l'avouer.

 

La beauté de la chose fut donc de me retrouver avec des collections fort différente et qui ne datent pas toutes de la même période.

Mais je vous dois quelques présentations ; je sais que le mystère notamment sur les origines des protagonistes est bien souvent utilisé, mais nous n'en sommes plus là, entre vous et moi.

http://www.decitre.fr/gi/82/9782290020982FS.gifRecherche un homme, un vrai / Carrie Alexander, Susan Donovan, Pamela Britton, Lora Leigh. J'ai Lu, 2010. 281 pages

Étoile d'un jour.
Le grand brun du chantier de travaux publics ! Chaque jour en se rendant au travail, Estrella fantasme sur sa musculature de rêve. Enfin, elle ose l'aborder... Sex therapy. Traumatisée, Bree revient dans sa ville natale, vers le seul homme en qui elle ait désormais confiance : Trent, qu'elle a quitté il y a dix ans. Action Man. Scénariste, Winifred a quatre semaines pour écrire le script d'un film. Réfugiée dans un chalet, elle va trouver l'inspiration auprès d'un beau militaire...Le repos du guerrier.
Raven a toujours été amoureuse de Reno. Mais est-ce bien raisonnable d'envisager une relation avec un militaire de carrière ? Reno, quant à lui, est bien décidé à l'épouser !

 

 

http://cot.priceminister.com/photo/835464394_L.jpgLes jours bleus passés en mer / Anne Weasle.Harlequin, 1981. 156 pages

Les Caraïbes... Amelia en rêvait depuis cinq longues années ! Mais quand elle y arrive enfin, c'est pour apprendre la mort de son grand-père. Elle devait l'aider à promener des touristes sur son yacht de croisière... Quà cela ne tienne ! Elle s'en chargera seule. Ou plutôt avec son assistant, l'étrange Blake, dont le passé mystérieux semble cacher une moralité douteuse. La sage petite Amélia se prend pourtant à l'aimer. Et déjà, elle sait qu'elle n'oubliera pas, aussi longtemps qu'elle vivra, les merveilleux "jours bleus passés en mer".

 

http://cot.priceminister.com/photo/141428730_L.jpg

Mon ennemi préféré / Emilie Jonquières. EMAP, 2000 (Collection Nous Deux). 125 pages

Mélanie Vandreuil est une femme politique (preque) comblée. Elle a derrière lle tout l'appareil d'un parti important, et devant elle un défi exaltant : gagner la circonscription de Caulaincourt. A ce détail près : son adversaire dans la course aux suffrages est l'homme de sa vie. 

 

http://www.decitre.fr/gi/83/9782280843683FS.gifRêves de plaisir / Mara Fox. Harlequin (Audaces), 2008.214 pages

Depuis qu'à la faveur d'une escale, un mystérieux inconnu l'a rejointe dans sa cabine pour l'initier aux infinies variantes du plaisir amoureux, Emma ne rêve que d'une chose: retrouver cet homme, sentir de nouveau sa peau contre la sienne et s'abandonner à la volupté entre ses bras.
Car, sans lui, la croisière qu'elle s'est offerte aux Bahamas perd tout à coup beaucoup de son intérêt. Aussi est-elle gagnée par l'excitation lorsqu'elle le voit surgir sur le pont, un sourire dévastateur aux lèvres, manifestement prêt à reprendre avec elle l'exploration de leurs fantasmes... Comment pourrait-elle imaginer que le pirate de ses rêves n'est pas exactement celui qu'il prétend être?

 

Non mais vous avez vu ce style dans les couv, l'évolution ? Dans les années 80 c'était bien soft, dessin pastel pour  évoquer, sans doute, l'amouuuuuuuuur, la douceur d'être à deux. C'est y pas mignon tout ça !! Et comme nous l'avez si bien fait remarqué Karine l'an dernier, l'héroïne jeune, orpheline (bah oui pas besoin de s'embarrasser de papa et maman) est vierge et pure. Si-si, je vous assure !! Mais devant ce regard si tendre et qu'il a déjà deviné si pur (oui désolée, à force de lire ce type de bouquins, mon vocabulaire fout le camp), ce grand, brun (ils le sont tous, sans exception ! Messieurs si vous ne faîtes pas a minima 1m80, 1m90, vous n'êtes pas dignes de ces beeeeeeeeelles histoires) pourtant homme à femmes mais riche comme crésus va cacher tout cela à sa dulcinée afin qu'elle l'aime pour lui et non pas pour son argent (la vie est trop dure, les filles mal intentionnées pulullent). Bien entendu ils se sont recroisés par hasard et lui va l'aider * l'ère du preux chevalier n'est pas absoute chers lecteurs * . Bon l'histoire est ce qu'elle est, cela se passse dans les Caraïbes. Bien entendu le gentil voisin dragouille aussi notre mignonne Amélia, si peu certaine de son charme ravageur. Tout cela va bien se terminer mais juste par un bisou passionné. La nuit de noces sera pour demain, après le mariage of course.... mais avant il l'a présenté à sa ma-man qui a les larmes aux yeux de voir que son grand nigaud a enfin découvert l'amouuuuuuuuuuur avec un grand A. Bon là nous étions dans Les jours bleus passés en mer, si vous avez bien suivi. C'était un harlequin style que je lisais lorsque j'étais minotte. Et oui...

Le Nous Deux, Mon ennemi préféré,  bien que de dix ans plus tardif, est quelque peu engoncé lui aussi. Oui on y parle féminisme, politique (actualité oblige) mais, nos deux futurs tourtereaux ne se sautent pas-dessus comme cela, par le plus grand des hasards ! Ce sont des amours de jeunesse et, même s'ils ont vécu 3 ans dans le péché, le soir de leur séparation, lui allait faire sa demande, et beau-papa, belle-maman l'adoraient. OUF ! L'honneur est sauf. Car tout ce beau monde se promène dans les quartiers difficiles du 7ème arrondissement, du côté d'Etretat, dans une ville fantaisiste bien proprète où tout le monde il est beau et gentil. Enfin les méchants sont des manipulateurs, mais bon il faut les oublier car nos preux chevaliers (elle et lui cette fois-ci  car, comme je vous l'ai dit, Girl Power, mais point trop n'en faut quand même) renoncent à tous pour leur amour. Et à défaut de devenir le/la maire de la ville, ils passeront devant Monsieur le Maire. Bon la gaudriole est un peu présente mais reste assez soft : caresses, bisous, etc mais pas aussi chaud que ce qui va suivre....

Ah là votre intérêt grandit !!

J'avoue que j'avais commencé l'été dernier ce Rêves de plaisir, mais avais eu la flemme de le lire jusqu'au bout et je n'ai pas eu le courage de m'y replonger en entier. D'un autre côté le sujet est tellement difficile que ce n'est pas nécessaire :) Elle vient de se faire larguer alors qu'elle n'attend que le grand amour et décide de se consoler en partant en croisière avec une copine, pour qui l'amour n'est pas synonyme de sentiment mais d'acte physique. Poussée par cette amie, notre jeune héroïne, Emma, se lâche et succombe aux sirènes, enfin au grand brun séducteur qui a décidé de la suivre sur cette croisière afin de la faire tomber dans ses filets. Enfin désinhibée, mais pour cette croisière uniquement (que croyez-vous son coeur reste pur, même si ce pirate lui en fait voir de toutes les couleurs) elle décide de mener à bien tous ses fantasmes. Mais à son retour au travail, qui retrouve-t-elle sur ledit lieu de boulot ? Le pirate, ! Ouiiiii, vous avez suivi. Et là, partagée entre ces sentiments et sa volonté de progresser professionnellement, notre Emma ne sait plus à quel saint se vouer, ni à quel tatouage ou fantasme. Vous l'aurez compris, les clichés ont la vie dure, et même si les scènes sont chaudes, la passion reste unique. Lui savait qui elle était et comptait bien qu'elle succombe. Waou, encore un qui au premier regard, enfin là ce fut le son de sa voix, a craqué et décidé de mener à bien, dans ses filets (enfin au lit pour finir, mais avant sur la plage et sur le bureau entre autre) cette âme restait si innocente. 

Et là, vous l'attendiez tous... Après vous être délectés du magnifique billet de Stéphie, voici Recherche un homme, un vrai . Alors que vais-je bien pouvoir vous raconter un tant soit peu original après ce grand moment chez elle ? Primo il s'agit de 4 nouvelles et donc les auteurs n'ont pas une minute à perdre. Dès les premières lignes, l'homme (en général) est détaillé sur toutes les coutures : sa musculature de rêve, ses beaux yeux, sa grande taille, es beaux cheveux bruns (et oui rien n'a changé). Bon question histoire, comme vous vous en doutez elles tiennent sur un petit timbre (un marianne, hein pas un malheureux bloc, faut pas rêver). Nos mâles en plus d'être beaux sont des bêtes de sexe et sont bien entendu, plus que bien pourvus. (Vous vous attendiez à quoi pauvres malheureux/ses ? ) J'oubliais l'essentiel. S'ils ne sont plus de riches héritiers, ce sont des hommes, des vrais avec des histoires à faire pleurer Margaux ou des self made men. En plus ils sont hyper sensibles et psycholoques. Quant au bout de deux pages et 10 lignes de retrouvailles, le héros s'écrit : mon dieu, mon amour mais tu as aidé violé. Laisse-moi t'aider à retrouver confiance en toi et en les hommes. Enfin surtout en lui, hein ! parce qu'ensuite il compte bien la récupérer.

Car oui, même si on s'envoie en l'air toutes les 2 pages environ, si les descriptions sont beaucoup plus trash qu'autrefois, le mariage vous pend au nez mesdames, encore et toujours à la fin de chacune de ces histoires.

A lire pour rigoler et découvrir ce style de nouvelles où Eros et érotisme font assez bon ménage.

(oui je sais c'est un peu rapide cette chute, mais comme par hasard, la version initiale de mon billet sur Recherche un homme, un vrai a été supprimée au moment de l'enregistrement. Je n'ai aucune mémoire de ce que javais écrit et l'envie de passer à autre chose ....)


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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 07:08

 

http://leterrierdechiffonnette.hautetfort.com/media/02/00/775617785.gif

Une idée de Dame Chiffonnette ; si vous ne savez pas encore de quoi il s'agit, tous les détails sont LA ! (Et vous êtes excusés, c'était les vacances :-D)

 

"(...) Lorsque j'étais en route pour l'hôpital, lui dit Sylvia, j'ai pensé que si Allegra allait bien je serais la femme la plus heureuse du monde. Mais aujourd'hui l'évier est bouché et il y a des cafards dans le garage et je n'ai pas le temps de m'en occuper. Le journal est rempli de misère et de guerres. Déjà il faut que je me rappelle d'être heureuse. Et tu sais, si ça c'était passé autrement, si quelque chose était arrivé à Allegra, je n'aurais pas eu besoin de me rappeler d'être malheureuse. J'aurais été malheureuse pour le restant de mes jours. Pourquoi donc le malheur est-il tellement plus puissant que le bonheur ?
- Un seul élément difficile gâche tout un groupe, répondit Jocelyn. Une seule déception gâche toute une journée.
- Une seule infidélité efface des années de fidélité.
- Il faut dix semaines pour retrouver sa silhouette et dix jours pour la perdre.
- C'est ce que je veux dire, fit Sylvia. On n'a aucune chance." (...)

 

Le Club Jane Austen / Karen Joy Fowler. Quai Voltaire, 2006. Page 272.

 

Et le temps que j'y suis, si vous avez loupé cela, présent également sur le blog de Chiffonnette :

 


Je ne m'en lasse pas :) 

 

Les autres participants à la citation du jeudi :

aBeiLLE, Amanda, Ankya, Bookworm, Cathulu, Cuné, Don Lo, Doriane, FashionGeorge, Herisson08, Kali, Katell, Khatel, La Trace, Liza Lou, Lucie, Mango, Marie, Martine, Mirontaine, Naolou, Patacaisse, Séverine, Stéphanie, Stephie, Sylire, Tinusia, Valérie. 

Qui a été oublié ?

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 18:08

http://www.decitre.fr/gi/15/9782811202415FS.gifChasseuse de la nuit. 1. Au bord de la tombe / Jeaniene Frost. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédéric Grut. Milady, 2009. 504 pages. 3*

Mi-humaine, mi-vampire, Catherine Crawfield traque les morts-vivants dans l'espoir de tuer son père, le monstre qui a fichu la vie de sa mère en l'air.
Elle est alors capturée par Bones, un vampire chasseur de primes, qui lui impose une association contre nature: il aidera Cat dans sa quête et, en échange, ce très sexy prédateur de la nuit fera d'elle une chasseuse aux réflexes aussi acérés que ses crocs. Mais avant de pouvoir jouer les buteuses de démons, Cat est elle-même prise en chasse par une bande de tueurs. Forcée de choisir son camp, elle va vite se rendre compte qu'être une suceuse de sang a ses avantages...

 

Le problème avec toutes ces séries qui sortent avec des héroïnes vampire, loup garou & co, c'est que l'on ne parvient pas toujours à savoir si les auteurs surfent sur la vague vampire, si leurs écrits étaient écrits bien avant cela, ou s'il s'agit plutôt d'une publication à outrance de la part des éditeurs.

Plus simplement je crois que ce type de littérature a toujours existé, mais qu'elle est davantage mise en avant par les libraires et boutiques en ligne. Le fait que la catégorie Bit Lit ait été créée n'y est certainement pas étrangère.

J'avoue que cette série ne casse pas trois pattes à un canard, mais qu'elle répond à pas mal de stéréotypes et devrait plaire à une grande majorité.  Cat est une bombe qui s'ignore grâce à l'éducation un tantinet oeillères + bible que ses grands-parents et mère lui ont inculquée. Cette dernière aurait certaiment besoin d'autre chose que d'une bible pour parvenir à surmonter le viol qu'elle a subi et de la part d'un vampire s'y'ou plait * non je ne spoile pas, c'est quasi écrit sur la quatrième et fifille le dit dès le premier chapitre ou tout comme*. Revenons à notre mi-humaine, mi-vampire, mi-ingénue, mi-simplette par certains côtés ; pas sa faute on vous dit, mais le contexte familiale et la bible à outrance lui a atomisé certaines parties du cerveau. Ne vous inquiétez pas, c'est pro-vi-soi-re ! Ta-dam !!! Voici le redresseur de torts, l'homme de la situation qui permet à cette série de plaire aux femmes comme aux hommes : Bones, le chasseur de primes, vampire - plus fort que Ranger, Fashion, avec un accent so british (j'comprends pas pourquoi tu n'as pas totalement craqué ;-D), allure, musculature ...; bref à se damner * de toutes façons c'est un vampire *. Notre bellâtre a craqué pour Catherine (il n'y a qu'elle pour ne pas le comprendre en 3 chapitres) et décide de s'acoquiner avec elle afin de l'aider, officiellement, à développer ses "pouvoirs" vampire et afin que tous deux puissent réduire à néant les méchants vampires ! Et oui, car contrairement à ce que sa maman lui a dit, Cat va découvrir que tous les vampires ne sont pas méchants - et par la même occasion elle va pouvoir se rendre compte qu'il en est de même chez les êtres humains (mais si, mais si) -. 

Voici nos deux défenseurs de la veuve et de l'orphelin (enfin vous me comprenez) essayant de résoudre les disparitions de jeunes femmes qui se multiplient dans la région, et, par le plus grand des hasards qui met en présence de Bones un de ses ennemis qu'il traque depuis une 15aine d'années.

Bon c'est parfois drôle, cela bouge bien, nous avons de quoi baver un peu, quelques scènes d'actions, mais il manque un petit quelque chose à la série pour que je la trouve de très bon niveau. Et le côté campagnard / bible de Cat et de sa famille donne une vision américaine qui m'horripile. Mais comme je suis tordue dans mon genre, je ne dis pas que je n'ouvrirai pas la suite si elle me passe entre les mains. Que voulez-vous, je n'ai rien à lire, ni à faire :) et il faut bien lire avant de pouvoir donner son avis et apporter sa pierre à l'édifice.

 

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:07

http://www.decitre.fr/gi/03/9782253124603FS.gifCe qui a dévoré nos coeurs / Louise Erdrich. Roman traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabele Reinharez. Le Livre de Poche, 2010. 343 pages

Chargée de procéder à l'inventaire d'une demeure du New Hampshire, Faye Travers remarque parmi une étonnante collection d'objets indiens du siècle un tambour rituel très singulier.
Emue et troublée par cet instrument, elle se prend à l'imaginer doté d'un étrange pouvoir : celui de battre au rythme de la douleur des êtres, comme en écho à la violente passion amoureuse dont il semble perpétuer le souvenir... Avec Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse et La Chorale des maîtres bouchers, Louise Erdrich a imposé son regard insolite et son univers poétique parmi les plus riches talents de la littérature américaine.
Une oeuvre qui ne cesse de se renouveler et de surprendre.

 

  L'ouvrage commence par le récit de Faye Travers qui, si elle n'est pas réellement l'héroïne de cette histoire, en demeure un personnage clé car, en découvrant le tambour au cours de l'inventaire auquel elle procède et en s'en accaparant, poussée par une force jusqu'alors méconnue pour elle, elle donne l'impulsion au récit.

En effet, ce premier chapitre m'a semblé bien lent et assez éloigné de ce que j'attendais de prime abord. En fait, j'ai découvert son importance par la suite - vous vous doutez bien que l'auteur ne l'a pas écrit pas hasard -, mais il a réellement fallu que je reste persuadée que la suite allait m'intéresser, que l'intrigue était là afin de ne pas passer à côté d'un très beau roman.

Ce tambour a une histoire qui nous est racontée avec force et sensibilité. Faye et sa mère vont la découvrir en rapportant cet instrument à ses descendants ; oui vous avez bien lu car c'est toute l'histoire, les souffrances d'une famille que raconte le tambour et ce sont ses origines et le sacrifice d'une enfant à sa réalisation et la reconstruction de ses parents que Louise Erdrich nous donne à lire. Effrayante histoire (cela reste lisible par tous, rassurez-vous), fantastique et liens familiaux : tout est réuni pour captiver le lecteur qui parcourt ce récit. La force de l'auteur est de nous promener entre passé, présent et d'une certaine manière le futur. Le tambour décide.

Le bois de sa construction était prêt lorsque Shaawano reçut les visions via sa fille ; il va créer un instrument susceptible d'adoucir son chagrin, mais également celui des autres. Conte, sortilège et légende indienne se mêlent afin de créer ce récit qui replonge dans la réalité lorsque la boucle se referme. L'enfant morte pour / par sa famille, consolatrice, reprend sa place dans l'héritage familiale afin de pouvoir sauver une autre enfant et ses proches. Une enfant prête à reprendre le flambeau, voilà (pour simplifier les choses) ce qu'attendait le tambour.

Les fantômes du passé ne sont jamais loin et Faye Travers apprend également à les surmonter. Grâce à la force de cet instrument, par le cours des choses simplement verront les cartésiens, la vie reprend ses droits.

Il me tarde à présent de découvrir La chorale des maîtres bouchers qui se cache dans ma PAL.

 

Lu en partenariat avec Le Livre de Poche.

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6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 18:30

http://www.decitre.fr/gi/82/9782092523582FS.gifLes enquêtes d'Enola Holmes. Tome 2. L'affaire Lady Allistair / Nancy Springer. Traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo.Nathan, 2010 (Nathan Poche). 276 pages. 4,5*

Je m'appelle Enola, qui à l'envers se lit : alone, " seule " en anglais.
Et c'est bien seule que je me suis retrouvée à quatorze ans, lorsque ma mère a disparu de façon inexpliquée. Partie à sa recherche, j'ai échappé à la vigilance de mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui souhaitaient m'expédier en pension. A l'image de mon détective de frère, j'ai alors ouvert à Londres un cabinet de " Spécialiste en recherches - Toutes disparitions ". Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris l'identité de mon premier client : le docteur John Watson.

 

Bien tentant lorsque l'on va chez son libraire de faire un petit tour du côté de la jeunesse lorsque l'on sait qu'une suite est susceptible de s'y trouver :) Voilà, simplement, comment je me suis retrouvée en possession de ce second volume des aventures d'Enola Holmes. 

Plus de présentation, nous entrons davantage au coeur du sujet si j'ose dire.

Enola s'est installée à son compte, comme son illustre ainé, elle manie avec dextérité l'art du déguisement. C'est donc sous pas moins de 3 déguisements qu'elle entreprend de poursuivre son  existence seule et surtout loin de la main mise de ses frères, et surtout de la volonté de Mycroft de l'envoyer en pension afin qu'elle découvre les bienfaits de l'éducation d'une vraie jeune fille.

Une nouvelle fois ses aventures sont pour l'auteur,  l'occasion de décrire la condition féminine dans ce siècle passé, tous milieux confondus, passant d'une Lady, à une employée, ou une pauvresse. Les droits de la femme sont bien loin de ce que nous connaissons aujourd'hui. Mais dans ce volume, elle ne s'arrête pas là, et revient sur la différence des classes : habillement, langage, moyens de déplacements, tout est sujet à montrer cette différence. Sans oublier de parler des prémices de la lutte ouvrière et des différentes tragédies que la rebelllion des ouvriers entraînent.

Tout est dit en quelques lignes afin de ne pas lasser le lectorat premier à qui s'adressent ces romans.

Mais l'humour partage les pages de l'ouvrage par le jeu du chat et de la souris que mènent Enola et Sherlock. Bien malin qui peut dire à quel moment Sherlock verra en sa jeune soeur autre chose qu'une enfant ou simplement la femme écervelée dans laquelle il classe la gente féminine. Enola glisse, se faufile, et poursuit son chemin, partagée entre sa solitude et son apprentissage de la vie de tous les jours et des différents milieux dans lequel se fond déjà son frère avec l'aisance qu'on lui connaît.


Pas encore repue, je crois qu'à l'image de la fille d'Amanda, je vais poursuivre ma découverte des aventures imaginées par  Nancy Springer.

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 16:50

http://www.decitre.fr/gi/12/9782905158512FS.gifLes chroniques d'Alvin le faiseur. Livre premier. Le septième fils / Orson Scott Card. Traduit de l'américain par Patrick Couton. L'atalante, 1991. 314 pages. 4*

Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l'Homme Rouge, un enfant va naître en des circonstances tragiques.
Un enfant au destin exceptionnel. Septième fils d'un septième fils, il détiendra, dit-on , les immenses pouvoirs d'un " Faiseur ". Si les forces du mal ne parviennent à le détruire. Car il existe un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l'empêcher de vivre et de grandir. Nous sommes dans les années 1800, sur la terre de pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des talents à la dimension magique, et les ombres de présences bienveillantes ou maléfiques rôdent dans la nature. D'une épopée réelle, celle de la jeune Amérique, Orson Scott Card fait une fantasy totalement originale, à la fois conte, roman de mystère et d'aventure.
Il s'y affirme comme un des plus grands créateurs d'univers.

 

Les 5 premiers chapitres sont extraordinaires par l'écriture. J'ai rarement eu autant de plaisir à débuter un ouvrage ! Musicalité, intérêt immédiat pour l'histoire et les personnages, tout était là. Tant et si bien que je n'ai pas osé prendre ce livre avec moi pour me rendre au travail, par crainte d'oublier de descendre ou plus simplement de me présenter à mon bureau :s

En lisant j'ai pensé à Neil Gamain et à son ouvrage "American Gods" lorsqu'il évoque que les émigrants venus avec leurs dieux et que la modernisation, l'oubli des traditions et des savoirs légendaires va effacer de la mémoire collective et fait perdre leurs forces aux anciens Dieux. Ici, la négation des faiseurs, torches etc... des dons sont considérés comme superstitions et combattus par les hommes d'Eglise, hommes se disant éduqués et qui refusent ce qui n'est pas carthésien, tout ce qui ne semble pas régi par l'ordre des choses. Du moins, en ce qui concerne le révérend Thrower, seules les situations "invraisemblables" écrites dans la Bible sont elles vraies, mais quant à ce qu'il voit mais qu'il ne croit pas, c'est impossible.

Alors oui un ange (? ; à ses yeux en tout cas) a le droit de lui apparaître, de lui parler, de le conseiller, mais lorsqu'un voyageur sans le sou, racontant des histoires lui dit tout de go que peut-être le diable est passé lui dire bonjour, dans son église, là ces propos deviennent idiots, impies etc....

En s'appuyant sur l'histoire de l'Amérique, en lui créant un univers personnel à la fois proche et lointain (?) de nous, Orson Scott Card nous fait pénétrer avec bonheur dans son univers, qui est, quelque part, un peu le nôtre, nous dont les anciens avaient des croyances, dont l'homme le plus important était le chef de l'église locale, puis le commerçant local... (cela vous rappelle quelque chose ?).

Mais le faiseur me direz-vous ? Et bien ce premier tome nous raconte sa naissance et son enfance. Elle nous permet de suivre les forces en présence, la découverte pour Melvin aidé ou non, de ses fabuleux pouvoirs, de son extraordinaire famille également. Cet ouvrage est également la confrontation, en prenant un raccourci très très rapide de la lutte entre le bien et le mal, mais surtout des luttes entre les forces en présence créée par l'auteur.

Suivre cette famille, les membres de la contrée où elle réside, entendre les histoires de Mot-pour-Mot attaché à la création de la nation des Etats-Unis est un fabuleux moment de lecture, et donne envie immédiatement de poursuivre sa lecture des autres volumes afin de savoir ce qu'il va advenir de chacun d'entre eux et ce que le futur, et le défaiseur, réserve à Melvin.

 

Merci à Xiane :) à qui je souhaite de beaux projets pour le futur ;-D.

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 21:20

http://www.decitre.fr/gi/81/9782844205681FS.gifTout doit disparaître / Mikaël Olivier. Editions Thierry Magnier, 2007. 155 pages. 4,5*

Hugo a suivi ses parents en poste pour quatre ans à Mayotte, petit bout de France perdu au cœur de l'océan Indien. Seul élève blanc de sa classe, il a du mal à s'adapter : les bidonvilles, la chaleur, la façon d'appréhender le monde, les relations amoureuses. Pourtant c'est au retour en métropole que le choc est le plus brutal. Frénésie des soldes, invasion des marques, publicités tapageuses et surconsommation... Au regard de ce qu'il a vécu sous les tropiques tout révolte Hugo et le dégoûte. Il entre en résistance.

 

Je suis tombée sous le charme de l'écriture de Mikaël Olivier dès les premières pages de ce livre, alors que je n'attendais rien de particulier de cet ouvrage.

Mais au travers d'Hugo, il sait nous transmet une vision extraordinaire de Mayotte et de ses habitants, de ses rencontres, sensations d'expatriées. En quelques pages l'auteur nous donne couleurs, images et vie de cette île tout en sachant rester à sa place. Il avoue par le biais de son personnage qu'il n'appartient pas à cette société, qu'il reste un passant, un m'zoungou, qui prend mais rentrera ensuite chez lui. 

Il est intéressant de noter l'évolution des sentiments éprouvés par Hugo. Sans doute ce personnage, sans la présence indispensable de Françoise, la documentaliste de son collège, ne serait pas parvenu à éprouver ces sentiments contrastés envers ces îles et ses habitants. Qui nous dit, qu'à l'image de sa mère, il ne les aurait pas prises en grippe, voire en horreur ainsi qu'il décrit fort bien ses premières heures à Mayotte, de nuit comme de jour.

C'est réellement un roman d'initiation mais également un fort beau portait de Mayotte auquel semble s'être prêté Mikaël Olivier. Roman d'initiation sous bien des aspects : déracinement, confrontation à un monde différent et pourtant faisant partie de la France (DOM), une culture et un peuple mais également son lot d'immigrés, et pour les îliens comme pour les voisins attirés par ce département, une pauvreté méconnue pour notre jeune Hugo, ainsi qu'un climat aux antipodes de celui auquel il est habitué. Le choc est rude. Le Noël intermédiaire en France renforce à tous les niveaux cette opposition.

Néanmoins Hugo s'intègre plus ou moins à Mayotte et y découvre l'amour, ce qui le contraindra à rentrer de manière anticiper en France.

Mais cette expérience, ses échanges avec Françoise, leurs regards croisés sur les expatriés, leur place etc., , l'adolescence et son retour en France face à une société de consommation exacerbée le bouleverse et le pousse à réagir. Mais comment ?

Contraste saisissant entre la France et ses consommateurs, la folie des soldes, le besoin irrémédiable du dernier modèle de portable..., et Mayotte et ses habitants, consommateurs également mais pas encore à la manière effrénée des continentaux dont ils ne possèdent pas le pouvoir d'achat.

Hugo cherche à s'affranchir de tout cela, de sa famille également, mais trouver sa place lui semble tout aussi difficile qu'à son arrivée sur l'île. Une nouvelle fois, l'amour lui ouvre les yeux et lui permet de "trouver sa voie". Un nouvel interlocuteur prend place, de manière brève mais grâce à lui il poursuit sa quête identitaire et sa compréhension, à son niveau, du monde qyu l'entoure, des sentiments qu'il ressent.

L'ensemble est superbe mais je fus beaucoup plus sensible au rendu au charme de l'écriture de Mikaël Olivier dans la description de l'île, à toute  la partie se déroulant à Mayotte.


 

Photos de Mayotte sur le site du Routard qui vous permetront de mettre en images les propos de l'auteur.! Photos personnelles des auteurs, non libres de droit. !


Comme je ne suis pas douée pour localiser les territoires  & département d'Outre Mer, j'imagine que c'est le cas pour beaucoup d'entre nous :

http://fronac.unblog.fr/files/2009/03/mayotte01.jpg

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 07:09

http://www.decitre.fr/gi/59/9782264037459FS.gifLe souffle de Seth / Lauren Haney. Traduit de l'américain par Corine Derblum. 10/18, 2004.(Grands Détectives). 349 pages. 3 *

Sur la rive occidentale de la capitale thébaine, où reposent les souverains, des centaines d'ouvriers et artisans s'emploient depuis cinq longues années à édifier le projet le plus grandiose de la reine Hatchepsout un temple commémoratif, symbole de sa gloire et de sa toute-puissance.
Or les travaux de construction sont entravés par des accidents trop fréquents pour être imputés à la négligence ou à la simple malchance. De mystérieuses lueurs, apparaissant au plus noir de la nuit, renforcent la conviction des ouvriers qu'un esprit maléfique s'acharne à semer la mort et la destruction parmi eux. Alors que la terreur et la révolte fermentent dans les cœurs, le lieutenant Bak, son scribe Hori et Kasaya, son fidèle Medjai, font halte dans la capitale avant de rejoindre leur nouvelle affectation.
Déjà chargé d'une mission auprès de l'intendant d'Amon, Bak se voit confier cette enquête plus épineuse que jamais.

 

Cette série se déroule dans l'Egypte ancienne. Ce volume est le 5ème  ouvrage qui fait suivre aux lecteurs les enquêtes du lieutenant Bak,. Si ce n'est quelques allusions à des affaires antérieures qui suscitent parfois la curiosité du lecteur, la lecture ne pose pas de problèmes car chaque enquête commence et se termine dans l'ouvrage.

La situation géographique et historique de l'enquête permet à Lauren Haney de nous transmettre sa passion / connaissance de l'Egypte ancienne ; n'étant pas une férue, ni spécialiste de cette période je ne saurais dire si les éléments historiques sont ou non crédibles, mais l'histoire est  bien menée, nous entraîne dans le quotidien de cette période, sans omettre l'aspect politique qui semble réellement important.

A défaut de m'intéresser à l'Egypte, l'histoire est de convenable facture et nous suivons l'enquête (double enquête comme nous le verrons au terme de cette histoire) menée sur les lieux de la construction d'un temple à la glore de la reine. Cette édification se déroulant sur d'anciennes constructions et les artisans reprenant les pierres présentes, le schéma traditionnelle  de dépouillement de tombes n'est pas loin, tout cela semble bien évident aux lecteurs modernes que nous sommes. La crédulité des ouvriers et de l'entourage d'une manière générale, du lieutenant Bak, à voir dans la multiplication des accidents de chantier l'oeuvre d'un esprit malin prête à sourire. Néanmoins, les cadavres et accidents se succédant, les soupçons concernant l'auteur de ses méfaits apparaissent progressivement. Ne reste plus au lecteur qu'à attendre le dénouement final afin de connaître tous les tenants et aboutissants et comment Bak parvient à cette conclusion.
S'il ne s'agit pas de la meilleure série policière "historique" que j'ai lu, ce livre permet néanmoins d'agrémenter quelques heures - un voyage en train par exemple ;-D -
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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 22:22

http://www.livredepoche.com/photos-couvertures/LGFLIVREDEPOCHE/2010/9782253129462-G.jpgL'origine de la violence / Fabrice Humbert. Livre de Poche, 2010. 341 pages.

Lors d'un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père le stupéfie et ne cesse de l'obséder. Ce prisonnier, David Wagner, est en fait son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l'autre famille, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n'évoque l'existence... Au cours de sa quête, le jeune homme comprend qu'en remontant à l'origine de la violence, c'est sa propre violence qu'on finit par rencontrer..

 

  Fils croisés entre présent et passé, le personnage principal voit sa vie bousculée par une photo à partir de laquelle débute son enquête. Tout comme son père, mais certainement de manière moins instinctive, ce professeur a toujours vu une différence entre Adrien, son père, lui-même et le reste de sa famille : les Fabres, et plus particulièrement son grand-père dont la physionomie est aux antipodes de celle de son fils. Néanmoins, il a toujours joué le jeu et poursuit ses relations avec son père d'un côté, et son grand-père de l'autre. Reste sa violence qu'il évoque en filigrane, après l'avoir présentée de manière claire et distincte dès les premières pages ; une violence présente depuis son enfance qui n'avoue néanmoins pas sa source, mais dont l'auteur cherche à comprendre la source et qu'il va nous faire partager. 

C'est un pan de l'histoire qui se dévoile sous nos yeux et qui permet à Fabrice Humbert de s'interroger sur la place du mal, sur les réactions intrensèques de tout un chacun devant les bouleversements politiques, face à l'horreur et à la monstruosité de personnes quelconques,  que le pouvoir et la soif de domination peut rendre "fou" et conduire aux actes les plus barbares.

La quête de son grand-père, David Wagner, comme il va très rapidement le découvrir, est l'occasion de s'interroger sur la filiation, de nous faire suivre en pointillé la construction d'une famille d'émigrés polonaise qui souhaite poursuivre son ascension sociale, une histoire individuelle bientôt bouleversée et confrontée à l'histoire collective. Les passages relatant le camp de Buchenwald nous font basculer dans la cruauté. Ils ne sont en rien anecdotiques, mais confortent la théorie de l'auteur sur la violence, et permettent à l'auteur de remonter l'histoire. 

Une violence que l'on retrouve dans le quotidien du personnage principal, dans ses classes - à mon avis des moments qui parleront à tous les professeurs de collège et de lycée envoyés dans les zones sensibles ; qui montrent en quoi le respect et l'explosion d'une classe comme d'un groupe tiennent à bien peu de chose -.

Bouleversant, parfois dérangeant lorsque les camps sont abordés par exemple, ou tout comme la dénonciation de son voisin par simple courrier, l'ouvrage n'en reste pas moins l'évocation de très belles histoires d'amour : de couple comme dans les liens familiaux qu'il s'agisse de liens de sang ou pas. Le pardon et, avant tout, la compréhension semblent être les éléments fondamentaux pour briser la loi du silence tout comme la violence qui sommeille parfois au plus profond de chacun d'entre nous.  

 

Ouvrage lu en partenariat avec le Livre de Poche

L'avis de Fashion. Mais bien d'autres sont disponibles sur la toile.

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