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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 09:41

http://www.decitre.fr/gi/26/9782070396726FS.gifGradisil / Adam Roberts. Traduit de l'anglais par Elisabeth Vonarburg. Folio 2010 (SF). 769 pages. 1*

Klara et son père, Miklos Gyeroffy, font partie des rares chanceux capables de se placer sur orbite par leurs propres moyens.
Là-haut, un nouvel espace de liberté s'offre à eux, un vaste territoire vierge de toute règle : les Hautes-Landes. Mais, outre les riches excentriques, cette nouvelle frontière attire aussi de dangereux criminels, bienheureux de pouvoir échapper aux poursuites des autorités terriennes. C'est, sur trois générations, l'histoire de cette nation naissante qui nous est contée, une histoire inextricablement liée à celle de la famille Gyeroffy.

 

Je me suis ennuyée comme un rat mort à la lecture de ce roman qui, à mes yeux n'a tenu aucune de ses promesses. Pourquoi avoir poursuivi ma lecture sur plus de 700 pages me direz-vous ? Car jusqu'à la fin j'attendais un nouvel élan à cet ouvrage qui m' a juste, un tantinet intéressé dans la partie centrale.

Quelques unes des raisons de ce désamour.

J'ai l'impression que par ce roman l'auteur a voulu trop en faire et en donner sans jamais parvenir à intégrer son lecteur à sa suite. Création d'une nation dans l'espace, même si d'autres auteurs l'ont déjà fait pourquoi pas ! Mais les disgressions à outrance aéronautiques m'ont rapidement épuisé. Ajouter une pincée de drame familiale, de spiritualisme saupoudrée ici et là, et même d'une réflexion sur l'âme, la mort et Dieu dans les dernières pages. Stop !!! Je n'avais qu'une hâte que tout cela cesse car aucun des personnages de cette Histoire familiale ne m'a un tantinet semblé attachant. Les femmes sont en général charismatiques et les hommes de bien piètres images de l'humanité.

A cela s'ajoute le sentiment de quelques hésitations de traductions (la traductrice s'est-elle autant ennuyée que moi ? ) et voilà un ouvrage sur lequel je ne souhaite pas m'étendre davantage.

 

Un avis qui montre son ennuie, mais  voit les qualités de l'ouvrage.

Xiane, pas convaincue à qui je dois la lecture de cet ouvrage ;-D

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 23:58

http://www.decitre.fr/gi/09/9782070419609FS.gifLa Reine des lectrices / Alan Bennett. Folio, 2010. 121 pages. 4*

Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion potin la lecture ? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne.
à négliger ses engagements royaux ? C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde so British de Buckingham Palace s'inquiète. Du valet de chambre au prince Philip, tous grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor.
Un succès mondial a récompensé cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.

 

Ah quel plaisir de découvrir une LCA qui s'ignore :) Et oui, la Reine découvre à près de 80 ans, une passion subite pour la lecture. Elle prend conscience que l'esprit et la timidité qu'elle inspire (le respect) lui a fait passer à côté d'auteurs dont la plume est plus brillante que l'élocution. Que ses impressions passées sont à l'opposé de ce que E. M. Forster rapporte de leur "rencontre". 

Brillant et imaginatif telles furent mes premières impressions de lecture. à l'égard du style et de la plume d'Alan Bennet L'amusement pointe son nez alors que la Reine brise le protocole par petites touches incongrues, que ses chiens éprouvent de la jalousie à l'égard de ses nouveaux compagnons - imaginez un peu la Reine prendre son téléphone pour s'excuser car l'ouvrage emprunté a été déchiqueté par ses compagnons à quatre pattes, et que bien entendu elle va le faire remplacer (certains lecteurs devraient en prendre de la graine) -. Que dire de ses salutations à la foule dans son carosse alors qu'elle poursuit sa lecture, la têt  bien droite puisqu'on lui tient son ouvrage :-D En voici enfin une digne de comprendre les affres de tous les lecteurs prêts à oublier leur nuit de sommeil pour finir le roman entamé, oubliant leur arrêt de bus (ça c'est moi !) ou de métro (que ceux à qui cela n'est jamais arrivé se dénoncent).

Mais vous trouverez bien plus dans ce petit roman que les affres qui pertubent la vie des lecteurs acharnés que nous sommes ! En effet, si la Reine vient à la lecture, c'est grâce à un bibliobus ainsi qu'à l'intérêt d'un lecteur issu des cusiines qui bien vite va voir l'inimitié gagner les autres membres du personnel à son égard. Car ce jeune homme échange, s'intéresse à la lecture et aux lectures de sa Reine sans chercher pour autant à gagner ses faveurs. Il est là pour discuter lectures, pour l'aider à appréhender certains écrivains ou des ouvrages plus difficiles dans la bibliographie des uns et des autres. Sa culture littéraire il l'a acquise seul, de manière empirique et est tout disposé à la faire partager. La Reine rapidement souhaite elle-aussi paratger ses bonheurs de lecture ou discuter simplement ; mais les échanges restent infructueux, quelque soit les personnes à qui elle s'adresse. Le Roi ne la comprend pas, ses conseillers, entourage proche dénigrent cette  passion, et cela jusqu'à la faire passer pour une victime d'Alzheimer lorsqu'elle décide de prendre des notes relatives à ses lectures. (Si elle écrit c'est parce qu'elle oublie cqfd ;-D).

Les échanges avec son Premier ministre sont de premier ordre : à se demander comment il s'informe. Mais j'oubliais, comme à la Reine lors de rencontres, des synthèses doivent lui être communiquées. C'est bien joli un résumé, mais comme nous le savons tous lire un texte c'est le vivre d'une certaine manière et l'écriture, la plume nous touche plus ou moins selon nos sensibilités, les termes choisis ou l'instant de la lecture (temps présent, âge, ... ) mais aussi en fonction de l'expérience personnelle comme sait bien le montrer Alan Bennett.

Le départ de Norman Seakings a provoqué une coupure dans le roman qui fait que si les passages suivants sont toujours inspirés et souvent ironique et drôle, cette partie a trouvé moins de grâce à mes yeux, tout en restant d'une grande originalité et d'un bel esprit critique.

Vu la taille de l'ouvrage et son contenu, tout lecteur devrait prendre quelques minutes pour lire cet opuscule.

 

2 courts extraits de la page 49 sortis de leur contexte mais compréhensibles ; échanges entre la Reine et son secrétaire particulier :

" - (...) Pourquoi le public s'intéresserait-il à mes lectures ? La reine lit. Les gens n'ont pas besoin d'en savoir plus. J'imagine leur réaction dans leur grande majorité : "Et alors ? La belle affaire. "

- Lire, c'est se retirer, dit sir Kevin. Se rendre indisponible. La chose serait peut-être moins préoccupante si cette recherche relevait d'une démarche moins... égoïste. (...)


- On lit pour son plaisir, dit la reine. Il ne s'agit pas d'un devoir public.

- Peut-être cela serait-il plus préférable, rétorqua sir Kevin. (...)"

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 22:12

http://www.decitre.fr/gi/95/9780141028095FS.gifEmma / Jane Austen. Traduit de l'anglais par Pierre Nordon. Le Livre de Poche, 2008 (Les Classiques de Poche). 512 pages. 4,5*
Publié anonymement en 1816, Emma est l'oeuvre la plus aboutie de Jane Austen (1775-1817) est l'un des classiques du roman anglais. Orpheline de mère, seule auprès d'un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille pauvre qu'elle a prise sous sa protection. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribuée un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des coeurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interprêter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes.
Autour d'Emma, Jane Austen dépeint avec sobriété et humour, et aussi une grande véracité psychologique, le petit monde provincial dans lequel elle a elle-même passé toute sa vie.

On retrouve dans ce roman tous les éléments propres aux oeuvres de Jane Austen concernant les conditions sociales et la vision du mariage des jeunes fillles en ce début de XIXème siècle. Le roman se situe avec un entourage moindre et des personnages présentant des caractères bien distincts qui font le charme des épisodes qui se déroulent sur une année.
L'argent et la condition sociale, la bienséance restent les maîtres mots d'Emma, jeune femme dont nous suivons les périgrinations, et les certitudes sur les faits et gestes de son entourage. Marieuse dans l'âme, romantique dans l'absolu, elle se persuade d'aider la jeune Harriett Smith dont les origines restent obscures mais qui selon Emma, peut aspirer à un mariage au-delà de sa condition, toute certaine qu'elle est d'un ascendant émérite. Emma se croit également à même de façonner cette jeune fille et son esprit alors qu'elle même est bien loin d'avoir l'expérience requise. Mais forte de l'union réussie de son ancienne gouvernante, elle se voit experte en la matière et prête à aider les coeurs célibataires autour d'elle. Elle va rapidement découvrir qu'un beau faciès et des mots d'esprit ne vont pas forcément avec la sagesse ou simplement l'amour sans que rente ou dot ne soient pris en considération.
Galerie de portraits parfois amusant, agaçant, et bien entendu fortement marquée par le temps, l'ouvrage n'en demeure pas moins une fort agréable lecture.
On soupire devant la diatribe de Miss Bates, l'envie de tourner le dos ou de rabattre le caquet à la femme du révérend, Mrs Elton, est fort tentante (elle rappelle le cousin si avide de s'octroyer les bonnes grâces de sa seigneurie dans Orgueil & Préjugés), M. Woodhouse m'a épuisé avec, entre autre, ses peurs digestives et de courants d'air et ses "pauvres" femmes mariées ; l'on reste coi devant l'abnégation de ses amis et famille à endurer ses craintes des petits changements dans ses habitudes.
Ne serait-ce l'utilisation abusive de l'expression "notre héroïne", ma lecture aurait été plus que plaisante, mais l'abus m'a agacé de nombreuses fois. Mille fois, j'ai eu envie de biffer cette mention pour simplement la remplacer par Emma ! Liée sans doute à une stylistique de l'époque (et non à la traduction comme je l'ai initialement pensé), c'est bien le trait le plus marquant selon moi de la date de création du roman plus encore que son contenu.


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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 14:02

http://www.decitre.fr/images/genere-miniature.aspx?ndispo=/gi/grande-image-non-disponible.jpg&img=/gi/13/9782290348413FS.gif&wmax=155&hmax=239&loupe=trueSherlock Holmes : Le signe des Quatre / Sir Arthur Conan Doyle. Traduit de l'anglais par Lucien Maricourt. Librio, 2005.123 pages. 4*

Mary Morstan demande à Sherlock Holmes d'enquêter sur son père, officier aux Indes, disparu voilà dix ans.
Holmes et Watson se rendent avec elle à un mystérieux rendez-vous, où on leur confirme la mort accidentelle du capitaine... mais aussi l'existence d'un fabuleux trésor qu'il aurait rapporté des Indes. Le trésor d'Agra est sans égal... Quarante-trois diamants de la plus belle eau, émeraudes, saphirs et rubis à foison - mais si le magot est extraordinaire, le lieu de la cachette l'est tout autant.

 

Les parisiennes ayant cité cette histoire devant moi, je n'ai pu m'empêcher d'y jeter un coup d'oeil. Pourquoi cet intérêt ?

Ce volume est intéressant pour de nombreuses raisons dont l'évocation des relations amoureuses de Watson avec Mary Morstan, que l'on retrouve dans la dernière adaptation cinémtographique. C'est l'occasion pour Holmes de donner sa vue sur les relations amoureuses ou les sentiments de manière générale. On retrouve également les visions distinctes des 2 protagonistes en ce qui concerne la dépendance de Sherlock pour la cocaïne et la morphine. Rappelons que même si, Watson en rappelle les méfaits à son comparse, ces drogues étaient perçues positivement durant la période mentionnée, et vue comme une aide pour la perception notamment (avec les retours négatifs ainsi que le mentionne, néanmoins Watson). On retrouve également dans ce volume un certain nombre d'éléments qu'avaient soulignés Fashion, repris dans la version ciné. Ainsi qu'elle le mentionnait, j'ai réellement pris conscience des apports ponctuels des courts récits ou romans grâce aux quelques références déjà lues.

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/67/70/22/19051999.jpg

Parce qu'il ne faut pas négliger les photos que le cinéma met à notre disposition ;-D

 

Une nouvelle fois on prend la mesure de l'époque à laquelle se situe ces histoires avec la vision des noirs, des indiens ; une vision de sous-hommes dans le pire des cas. Il est également fait référence à la situation coloniale de la Grande-Bretagne à cette époque, au travers des évenements qui se sont déroulés en Inde, et même s'il ne s'agit que d'apartés, les colonisateurs n'en sortent guère grandi avec notre vision très XXIème siècle.

L'histoire en elle-même est intéressante grâce à tous les éléments "historiques" mentionnés (même si ce n'était pas le but premier :-d), les relations entre les deux hommes sont extrêmement bien rendues, tout comme l'ingéniosité, le sens du déguisement, les méthodes d'investigations et d'interrogatoires réfléchies etc. du maître. Bien entendu c'est l'occasion de se moquer, une nouvelle fois, des forces de police et des relations entretenues avec la presse. On retrouve l'équipe des petits enquêteurs, et tout une imagerie du Londres de l'époque à travers les personnages et les lieux décrits.

C'est, à mon sens, un roman réussi .

 

Papillon en parle ici.

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 22:28

http://www.decitre.fr/gi/52/9782253004752FS.gifLes Hauts de Hurle-vent / Emily Brontë. Commentaires de Raymond Las Vergnas. Traduction de Frédéric Delebecque. Préface de Michel Mohrt. Le Livre de Poche, 2009 (Les Classiques de Poche). 413 pages. 4*

Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord.
Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune (le la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.
Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses s?urs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée.

 

Comment vous avouez mon inculture ?

J'avais déjà dit n'avoir jamais lu Austen ici (je me suis rattrapée depuis ;-D) et bien, figurez-vous que les Brontë étaient également totalement passés à la trappe en ce qui me concerne. Peur d'un classicisme, de je ne sais quoi... Avant de me plonger (un jour) dans Jane Eyre etc. voici ma lecture des Hauts de Hurlevents (oui moi j'ai envie de l'écrire ainsi , n'en déplaise au traducteur) achevée.

Premier constat. Je discutais de mes lectures la semaine passée avec une amie et lui racontais cette lecture ébauchée en parallèle avec d'autres. Primo, stupeur de la personne devant mon manque évident de classique. Secondo : elle me dit l'avoir lu ado et dévorée et trouvait incroyable que je puisse lire autre chose après avoir ouvert ce roman.

Et bien cela ne m'a absolument pas dérangé et si j'ai trouvé le texte de très belle qualité, je suis navrée de dire que je ne m'en suis pas entichée - Est-ce l'âge docteur ?, - Un manque de midinette attitude ?

Deuxièment, avant de rédiger ce billet, je me demandais bien comment les lecteurs de la blogosphère pouvaient évoquer cette lecture, me doutant que la référence faîte à cet ouvrage via une célèbre saga allait donner du blé à moudre. Et bien je me suis bien amusée :)

Quand je lis que le style est difficile cf "C'est une écriture très difficile, genre littéraire là", vous comprenez mieux mon sourire narquois*.

Non il n'est pas ardu ce texte, seulement il n'est pas écrit de manière linéaire, ce qui gêne parfois les "jeunes" lecteurs. Il faut le percevoir comme un jeu de flash back grâce au récit de la gouvernante, Nelly Dean. Ce récit est entrecroisé par le présent : l'année 1801 et verra sa conclusion en 1802 par un retour à la réalité et aux faits qui se sont écoulés trois mois plus tôt.  La complexité peut apparaître dans les alliances et prénoms donnés aux enfants qui fait se perdre l'étranger à qui cette histoire est racontée et nous aussi, au début de l'ouvrage. Mais peu à peu les choses se mettent en place et la narration chronologique nous permet d'y voir plus clair.

C'est un texte marqué par son temps, mais sans doute novateur, par la narration (une nouvelle fois), par l'apport du "fantastique", par les caractères sanguins des personnages, et par la démonstration de la cruauté sous différentes formes, du machiavélisme : enfant, adolescent, homme, femme ; aucun personnage n'est épargné. Emily Brontë montre l'être humain sous de noirs desseins, dans sa passion comme dans le sadisme même. C'est sans doute ce qui lui fut, en son temps, le moins pardonné.

Il s'agit bel et bien de passion, quasi démoniaque, dans un microcosme qui se réduit à 3 familles et quelques personnages externes : Mr Lockwood, faire valoir qui nous permet de connaître cette histoire. Mrs Dean, la compagne de jeu, la gouvernante qui joue un rôle parfois ambigüe. Joseph, dont la figure antipathique et ses sermons-jurons m'a parfois semblé pire que Heathcliff, si ce n'est que lui n'a pas reçu au début de sa vie une éducation ; il n'en reste pas moins une autre facette négative de l'être humain.

Je ne vais néanmoins pas passer tous les personnages en revue car vous les connaissez sans doute mieux que moi :)

C'est un récit riche et prenant, mais qui ne m'a certainement pas autant emporté, au vu des échos des un(e)s et des autres. Tiens d'ailleurs, je me demande bien ce qu'en pense les hommes qui l'ont lu ?

 

*Au moins cette personne en parle avec ses mots pas comme chez des "adultes" qui critiquent l'ouvrage en paraphrasant les commentaires présentés en postface à l'ouvrage, s'irrite que cet ouvrage soit revenu sur les présentoirs grâce à la série Twilight, et s'attendent à ce que les adolescents soient déçus. Et bien si j'en crois les billets, forums : 1) Cela a permis à un public de découvrir ce roman. 2) Même si tous n'ont pas la même aisance de lecture ou de compréhension du texte, il restera une lecture non obligatoire ce qui permet de laisser des traces plus positives.

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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 14:45
Et oui j'ai poursuisivi mes lectures de Sir Arhur Conan Doyle avec quelques opus qui s'avèrent le premier de la "série" "Une étude en rouge" , "Le chien des Baskerville" que tout un chacun connaît au moins par son titre, et 4 nouvelles dans un recueil qui se termine par "Le problème final" qui voit la disparition de Sherlock -vous êtiez au courant quand même, non ? - mais je reviens sur le sujet dans quelques instants.
"Une étude en rouge" présente la rencontre de Sherlock & Watson, ainsi qu'une synthèse de l'histoire de Watson et de quelques faits du personnage de Sherlock  ; ainsi Watson fait, après installation au 221b Baker Street, toutes les déductions qui s'imposent relatives aux connaissances et qualités, en 12 points*, de Sherlock qui seront, par la suite, utilisées par l'auteur au cours de ses aventures. 
Voici donc la première collaboration des deux hommes et, tout comme nous, Watson va découvrir le personnage et ses méthodes d'investigation bien particulières tout comme le quotidien de cet homme. Dèjà le cadre de tout ce qui constituera le contenu des futures nouvelles et romans de ce personnages
est présent. La nouveauté du genre comme du personnage, les méthodes peu tradionnelles et le fait de plonger le lecteur dans un contre récit le temps de 4 chapitres qui nous éclairent sur le présent, mais dénote dans la lecture linéaire du texte a, j'imagine, perturbé les lecteurs de l'époque. Tous ces éléments ont sans doute fait au manque de succès tout du moins en Grande-Bretagne, car le texte est remarqué aux Etats-Unis, ce qui permettra la commande du roman "Le signe" avant d'autres aventures.
"Le chien des Baskerville" semble plus fouillé ; ce roman fut écrit près de 10 ans après la fin de Sherlock que Doyle s'était résolu à tuer en ayant assez de se voir disparaître derrière son personnage et pris uniquement, au niveau littéraire, par son personnage. L'histoire est sensée se dérouler avant les événements des chutes de Reichenbach. Le style reste propre aux aventures de Sherlock Holmes mais la part de fantastique et le délai laissé entre les deux publications ne sont sans nul doute pas étrangers à la réussite et reconnaissance public de ce texte. J'avoue pour ma part, avoir découvert vers 9-10 ans les grands traits de l'histoire au travers d'un Picsou Magazine... oui, oui vous avez bien lu. Comme quoi les petits cartoons mènent à tout, même à finir par lire de la littérature.
Dans cette aventure Conan Doyle joue absolument sur tous les registres. Bien entendu, je me répète mais tant pis, le lecteur moderne que nous sommes à déjà saisi bon nombre d'éléments avant que ne viennent les explications de Watson. Néanmoins on ne peut s'empêcher de trouver un charme certains à ces écrits, à l'imagination de l'auteur et à la manière de nous présenter les enquêtes de son héros. Bien entendu les raisonnements sont toujours décrits avec une longueur que certains lecteurs peuvent trouver crispante et lassante, mais c'est un tout.
Dans le dernier recueil de nouvelles que j'ai lu il est intéressant de voir que Watson met en avant des enquêtes pour lesquelles les déductions de Holmes s'avèrent nébuleuses mais n'empêchent en rien la vérité de finir par se faire jour. On découvre que parfois ses méthodes ont leurs limites et qu'il reste un homme, mais aident néanmoins l'enquête à progresser et nous permet, avant tout, de retrouver nos personnages et des enquêtes qui pourraient s'avérer inexpliquées si Sherlock n'était passé par là . Les faiblesses de l'homme et un adversaire à sa taille est enfin présenté grâce au personnage du Professeur James Moriarty, "le Napoléon du Crime". Cet esprit du mal permet à Doyle de présenter celui par qui viennent tous les maux de la délinquance de Londres et du Royaume-Uni mais également celui à qui les lecteurs devront la perte de leur Sherlock Holmes. Un personnage créé par l'auteur afin de se débarasser de son encombrant double qui lui fait de l'ombre. Mais, ainsi que je l'ai mentionné, Sir Conan Doyle ne put échapper au succès du héros qui fascine par sa faculté d'observation si étonnante. Et comme le disait Bernard Oudin : "Et par dessus-tout, il sait ménager ses effets, ce qui déconcerte ses interlocuteurs et fait le bonheur de ses lecteurs."
Ne me reste plus qu'à rencontrer Irene Adler et les personnages essentiels gravitant autour du détective n'auront plus de secret pour moi.

* Je ne peux m'empêcher de les reprendre ici :
1. Connaissances en Littérature : Néant.
2. Connaissances en Philosophie : Néant.
3. Connaissances en Astronomie : Néant.
4. Connaissances en Politique : Faibles.
5. Connaissances en Botanique : Médiocres, connaît bien la belladone, l'opium et les poisons en général. Ignore tout du jardinage.
--> J'adore !
6. Connaissances en Géologie : Pratiques mais limitées. Dit aupremier coup d'oeil les différentes espèces de sol ; après certaines promenades a montré des taches sur son pantalon et m'a dit, en raison de leur couleur et de leur consistance, de quelle partie de Londres elles provenaient.
7. Connaissances en Chimie : Très fort.
8. Connaissances en Anatomie : Précis, mais sans système.
9. Connaissances en Littératures pasionnelle : Immenses. Il semble connaître tous les détails de toutes les horreurs commises pendant ce siècle.
10. Joue bien du violon.
11. Est un maître à la canne, à la boxe et à l'épée.
12. Bonne connaissance pratique de la loi anglaise.


http://www.decitre.fr/gi/02/9782290339602FS.gifUne étude en rouge / Sir Arhur Conan Doyle. Traduit de l'anglais par Lucien Maricourt. J'ai Lu , 2006 (Librio Policier). 126 pages
Au n° 3 de Lauriston Gardens près de Londres, dans une maison vide, un homme est trouvé mort.
Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : " Rache ! ". Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien.
Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue toute en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...

Le chien des Baskerville / Sir Arhur Conan Doyle. Traduit de l'anglais par Lucien Maricourt. J'ai Lu , 2007 (Librio Policier). 188 pages

Des cris lugubres résonnent sur la lande...
Et voici que la légende prend corps. Un chien énorme, créature fantomatique et infernale, serait à l'origine de la mort de sir Charles Baskerville. Maudit soit Hugo, l'ancêtre impie et athée, qui provoqua, en son temps, les forces du mal ! Mais Sherlock Holmes ne peut croire à de telles sornettes. Aussi, lorsqu'il dépêche le fidèle Watson auprès de sir Henry, l'héritier nouvellement débarqué d'Amérique, il ne doute pas de mettre rapidement fin à ces spéculations.
Pourtant, la mort a frappé plusieurs fois sur la lande. Et le manoir est le théâtre de phénomènes bien étranges... Se peut-il que la malédiction des Baskerville pèse encore ?http://www.decitre.fr/gi/68/9782290334768FS.gif
Le problème final précédé de La face jaune, Un estropié, Le malade à demeure / Sir Arthur Conan Doyle. Traduit de l'anglais par Lucien Maricourt et Michel Le Houbie. J'ai Lu , 2005 (Librio Policier). 92 pages. http://www.decitre.fr/gi/41/9782290345641FS.gif4*
Début des années 1890 : Sherlock est à son apogée.
Que d'affaires résolues ! Étranges, difficiles, bizarres... Hélas, la routine s'installe. Seul adversaire digne d'intérêt pour cet être d'exception : Moriarty. Le Napoléon du crime, dissimulé sous les traits d'un célèbre mathématicien ! Faux en écriture, vol, meurtre - rien de ce qui concerne la pègre de Londres ne lui est étranger. Mais son habileté diabolique a toujours déjoué les soupçons. Le combat qui s'engage sera mortel.
Qui en réchappera ? Sherlock joue gros. Sa vie, certes, mais plus encore sa réputation ! Le plus célèbre détective du monde peut-il perdre la face ? Les paris sont ouverts...
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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 06:57
http://www.decitre.fr/gi/73/9782253125273FS.gifSeul le silence / Roger-Jon Ellory. Traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau. Le Livre de Poche, 2009. 601 pages.

Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps d'une fillette assassinée.
Une des premières victimes d'une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d'enfants se multiplient... Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu.

Prenant ! Avec une émotion et un intérêt sans faille on se retrouve plongé dans le quotidien de ce gamin qu'est Joseph au moment où débute cette histoire. Tout débute avec la description de la chute d'une plume qui est censée annoncer la mort, et, image de  l'ange qu'il espère que son père est devenu, lui parti si tôt. Bientôt d'autres anges partent rejoindre le père de Joseph mais de manière beaucoup plus brutale et bouleversante pour l'ensemble de la petite communauté qu'est Augusta Falls. Habilement R.J. Ellory nous glisse derrière l'épaule de Joseph, ses peurs, son quotidien, son amour des mots aidés en cela par son institutrice.
Mais toujours les meurtres reviennent, tel un leitmotiv à peine modifié dans leur horreur, quasi annuellement, et remettent en question le fragile équilibre de ce petit coin du Sud de l'Amérique. A l'horreur, l'effroi, sa mère, son institutrice démontrent que la réflexion doit dominer : la peur de ceux qui sont différents par leur couleur de peau  : les noirs, leur culture ou leurs origines. Rapidement, néanmoins en cette période de montée du nazisme, la famille Kruger venue d'Allemagne commence à être dévisagée. L'étranger, même bien intégré (trop bien car il s'agit de la famille la plus prospère ici) n'en reste pas moins celui dont on doit se méfier...
Joseph est ainsi confronté un par un à tous les maux de notre société. Sa seule échappatoire : l'écriture et son imagination qui parfois l'entraine loin, très loin. Dans une évasion toujours plus grande dont il va avoir besoin de plus en plus, au fur et à mesure que les événements viennent le bousculer. Des faits toujours plus forts. On se dit que ce n'est pas possible, qu'il a le droit de vivre sa vie, cet homme intelligent qui, vaille que vaille, a réussi à repousser les limites de son existence. Et alors qu'il s'installe dans sa nouvelle existence, le retour de la mort encore plus horrible ! Là je me suis dit que l'auteur poussait peut être le bouchon un peu loin alors que je savais pertinemment que nous allions en arriver là car, dès la première page, nous savons que c'est Joseph qui nous raconte l'histoire alors qu'il vient enfin de se confronter au meurtrier. Même si cet acte de barbarie relance la piste du tueur, je ne parviens pas totalement à comprendre sa présence à New York. Que cherche-t-il à montrer à Joseph ? Qu'en dépit de son intelligence, de sa réussite il peut continuer à le manipuler comme les autres ? Quel acte  de vengeance cherche-t-il à exercer ? Pure domination sans doute. Bref, quelques questions demeurent même si ce rebondissement nous entraîne vers la chute de l'ouvrage, tout en nous montrant d'autres facettes de l'être humain confronté à l'adversité, à la prison : une autre forme de mort.
Que vous dire de plus ?
Oui je me doutais depuis un moment de l'identité du meurtrier, mais Ellory nous montre tous les aspects les plus machiavéliques du personnage avant de le démasquer.

Un très beau texte comme beaucoup de blogeurs l'ont déjà fait remarquer.
Tout ce que je n'ai pas dit est (Amanda), chez Virginie,

Si vous souhaitez écouter l'auteur (in French :D), c'est ici !

Lecture faite en partenariat avec Le Livre de Poche.

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 07:12
http://www.decitre.fr/gi/33/9782253124733FS.gifUn millier de mensonge / Laura Wilson. Roman traduit de l'anglais par Marie-Lise Marlière. Le Livre de Poche, 2009. 409 pages. 4*
Ce roman pourrait s'intituler " portrait d'un monstre ", celui de Leslie Shand, un père de famille au-dessus de tout soupçon, qui, pendant des années, a martyrisé avec une perversion inouïe sa femme et ses filles avant de recevoir une balle en pleine poitrine.
Qui l'a tué ? Sa femme ? l'une de ses filles ? un voisin... ? Vingt ans plus tard, fascinée par cette histoire, une journaliste reprend l'enquête à zéro. Dans cette vertigineuse descente aux enfers de l'âme humaine, l'auteur de L'Amant anglais (prix du Polar européen / Le Point) nous plonge dans un univers trouble, littéralement envoûtant.

Comme souvent la 4ème déborde un peu sur les faits narrés pas cet ouvrage. La fascination de la journaliste est davantage liée, à la base, par la suite de coïncidences personnelles lorsqu'au moment du décès de sa mère elle découvre un journal, une coupure de presse et 2 lettres qui vont lui faire prendre conscience de l'existence des ses cousines dont le père fut le bourreau.
Elle nous entraîne dans son sillage à la rencontre de cette famille mais également de son propre passé qui, s'il n'est pas aussi monstrueux n'en reste pas moins pervers dans le jeu auquel se sont livrés ses parents autour de sa personne. Mais bien entendu cela n'est rien par rapport au sadisme de Leslie Shand que nous allons découvrir tout au long du roman.
Même si le lecteur anticipe certains faits, la narration est telle que le crescendo dans lequel nous entraîne Laura Wilson garde toute sa force au niveau de l'horreur. Les derniers chapitres nous font revivre au travers des voix et des écrits d'Iris, la mère et de Sheila, la fille ainée le martyre qu'elles ont enduré. Comme moi vous chercherez où est Mo et sa folie ? Vous découvrirez les visions de ces trois femmes entraînées par cet homme diabolique qui a su construire sa famille dans la vision que le monde extérieur souhaite voir, les entraînant dans sa folie.
Par ces deux histoires de famille dissemblables mais néanmoins pesantes pour le lecteur, Laura Wilson montre avec habilité comment on s'attache à son bourreau encore plus lorsque celui-ci détient sur vous des liens familiaux, et comment la culpabilité s'immisce du côté des victimes.


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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 12:50
http://www.decitre.fr/gi/61/9782253125761FS.gifUn monde sans fin / Ken Follett.Roman traduit de l'anglais par Viviane Mikhalkov, Leslie Boitelle et Hannah Pascal. Le Livre de Poche, 2009. 1337 pages.
1327. Quatre enfants sont les témoins d'une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d'enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont la teneur pourrait mettre en danger la couronne d'Angleterre. Ce jour lie à jamais leurs sorts...
L'architecte de génie, la voleuse éprise de liberté, la femme idéaliste, le guerrier dévoré par l'ambition : mû par la foi ou la soif de vengeance, chacun d'eux se bat pour accomplir sa destinée dans un monde en pleine mutation - secoué par les guerres, terrassé par les famines, et ravagé par la Peste noire.

D'une plume plus qu'expérimentée, Ken Follett nous trousse un roman dans lequel on se laisse prendre. Si le synopsis se base sur cette lettre mystérieue, bien vite notre attention s'en trouve détournée ; si elle restera un fil conducteur sous-jacent,  la vie mouvementée des 4 enfants qui se sont croisés ce jour de 1327 va porter ce roman.
Au travers des figures de Caris, Merthin, Gwenda et Ralph l'auteur nous plonge dans les us et travers de la vie en Angleterre au XIVème siècle. Il utilise la vie d'une "petite" ville pour nous montrer le quotidien d'une cité soumise au prieuré et au Roi. La sempiternelle lutte entre les pouvoirs de l'Etat et du Clergé, entre les Seigneurs et leurs vassaux, entre confréries ou plus simplement entre serfs, hommes sans terre... Les  manoeuvres politiques tiennent une place importante à grande ou petite échelle, mais ruses, intelligences, tractations diverses se retrouvent à égalité devant les épidémies telle celle de la Peste noire qui ravage villages et chateaux. Cette image d'équité est bien vite balayée par la volonté des uns et des autres de poursuivre leur vie, leur ascension sociale ou d'obtenir des conditions de vie, de travail plus clémentes.
Alternant les situations des personnages principaux de conditions variées et aux aspirations et intelligences diverses, K. Follet nous conduit là ou il veut, insufflant vie à son roman, créant des situations souvent inattendues grâce à des personnages "secondaires" dont les figures sont parfois presque des caricatures, mais que l'on adore détester tels Philémon, les prieurs qui se succèdent, le maître d'apprentissage de Merthin ou Annet que l'on ne voit qu'au travers des yeux de Gwenda. Grâce à l'esprit d'entreprise qu'il a su donner aux 4, Ken Follett nous entraîne dans leurs sillages en France (batailles, pillages...), à Florence ou à la découverte de l'architecture connue en cette période. L'esprit novateur de Caris va lui permettre de nous montrer avec attention le côté médical de cette période, comment les études sont conçues, et à quoi tient la vie d'une femme en ce siècle.
J'ignore si tous les éléments contenus dans ce roman sont crédibles aux yeux des historiens, mais le fait est là, je me suis laissée entraîner dans cette aventure sans aucun regret. Si à la base je me demandais ce que K. Follet pouvait nous raconter sur autant de pages, je conçois à présent qu'il lui ait fallu ce nombre pour mener à bien son histoire ; après tout 1330 pages sont bien peu pour raconter l'existence entre 1327 et 1361 de personnages si riches. Toutes les chapitres n'ont pas eu, à mes yeux, la même force ou débouché sur le même plaisir de lecture ou de crédulité aveugle, mais ce livre se lit avec plaisir. Si vous avez un peu de temps ou de patience, ce livre devrait être pour vous.

Livre lu en partenariat ave Le Livre de Poche.

Quelques avis : ravi + commentaire 20 de Nicole qui n'accroche pas, abandon, Pimpi adore,
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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 18:00
Une poignée de seigle / Agatha Christie. Nouvelle traduction de Marie Franck. Editions France Loisirs, 2008. 309 pages - [(c) 1953]
Pourquoi glisser une poignée de seigle dans la poche d'un homme après l'avoir assassiné ? Pourquoi accrocher un cintre dans le nez d'une jeune fille après l'avoir étranglée ? Que signifient ces indices saugrenus ? Sont-ils la signature du meurtrier  Dans ce cas, il ne peut s'agir que d'un fou. D'un monstre....

Tous coupables ou coupable(s) évident(s)... Tel pourraît être les premières impressions du lecteur au fil des premières pages. Mais l'évidence n'est pas au rendez-vous comme l'apprend rapidement l'inspecteur Need lorsqu'il découvre le second cadavre qui ne semble n'avoir aucun trait commun avec Mr Fortescue, homme d'affaires, financier peu scrupuleux, avide de puissance etc...
Quel est le lien avec le meurtre de cette petite bonne naïve et peu futée, entrée depuis peu au service de cette famille où chacun pourrait être le coupable idéal, où tous ont à gagner avec ce décès, à commencer par la veuve.
Habilement A. Christie tisse un tableau peu engageant d'une famille dont la fortune ne s'est pas toujours faite d'une manière honnête, ainsi que du personnel de service de cette maison ; chacun d'entre eux semble sortir d'un tableau ou représenter une caricature. Elle imbrique secrets de famille, coupable idéal afin de mieux nous perdre. Mais c'est sans compter sans Miss Arple qui, comme toujours, sait passer au travers des services de sécurité afin d'approcher du lieu du crime, se faire inviter à demeurer dans les lieux puis observer, discuter, gagner la confiance aussi bien des autorités que de cette famille avant de dénouer tous cet imbroglio qui ne reposait que sur l'amour, la maladie et inéluctablement la mort.  



Le major parlait trop / Agatha Christie. Nouvelle traduction de Jen-Michel Alamagny . Editions France Loisirs, 2008. 256 pages - [(c) 1964]
Miss Marple, en vacances aux Antilles, se livre à sa distraction favorite : l'observation minutieuse des occupants de son hôtel. Le Major Palgrave ne cesse de l'accabler du récit de ses exploits. Mais il est bientôt retrouvé mort. Aurait-on assassiné cet inoffensif vieillard ? Et si oui, pourquoi ? Mais surtout, Miss Marple saura-t-elle découvrir le coupable ?
Un meurtre. Et des histoires de meutrier / meurtrière comme s'il en pleuvait. Le major en raconte à qui mieux mieux, mais un peu comme ce jeune berger qui criait au loup, à force de l'entendre palabré personne n'a réellement prêté une oreille attentive à toutes ses histoires. Une fois le Major disparu, il reste à démêler ce sac de noeuds auquel tout un chacun sait ajouter un commentaire ou lancer une fausse vérité.
Dans ce lieu paradisiaque, Miss Marple a fort à faire afin de faire entendre raison à ce groupe de touristes quant à sa version des faits. Fine mouche elle sait attirer des alliés de choix.
Certains éléments m'ont paru évidents dès les premières pages, mais A. Christie essaie de nous embrouiller, de nous entraîner sur de fausses pistes. Tout comme le meurtrier, elle distille des informations qu'il ne faut pas forcément prendre pour argent comptant.
Est-ce le fait que Miss Arple ne soit pas dans son espace habituel, et donc paraît moins crédible entre la plage et les soirées accompagnées de steel-band, mais je me suis moins intéressée à cette énigme, qui voit les meutres s'échelonnaient dans le roman.
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