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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 20:26

http://decitre.di-static.com/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/7/1/0/3/9782710370192FS.gifLa dernière fugitive / Tracy Chevalier. Traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff. Quai Voltaire, 2013. 373 pages. 4*

Quand Honor Bright se décide à franchir l'Atlantique pour accompagner, au coeur de l'Ohio, sa soeur promise à un Anglais fraîchement émigré, elle pense pouvoir recréer auprès d'une nouvelle communauté le calme de son existence de jeune quaker : broderie, prière, silence. Mais l'Amérique de 1850 est aussi périlleuse qu'enchanteresse ; rien dans cette terre ne résonne pour elle d'un écho familier. Sa soeur emportée par la fièvre jaune à peine le pied posé sur le sol américain, Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau Monde.
Très vite, elle fait la connaissance de personnages hauts en couleur. Parmi eux, Donovan, "chasseur d'esclaves", homme brutal et sans scrupules qui, pourtant, ébranle les plus profonds de ses sentiments. Mais Honor se méfie des voies divergentes. En épousant un jeune fermier quaker, elle croit avoir fait un choix raisonnable. Jusqu'au jour où elle découvre l'existence d'un "chemin de fer clandestin", réseau de routes secrètes tracées par les esclaves pour rejoindre les terres libres du Canada.
Portrait intime de l'éclosion d'une jeune femme, témoignage précieux sur les habitudes de deux communautés méconnues - les quakers et les esclaves en fuite -.

 

Voici un petit moment que j'avais abandonné Tracy Chevalier car j'avais la sensation qu'elle surfait sur son succès passé. Mais ce roman m'a fait de l'oeil et j'ai retrouvé avec bonheur la plume  de "La jeune fille à la perle" sur un sujet connu des européens : le chemin de fer des clandestins, mais dans une moindre mesure pour nous qui ne l'avons pas vécu.

Tracy Chevalier sait habilement lier le thème de l'émigration volontaire des européens, leurs difficultés d'adaptation à cette terre "libre" et si vaste au fléau de l'esclavage. Alors oui, certains pourront voir certaines facilités bien pensantes, notamment lorsque la jeune héroïne propose la solution soufflée par d'autres : le retour au pays pour ces noirs, retour à leur mère patrie mais comme lui répond cette femme de tête qui fera le lien vers son évolution et  sera d'une aide précieuse quant à ses décisions futures, le pays qui la fut naître est, et reste, les Etats-Unis. Contrairement à elle  qui pourrait reprendre le bateau et rejoindre sa famille restée en Angleterre, les esclaves, en dépit de leur absence de droits, sont des américains.

Après la peinture, ce sont les travaux d'aiguille : le patchwork (les quilts) qui tient une place importante dans cette histoire. Oui, cela pourrait être anecdotique, comme bien des aspects ou situations du roman, mais mis bout à bout : la candeur de l'héroïne, sa découverte de son nouveau pays, les différents sentiments qu'elle se voit devoir affronter et comprendre seule sont à l'image de ces petits bouts de tissus qu'elle sait si patiemment assembler. Si cette vision peut paraître réductrice, il vous faut savoir que même si Honor maîtrise son sujet lorsqu'il s'agit du quilt, en matière de sentiments, de compréhension de la nature humaine, tout reste à faire. Et son monde quaker ne peut pas vraiment l'aider à l'appréhender. C'est au-delà, en franchissant les interdits religieux, comme ses propres peurs qu'elle va commencer à comprendre la vie et parvenir à appréhender son pays d'adoption et sa culture.


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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 16:31

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/2/6/6/1/9782266152693FS.gifChic et choc à New York / Carrie Karasyov et Jill Kargman.Traduit de l'américain par  Christine Barbaste. Pocket, 2008. 446 pages. 1*

Park Avenue, la plus chic et la plus chère de New York. En un mot, le paradis. Sauf pour la ravissante Melanie Korn, récemment mariée à un milliardaire. A chaque fois que la jeune femme tente une percée dans la haute société, ce petit cercle de privilégiés se charge de lui rappeler son passé d'hôtesse de l'air. Comment s'habiller avec goût? Quels amis fréquenter? A quels clubs adhérer? Melanie n'en a pas la moindre idée. Mais elle dispose d'un atout maître : un majordome anglais bien décidé à transformer Cendrillon en une authentique princesse. Sauront-ils, à eux deux, forcer les portes des associations caritatives les plus en vue et des réceptions les plus huppées? Une chose est sûre : Melanie ne reculera devant rien pour mettre à ses pieds Park Avenue, ses hommes d'affaires influents et ses jolies héritières...

 

J'aime à l'occasion lire de  la Chick Lit mais là vraiment, ce bouquin est mauvais au possible. Rien n'est crédible ! Bon je sais dans ce style de roman ce n'est pas ce que l'on demande. Mais au moins, une héroïne attachante, non ? Mélanie semble plus bête que ses pieds. A force de vouloir absolument s'intégrer, elle ne fait que faute sur faute. Pour une jeune femme si intelligente -le fait d'avoir été élevée dans une caravane n'a jamais empêché l'intellect de s'épanouir-, comment peut-elle ne pas prendre elle-même un livre de bonnes manières ou après les premiers faux pas, comprendre qu'un autre chemin peut être envisageable !

C'est creux, pesant et ne montre à l'envie que l'argent ne fait pas le bonheur et ne rend pas plus intelligent ceux qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche ou ceux qui sont arrivés par mariage ou par la sueur de leur front.

Les magazines people se faisaient déjà l'écho que les femmes riches n'étaient là que pour conserver leur ligne, se montrer dans des vêtements griffés et se rendre à des banquets pour les bonnes causes, mais il n'était vraiment pas nécessaire d'en faire plus de 300 pages pour le démontrer (disons que les 146 autres pages "parlent" d'autre chose).

Franchement d'autres ouvrages se voulant de la même littérature sont beaucoup mieux construits et plus agréable à lire donc, n'hésitez pas : PASSER VOTRE CHEMIN !

Vous noterez le peu d'intérêt pour cet ouvrage et ses auteurs dont le prénom est mal orthographié sur la page de titre : Carrie devient Corrie :s

 

Bérénice est d'accord avec moi, et elle n'est pas la seule

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 17:35

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/3/6/5/6/9782365690294FS.gifDans la peau de Sheldon Horowitz / Derek B. Miller. Traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter. Les Escales, 2013. 416 pages.

Entrez dans la peau de Sheldon Horowitz et découvrez un héros irrésistible, vieux juif new-yorkais exilé à Oslo, qui décide d'aider son petit voisin serbe à fuir à travers la campagne norvégienne. Jubilatoire, tragique, émouvante, trépidante, la cavale infernale d'un tandem improbable, et au-delà une bouleversante quête de rédemption. À 82 ans, Sheldon Horowitz, veuf, horloger à la retraite et ancien Marine, accepte en ronchonnant de quitter New York pour aller vivre chez sa petite-fille, dans une ville qui n'était même pas la dernière sur sa liste des endroits où finir ses jours.
Parce qu'elle n'y figurait pas du tout. Oslo. Des contrées de neige et de glace accueillant au maximum un millier de juifs et pas un seul ex-sniper, ayant perdu son fils au Vietnam comme Sheldon. Seul avantage : dans la patrie des grands blonds, les Coréens qui le poursuivent depuis 1952, à n'en pas douter, se repèrent plus facilement ! Jamais il n'aurait imaginé que la Norvège allait lui offrir une ultime mission.
Mais quand sa voisine serbe se fait assassiner par un gang de Kosovars, Sheldon se jure de protéger son fils de 7 ans coûte que coûte. Le début d'une odyssée incroyable pour sauver l'enfant et tenter de racheter ses erreurs passées…

 

En refermant ce roman, j'ai eu la sensation d'être passée totalement à côté de l'essentiel au vu de l'enthousiasme de certaines critiques.

Désolée, non, je ne suis pas restée scotchée à cet ouvrage. Oui, certains passages m'intriguaient, m'ont parfois même fasciné, mais cela n'a pas constitué un tout dans ma lecture d'où ce manque de satisfaction générale. 

Il est certain que le personnage de Sheldon est un personnage fouillé et complexe dont le narrateur sait tirer parti  de bien des manières : nous immiscer dans son intimité, ses échecs, ses regrets : tout ce qui a constitué sa vie (les éléments essentiels) sont repris au travers non pas de flashbacks à proprement parler, mais de rêves ou d'hallucinations qui se glissent dans son quotidien. Par petites touches, c'est l'occasion à la fois de nous pencher vers les relations intergénérationnelles, la maladie (Sheldon est-il sénile ou pas ?), mais également de revenir vers les conflits qui ont bouleversé la vie des américains comme des européens : la Seconde Guerre Mondiale et la Shoah, la Guerre de Corée, le Vietnam et plus récemment le conflit en ex-Yougoslavie.

Car cet homme porte en lui, le poids de son âge, des conflits passés qu'il a vécu directement ou pas et celui qu'il va rencontrer à l'aube de son existence en croisant l'existence d'une femme et de son fils.

Derek B. Miller sait nous rappeler avec des mots fort juste cette guerre si proche géographiquement et d'un point de vue temporaire : ces snipers, ces milliers de morts, la destruction de la bibliothèque de Sarajevo, la poursuite des criminels de Guerre... On sent bien qu'au détour de cette histoire, il a souhaité nous rappeler qu'en voulant aider à la reconstruction, des erreurs passées, d'autres peuvent être commises...

En mixant les genres : enquête policière, traque, fuite tragi-comique d'un personnage principal âgé (et n'ayant peut-être pas toute sa tête) associé à une enfant en état de choc, dans un pays qui leur est quasi étranger etc..., l'auteur semble avoir voulu donner une envergure à ce roman à un lecteur qui, s'il est sensible à différents éléments pris plus ou moins individuellement, se trouve totalement dépasser par cet accumulation de genre. Au final, j'ai eu une sensation de maladresse peuplée de bonnes intentions et une conclusion qui ne m'a pas satisfaite.

 

Sur une longueur d'onde similaire,


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Prix Relay

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 07:10

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/7/4/9/1/9782749120478FS.gifLe monastère oublié / Steve Berry. Traduit de l'anglais Etats-Unis par Danièle Mazingarbe. Le Cherche Midi, 2012. 595 pages. 2,5*

1974, province du Shaanxi. En creusant un puits, des paysans trouvent d'étranges statues enterrées. Appelés sur place, des archéologues mettent alors au jour l'incroyable mausolée de Qin, premier empereur de Chine, qui s'étend sur 56 kilomètres carrés et renferme une armée de 7 000 soldats et chevaux en terre cuite, gardiens du tombeau. Plus de trente-cinq ans plus tard, le contenu exact du tombeau n'a toujours pas été rendu public par les autorités chinoises, qui, aujourd'hui encore, interdisent l'accès de ce site archéologique pourtant unique au monde.
2012, Cotton Malone reçoit un e-mail inquiétant : son amie Cassiopée Vitt a été kidnappée après avoir dérobé un objet d'art très rare. Les quelques indices dont il dispose le conduisent vite au beau milieu de la Chine. C'est le début d'une aventure passionnante qui va le mener sur la piste des mystères du mausolée de Qin, puis, à la frontière sino-pakistanaise, au coeur d'un monastère oublié, perdu dans les montagnes, siège d'une confrérie secrète.

 

Selon la 4ème de couverture, l'auteur est très connu ! Et bien je ne pense pas avoir lu d'ouvrages de lui auparavant et je ne pense pas me précipiter sur ces précédents écrits. 

Oui l'histoire est bien écrite, mais franchement, rien de révolutionnaire si ce n'est la propension aux détails concernant la Chine, les relations sino-russes etc...Un luxe de détails qui parfois se perdent dans cette histoire qui se veut avant tout une enquête (j'ai même vu l'ouvrage enregistré en tant que thriller, mais là, nous nous égarons). On apprend des éléments sur l'histoire de la Chine, sur le pouvoir en place comme sur sa constitution passée, éléments qui se mêlent à des faits d'actualité : la course à l'énergie, au pétrole, l'ouverture de la Chine a une certaine forme de capitalisme ainsi que la richesse des dirigeants de ce pays, impact de la politique de l'enfant unique avec le kidnapping des jeunes garçons. Comme vous pouvez le lire, beaucoup de lignes avant de vous parler des personnages principaux : Cotton Malone et son amie Cassiopée Vitt, ce qui démontre les propos que je viens de tenir.

Néanmoins, l'histoire est menée par ces deux personnages qui s'accrochent l'un à l'autre, se protègent et ont bien du mal à s'avouer leurs sentiments (un jeu qui semble perdurer depuis quelques histoires).

Après avoir voulu aider un ami russe installé en Chine, Cassiopée va entraîner son ami Cotton dans une affaire qui, rapidement les dépasse, tant les forces en présence se bousculent autour d'un objet : une lampe ancienne !

FBI, professionnels russes, force chinoise et espion en tout genre : nos deux héros semblent être de véritable aimants pour ce beau monde, qui les entraînent en Chine en passant par le Vietnam, en toute illégalité cela va sans dire. 

Pas le meilleur roman du genre que j'ai lu, mais pas le plus désagréable non plus en dépit des longueurs soulignés et d'un certain manque de dynamisme. Si le soleil se montre et que vous êtes au bord de la plage, vous pouvez le lire. Il ne vous empêchera pas de répondre à votre voisin de serviette. Et faits avérés ou inventés par l'auteur, vous aurez acquis une micro connaissance de l'histoire de la Chine.

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 21:02

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/165x250/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/2/5/9/2/9782259216623FS.gifLa fabrique des illusions / Jonathan Dee. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anouk Neuhoff. Plon, 2012 (feux croisés). 446 pages. 3,5*

Molly Howe ne s'attache à personne. Elle traverse l'existence telle une ombre, fuyante et insaisissable, son propre pouvoir de fascination lui échappe. Trop à l'étroit dans un monde étriqué, elle s'enfuit à Berkeley où elle rencontre John Wheelwright, étudiant en histoire de l'art, prêt à tout pour elle. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse. A dix années de là, New York. John est devenu un jeune homme brillant, sa carrière dans la publicité démarre en flèche, il vient d'être repéré par le gourou visionnaire Mal Osbourne et s'apprête à le suivre dans un défi exaltant et révolutionnaire : tuer la publicité et sauver la création.
Absorbé tout entier par l'aventure, il a presque oublié cette béance dans son passé, jusqu'à ce que Molly rejaillisse de l'ombre. Chassé-croisé narratif de génie, La Fabrique des illusions entremêle les trajectoires de ses créatures et dresse le portrait d'une gigantesque machine à rêves : l'Amérique des années 1980-1990.

 

2 destins. Molly, 2nd enfant d'un couple dont la femme est névrosée, instable et qui cherche dès la prime jeunesse de l'enfant à s'échapper de son mal être par la reconnaissance de la beauté de son enfant. Mais Molly n'est pas seulement que cette fragile beauté qui se construit, elle observe et apprend. Apprend des échecs qu'elle perçoit de ses parents, de ses erreurs, de cette existence qui déjà se dessine bien morne.

Une enfant dont le frère semble l'opposé mais qui se cherche également ; cela nous le découvrirons bien plus tard dans le roman, car dans cette première partie, il n'est qu'un personnage dans l'univers de sa soeur.

Parallèlement, Jonathan Dee nous fait croiser le destin de John, la trentaine, publicitaire épris d'art que les hasards de l'existence font qu'il est mis en relation avec un des associés de son entreprise, Mal Osbourne, visionnaire, grand amateur d'art contemporain et qui voudrait voir la publicité évoluer avant tout vers l'art.

Quel est le point commun de Molly et de John ?

Longtemps je me suis demandée vers quoi voulez nous amener Jonathan Dee au travers de ces univers si différents : une petite ville que nous allons voir régresser et un jeune publicitaire en couple à New-York;

Rien n'est anecdotique dans tous ses faits, car le lecteur découvre que ces deux personnages ont vécu ensemble à un moment clé de leur existence et que Molly a bouleversé la vie de John, qui semblait bien partie pour être linéaire. Sa rencontre avec elle fut un choc, son départ un électrochoc dont, nous allons le découvrir il n'a pas encore pris totalement conscience.

Après Molly, un second élément perturbateur entre dans sa vie en la personne de Mal Osbourne, mais une nouvelle fois, John n'y verra que des apparences. Et lorsqu'il se réveille, c'est lui qui prend la parole au moyen de son journal intime.

Non, il ne s'agit pas seulement d'un état des lieux des années 80-90, la banalisation de la publicité, de notre société de consommation  ou de la vie amoureuse d'un couple. Oui leur histoire reste essentielle, suscitant la curiosité du lecteur quant à leur passé, leur futur (?). L'ensemble forme un tout. Une certaine forme de folie semble partout présente : dans cette petite ville perdue ou Molly est née, dans les universités qui suscitent des vocations, dans le milieu artistique, publicitaire. Tout un chacun essaie de se comprendre, d'aller au-delà de ses limites, entraînant parfois les autres dans un univers d'incompréhension.

J'ai totalement accroché à cette histoire, en dépit de quelques longueurs, mais la chute m'a semblé de trop : trop de retour vers l'univers publicitaire, vers une certaine forme de récrimination envers ce milieu, les excès qui apparaissent.

Sans doute, que l'absence des "Messages" en fin de roman ne m'auraient pas manqué. Je les ai trouvé sans intérêt (et les ai à peine parcouru) ; ils m'ont semblé redondant par rapport aux propos tenus par Mal et j'avais l'impression de lire les dogmes du Palladio et parfois de lire les sermons de Richard. Une chute du roman juste après l'oeuvre ultime de Milo et quelques lignes concernant John m'auraient très certainement suffit, car autant j'attendais ce  qui allait advenir de John et Molly avant cette performance, autant ce qui a suivi m'a laissé quasi de marbre, sans parler (j'aime la redondance) de ces "Messages" indigestes à mes yeux. 

Une très intéressante découverte néanmoins de Jonathan Dee que j'avais pris grand plaisir à écouter pendant le Festival America de Septembre dernier. Je dois relire les notes que j'avais pris au cours des conférences où il était intervenu....

 

L'avis de Titine qui m'avait entrainée dans une des conférences où il intervenait.

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 15:17

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/2/6/6/2/9782266202770FS.gifLa lignée / Guillermo del Toro, Chuck Hogan. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Collon. Pocket, 2010. 566 pages. 3*

Depuis son atterrissage à l'aéroport de JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu'Ephraïm et son équipe d'épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu'une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s'organiser. Et pas seulement pour sauver leurs proches, car c'est la survie de l'humanité tout entière qui est en jeu...

 

Comme bien souvent j'ai pris ce livre au hasard dans ma PAL sans prêter attention au fait que cet ouvrage est le 1er volume d'une trilogie.

Afin de pouvoir revendiquer le nombre de volumes sans doute, les auteurs créent un certain nombre de personnages secondaires qui croisent plus ou moins longuement Ephraïm et Abraham Setrakian dans ce premier opus ainsi que 7 frères fantomatiques base de cette saga.

Car ces 500 pages sont avant tout là pour mettre en place tout ce qui va se dérouler dans les volumes suivant si j'en juge par les 4ème de couverture des 2 volumes qui suivent.

Et oui la mise en place de l'action est un peu longue, mais c'est surtout le temps de réaction des personnages dont Ephraïm et son équipe qui laisse le temps à l'horreur de s'installer. Comme d'habitude, l'homme affiche incompréhension et scepticisme dans ce qu'il ne connait et ne comprend pas.

Une histoire de vampire ? Oui mais néanmoins sur un registre un peu particulier car même si la version de nourriture par le sang est toujours présente, l'homme est désormais davantage un hôte, et tout est expliqué de manière rationnelle (notre héros, scientifique avant tout, y trouvera certainement quelques portes de sorties).  Je n'ai pas toujours trouvé l'originalité dans ce roman qui m'a tour à tour fait penser à "La nuit des morts vivants", "Alien" ou "La forteresse noire",... par exemple, *mais je suis certaine qui bon nombre de cinéphiles ou de connaisseurs en la matière y verront bon nombre d'autre sources*, mais sans être fondamentalement original, le roman se tient (à une nuance près car j'ai jugé le moment où le père s'inquiète de son fiston bien tardif), les références à d'anciennes légendes m'ont bien entendu fait penser à "Hellboy", quant au vécu d'Abraham et à sa survivance des camps de la mort, il nous rend les personnages plus proches de nous et permet de garder à l'esprit qu'en dépit de l'horreur et de la mort, l'Homme peut réussir à surmonter les atrocités par sa seule volonté.

Les auteurs savent jouer avec vos nerfs, même si les attaques au bout d'un moment m'ont paru un peu trop répétitives.

Alors en dépit des points négatifs, si vous aimez le genre, je ne peux que vous invitez à commencer cette trilogie dont la trame devrait voir le jour sous la forme d'une série (idée première de Del Toro qui initialement n'avait pas trouvé les fonds).


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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 06:44

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/8/1/1/2/9782811207571FS.gifMercy Thompson, Tome 6 : La marque du fleuve / Patricia Briggs. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Lorène Lenoir. Milady, 2012. 377 pages. 5*

Mercy et Adam passent leur lune de miel au bord de la Columbia. Tout devrait être parfait, mais une présence maléfique hante les eaux, emportant des vies innocentes. Mercy est une marcheuse: elle peut voir les fantômes. Et voilà que l'esprit de son père, mort avant sa naissance, décide de lui rendre visite. Il est temps pour elle de renouer avec son héritage pour affronter la diablesse de la rivière.

 

Oui je sais que ce 6ème volume est sorti depuis un moment, mais voilà j'ai eu une absence :s

Mais Hydromielle l'avait signalé et il ne me restait plus qu'à en faire l'acquisition, le lire et espérer qu'aucune déception ne vienne entâcher cette lecture !

Oui je vais me répêter, mais voici une des rares séries de Bit Lit qui ne me déçoit absolument pas au fil des épisodes. Bien sûr, notre héroïne gagne toujours, mais néanmoins ses rencontres et les événements demeurent distincts à chaque fois. Son histoire personnelle, actuelle comme ses origines sont toujours là pour lui exploser à la figure et l'entraîner dans des situations qu'elle ne maîtrise absolument pas.

A mes yeux, Patricia Briggs sait mêler avec adresse son imaginaire, celui qui nous berce actuellement, les mystères Faes et, dans cette aventure, quelques sources indiennes dont son héroïne est l'héritière sans pour autant en avoir à la fois conscience et connaissance.

Elle projette ses personnages dans un quotidien moderne, avec tous les éléments électroniques ou autres s'y référant tout en y insérant féérie, et histoire d'amour.

Et oui, cet épisode débute avant tout dans un quotidien plus que banal car Mercy et Adam doivent se marier et, quant les membres de votre famille souhaite s'en mêler, et plus particulièrement votre mère, la panique peut vous gagner et l'idée de fuir à Vegas sembler la meilleure opportunité. Vous l'aurez compris l'humour reste au rendez-vous de cet épisode.

Même si cette histoire est centrée en dehors de la meute et des amis habituels de Mercy acr se déroulant pendant leur voyage de noce, les clins d'oeils aux personnages usuels de cette série (qu'est devenu le vampire préféré de Mercy et sa Mystery Machine après le combat mené dans l'épisode précédent ? Les relations entre Mercy et la meute ou les relations de la fille d' Adam... etc...) sont là et nous permettent de poursuivre notre saga et d'attendre les prochains volumes avec toujours plus d'impatience.

Tous ces éléments, le style et la maîtrise de l'histoire entrecoupée de meurtres, de clins d'oeils donnent vie à cette série et à chacun de ces épisodes sans jamais lasser. 

Bon, pour les curieux qui, comme moi, jettent un coup d'oeil, en plein milieu de votre lecture, au dernier chapitre, passez votre chemin, cela ne vous donnera que de fausses pistes.

 

Et tous mes billets concernant cette série sont ici, et puis ici.

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 09:12

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/2/6/8/0/9782268068015FS.gifDarling Jim / Christian Mörk. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Agnès Jaubert. Le serpent à plumes, 2009 (Serpent Noir). 382 pages. 3*

Castlebownbere - Irlande - " Il n'y a pas si longtemps ". Lorsqu'on retrouve Moira Hegarty et ses deux nièces, Fiona et Roisin, assassinées sauvagement, les habitants sont sous le choc. Ces meurtres demeurent un mystère jusqu'au jour où Niall, le jeune postier du village, récupère une enveloppe contenant le journal intime de Fiona. C'est en lisant son histoire qu'il découvre l'existence de Jim Quick : un seanchai, conteur de légendes irlandaises. Il comprend vite que Jim, au charme vénéneux, sème la mort sur sa route. Mais y aurait-il un lien entre son passage dans les villes et la disparition de jeunes filles ? Quel est cet homme-loup dont il narre les méfaits, le soir, dans les pubs enfumés ? Thriller sensuel aux accents gothiques, Darling Jim emmène le lecteur aux confins du fantastique dans un récit haletant.
Voilà bien des semaines que j'ai terminé ce roman et même si les fils s'y emmêlent elle reste néanmoins "simple", une fois la lecture achevée et que tous les événements sont connus ; néanmoins, du fait de cet écheveau, j'espère ne rien omettre qui pourait paraître essentiel au yeux d'un lecteur achevant tout jute sa lecture.
C'est à la fois, un thriller parfois fascinant et parfois pesant.
Immanquablement on s'attache à Niall ce jeune postier dont le rêve est de vivre de sa passion pour la fantasy et l'univers de la BD. Et lorsqu'il découvre le premier journal, s'immisce dans cette quête qui semble parfois irréelle au vu de la folie provoquée par Jim, on cherche parfois à comprendre si quelqu'un ne se joue pas de son imaginaire et/ou de sa vie.
Mais les faits sont là, âpres et cruels : 3 corps ont bien été retrouvés dans la maison de ce village dont deux empoisonnés et séquestrés. Que s'est-il passé exactement ?
Oui, comme Niail nous avons ce journal intime d'une des victimes, mais quels ont été les événements qui ont pu amener à autant de violence ?
C'est cette histoire, la fascination d'un seanchai, bel homme et raconteur hors pair que nous narre ce roman, mais avant les journaux intimes. Mais ce jeune homme trop beau pour être honnête, va très vite révéler ses facettes qui vont dans tous les extrêmes.
Il a jeté son dévolu sur 3 soeurs si distinctes les unes des autres et leur tante dévote et déjà proche de la folie, mais la folie n'est rien par rapport aux événements qui vont s'enchaîner et monter crescendo.

Oui on s'attache aux destins des ces 3 soeurs et de Moïra, mais c'est bien davantage le devenir de Niall qui m'a intéressé, savoir comment de ce fait divers, il allait parvenir à rebondir à vivre de sa passion.
La mort est présente dès les premières pages et le lecteur est rapidement avide de connaître tous les tenants et aboutissants mais les journaux de ces jeunes femmes vont s'avérer incomplets et l'imagination, l'enquête des Niall comme du lecteur va parfois vous laisser sur votre faim. L'ensemble est d'un rendu parfois sordide et la destruction et la mort attendent au coin de la rue. 
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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 15:29

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/0/7/0/7/9782070757237FS.gifLolita / Vladimir Nabokov. Traduit de l'anglais par Maurice Couturier. Gallimard, 2001. 470 pages. 1,5*

" Ainsi donc, aucun de nous deux n'est en vie au moment où le lecteur ouvre ce livre. Mais tant que le sang continue de battre dans cette main qui tient la plume, tu appartiens autant que moi à la bienheureuse matière, et je puis encore t'interpeller d'ici jusqu'en Alaska. Sois fidèle à ton Dick. Ne laisse aucun autre type te toucher. N'adresse pas la parole aux inconnus. J'espère que tu aimeras ton bébé. J'espère que ce sera un garçon. J'espère que ton mari d'opérette te traitera toujours bien, parce que autrement mon spectre viendra s'en prendre à lui, comme une fumée noire, comme un colosse dément, pour le déchiqueter jusqu'au moindre nerf. Et ne prends pas C. Q. en pitié. Il fallait choisir entre lui et H. H., et il était indispensable que H. H. survive au moins quelques mois de plus pour te faire vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Je pense aux aurochs et aux anges, au secret des pigments immuables, aux sonnets prophétiques, au refuge de l'art. Telle est la seule immortalité que toi et moi puissions partager, ma Lolita"

 

Disons le tout net, au risque de me prendre des commentaires dithyrambiques et de toutes sortes, mais j'ai DE-TES-TE ce livre ! M'imaginant que quelque chose pouvait le racheter, nonobstant parfois quelques belles pages décritures*, la chute n'a absolument pas tenu mes espoirs dans cet ouvrage et je regrette amèrement de m'être contrainte à le terminer !

Le côté positif est que, désormais, je l'ai lu et puis donner mon opinion si l'on en parle devant moi.

Vous allez me demander pourquoi je l'ai lu ? Dans le cadre de notre Hiver Russe, car depuis le temps que j'en entendais parler, je me disais que c'était là l'occasion de le lire. Je croyais connaître le sujet et cela ne me dérangeait guère. Enfin je croyais... car dans mon innocente compréhension, cette relation était basée sur le désir mutuel des 2 protagonistes. C'est là où je me trompais. Oui, Lolita est une jeune ado quelque peu provocante, jouant de ses charmes et loin d'être innocente comme le découvrira Humbert Humbert. Mais leur prime relation sexuelle est avant tout un viol car, il espère abuser d'elle grâce à des narcotiques.

En sus de cet aspect, le personnage de Lolita m'a fortement déplu. Je croyais lire l'histoire d'une adolescente mûre pour son âge, mais il ne s'agit que d'une gamine qui se soumet au désir de son compagnon pour des bonbons ou quelques menus privilèges. La relation est avant tout basée sur l'achat de faveurs de part et d'autre, une relation monnayée. Sans doute, mon imaginaire avait-il idéalisé cette relation, et c'est certainement cela qui m'a le plus désappointée.

L'histoire pourtant me semblait porteuse et le personnage d'Humbert Humbert n'était en rien inintéressant. Ses manières et ses charmes envers les femmes et notamment sa relation avec la mère de Lolita m'ont parfois fait sourire ou agacé. 

Enfin j'ai réellement aimé cette comparaison Europe / Etats-Unis, le décalage suscité par cet homme vieil Europe, ses manières qui semblent si distingué (si l'on omet ses désirs) et ces villes et personnages si moyens : l'archétype, la mère de Lolita, et quelques voisins tout comme bon nombre des personnages qu'ils vont rencontrer au cours de leur périple.

La succession des hôtels, motels, autres lieux d'hébergements ou de repos au cours de leurs road trips reste une image involontairement intéressante des années 50.

En dépit de cela, je ne conseille cet ouvrage à personne.

 



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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 22:34

La confrérie de la dague noire. Tome 5 : L'amant délivré & Tome 6 : L'amant consacré. / J. R. Ward.Traduit de l'anglais par Laurence Murphy et Eléonore Kempler. Milady, 2011. 668 + 634 pages. 3,5*

Une guerre fait rage à l'insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.

Tome V. Impitoyable et brillant, Viszs est doté d'un pouvoir de destruction incroyable et d'une aptitude terrifiante à prédire l'avenir. Torturé par son passé, il ne fait pas dans les sentiments. La lutte contre les éradiqueurs est sa seule passion... jusqu'au jour où il croise la route du docteur Jane Whitcomb. Tout pourrait changer grâce à elle, mais Viszs est rattrapé par un destin incompatible avec celui de la jeune humaine...

Tome VI. Loyal à ses frères, Fhurie s'est sacrifié pour leur bien. En tant que Primâle des Élues, il doit engendrer les héritiers qui garantiront la survie de son espèce. L'Elue Cormia, sa première compagne, ne veut pas seulement conquérir son corps. Elle veut son coeur pour elle seule.
Mais Fhurie ne s'est jamais autorisé à connaître le plaisir ou la joie. Or, quand la guerre atteint de nouveaux sommets dans l'horreur, Fhurie doit choisir entre le devoir et l'amour...

 

En novembre 2010, j'écoutais les conversations de blogeuses, Chiffonnette, Fashion, et me lançais dans la lecture de cette série (billet consacré au 1er volume).

Comme vous pouvez vous en rendre compte, j'ai depuis poursuivi ma lecture, plus ou moins amusée par mes lectures, songeant parfois que l'auteur délayait énormément une trame qu'elle aurait quasi pu faire tenir en, disons, 2 livres maximum. 

Néanmoins lorsque l'occasion se présente, je poursuis ma lecture, sans aucun déplaisir (sinon je n'acheterais et ne lirais pas (il y a des limites à ma folie quand même )) et je dois avouer que les volumes 5 et 6 m'ont davantage intéressés. La relecture du passé de Viszs, ses faiblesses et sa force, permettant à l'auteur de nous renvoyer dans son histoire et les secrets de sa naissance ; elle crée un attrait différent au niveau de l'existence passée et future de la confrérie.

On en apprend davantage ici sur la Vierge Noire et sur sa conception de la confrérie, comme sur le monde qu'elle dirige. L'attrait de la nouveauté sans doute, en parallèle de l'évolution de John dont la transition est imminente dans ce volume et dont on connaitra l'évolution dans la suite. Le fait de multiplier les fils de l'histoire, tout en laissant à chacun des membres de la confrérie le loisir de rencontrer leur alter ego féminin m'a permis de trouver à la série un second souffle et, contredit mes propos quant à une vision de la série plus ramassée (il en faudra peut être un peu plus que 2 volumes, mais bon je reste sur mon idée).

Tout n'est pas fantastique dans cette série et le vocabulaire, évoqué dans mon premier billet, n'a guère évolué, mais la série est plaisante et j'espère que les prochains volumes seront répondre aux critères évoqués ci-dessus.


Chif', comme promis en Septembre (je sais j'ai pris mon temps pour écrire ces 3 lignes et demie), ces bouquins sont en route vers toi.

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