Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 23:00

http://www.decitre.fr/gi/23/9782811200923FS.gifPlaisirs coupables. Anita Blake, 1 / Laurell K. Hamilton. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Troin. Milady, 2010. 382 pages. 3*

Mon nom est Blake, Anita Blake.
Les vampires, eux, m'appellent "l'Exécutrice" et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c'était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n'est pas toujours très exaltant et mon patron m'exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s'en servir. Tuer des vampires, c'est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d'enfance.
Depuis qu'ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il yen a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !

 

 

"L'Exécutrice tel est le surnom donné à Anita Blake par les vampires. Chasseuse de vampires, elle ne l'est que par nécessité, car elle avant tout releveuse : elle ramène à la vie les morts. Mais bénéficiant de dons tel que celui de parvenir à connaître l'âge de son adversaire rien qu'en fonction de son "aura" a fait qu'elle est devenue une référnence incontournable en matière de vampires, même si "La Mort", Edward, reste le n°1. Un ami qui peut à tout moment devenir un adversaire redoutable et qu'elle ne peut négliger, même si les secrets qu'il lui demande de lui révêler peuvent entraîner la mort d'humains ou non humains...

Sous sa carapace d'"Exécutrice" se cache une amie inaliénable tant qu'il s'agit d"humains, enfin c'est du moins ce qu'elle croyait jusque là, mais... ce qu'elle croyait être une exception va soudain se multiplier. De quelle sorcellerie a donc usé Jean-Claude pour se sauver des griffes de sa maîtresse qui domine toute la ville ? Quelle folie domine ce tyran tantôt gamine ensorceleuse, tantôt démon  ? Quelle est sa réelle force ?

Malins les vampires ont vite compris que pour atteindre Anita il suffisait de l'attaquer par sa faiblesse  : son amitié.

Forcée à cohabiter avec des vampires afin de sauver la vie de sa meilleure amie, d'enquêter sur la mort de ses vampires honnies à la fois pour eux et de manière plus officielle, elle ne sait plus où donner de la tête. Mais déjà un vampire qu'elle croyait mort et qui a bien failli l'achever de son côté réapparaît. La coupe semble pleine. Pas tout à fait, l'amour(s) cherche sa place et voici notre héroïne embarquée dans toutes les aventures possibles et imaginables.

Zombies, vampires, goules, amour, culpabilité .... Voilà de quoi combler les jours et les nuits d' Anita et permettre à l'auteur de nous occuper suffisament pour que nous ayons du mal à trouver le coupable de cette tuerie de vampires, qui reste l'intrigue première de ce premier volume de la série Anita Blake.

Une lecture agréable avec quelques specimen permettant à tous les publics de se pâmer au fil des pages. Certains chapitres semblent faire un peu de remplissage, mais le tout n'est pas trop mal construit. Et le titre me direz-vous car je suis certaine que c'est ce qui vous a attiré vers ce billet :0) ; et bien, il s'agit simplement d'un lieu de plaisirs, de strip-tease : une boîte tenue par les vampires. Si je me souviens, tous les titres des volumes suivants comportent des titres similaires sans doute lié aux lieux d'enquêtes d'Anita Blake et sans doute tenue par des vampires (l'un d'entre eux est facile à identifier puisque nous en entendons parler dès ce volume).

Bref ça bouge, ça dragouille, ça dégomme, rescucite parfois :) L'hémoglobine et les sentiments sont là, l'histoire se tient alors ... un peu de lecture facile grâce à la bit lit n'a jamais fait de mal à personne, en vacances ou juste pour se reposer de cette rentrée littéraire plus que chargée.


Partager cet article
Repost0
20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 20:51

Kenny aime Junie / Kevin Canty. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Hobab. Editions de l'Olivier, 1999. 347 pages. 2,5*

Une banlieue comme on en voit dans les films de Spielberg.
Des familles brisées, des vies sans perspectives : Kenny et Junie sont les enfants d'une Amérique blanche et urbaine qui a perdu tous ses repères et part lentement à la dérive. Tout conspire à les égarer. Ou, au contraire, à les rapprocher... Kenny aime Junie raconte l'éducation sentimentale de ce jeune homme gauche et tourmenté et de cette jeune fille à la beauté bouleversante. D'une rencontre en forme de collision naît un amour fou, une relation érotique et tendre d'une intensité extrême.
Au point que les hasards de la vie ne parviendront jamais à détruire complètement la force de cet amour de jeunesse. Puisant ses références dans une culture très actuelle, Kenny aime Junie décrit avec précision cette passion adolescente, où la sensualité et les sentiments se masquent de rêveries chimériques. Et confirme le talent exceptionnel de Kevin Canty à radiographier le malaise existentiel des enfants du siècle.

 

Je dois avouer que je ne sais comment vous parler de ce roman qui ne m'a fait ni chaud, ni froid. Effectivement, pour une fois la quatrième ne nous ment pas, et Kevin Canty décrit avec beaucoup de savoir faire l'adolescence et la confrontation au monde des adultes, de ceux en devenir que sont ces deux personnages : Kenny et Junie. Parallèlement il ne parle pas de milieux espagnols ou noirs mais bien de WASP, de deux familles de conditions fort distinctes, mais sans misérabilisme. Néanmoins, si ces deux protagonistes n'ont aucun problème en ce qui concerne la couleur de leur peau, le monde de l'adolescence reste en tout point pareil, et nul besoin d'être bien né pour ne pas vivre dans une famille désunie, et l'alcool, la dépression etc. ne sont absents d'aucune couche de société ; l'argent n'est pas le nerf de la guerre ou une protection contre le mal être que l'on soit adulte ou adolescent.

Au gré de l'errance de Kenny et Junie, l'auteur nous tisse la naissance d'une relation amoureuse alors que tout semble s'écrouler autour de ces deux adolescents. Kenny qui croyait déjà tout savoir des femmes, découvre l'amour avec Junie. Amour physique complexe lorsque chacun s'interroge encore sur sa sexualité, où un simple échange visuel rende  Kenny perplexe, s'interroge, ou le regard de ses "amis" le plonge dans d'inévitables questionnements concernant la réalité de ses sentiments envers Junie et sur leur avenir commun ou le sien plus simplement. Gentils ados bercés par les images liées à leur éducation religieuse et, en dépit de leur opposition aux modèles parentaux, qui s'imaginent se marier, trouver facilement un travail et idéalisant leur vie de couple quelque soit les obstacles rencontrés : arrivée inopinée d'un enfant, amour rimant évidemment avec toujours, bascule d'un monde social protecteur notamment d'un point de vu financier vers une vie où la carte de crédit des parents n'est plus là pour assurer le quotidien ; tout cela, ils le présentent mais ne parviennent pas à le réaliser pleinement. 

Mais la vie et ses méandres rappellent à nos deux jeunes enfants du siècle que les contes de fées ne sont là que pour bercer l'imaginaire ou peut être permettre à un romancier une jolie fin romancée. Une conclusion que, ma mémoire ne parvient pas à clairement percevoir (j'aurais dû la relire, ayant perçu une non compréhension). Ai-je rêvé où l'auteur ne nous offre-t-il pas deux fins possibles ? A moins, qu'il ne s'agisse simplement que d'un nouveau méandre dans l'imagination de Kenny ? Soyons claire, aucune ne comblera les aficionados d'happy end et cela répond parfaitement au style voulu et rendu par Kevin Canty. Quant à moi mon indifférence a perduré jusqu'à la dernière page ; je persiste à dire que j'ai bien souvent du mal avec les auteurs contemporains écrivant sur notre quotidien.

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 18:30

http://www.decitre.fr/gi/55/9782710327455FS.gifLe club Jane Austen / Karen Joy Fowler. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sylvie Doizelet. Quai Voltaire, 2006. 335 pages. 3*

"Un de ce livres rares qui nous rappelle ce qu'est le bonheur de lire." New York Times Book Review. " La conversation de ce club est tour à tour enjouée, intelligente et anodine. Mais ce n'est pas tout : les protagonistes dégustent des desserts hautes calories, sirotent des margaritas et s'évadent dans leurs rêveries. Comme Jane Austen, Fowler est un esprit subversif et une fine observatrice des relations humaines. " Publisher's Weekly. " Cinq femmes et un homme se réunissent régulièrement pour discuter de l'œuvre de l'une des plus grandes romancières anglaises.
Ça se passe en Californie, au début du XXIe siècle, et ce sont des gens normaux, ni heureux, ni malheureux chacun avec une blessure et tous hantés par l'amour. A eux seuls ils forment le Club Jane Austen éternel et avec eux Karen Joy Fowler compose un roman qui est si réussi, si délicat, si plein d'esprit que les admirateurs d'Emma et d'Orgueil et préjugés vont défaillir de bonheur. " Washington Post.

 

Un club de lectures tournant autour d'un roman et décrit comme pétri d'humanité (tout du moins c'est ce que je lisais entre les lignes à la lecture de cette 4ème de couverture) grâce aux protagonistes de ce Club.  J'en attendais beaucoup et, autant, vous prévenir tout de suite, j'ai éprouvé pas mal de déception au travers de cette lecture.

Est-ce lié aux échanges enflammés, parfois très drôles vers lesquels mes propres échanges livresques m'emportent et que j'espérais sans doute retrouver à la lecture de ce roman ?

Est-ce le fait, somme toute anecdotique me direz-vous, que je ne sois pas parvenue à identifier qui est sensé me raconter l'histoire ?

Le peu d'attachement à certains des personnages dont la petite histoire m'a parfois laissé réellement à côté ? Je ne sais.

Mais me direz-vous peut-être ces mesdames-monsieur tout le monde c'est un peu le monde dans lequel vivait Jane Austen (si j'ai bien compris, je n'en suis pas une spécialiste) et donc tout cela peut expliquer le contenu et surtout l'histoire des différents personnages : Jocelyn, Bernadette, Sylvia, Allegra (sa fille), Prudie et Grigg : l'invité surprise. Si telle est la réponse, alors ce roman ne s'adresse qu'aux connaisseurs de Jane. Mais je ne pense pas que là ce soit arrêté la volonté de l'auteur. L'idée de base était sympathique, la manière de nous présenter les personnages également : une succinte présentation de chacun avec la vision de chacun à propos de Jane. Puis, un chapitre consacré à l'un ou à l'autre, leur histoire, leur jeunesse, nous permettant de mieux les appréhender, de mieux comprendre leurs sentiments et leurs préférences pour l'un ou l'autre des romans de Jane Austen. En référent à chacun des ouvrages, en sus des membres du Club, un de ces ouvrages chapitre le roman. 

Manière trop courte de saisir chacun, manque d'intérêt pour les uns comme pour les autres, j'ai lu, attendant toujours davantage et tentant de démasquer le narrateur, car tel restait mon unique objectif au vu d'une lecture plate à mes yeux. Et brusquement une illumination vers la fin du roman mais qui a à peine durer quelques paragraphes.

C'est donc avec un grand bof que j'ai refermé ce livre.


Partager cet article
Repost0
14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 18:08

http://www.decitre.fr/gi/15/9782811202415FS.gifChasseuse de la nuit. 1. Au bord de la tombe / Jeaniene Frost. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédéric Grut. Milady, 2009. 504 pages. 3*

Mi-humaine, mi-vampire, Catherine Crawfield traque les morts-vivants dans l'espoir de tuer son père, le monstre qui a fichu la vie de sa mère en l'air.
Elle est alors capturée par Bones, un vampire chasseur de primes, qui lui impose une association contre nature: il aidera Cat dans sa quête et, en échange, ce très sexy prédateur de la nuit fera d'elle une chasseuse aux réflexes aussi acérés que ses crocs. Mais avant de pouvoir jouer les buteuses de démons, Cat est elle-même prise en chasse par une bande de tueurs. Forcée de choisir son camp, elle va vite se rendre compte qu'être une suceuse de sang a ses avantages...

 

Le problème avec toutes ces séries qui sortent avec des héroïnes vampire, loup garou & co, c'est que l'on ne parvient pas toujours à savoir si les auteurs surfent sur la vague vampire, si leurs écrits étaient écrits bien avant cela, ou s'il s'agit plutôt d'une publication à outrance de la part des éditeurs.

Plus simplement je crois que ce type de littérature a toujours existé, mais qu'elle est davantage mise en avant par les libraires et boutiques en ligne. Le fait que la catégorie Bit Lit ait été créée n'y est certainement pas étrangère.

J'avoue que cette série ne casse pas trois pattes à un canard, mais qu'elle répond à pas mal de stéréotypes et devrait plaire à une grande majorité.  Cat est une bombe qui s'ignore grâce à l'éducation un tantinet oeillères + bible que ses grands-parents et mère lui ont inculquée. Cette dernière aurait certaiment besoin d'autre chose que d'une bible pour parvenir à surmonter le viol qu'elle a subi et de la part d'un vampire s'y'ou plait * non je ne spoile pas, c'est quasi écrit sur la quatrième et fifille le dit dès le premier chapitre ou tout comme*. Revenons à notre mi-humaine, mi-vampire, mi-ingénue, mi-simplette par certains côtés ; pas sa faute on vous dit, mais le contexte familiale et la bible à outrance lui a atomisé certaines parties du cerveau. Ne vous inquiétez pas, c'est pro-vi-soi-re ! Ta-dam !!! Voici le redresseur de torts, l'homme de la situation qui permet à cette série de plaire aux femmes comme aux hommes : Bones, le chasseur de primes, vampire - plus fort que Ranger, Fashion, avec un accent so british (j'comprends pas pourquoi tu n'as pas totalement craqué ;-D), allure, musculature ...; bref à se damner * de toutes façons c'est un vampire *. Notre bellâtre a craqué pour Catherine (il n'y a qu'elle pour ne pas le comprendre en 3 chapitres) et décide de s'acoquiner avec elle afin de l'aider, officiellement, à développer ses "pouvoirs" vampire et afin que tous deux puissent réduire à néant les méchants vampires ! Et oui, car contrairement à ce que sa maman lui a dit, Cat va découvrir que tous les vampires ne sont pas méchants - et par la même occasion elle va pouvoir se rendre compte qu'il en est de même chez les êtres humains (mais si, mais si) -. 

Voici nos deux défenseurs de la veuve et de l'orphelin (enfin vous me comprenez) essayant de résoudre les disparitions de jeunes femmes qui se multiplient dans la région, et, par le plus grand des hasards qui met en présence de Bones un de ses ennemis qu'il traque depuis une 15aine d'années.

Bon c'est parfois drôle, cela bouge bien, nous avons de quoi baver un peu, quelques scènes d'actions, mais il manque un petit quelque chose à la série pour que je la trouve de très bon niveau. Et le côté campagnard / bible de Cat et de sa famille donne une vision américaine qui m'horripile. Mais comme je suis tordue dans mon genre, je ne dis pas que je n'ouvrirai pas la suite si elle me passe entre les mains. Que voulez-vous, je n'ai rien à lire, ni à faire :) et il faut bien lire avant de pouvoir donner son avis et apporter sa pierre à l'édifice.

 

Partager cet article
Repost0
11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:07

http://www.decitre.fr/gi/03/9782253124603FS.gifCe qui a dévoré nos coeurs / Louise Erdrich. Roman traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabele Reinharez. Le Livre de Poche, 2010. 343 pages

Chargée de procéder à l'inventaire d'une demeure du New Hampshire, Faye Travers remarque parmi une étonnante collection d'objets indiens du siècle un tambour rituel très singulier.
Emue et troublée par cet instrument, elle se prend à l'imaginer doté d'un étrange pouvoir : celui de battre au rythme de la douleur des êtres, comme en écho à la violente passion amoureuse dont il semble perpétuer le souvenir... Avec Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse et La Chorale des maîtres bouchers, Louise Erdrich a imposé son regard insolite et son univers poétique parmi les plus riches talents de la littérature américaine.
Une oeuvre qui ne cesse de se renouveler et de surprendre.

 

  L'ouvrage commence par le récit de Faye Travers qui, si elle n'est pas réellement l'héroïne de cette histoire, en demeure un personnage clé car, en découvrant le tambour au cours de l'inventaire auquel elle procède et en s'en accaparant, poussée par une force jusqu'alors méconnue pour elle, elle donne l'impulsion au récit.

En effet, ce premier chapitre m'a semblé bien lent et assez éloigné de ce que j'attendais de prime abord. En fait, j'ai découvert son importance par la suite - vous vous doutez bien que l'auteur ne l'a pas écrit pas hasard -, mais il a réellement fallu que je reste persuadée que la suite allait m'intéresser, que l'intrigue était là afin de ne pas passer à côté d'un très beau roman.

Ce tambour a une histoire qui nous est racontée avec force et sensibilité. Faye et sa mère vont la découvrir en rapportant cet instrument à ses descendants ; oui vous avez bien lu car c'est toute l'histoire, les souffrances d'une famille que raconte le tambour et ce sont ses origines et le sacrifice d'une enfant à sa réalisation et la reconstruction de ses parents que Louise Erdrich nous donne à lire. Effrayante histoire (cela reste lisible par tous, rassurez-vous), fantastique et liens familiaux : tout est réuni pour captiver le lecteur qui parcourt ce récit. La force de l'auteur est de nous promener entre passé, présent et d'une certaine manière le futur. Le tambour décide.

Le bois de sa construction était prêt lorsque Shaawano reçut les visions via sa fille ; il va créer un instrument susceptible d'adoucir son chagrin, mais également celui des autres. Conte, sortilège et légende indienne se mêlent afin de créer ce récit qui replonge dans la réalité lorsque la boucle se referme. L'enfant morte pour / par sa famille, consolatrice, reprend sa place dans l'héritage familiale afin de pouvoir sauver une autre enfant et ses proches. Une enfant prête à reprendre le flambeau, voilà (pour simplifier les choses) ce qu'attendait le tambour.

Les fantômes du passé ne sont jamais loin et Faye Travers apprend également à les surmonter. Grâce à la force de cet instrument, par le cours des choses simplement verront les cartésiens, la vie reprend ses droits.

Il me tarde à présent de découvrir La chorale des maîtres bouchers qui se cache dans ma PAL.

 

Lu en partenariat avec Le Livre de Poche.

Partager cet article
Repost0
1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 16:50

http://www.decitre.fr/gi/12/9782905158512FS.gifLes chroniques d'Alvin le faiseur. Livre premier. Le septième fils / Orson Scott Card. Traduit de l'américain par Patrick Couton. L'atalante, 1991. 314 pages. 4*

Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l'Homme Rouge, un enfant va naître en des circonstances tragiques.
Un enfant au destin exceptionnel. Septième fils d'un septième fils, il détiendra, dit-on , les immenses pouvoirs d'un " Faiseur ". Si les forces du mal ne parviennent à le détruire. Car il existe un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l'empêcher de vivre et de grandir. Nous sommes dans les années 1800, sur la terre de pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des talents à la dimension magique, et les ombres de présences bienveillantes ou maléfiques rôdent dans la nature. D'une épopée réelle, celle de la jeune Amérique, Orson Scott Card fait une fantasy totalement originale, à la fois conte, roman de mystère et d'aventure.
Il s'y affirme comme un des plus grands créateurs d'univers.

 

Les 5 premiers chapitres sont extraordinaires par l'écriture. J'ai rarement eu autant de plaisir à débuter un ouvrage ! Musicalité, intérêt immédiat pour l'histoire et les personnages, tout était là. Tant et si bien que je n'ai pas osé prendre ce livre avec moi pour me rendre au travail, par crainte d'oublier de descendre ou plus simplement de me présenter à mon bureau :s

En lisant j'ai pensé à Neil Gamain et à son ouvrage "American Gods" lorsqu'il évoque que les émigrants venus avec leurs dieux et que la modernisation, l'oubli des traditions et des savoirs légendaires va effacer de la mémoire collective et fait perdre leurs forces aux anciens Dieux. Ici, la négation des faiseurs, torches etc... des dons sont considérés comme superstitions et combattus par les hommes d'Eglise, hommes se disant éduqués et qui refusent ce qui n'est pas carthésien, tout ce qui ne semble pas régi par l'ordre des choses. Du moins, en ce qui concerne le révérend Thrower, seules les situations "invraisemblables" écrites dans la Bible sont elles vraies, mais quant à ce qu'il voit mais qu'il ne croit pas, c'est impossible.

Alors oui un ange (? ; à ses yeux en tout cas) a le droit de lui apparaître, de lui parler, de le conseiller, mais lorsqu'un voyageur sans le sou, racontant des histoires lui dit tout de go que peut-être le diable est passé lui dire bonjour, dans son église, là ces propos deviennent idiots, impies etc....

En s'appuyant sur l'histoire de l'Amérique, en lui créant un univers personnel à la fois proche et lointain (?) de nous, Orson Scott Card nous fait pénétrer avec bonheur dans son univers, qui est, quelque part, un peu le nôtre, nous dont les anciens avaient des croyances, dont l'homme le plus important était le chef de l'église locale, puis le commerçant local... (cela vous rappelle quelque chose ?).

Mais le faiseur me direz-vous ? Et bien ce premier tome nous raconte sa naissance et son enfance. Elle nous permet de suivre les forces en présence, la découverte pour Melvin aidé ou non, de ses fabuleux pouvoirs, de son extraordinaire famille également. Cet ouvrage est également la confrontation, en prenant un raccourci très très rapide de la lutte entre le bien et le mal, mais surtout des luttes entre les forces en présence créée par l'auteur.

Suivre cette famille, les membres de la contrée où elle réside, entendre les histoires de Mot-pour-Mot attaché à la création de la nation des Etats-Unis est un fabuleux moment de lecture, et donne envie immédiatement de poursuivre sa lecture des autres volumes afin de savoir ce qu'il va advenir de chacun d'entre eux et ce que le futur, et le défaiseur, réserve à Melvin.

 

Merci à Xiane :) à qui je souhaite de beaux projets pour le futur ;-D.

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 07:09

http://www.decitre.fr/gi/59/9782264037459FS.gifLe souffle de Seth / Lauren Haney. Traduit de l'américain par Corine Derblum. 10/18, 2004.(Grands Détectives). 349 pages. 3 *

Sur la rive occidentale de la capitale thébaine, où reposent les souverains, des centaines d'ouvriers et artisans s'emploient depuis cinq longues années à édifier le projet le plus grandiose de la reine Hatchepsout un temple commémoratif, symbole de sa gloire et de sa toute-puissance.
Or les travaux de construction sont entravés par des accidents trop fréquents pour être imputés à la négligence ou à la simple malchance. De mystérieuses lueurs, apparaissant au plus noir de la nuit, renforcent la conviction des ouvriers qu'un esprit maléfique s'acharne à semer la mort et la destruction parmi eux. Alors que la terreur et la révolte fermentent dans les cœurs, le lieutenant Bak, son scribe Hori et Kasaya, son fidèle Medjai, font halte dans la capitale avant de rejoindre leur nouvelle affectation.
Déjà chargé d'une mission auprès de l'intendant d'Amon, Bak se voit confier cette enquête plus épineuse que jamais.

 

Cette série se déroule dans l'Egypte ancienne. Ce volume est le 5ème  ouvrage qui fait suivre aux lecteurs les enquêtes du lieutenant Bak,. Si ce n'est quelques allusions à des affaires antérieures qui suscitent parfois la curiosité du lecteur, la lecture ne pose pas de problèmes car chaque enquête commence et se termine dans l'ouvrage.

La situation géographique et historique de l'enquête permet à Lauren Haney de nous transmettre sa passion / connaissance de l'Egypte ancienne ; n'étant pas une férue, ni spécialiste de cette période je ne saurais dire si les éléments historiques sont ou non crédibles, mais l'histoire est  bien menée, nous entraîne dans le quotidien de cette période, sans omettre l'aspect politique qui semble réellement important.

A défaut de m'intéresser à l'Egypte, l'histoire est de convenable facture et nous suivons l'enquête (double enquête comme nous le verrons au terme de cette histoire) menée sur les lieux de la construction d'un temple à la glore de la reine. Cette édification se déroulant sur d'anciennes constructions et les artisans reprenant les pierres présentes, le schéma traditionnelle  de dépouillement de tombes n'est pas loin, tout cela semble bien évident aux lecteurs modernes que nous sommes. La crédulité des ouvriers et de l'entourage d'une manière générale, du lieutenant Bak, à voir dans la multiplication des accidents de chantier l'oeuvre d'un esprit malin prête à sourire. Néanmoins, les cadavres et accidents se succédant, les soupçons concernant l'auteur de ses méfaits apparaissent progressivement. Ne reste plus au lecteur qu'à attendre le dénouement final afin de connaître tous les tenants et aboutissants et comment Bak parvient à cette conclusion.
S'il ne s'agit pas de la meilleure série policière "historique" que j'ai lu, ce livre permet néanmoins d'agrémenter quelques heures - un voyage en train par exemple ;-D -
Partager cet article
Repost0
12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 23:38

http://www.decitre.fr/gi/63/9782283022863FS.gifLes jarres chinoises / William C. Gordon. Roman traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Julie Sibony.  Buchet Chastel , 2010. 309 page. 3,5*

" Reginald Rockwood III est décédé ce jour à l'âge de trente-cinq ans.
Il était l'héritier d'une des plus grandes fortunes de Californie". Samuel Hamilton, fidèle compagnon de libations du disparu, découvre ces quelques lignes dans la rubrique nécrologique du journal local de San Francisco. Pourquoi et comment le sémillant Rockwood est-il mort ? En reporter néophyte, Hamilton se lance dans l'enquête, avec l'aide de son ami Charles, assistant du procureur général de Californie, lui-même absorbé par un trafic d'oeuvres d'art en provenance de la Chine communiste. Ils écument ensemble les ruelles de Chinatown. Leurs investigations progressent au rythme des cadavres, et des ramifications de plus en plus nombreuses brouillent les pistes. Une question lancinante les obsède : qui tire donc les ficelles ? Des policiers corrompus, des hommes d'affaires véreux ou des malfrats de seconde zone? William Gordon signe là un brillant roman d'atmosphère, dans la veine de Raymond Chandler.

 

Premier roman de l'auteur.

Potentiel certain des personnages même si j'ignore si W. C. Gordon souhaite en faire des héros récurrents, mais ma première impression serait de répondre par l'affirmatif :) ; nénamoins je n'ai pas eu encore le courage de vérifier si mon intuition est bonne.

Les événements se déroulent en 1960 à San Francisco, ce qui semble laisser un champ d'actions assez intéressant à notre auteur. Ici, millionnaire et bas fonds de Chinatown se côtoient. Les flics sont bien entendu corrompus, mais les indics peuvent se révéler de fidèles alliés. Les couleurs de peau déterminent votre importance dans la hiérarchie de la ville dominée par les irlandais et les italiens d'origine. Hommes et femmes ont leur franc parler, la vie est difficile mais les communautés soudées et la confiance, une fois accordée, demeure.

Quant au personnage principal, Samuel Hamilton, grand dadais dont l'évocation des pellicules donnent envie d'accélerer le temps vers ce shampoing faisant la réclame de son utilisation * mais je m'abuse*, on s'attache à lui en dépit de son allure de traîne-savates, de pauvre bougre au manteau brulé par ses cigarettes, amateur de whisky glaçons... Un portrait peu flatteur couronné par son manque d'expérience de la vie et sa maladresse avec les femmes. Mais ce jeune homme n'est pas né avec une cuillère dans la bouche, l'auteur en fait un portrait profondément humain par toutes ces maladresses, sa franchise et son amitié éternelle qui l'entraîne sur la piste du mystérieux décès de son ami Rockwood.

Enfin ami c'est vite dit, comme il va rapidement s'en rendre compte. Car qui connaissait réellement cet homme ? Progressivement nous allons nous rendre compte que rien ni personne ne peut dire qui il était, même pas Melba la patronne du Camelot, pourtant si observatrice.

Pour l'aider dans cette enquête, Hamilton n'est après tout que vendeur de publicité dans le journal local en dépit de ses aspirations à devenir journaliste d'investigation, notre héros va faire appel à un assistant du procureur, qui semble encore plus tacheron que lui si cela est possible. Bientôt leurs enquêtes personnelle et professionnelle vont s'enchevêtrer et tous deux seront aux premières loges, risquant leur vie avant d'élucider * pas forcément avec brio * avec de la patience, de la chance et un peu d'habileté une affaire qui les dépasse.

Comme je le disais, un premier roman fort sympathique mais où quelques maladresses perdurent à l'image de Samuel. Mais le tout en fait un vrai bon moment de lecture qui devrait réjouir plus encore ceux qui connaissent la ville de San Francisco ; en suivant les déambulations de Samuel Hamilton la promenade devrait leur rappeler quelques souvenirs.


Partager cet article
Repost0
29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 21:55

http://www.decitre.fr/gi/59/9782253126959FS.gifTriptyque / Karin Slaughter. Roman traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Paul Thoreau. Le Livre de Poche,  2010 (Thriller).599 pages.

1986.
John Shelley se réveille après une soirée d'étudiants mouvementée à côté de sa petite amie - morte, la langue tranchée... II vivra l'enfer derrière les barreaux pour un crime dont il n'a aucun souvenir. 2006. Le détective Michael Ormewood, en patrouille dans les bas-fonds d'Atlanta, découvre le cadavre d'une jeune prostituée sauvagement assassinée, la langue arrachée d'un coup de dents. A sa sortie de prison, Shelley est poursuivi par un mystérieux maître chanteur et trouve le réconfort auprès d'une jeune inspectrice infiltrée dans le milieu des prostituées.
Pour son sixième roman, Karin Slaughter, au sommet de son art, a créé un univers où se conjuguent la noirceur de Seven et les trouvailles délicieusement glaçantes du Silence des agneaux. Un chef-d'oeuvre du genre.


En 3 tableaux, Karin Slaughter nous promène dans un thriller parfois peu ragoutant tant les détails sordides ne lui font pas peur. Trois tableaux que l'on peut également voir sous la forme de 4 personnages ; les deux derniers constituant une unité que je vous laisse découvrir ; mais tout d'abord...

Le premier qui nous permet de suivre sur la scène d'un crime particulièrement sanglant et macabre, le détective Michael Ormewood. En parallèle nous découvrons sa vie de tous les jours qui nous montre une facette domestique d'un couple aux prises avec le quotidien d'un enfant handicapé et à l'argent qui permet d'ouvrir bien des portes. Mais, bien vite, l'aspect lisse de notre inspecteur se craquelle. Le voilà dans les bras de sa voisine... Qui peut juger ? Problèmes de couple ? La vérité mise à nue vous semblera beaucoup moins politiquement correcte, mais j'anticipe et ne souhaite pas vous spoiler.

Avant de découvir cela, une seconde scène apparaît avec le personnage de John Shelley. Nous sommes en 2006, John est en liberté provisoire, mais l'auteur joue avec nous en distillant les informations des faits qui se sont déroulés en 1986 et durant la détention de John. En 20 ans, il a tout connu, enduré et cette sortie de prison semble parfois aussi sombre que son quotidien de détention.

Les deux derniers personnages entrent en scène et déjà, le lecteur a  compris que Michael n'est pas celui que les premières pages nous avaient laissé imaginer. La confrontation entre nos protagonistes se poursuit sur fonds de solitude, de folie meurtrière, de pauvreté, prostitution, drogue et quotidien de la police. Toutes les pages n'engendrent pas le même dégoût face aux éléments macabres mais les éléments ne manquent pas pour vous plonger dans l'âpreté, la folie des personnages et de l'univers carcérale.

En dépit de pages plus ardues que d'autres, je m'accroche à ma lecture afin de connaître la folie des hommes et si l'auteur parviendra à dénouer tous ses fils, à créer une réelle unité dans ce triptyque. Quelques imperfections (même si je ne suis aucunement un spécialiste *juste une sensation*) mais un livre dense qui en sus de son aspect policier / thriller rappelle en tout petit que la bonne famille ne fait pas tout, que les apparences sont souvent trompeuses.

Si vous parvenez à lire ces passages éprouvants, vous finirez votre ouvrage. Ame très sensible s'abstenir, cela reste un thriller.


Lu en partenariat avec Le Livre de Poche.

Partager cet article
Repost0
31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 20:43

http://www.decitre.fr/gi/92/9782811203092FS.gifMercy Thompson - Tome 4. La croix d'ossements / Patricia Briggs. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Lorène Lenoir. Milady, 2010. 382 pages. 4*

Marsilia, la Reine des vampires de la région, a appris que Mercy l'avait trompée en tuant l'un des membres de son clan... et elle n'acceptera que le prix du sang pour venger cette trahison. La jeune coyote-garou vient de tomber sur un os, car la sentence qui pèse sur elle en fait la cible de toutes les créatures à la botte des vampires. Heureusement que Mercy peut compter sur Stefan et sur l'Alpha si sexy qui a juré de la protéger. Mais s'ils étaient menacés par sa simple présence ? Et si, pour les épargner, Mercy n'avait plus qu'un seul choix : partir ?


! Des spoiler (légers mais réels se glissent dans le billet ci-dessous !

Comment poursuivre les aventures de Mercy après le tome 3 violent et laissant l'héroïne totalement hors d'elle-même, terrifiée et ombre de ses propres décisions ? Le challenge semblait bien difficile à négocier, d'autant que ce volume était le plus abouti selon moi. Patricia Briggs osait tout en brisant son héroïne et, évidemment, même si l'histoire m'a, une nouvelle fois, accaparée, le résultat m'a semblé un tantinet plus faible. Néanmoins, je n'ai nullement boudé mon plaisir à retrouver Mercy et son entourage, prêt à l'épauler, l'aider tant psychologiquement que physiquement.
Le danger vient de ses aventures antérieures et de l'aide apportée à Marsilia, mais au fil des pages on découvre que cette nouvelle aventure n'est pas uniquement issue de la destruction du démon et de son créateur. Non, tout est lié comme elle l'est au clan des loups garous via Adam, aux vampires par son amitié pour Stefan ou par ses relations avec les Faes ou les humains....
La complexité du personnage et des mondes qui l'entourent coexistent avec son passé et son présent. C'est là toute l'habileté de Patricia Briggs de créer des liens qui entraînent le personnage principal et son cercle vers des aventures et, parallèlement, de nous faire  découvrir les différences de ces êtres fantastiques qui cherchent à acquérir toujours plus de pouvoirs (après le démon) grâce aux capacités des uns et des autres. (Ouaih bof j'suis p't'être pas très claire, mais je veux pas non plus vous spoiler trop). Mercy en apprend davantage sur elle-même au fil de ces volumes, tant au niveau de son double coyote que de son histoire et des pouvoirs de ceux qui l'entourent.
Si une croix d'ossements est dessinée sur votre porte, sachez que vous n'avez plus qu'à prendre vos jambes à votre cou car vous et vos proches êtes désormais des cibles privilégiées, plus aucune protection ne peut vous être accordé. 

 

Merci YueYin d'avoir rappelé que le volume traduit était sorti (et si je me mettais à lire en anglais, pffft, cela me ferait le plus grand bien !)

Partager cet article
Repost0