La mort s'invite à Pemberley / Phyllis Dorothy James.Traduit de l'anglais par Odile Demange. Fayard, France Loisirs, 2013. 431 pages. 1,5*
Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sour préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château.
Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sour d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.Dans La mort s'invite à Pemberley, P.D. James associe sa longue passion pour l'ouvre de Jane Austen à son talent d'auteur de romans policiers pour imaginer une suite à Orgueil et Préjugés et camper avec brio une intrigue à suspense.
Elle allie une grande fidélité aux personnages d'Austen au plus pur style de ses romans policiers, ne manquant pas, selon son habitude, d'aborder les problèmes de société - ici, ceux de l'Angleterre du début du XIXe siècle.
J'avais lu ici ou là des avis plus que mitigés, mais comme d'habitude, j'ai voulu lire pour savoir.
Une vraie perte de temps !
Pour qui aime l'original, cette fade (et je reste correcte) suite n'apporte rien.
A part retrouver les personnages de Jane Austen et les découvrir dans leurs vies maritales, ce livre ne donne aucune plaisir de lecture. Les caractères sont devenus insipides, portés par une histoire, une pseudo enquête qui reste dans un état de quasi mort cérébral d'un bout à l'autre de ce roman.
Comment peut-on imaginer que les travers de certains membres de la famille puisse jeter une ombre sur les personnages clés du roman dont il "s'inspire"? Nul besoin d'être un grand sorcier pour deviner que la chute ne sera guère tragique. Et les dernières pages m'ont évoqué des romans à l'eau de rose de bien mauvaise facture.
Je ne pense pas avoir lu cet auteur, cette "nouvelle reine du crime", mais si tous ses romans sont de ce niveau, je n'ai pas envie de m'y essayer.
L'histoire et le personnage au coeur de ce roman est une évidence dès que P. D. James commence à l'évoquer. Pourquoi un auteur en parlerait-il sinon ?
Quant à Elizabeth, elle n'est, une nouvelle fois, que prétexte. Aucun tempérament ! Aucune trace de son esprit. En devenant Mme Darcy, elle n'est plus qu'une épouse plan-plan, tout à son bonheur conjugal, à vivre dans son écrin de Pemberley, à espérer pour ses proches un mariage et une vie heureuse.
J'avais ri des travers de Mme Bennet, de sa bêtise que l'on retrouvait chez Lydia, mais là aucun humour ne pointe et Mme Bennet n'est là qu'au détour d'une lettre de 2 lignes, hystériques à son image mais qui ne rend guère justice à son personnage. L'auteur semble juste vouloir montrer qu'elle connait bien ces acteurs et ne souhaite pas en oublier un seul.
Choupy en parle, Titine aussi. Et bien d'autres lecteurs....