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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 16:00

http://www.decitre.fr/gi/58/9782260019558FS.gifMingus Mood / William Memlouk. Juliard, 2011. 244 pages. 2,5*

Quand tu arrives au monde, deux choix s'imposent à toi : vivre et subir ou vivre et se battre.
Moi, mon amour, moi j'ai choisi de me battre. L'homme qui murmure ces mots se nomme Charlie M., célèbre contrebassiste de jazz. Nous sommes en 1957. Charlie décide de fuir New York sur un coup de tête pour rejoindre Tijuana. A l'origine de ce départ, une femme qu'il aime et qui le hante, une Amérique blanche dont les injustices le blessent et le révoltent... Mais sait-il que sa passion et sa colère s'incarneront vraiment là-bas, dans son plus bel album, Tijuana Moods ? Vingt-cinq ans plus tard, interviewé par une journaliste dans un bar de La Nouvelle-Orléans, un vieil ami se remémore les fragments de sa vie aux côtés de Charlie : les combats du musicien, la drogue, l'alcool, sa folie, son besoin de liberté, de poésie...et son amour impossible pour une femme aux yeux bleus... Sensuel, lyrique et envoûtant, ce récit s'inspire de la trajectoire fulgurante de Charles Mingus. À travers des éléments biographiques et imaginaires, se dessine le destin captivant d'un des compositeurs-musiciens les plus importants du XXe siècle.

 

Je ferme cet ouvrage avec déception, non pas par rapport à son nombre de pages, mais relative à son contenu. J'avais démarré cet ouvrage sur les chapeaux de roues, lancée par la musique, la joie de retrouver du jazz, que je connais mal mais qui, parfois, m'emporte, et la volonté explicite de nous parler de Charles Mingus me plaisait .... mais l'ensemble a fait pschiiitt.

Au fil des pages et en dépit de la volonté de l'auteur je ne suis pas parvenue à entendre la musique de Charles Mingus, à prêter attention à sa musique, guère plus à ses souffrances relatives à la ségrégation, à sa relation amoureuse avec une jeune femme blanche qu'il voit vouer à l'échec en dépit de leur interdépendance amoureuse.

Jamais au grand jamais, je ne suis parvenue à entendre la musique ou la source des aspirations qui vont donner l'album 'Tijuana Moods". L'impression est qu'à force d'avoir voulu à la fois ne pas faire une réelle biographie tout en voulant transmettre le maximum d'éléments sur des points qui font beaucoup de Charles Mingus, le lecteur ne reçoit que des bribes auxquelles il ne parvient pas à se rattacher. Parfois quelques échos se font entendre ou lui permette de ne pas perdre tout à fait le fil, et de conserver l'envie de poursuivre sa lecture, s'attendant à autre chose, mais finalement, pour moi, le désenchantement est assez flagrant une fois la dernière ligne lue. Tant et si bien que j'ai parfois survolé certaines phrases dans les ultimes pages.

Une déception.

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