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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 10:02

http://www.decitre.fr/gi/79/9782259209779FS.gifL'école de la peur / Gitty Daneshvari. Traduit de l'anglais par Myriam Borel. Illustré par Carrie Gifford. Plon Jeunesse, 2010. 314 page. 2*

Madeleine craint tellement les insectes qu'elle vit sous une moustiquaire et dégaine ses bombes répulsives sur tout ce qui bouge.
Lou ne supporte pas les portes fermées, les petites pièces et autres espaces clos. Théodore redoute la mort au point qu'il passe ses journées à appeler ses parents pour vérifier qu'ils sont toujours en vie. Quant à Garrison, l'eau est son pire cauchemar, il ne s'est jamais baigné, même traverser un pont est une épreuve... Leurs parents croyaient avoir tout essayé. jusqu'à ce qu'ils entendent parler de la mystérieuse Ecole de la Peur.
C'est leur dernière chance. Et ils ne sont pas au bout de leurs peines. La directrice de cette école secrète va leur faire vivre l'été le plus effrayant de leur vie.

 

Foutraque ! Oui je sais cela ne veut pas dire grand chose, mais l'adjectif auquel je pensais est parti avant que je ne commence à écrire ce billet. Alors je vous dois quelques explications, j'imagine.

J'ai trouvé ce roman très brouillon, et ai l'impresion qu'en voulant surfer sur la mode écoles, semi-étrange et peurs enfantines, l'auteur a voulu en mettre beaucoup trop et n'est pas parvenue à faire un roman digne de ce nom. Ce n'est pas parce que l'on s'adresse à un jeune pubic que l'on peut tout se permettre.Bien au contraire, je dirais que c'est un public beaucoup plus difficile.

Bref la sauce ne prend pas car l'impression que Gitty Danshvari prenne des raccourcis et des facilités dans le style ne m'a absolument pas convaincu. Du coup j'ai lu jusqu'au bout, mais la chute me semblait tellement évidente dès l'arrivée des 4 enfants que j'ai souhaitais aller jusqu'au bout afin de vérifier si ma prime idée était juste, mais je tournais les pages sans réel plaisir de lecture. Malheureusement ce fut le cas ! Pas de twist pour sauver ce roman jeunesse, et toujours cette impression d'écriture malhabile ou d'une mauvaise traduction ? Mais je ne le crois pas. Je pense que vu la trame, la traductrice a suivi l'auteur. C'est réellement parfois tellement béta qu'elle a du s'ennuyer.

Vous l'aurez compris pas grand chose à sauver de ce bouquin si ce n'est la notion de peur inexplicable que tout un chacun peut avoir. Mais elles sont traitées de la même manière par la directrice de l'école et par l'auteur : par l'absurbe et la démonstration que l'unité et la complicité peut vous aider à vaincre les phobies quelqu'elles soient. Un peu léger, à mon sens, lorsque l'on souhaite aborder la peur de la mort par exemple.

Décevant pour un premier roman.

 

Cuné a aimé.

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6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 18:30

http://www.decitre.fr/gi/82/9782092523582FS.gifLes enquêtes d'Enola Holmes. Tome 2. L'affaire Lady Allistair / Nancy Springer. Traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo.Nathan, 2010 (Nathan Poche). 276 pages. 4,5*

Je m'appelle Enola, qui à l'envers se lit : alone, " seule " en anglais.
Et c'est bien seule que je me suis retrouvée à quatorze ans, lorsque ma mère a disparu de façon inexpliquée. Partie à sa recherche, j'ai échappé à la vigilance de mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui souhaitaient m'expédier en pension. A l'image de mon détective de frère, j'ai alors ouvert à Londres un cabinet de " Spécialiste en recherches - Toutes disparitions ". Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris l'identité de mon premier client : le docteur John Watson.

 

Bien tentant lorsque l'on va chez son libraire de faire un petit tour du côté de la jeunesse lorsque l'on sait qu'une suite est susceptible de s'y trouver :) Voilà, simplement, comment je me suis retrouvée en possession de ce second volume des aventures d'Enola Holmes. 

Plus de présentation, nous entrons davantage au coeur du sujet si j'ose dire.

Enola s'est installée à son compte, comme son illustre ainé, elle manie avec dextérité l'art du déguisement. C'est donc sous pas moins de 3 déguisements qu'elle entreprend de poursuivre son  existence seule et surtout loin de la main mise de ses frères, et surtout de la volonté de Mycroft de l'envoyer en pension afin qu'elle découvre les bienfaits de l'éducation d'une vraie jeune fille.

Une nouvelle fois ses aventures sont pour l'auteur,  l'occasion de décrire la condition féminine dans ce siècle passé, tous milieux confondus, passant d'une Lady, à une employée, ou une pauvresse. Les droits de la femme sont bien loin de ce que nous connaissons aujourd'hui. Mais dans ce volume, elle ne s'arrête pas là, et revient sur la différence des classes : habillement, langage, moyens de déplacements, tout est sujet à montrer cette différence. Sans oublier de parler des prémices de la lutte ouvrière et des différentes tragédies que la rebelllion des ouvriers entraînent.

Tout est dit en quelques lignes afin de ne pas lasser le lectorat premier à qui s'adressent ces romans.

Mais l'humour partage les pages de l'ouvrage par le jeu du chat et de la souris que mènent Enola et Sherlock. Bien malin qui peut dire à quel moment Sherlock verra en sa jeune soeur autre chose qu'une enfant ou simplement la femme écervelée dans laquelle il classe la gente féminine. Enola glisse, se faufile, et poursuit son chemin, partagée entre sa solitude et son apprentissage de la vie de tous les jours et des différents milieux dans lequel se fond déjà son frère avec l'aisance qu'on lui connaît.


Pas encore repue, je crois qu'à l'image de la fille d'Amanda, je vais poursuivre ma découverte des aventures imaginées par  Nancy Springer.

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 23:00

http://www.decitre.fr/gi/02/9782092513002FS.gifLes enquêtes d'Enola Holmes. 1. La double disparition / Nancy Springer. Traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo. Editions France Loisirs, 2010. 247 pages. 4*

Ma mère m'a appelé Enola, qui, à l'envers, se lit alone, " seule " en anglais.
Et lorsque Mère disparaît, le matin de mon quatorzième anniversaire, c'est bel et bien seule que je me suis retrouvée. Appelés à l'aide, mes frères Mycroft et Sherlock Holmes - oui, le célèbre détective - n'avaient en fait qu'une idée en tête : m'envoyer en pension pour faire de moi une lady. Mais, me refusant à accepter ce sort, je décidai plutôt de prendre mon destin en main et de me lancer, seule, à la recherche de ma mère.

 

Comment susciter ma curiosité (et celle de bien d'autres lecteurs, j'en suis certaine), en renouvelant le "mythe" Sherlock Holmes ? Simplement par une idée adaptée à la jeunesse : créer une jeune soeur au héros national anglais et en faire elle-aussi, par la force des choses, une enquêtrice.

C'est grâce à Papillon que j'ai découvert cette série, elle fut la première à m'en parler, soutenue dans ses propos par Chiffonnette. Enquêtes, lecture jeunesse, Holmes... tous les éléments étaient là et je savais, qu'un jour ou l'autre, j'allais finir par craquer. Et voilà ! :-D

Sans doute ce premier opus n'est-il pas le plus simple à lire, mais en même temps il est la base même du lancement de la vie de Enola Holmes. Adolescente indépendante et libre, vivant à la campagne, au matin de son 14ème anniversaire, elle découvre la disparition de sa mère. Nul besoin d'être Sherlock pour comprendre les raisons de cette disparition, il est surtout nécessaire d'être une femme et de ne pas vivre à la fin du XIXème siècle - je ne puis vous en dire plus sans déflorer une partie de l'intrigue -. 

Avec beaucoup d'intelligence Nancy Springer explique doctement la situation juridique, la place de la femme dans la société et plus encore dans la bonne société anglaise de cette fin de siècle. En quelques pages, elle crée sous nos yeux son personnage : Enola passe du rôle d'une gamine un peu rêveuse à une jeune héroïne marquée par la vie et obligée de se prendre en mains.

En disparaissant de sa vie, sa mère l'entraîne vers son indépendance et vers une réflexion non demandée aux jeunes femmes de cette période. Bien entendu, les accrocs de Sherlock ne doivent pas s'attendre à des enquêtes similaires, mais le cheminement du raisonnement suit son cours et me semble parfaitement répondre à de jeunes lecteurs. Pour ma part, comme bien souvent lorsqu'il s'agit d'oeuvres jeunesse, je suis conquise et vais poursuivre ma lecture, avide de savoir comment notre jeune héroïne va déjouer la ruse de son frère grâce à sa propre intelligence et parvenir à conserver cette nouvelle indépendance.


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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 17:45

http://www.decitre.fr/gi/17/9782911684517FS.gifL'heure des fées / Textes et dessins de Pascal Moguérou. Au bord des continents, 2007. 42 pages. 4*

Qu'il est doux ce moment où le temps suspend son cours, l'heure fragile et délicieuse entre rêve et conscience où les souvenirs ramènent aux saveurs de l'enfance...
L'heure des fées.

 

Qu'il est agréable de révasser devant un bel ouvrage où les illustrations vous font retomber en enfance ou dans une imagination que vous croyez débordante mais qui n'est rien au regard de ce que l'on vous propose ici. Une seule envie en tournant les pages, connaître davantage les histoires féériques qui parsèment la culture celtique et pourquoi pas, jusqu'à la mythologie nordique :)

Bref un instant consacré aux rêves, qui m'ont rappelé ce film "Le mystère des fées" de Charles Sturridge (un peu fourre tout dans ma mémoire, mais avec un joli aspect féérique néanmoins et la présence d'Harvey Keitel qui sans doute n'était pas étranger à ce visionnage).

Mais revenons aux fées qui peuplent notre enfance dans des histoires plus ou moins attirantes. Un monde qui nous poursuit dans notre vie adulte, tant dans le monde littéraire qu'artistique de manière générale. Bref vous l'aurez compris elles jouent, à mes yeux, un rôle important dans notre culture.

Quant à l'ouvrage entre mes mains aujourd'hui, j'ai pris un grand plaisir à le lire comme à regarder les illustrations. Je ne suis pas parvenue à trouver si un fil conducteur permettait de le suivre (les saisons ? Non ; les familles féériques ? Non plus etc...), mais des anecdotes côtoient quelques histoires, l'auteur cherchant avant tout à placer l'imaginaire et une part de poésie en avant. Sans doute le charme n'opère pas toujours à chaque page, mais il s'agit réellement d'un bel objet dont on ne se lasse pas de tourner les pages.

Des fées à chaque page, répondant à toutes les sensibilités : gracieuses, potelées, mutines ou bavardes. Pascal Moguérou les présente sous tous les aspects imaginables, accompagnées d'insectes, oiseaux (faune de manière générale) et de représentation florale ou imaginaire. Le charme est présent à chaque instant qu'il s'agisse de crayonné ou de dessins couleurs, parfois l'une d'entre elle ou une page vous agrémente moins, mais la page qui se juxtapose attire immédiatement l'oeil.

 

D'autres personnes furent tout aussi sensibles à l'ouvrage : Laure, Danorah,

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 22:30

http://www.decitre.fr/gi/40/9782070623440FS.gifLes Contes de Beedle le Barde : traduit des runes originales par Hermione Granger / J. K. Rowling. Traduit de l'anglais par Jean-François Ménard. Gallimard Jeunesse, 2008.127 pages. 4,5*

Les Contes de Beedle le Barde sont les cinq contes de fées qui bercent l'enfance des jeunes sorciers.
Chacun de ces contes a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner. Les commentaires passionnants et malicieux du professeur Albus Dumbledore qui accompagnent chaque récit seront appréciés des sorciers comme des Moldus. Le professeur y donne de nombreuses clefs et dévoile, par la même occasion, maint détail de la vie à Poudlard. Un ouvrage magique à garder comme un trésor, enrichi des illustrations originales de JK Rowling.

 

Oui je suis une inconditionnelle des Harry Potter que j'ai relu ... un certain nombre de fois... Lorsqu'une adaptation sort au cinéma, je relis aussitôt le volume concerné en pestant contre les omissions, et *pouf*, me voici prise au piège, du coup je relis toute la série qui fait... un certain nombre de pages :)

Cela faisait un moment que ce petit volume me faisait de l'oeil, donc *hop* dans mon cabas voici une petite semaine et j'ai pris le temps de lire ces Contes et leurs commentaires "signés" Albus Dumbledore avec calme, bien loin de la vitesse à laquelle je dévorais la série qui a fait connaître J.K Rowling.

Je suis certaine que bon nombre de fans seront parfois déçus par ces très brefs contes, mais en ce qui me concerne je me suis réellement laissée gagner par la magie de chacun. A l'image de nos petites histoires, ils sont inégaux par leur contenu et l'intérêt pour chacun peut réellement varier en fonction de ce que l'on en attend ou de l'âge du lecteur. On retrouve une partie du monde de l'auteur : la sorcellerie confrontée ou non aux moldus, la présence d'animaux , plantes ou objets magiques, la mort toujours au rendez-vous ; donc rien ne surprendra le lecteur.

La curiosité de l'objet réside davantage dans sa présentation, mais surtout dans le jeu fait autour du personnage de Dumblemore sensé commenter ces fabliaux et apporter son bon sens à chacun.

Cela se lit sans peine, et je regrette que la plume de l'auteur ne se soit pas davantage prêtée au jeu. Mais peut-être que d'autres volumes paraitront afin de soutenir l'association à qui les ventes de cet ouvrage étaient destinées ?

 

L'avis de Lilly, Erzébeth (qui reprend elle-même les liens vers un grand nombre de billets consacrés à cet opus).

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 17:05
http://www.decitre.fr/gi/66/9782211070966FS.gifQuatre soeurs : Enid, Hortense, Bettina, Geneviève  / Malika Ferdjoukh. L'Ecole des Loisirs, 2003 (Medium). 139 +192 + 202 + 217 pages. 5*

Enid doit faire dix-sept pas de l'abribus jusqu'à l'impasse de l'Atlantique qui mène à sa maison, la Vill'Hervé. Un de moins que l'automne dernier. La preuve que ses jambes s'allongent, donc qu'elle a grandi.
N'empêche qu'elle est toujours la plus petite des cinq soeurs Verdelaine. Personne ne la croit quand elle dit qu'elle a entendu un fantôme hurler dans le parc et faire de la musique. Ni Charlie, trop occupée à réparer Madame Chaudière pour l'hiver et à arrêter de fumer pour faire des économies. Ni Bettina et ses copines Denise et Béhotéguy, dites DBB (la Division Bête et Bouchée), concentrée sur leurs nombrils. Ni Genevièvre, mobilisée par son propre secret très difficile à préserver. Ni Hortense, plongée dans la rédaction de son journal intime. Ni Tante Lucrèce qui n'écoute qu'Engelbert Humperdinck, son crooner préféré. Ses parents la croiraient peut-être, mais ils sont morts depuis dix-neuf mois et vingt-deux jours. Swift, sa chauve-souris, l'écouterait sûrement, mais elle a disparu dans la tempête, la nuit où le vieux sycomore du parc s'est mis à faire le poirier au fond du puits.
Il faut qu'Enid se résigne : "Convaincre les grands, c'est omme vouloir qu'un chewing-gum mâchouillé une heure conserve son goût du début."


Si à la lecture de la 4ème de couverture du premier volume intitulée Enid, la benjamine des soeurs, vous ne pensez pas y trouver votre bonheur de lecteur du fait de propos vous semblant puérils, je n'ai qu'un mot à vous dire : Vous avez tort !
Car ce premier volume, s'il débute et laisse une large part à la petite dernière de la fratrie, nous entraîne vers des chemins de traverses propres à son âge, il nous permet d'entrer en douceur dans l'univers de cette famille dont le décès récent des deux parents laisse place aux soucis domestiques et autres à tous les enfants, même si une large part repose sur l'aînée, particulièrement d'un point de vue matériel. Oui Enid nous parle, présente un moment de son histoire, mais elle n'est que le point de départ d'une année et d'événements qui vont rythmer la vie de ces 5 filles (de 9 à 23 ans), leurs amours, leurs espoirs, leurs rencontres. Un quotidien qui prend le pas sur la mort présente à chaque instant  par leurs souvenir,s leur détresse car l'âge n'y fait pas grand chose, et l'on se tourne naturellement vers ses parents lorsque le doute, la peur etc. s'installe (parents ou référents).
Pas de pathos particulier dans ces quatre volumes qui jouent avec humour des situations, grâce à une tante très spéciale, des amis de leurs âges, l'envie d'avoir ses secrets, de vaincre ses craintes, d'être aimé.
Comme je l'évoquais, chacune va durant cette année devoir apprendre à grandir seule ou accompagnée / rassurée : Enid tout d'abord, puis se sera au tour d'Hortense, sa passion du théâtre et la rencontre d'une amitié fragilisée par la maladi
e, Bettina qui découvre que amour /beauté et regard d'autrui font souffrir, Geneviève la sage, secrète et bravache.
4 ouvrages pour 5 soeurs me direz-vous ? Oui car Charlie est là présente, adulte déjà mais qui comme ses soeurs souffrent de l'absence, des tourments de l'amour et des responsabilités familiales, pivot indissociable de cette maison qu'elle refuse d'abandonner.

Une fois le premier volume ouvert vous vous laisserez porter par l'histoire et n'aurait de cesse de poursuivre votre lecture, qui, grâce à des personnages secondaires dont les cousins
notamment, Désirée et Harry, prend un nouvel élan à chaque chapitre partagé.
Un roman d'apprentissage qui ne dit pas son nom, mais qui reste sensible en évitant tout faux semblant et niaiseries, même si vous l'aurez deviné, tout n'est pas forcément crédible dans cette série - mais les romans sont également là pour nous sortir de notre quotidien :o) -.

Spécial dédicace à Dame Chiffonnette qui, en son temps, m'avait soufflée cette lecture, et qui, me voyant avec le 1er volume s'est empressée de me glisser les 3 autres (j'ai râlé pour la forme mais elle avait raison ; mon sommeil et les tâches prévues ce w-e ne lui disent pas merci !)
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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 13:14
http://www.decitre.fr/gi/86/9782070618286FS.gifLe chaos en marche. Tome 1 : La voix du couteau / Patrick Ness. Traduit de l'anglaispar Bruno Krebs. Gallimard Jeunesse, 2009. 441 pages. 4,5*
C'est l'année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme.
Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d'hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants ont disparu. A Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais...

! La catégorie dans laquelle j'ai choisi de classer ce roman s'attache avant tout au fait que cet ouvrage a été écrit pour la jeunesse. S'il s'agit bien, par sa forme, d'un roman initiatique selon bien des points de vue, ce roman ne s'adresse néanmoins pas à toutes les tranches d'âges : plutôt des adulescents tant par le fonds que par la forme.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman vous accroche. Il vous fait partager une quinzaine de jours de la vie de Todd Hewitt, qui est à 27 jours de devenir un homme. Ces 15 jours vont se dérouler à une vitesse qui restranscrivent bien le "combat" de Todd à la fois d'un apprentissage en accéléré et de sa fuite vers Haven, la ville qui selon tous doit l'aider ainsi que celle qui fut le détonateur de sa fuite....
A travers les yeux de Todd, comme lui et avec un regard extérieur qui nous permet d'anticiper des réponses à ses questions, nous découvrons qu'il n'a vécu, jusqu'alors, que sur des mensonges en vivant dans la bulle qu'était Prentissville : ville qui semblait vouer à disparaître et qui n'est jamais qu'un immense détonateur n'attendant que l'étincelle pour donner à son dirigeant le top départ vers son ambition suprême. Mais nous n'en sommes pas encore là car ce volume est le premier d'une trilogie.
Patrick Ness nous "embrouille" l'esprit à l'image de celui de Todd, nous embarque dans un monde parfois imaginaire, parfois fort proche de nous, permettant à ses plus jeunes lecteurs de pouvoir s'identifier à son héros, à suivre le chemin qu'est celui du passage à l'âge adulte.  Il permet de parler du libre-arbitre, d'apprendre à chacun à raisonner en fonction des faits et non pas de ce que les autres lui ont appris, de l'influence religieuse et personnelle d'êtres charismatiques ou simplement dominateurs.
Cet ouvrage est fort riche et ne fait pas abstraction de la violence sous toutes ses formes : une violence, que chacun est libre, une nouvelle fois, d'assouvir ou pas. Mais Todd est plus complexe qu'il n'y parait et en dépit de son ignorance, apprend et sera aider en cela par les rencontres effectuées tout au long de son chemin.
Ce livre n'est pas forcément aisé à suivre par un vocabulaire maladroit, celui de Todd qui n'a ni appris à lire, ni à écrire, et devant les hésitations et les chausses trapes qui se dressent continuellement devant lui : voilà toute sa force à laquelle je dois ajouter pour ma part, l'attente concernant la loi, de savoir ce que contient le livre de sa mère etc. , un enchaînement ultra rapide des événements qui fait que le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer et qui se termine de manière tout aussi haletante, qui vous donne envie de connaître la suite.
Argg !!! Où sont les traductions des 2 autres volumes ? Je ne me sens absolument pas capables de les lire en anglais cf. le vocabulaire très personnel de Todd.

Merci à Fashion pour le prêt. Son billet est ici.

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 07:25
http://www.decitre.fr/gi/58/9782070622658FS.gifUne famille aux petits oignons : Histoires des Jean-Quelque-Chose / Jean-Philippe Arrou-Vignod. Illustrations de Dominique Corbasson. Gallimard Jeunesse, 2009. 331 pages. 4,5*
Quand on est une famille de six garçons, impossible de s'ennuyer un seul instant.
Surtout avec Jean-A. qui veut toujours être le chef, le club des agents secrets de Jean-B., Jean-C. qui ne comprend jamais rien, Jean-D. alias Jean-Dégâts, les poissons rouges de Jean-E. et le bébé Jean-F. qui n'arrête pas de pleurer... Sans parler du déménagement, des bagarres avec la bande des Castors et des cousins Fougasse aux oreilles décollées... Heureusement que papa est un as du bricolage et que maman est très organisée !

Si le père de cette brochette manque parfois d'imagination et de mémoire en ce qui concerne le prénom de ses enfants, lesdits diablotins n'en manquent pas quant à eux, et nous entraînent grâce à la plume du "second" à leurs rencontres et à les accompagner tout au long de leurs péripéties.
Nous suivons toute la tribu à partir de l'année 68 dans les joies et les petits malheurs de 6 enfants affectueux et heureux, entourés de parents aimants mais parfois dépassés, de leurs grands-parents et de la fratrie de leurs cousins dont les parents semblent souffrir des mêmes maux en ce qui concerne les prénoms :)
Parfois nostalgiques pour certains lecteurs, incompréhensibles pour les plus jeunes mais sans que cela ne puisse les gêner dans leurs lectures, les histoires sont amusantes et reflètent la vie d'une famille, des bêtises enfantines, les avantages et inconvénients d'appartenir à une famille nombreuse ou, plus simplement, du quotidien : la lecture d'une carte (que bientôt nos chères têtes blondes ne connaîtront plus grâce aux nouvelles technologies) et les moments où l'on sent que bien mieux vaut se taire, car le trop plein d'énergie des parents dans ces cas et encore plus grands que celui des enfants.
Humour, détente et histoires sont au rendez-vous. Voilà qui devrait plaire au plus grand nombre, avec un niveau de lecture distinct suivant votre âge et le nombre de frères et/ou soeurs que vous avez ; dans le cas contraire, de quoi vous faire regrettez d'avoir été un enfant unique lol.


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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 13:45
http://www.decitre.fr/gi/73/9782259208673FS.gifMon plan de destruction des pouvoirs de mon petit frère / Mélanie Lafrenière. Illustrations de Laurence Cornou. Plon jeunesse, 2008. 201 pages. 3*
Appelez-moi Gigi ou bien Anségisèle Von Wienenberg, à vous de voir.
Je suis une sorcière ! Dans ma famille, depuis le Moyen-Age, les femmes ont toujours été des sorcières. Mais aucun homme sorcier. Jamais ! ! ! Et nooonnn ! Je ne peux pas le croire ! C'est impossible ! Je viens d'apprendre une chose horrible. Ma catastrophe personnelle. Mon petit frère Alaric en est un ! Mais j'ai un plan, un plan pour détruire ses pouvoirs. Voyons d'abord le plan A...(Ah oui ! Ce livre est destiné aux filles qui en ont marre de leur petit frère, et les autres filles aussi, solidarité féminine oblige !)

Couverture girly pour un livre qui s'adresse à la gente féminine et plus particulièrement à un public dont l'âge doit être entre 8-10 ans (12 maxi, j'imagine). Sans doute que les petits gars de cet âge pourront se pencher sur lui, car le sujet évoqué en toile de fond reste la fratrie et la jalousie qui en découle parfois, mais l'auteur a résolument orienté son propos vers une dimension féminine par les personnages. Les personnages masculins restent rares : le père de Gigi qui semble bien isolé dans ce monde de sorcellerie dédiée aux femmes où les sorciers sont plus rares que la moyenne (mais cela est possible d'où l'impact de la révélation des pouvoirs d'Alaric sur la vie de Gigi), Alaric son petit frère : la bête rare ; ses amis plus enclins aux bêtises et au bazar qu'autre chose  aux yeux de Gigi (la facilité d'une pré ado d'oublier son propre comportement ) et, enfin : le diable , le maître de ces dames à qui il arrive une mésaventure digne de la prime optique dégagée par ce roman. Mais cette dernière apparition fait partie de l'ultime plan de Gigi, que vous ne découvrirez que lorsque vous aurez suivi notre malicieuse sorcière en herbe durant l'élaboration de ses multiples tentatives de destructions des pouvoirs magiques de son petit frère.
Pour les amateurs d'Harry Potter, rien de novateur et Mélanie Lafrenière n'essaie pas de se battre contre ce personnage et cette saga. Elle a voulu un livre sympathique et assez drôle, mais il est vrai que ceux qui connaissent les livres de J. Rowlings seront parfois dans un univers qui ne leur est pas étranger : la mandragore, quelques formules assez tarabiscotées... néanmoins, comme je viens de le dire, son univers reste tout à fait personnel et l'histoire ne ressemble en rien à celle d'Harry.
Un livre sympathique, qui se lit très facilement et qui rappelle les "souffrances" endurées par la jalousie. Tout finira par un joli peid de nez. La fin est vraiment tout à fait originale.
A découvrir, si ce n'est pas encore fait, en gardant en tête l'âge concerné par ce livre.
 

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 11:17
http://www.decitre.fr/gi/12/9782205062212FS.gifLe tour  des géants / Nicolas Debon. Dargaud (Long courrier), 2009. 78 pages. 4,5*
Ce matin de juillet 1910, ils sont plus de cent à se presser au départ du Tour de France cycliste. Quatre semaines plus tard, seuls 41 rescapés en franchissent la ligne d'arrivée. Entre-temps ils ont enduré la pluis, la boue, la poussière, les chutes, les sabotages et les sempiternelles "perçures" sur des chemins de terre... Une épopée démesurée, émaillée d'humour et de drame, qui évoque un autre temps : celui des Géants de la route.

Objet d'articles incendiaires ces dernières années en raison notamment de la multiplication "des affaires de dopage", Le tour des géants illustre les débuts du Tour de France sous la plume de Nicolas Debon. Il nous plonge dans l'univers des premiers tours de France à l'aube du XXème siècle, l'auteur ayant choisi de retracer l'épopée de 1910, année de l'apparition de la haute montagne avec le Tourmalet, l'Aubisque etc...autant de sommets devenus mythiques désormais.  Un tour particulier pour bien d'autres raisons car il fut le premier qui vit s'affronter pour la première place 2 hommes à la volonté de fer : François Faber et Octave Lapize.
Sur 110 coureurs au départ, seuls 41 rescapés le finirent ; un tour où les intempéries furent des obstacles non négligeables, mais pas les seuls. Quatre semaines de lutte entre des hommes et la vie quotidienne, des hommes qui sont bien loin de connaître les conditions de courses que vivent les Cantador,  Schleck, Armstrong,... en ce XXIème siècle. Nulle assistance technique : ils doivent eux-mêmes réparer leurs machines, boyau crevé ou blessure physique aucune autre alternative que celle de poursuivre jusqu'au prochain point de contrôle ou le finish. Les premiers braquets sont en test sur de rares machines, les départs se font de nuit à la seule lueur de la lune, pas de policiers pour leur indiquer le bon chemin à suivre, seul le hasard et les rencontres avec les autochtones peuvent parfois les aider, les ravitaillements sont inexistants, et rares les équipes sportives disponibles pour les soutenir moralement et techniquement. Et le dopage ? Et bien oui, il est déjà présent d'une manière ou d'une autre . Chacun y va de sa petite formule personnelle : goutte dans les bouteilles de ravitaillement, ether, médicaments dédiés aux sportifs, déjà la pharmacopée trouve sa place pour résister aux
4 735 kilomètres, mais c'est encore l'alimentation : côtellettes, oeufs, citron pour la soif ou les remèdes de bonne femme qui règnent, et surtout une volonté sans faille qui leur permet hier et aujourd'hui de venir à bout de ces étapes souvent à la limite de leurs forces.  
Adepte ou pas de la petite reine, chacun est à même de trouver dans cette bande dessinée des faits oubliés, un certain idéal sportif, le quotidien des forçats de l'épreuve qui courrent avant tout pour eux-mêmes, pour gagner la reconnaissance de leurs pairs et afin de  se faire un nom qui leur permetra, ensuite, de monter leurs affaires. Beaucoup d'amateurs, bien peu d'élus. C'est avant tout des faits historiques qui nous sont rendus gràce à la plume de N. Debon.
Je ne suis pas une adepte de ce graphisme, mais suis réellement sortie enchantée des pages parcourues.

D'autres avis : ici, , pro, illustré
 

L'ouvrage se décompose ainsi :
Préface de Serge Laget (journaliste sportif ; le journal L'Auto fut un soutien important pour Le Tour de France).

Prologue.
1. Paris-Roubaix, 268 km
2. Roubaix-Metz, 398 km
3. Metz-Belfort, 259 km
4. Belfort-Lyon, 309 km
5. Lyon-Grenoble, 311 km
6. Grenoble-Nice, 346 km
7. Nice-Nîmes,  345 km
8. Nîmes-Perpignan, 216 km
9. Perpignan-Bagnères-de-Luchon, 289 km
10. Bagnères-de-Luchon-Bayonne, 326 km
11. Bayonne-Bordeaux, 269 km
12. Bordeaux-Nantes, 391 km
13. Nantes-Brest, 321 km
14. Brest-Caen, 424 km
15. Caen-Paris, 262 km
"La vie après le tour" (Je ne me souviens plus si l'auteur a donné un titre à cette partie)
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