La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette s'attache davantage au personnage de Lisbeth, à son histoire personnelle passée et présente. Elle peut énerver, agacer, captiver... le lecteur - comme les autres intervenants de cette histoire - mais elle ne laisse personne indifférent et sa personnalité en fait réellement la clé de voute de cette trilogie.
Bien entendu, comme pour le volume précédent, ce n'est pas l'histoire linéaire de Lisbeth que nous suivons - quoique à certains moments, oui *;-D - mais également la vie d'un journal, la rédaction d'une thèse et d'un "reportage" sur la prostitution des femmes venant de l'Est. Stieg Larsson peut lui ausi énerver avec les gueules incroyables de ces gentils comme de ces méchants, de gens qui nous ressemblent ou pourraient notre voisin, mais cette galerie de portraits, de faits qui nous semblent plus qu'improbables après réflexion, font également tout le charme de ce second volume. Vous l'avez compris, je me suis trouvée totalement emporté par ce livre et ai poursuivi ma lecture avec :
La reine dans le palais des courants d'air.
Je suis plus partagée en ce qui concerne ce volume car l'implication politique, historique de la Suède m'a fait grandement défaut. Du coup je me suis sentie beaucoup moins impliquée au cours des passages qui me semblèrent fatalement longs retraçant la vie politique ainsi que ceux propres à la Säpo, la police de sûreté. Si je fais abstraction de cette méconnaissance, ce volume est particulièrement fourni en références politiques (oui je sais je me contredis) qui furent des éléments fondamentaux pour S. Larsson ; idéaux, convictions, qu'il a su, à mon sens, transcrire au travers de sa trilogie, mais plus particulièrement dans ce troisième tome. Parallèlement nous suivons l'implication morale, dans leur vie quotidienne des différents protagonistes principaux ou secondaires. Quant à Lisbeth elle est toujours aussi originale à mon sens...
En dépit des réserves émis quelques lignes plus haut, je peux vous certifier que je n'ai pas lâché ce bouquin avant la dernière ligne, le trainant même au boulot afin de l'avancer pendant mon heure de déjeuner :)) La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette : Millénium 2 / Stieg Larsson. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. Actes Sud, 2006. 653 pages.
Tandis que Lisbeth Salander coule des jours supposés paisibles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, et victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de
Millénium sur un thème brûlant pour des gens hauts placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est.
Mikael
aimerait revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pa vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas recommandé à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de rueuse en série au passé psychologique lourdement chargé...
La reine dans le palais des courants d'air : Millénium 3 / Stieg Larsson. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. Actes Sud, 2007. 711 pages. Lisbeth sort d'une situation dramatique, elle a bien failli y laisser sa peau. Elle est vivante, mais à l'hôpital et dans l'incapacité physique de bouger et d'agir. Coincée, elle l'est d'autant plus que pèsent sur elle diverses accusations qui la font placer en isolement par la police. Un ennui de taille : son père, qui la hait et qu'elle a frappé à coups de hache, se trouve dans le même hôpital, un peu en meilleur état qu'elle...
Il n'existe, par ailleurs, aucune raison pour que cessent les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté. Pour rester cachés, ces gens de l'ombre auront sans doute intérêt à éliminer ceux qui les gênent ou qui savent.
Côté forces du bien. on peut compter sur Mikael blomkvist, qui, d'une part, aime beaucoup Lisbeth mais ne peut pas la rencontrer, et, d'autre part, commence à concocter un beau scoop sur des secrets d'Etat qui pourraient, par la même occasion, blanchir à jamais Lisbeth. Mikael peut certainement compter sur l'aide d'Armanskij, reste à savoir s'il peut encore faire confiance à Erika Berger, passée maintenant rédactrice en chef d'une publication concurrente.