De l'écoeurement, voici ce que j'ai ressenti à la lecture du premier chapitre du livre de Solenn Colléter ! Et pourtant il ne fait que 4 pages, c'est vous dire ! Le second chapitre plus léger, anticipant les événements relatés dans le 1er m'a aidé à poursuivre ma lecture, mais pas longtemps... rebelote avec le 3ème... Je m'accroche. Ce n'est pas possible... Oui désolée le bizutage et moi cela ne passe pas. La soumission de plus faibles a des plaisanteries que je juge douteuses, très peu pour moi. Mais je suis également têtue et souhaitais savoir jusqu'où j'allais pouvoir tenir donc j'ai poursuivie ma lecture et l'idée fut assez bonne puisque j'ai rapidement achevé ce roman. Si le fil conducteur, comme je le disais, ne me convient pas, le meutre (s'il s'agit bien d'un meutre ou est-ce l'esprit de Laure trop épuisée qui lui fait imaginer) et les éléments adjacents à cette première semaine dans une "grande école" : l'étude des comportements humains au cours de cette période d'adaptation est bien rendue - si j'ose dire, car l'asservissement humain n'est tout de même pas la panacée. Néanmoins, comme je viens de le signaler c'est l'occasion pour l'auteur d'explorer les relations humaines, les notions de groupe, d'intégration, bref de se glisser dans le moule. Après pour notre héroïne, Laure, pour qui cette école (catholique de Neuilly, berceau des futurs politiciens, chercheurs, dirigeants de la France) ne représente qu'une chance de ne pas être séparée de son petit ami par les kilomètres, dont aucun membre de la famille n'a suivi l'enseignement et qui se bat depuis l'enfance pour maintenir à flots son existence et celle de sa famille, les valeurs ne sont pas celles qu'elle attendait, elle ne parvient pas à s'abstenir de réfléchir, analyser, comprendre.
Je vous laisse essayer cette lecture par vous-même mais, vous voici informez que l'entrée en matière sera rebutante.
Merci àStéphaniepour le prêt car sans cela jamais je n'aurais ouvert ce livre....
Je suis morte et je n'ai rien appris / Solenn Colléter. Albin Michel, 2007. 360 pages.
"Les bizuts doivent mourir pour apprendre à renaître. Sauf moi, qui resterai seule et incomprise : j'ai succombé à une barbarie qui n'a jamais eu lieu. Je suis morte et je n'ai rien appris." Avec une insoutenable clairvoyance, Solenn Colléter explore à travers l'expérience limite du bizutage la dynamique du rapport d'obéissance et de soumission au pouvoir. Un premier roman dérangeant, violente métaphore du système totalitaire.
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Il en faut pour tous les goûts, c'est le jeu.<br />
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Karine
04/06/2008 01:30
J'ai failli craquer pour ce livre... et je suis pas mal certaine que je le ferai un jour! Le billet de Stéphanie m'avait beaucoup tentée aussi et grâce au tien, je suis prévenue!