N'y voyait aucune tournure de ce blog mais uniquement le jeu des coïncidences et des bavardages concernant les lectures. Devisant avec une collègue de lectures, de blogs et d'ouvrages reçus (par différents biais), j'ai évoqué ma lecture prochaine du livre de Pierre-Henry Salfati. Cette collègue connaissant à présent mon goût pour les séries, les policiers (et j'en passe... :s), m'a demandé si j'avais déjà lu les enquêtes du Rabbin de Kemelman. La réponse était négative.
Voilà qui est réparé :) par la lecture de 2 épisodes qui se situent à une 10aine d'années l'un de l'autre, mais qui ne gêne en rien la compréhension des romans, ni l'évolution des personnages. Néanmoins, les ayant reçu en même temps, j'ai fait le choix de préférer débuter par celui enregistré chronologiquement avant l'autre (cf son n° - mais ce fait ne se vérifie pas toujours pour des questions de traduction/publication).
Dimanche le rabbin est resté à la maison / Harry Kemelman. Traduit de l'américain par Lazare Rabineau. 10/18, 1993 (Grands détectives). 314 pages Jeudi le rabbin est sorti / Harry Kemelman. Traduit de l'américain par Lazare Rabineau. 10/18, 1992 (Grands détectives). 285 pages Harry Kemelman met en scène, David Small, rabbin de la communauté de

Barnard’s Crossing près de Boston, dans le Massachusetts qui, contraint et forcé par les évènements, met son bon sens et la sagesse des Ecritures Saintes au service de la justice. La première aventure de son personnage "On soupçonne le rabbin" fut couronnée par le
Prix Edgard Poe du meilleur premier roman.
Le rabbin David Small deviendra le héros d'une série de 11 romans policiers.
La traduction du 1er volume lu m'a un peu laissé perplexe à la vue du vocabulaire parfois utilisé. On ne retrouve pas du tout ce travers dans le second avec pourtant le même traducteur.
Si vous êtes adeptes de polars qui bougent dans tous les sens, où la fusillade guette à chaque coin de rue, ainsi que les courses poursuites, je vous conseille de passer votre chemin.
Si, comme moi, vous aimez découvrir de nouveaux personnages, acceptez que parfois le style soit (selon certain ampoulé) plus lent, que des situations transversales se promènent dans l'enquête alors que vous avez l'impression que jamais le cadavre ne va apparaître pour finalement se manifester dans le dernier tiers du livre et que les événements de la vie de tous les jours (lesdites situations citées) viennent télescoper et éclaircir (ou s'éclaircir) grâce à la chute de l'ouvrage et de l'enquête, sans doute devriez-vous vous laisser tenter si l'occasion se présente.
Nous suivons le rabbin et sa communauté mais peu sont des saints. Chacun présente des petits travers et David Small ne fait que rarement l'unanimité au sein de Barnard's Crossing. Les personnes sur lesquelles il peut compter sont son épouse Myriam et le commissaire Hugh Larrigan, avec qui les relations amicales semblent se développer au fur et à mesure des épisodes. Le rabbin est l'interlocteur essentiel pour sa communauté et par sa connaissance psychologique de ses membres.
Le bon sens et la réflexion semblent avant tout présents dans cette série, de même qu'une bonne intuition des hommes et femmes. Parallèlement, et cela est particulièrement vrai dans "Jeudi le rabbin est sorti", en suivant le rabbin dans son futur, l'auteur n'omet pas d'introduire des faits du quotidien ; ici le 'Mouvement de Libération des Femmes' et les revendications qui s'ensuivent a sein de la communauté.