Quelques avis personnels...
© Cité de la musique - Photo : Jean-Marc Anglès
Une collègue m'a demandé ce que c'était un târ, en voyant le titre du livre posé sur mon bureau. Une photo valant tous les discours... et faites un tour du côté de la Cité de la musique vous en sortirez enchanté, j'en suis certaine.
Le târ de mon père / Yasmine Ghata. Le livre de poche, 2008. 121 pages
A la mort de Barbe Blanche, son fils Hossein hérite du târ qui se transmet dans sa famille de génération en génération. Mais l'instrument lui résiste, refusant de libérer les accords mystiques qui font la gloire des musiciens d'Iran. Hossein décide alors de se rendre avec son jeune frère à la ville d'Ardabil où se trouve le meilleur luthier de la région.
La lecture de ce petit opuscule a été pour moi un grand moment de plaisir.
La musique est partout : dans les mots, les phrases, dans la vie de Barbe Blanche mais également dans celle de tous les protagonistes de ce court roman.
Court, certainement, mais au contenu fort riche.
J'étais partie dans une histoire de famille, d'héritage et de musique et je me suis vue transporter dans une quête, confronté à un assassinat, à l'histoire de deux musiciens, une histoire d'amour, de jalousie, le tout entrecoupé de poésie et d'un imaginaire féérique.
Cela vous semble beaucoup pour si peu de pages ? Pas du tout. Les liens s'entremêlent, une pièce musicale est jouée devant vous.
4 personnages vous font entendre leurs voix, vous racontent l'histoire du "târ de mon père", cet instrument magique qui se transmet de père à fils aîné et qui sait reconnaître l'héritier, sans fausse note.