Et oui c'est à un jeu que se livre l'auteur dans cet ouvrage. Saurez-vous déméler la part de vérité dans cette histoire ?
Car le lecteur est la seule personne qui saura répondre à cette question.
La malédiction d'Edgar est présenté comme les écrits de Clyde Tolson, n° 2 du FBI. Il raconte le pouvoir vu à travers son regard et celui de John Edgar, le grand patron, celui qui a survécu à tous les présidents qui se sont succédés à la tête des Etats-Unis durant les années 1924 à 1972.
Les 200 premières pages m'ont totalement accaparées, j'étais prise au piège, suivant au plus prêt le pouvoir, les forces en présence. Les 150 suivantes j'ai commencé à me détacher un peu, commençant à trouver le procédé un peu fastidieux. Enfin j'avais hâte de voir la chute arrivée... car je me suis lassée des turpitudes diplomatiques, des histoires de coucheries, scandales... propres à retourner comme une crèpe n'importe quelle personne.
En conclusion : j'ai appris des faits historiques (petits et grands), j'ai suivi les plus grands, mais je ne suis pas parvenue à savoir ce que l'auteur avait réellement inventé, si les faits relatés, les ouvrages sur lesquels il s'appuie sont erronés ou pas.
Bref cette biographie est plus vraie que nature même si le rythme lasse quelque peu sur la fin.
Merci Flo pour ce prêt : )
La malédition d'Edgar / Marc Dugain. Gallimard, 2005 (Folio) 497 pages. " Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre enjeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n'avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n'admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l'intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. " John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d'un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l'histoire des Etats-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s'est érigé en garant de la morale. Ce roman les fait revivre à travers les dialogues, les comptes rendus d'écoute et les fiches de renseignement que dévoilent sans réserve des Mémoires attribués à Clyde Tolson, adjoint mais surtout amant d'Edgar. A croire que si tous sont morts aujourd'hui, aucun ne s'appartenait vraiment de son vivant.