Voilà, une nouvelle fois, je n'ai pas été très courageuse pendant mes congés et j'ai privilégié des lectures faciles (canard, revues etc...) plutôt que de me plonger dans les titres planqués chez mes parents ou dans ma propre PAL.
Bref un seul livre à mon actif ... et bon, ... je reste encore dubitative une fois la dernière page lue et espère que vous pourrez m'éclairer de vos commentaires ou impressions de lecture.
Oui je suis certaine que ce livre a été lu par bon nombre d'entre vous car il a fait pas mal parler de lui, et moi-même, je l'avais au chaud depuis plus d'un an.
Je veux parler de :
Moi, Charlotte Simmons / Tom Wolfe. Traduit de l'anglais par Bernard Cohen. Robert Laffont, 2007 (Pocket). 1007 pages. /http%3A%2F%2Fwww.alapage.com%2Fresize.php%3Fref%3D9782266157070%26type%3D1%26w%3D250%26h%3D250%26r%3D0.4%26s%3D0.6)
Élève brillante issue d'une famille modeste aux principes rigoureux, Charlotte Simmons est la première lycéenne de son comté rural à être admise à la prestigieuse Dupont University. Depuis des décennies, cette vénérable institution, l'égale de Harvard ou de Yale, façonne l'élite de l'Amérique. Pourtant, à sa grande surprise, Charlotte va bientôt découvrir que derrière les antiques façades du campus la quête du plaisir est plus en vogue que celle du savoir et que le prestige individuel se mesure moins au tableau d'honneur qu'au tableau de chasse.
Livrée à elle-même dans ce monde clos aux règles impitoyables, la jolie et naïve Charlotte saura-t-elle résister à la tentation de devenir elle aussi une des reines de la fête ?
Pour ceux qui l'ont lu tout d'abord, voici la raison principale de ma réaction finale : j'ai eu l'impression en refermant ce livre qu'elle n'avait rien appris, que sa seule attitude était de se comporter exactement comme toute ces filles qu'elle avait juger de prime abord. Seule sa notoriété, mobile même des étudiants de ce campus, lui importe. Est-ce une mauvaise interprétation du roman ?
L'histoire en elle même est assez usée : une jeune oie blanche, pauvre mais méritante, débarquant de sa province dans une université sélecte. Et là elle découvre (horreur !), luxure, cohabitation, ...
Bref l'ouvrage nous narre l'inadaptation de cette jeune fille brillante face à ces "années d'expériences" dixit sa meilleure amie d'enfance, étudiante pour sa part dans une autre université :
(...)" les études : quatre ans pendant lesquels tu peux tout faire, tout essayer, sans qu'il y ait... de conséquences ? Pas de trace, pas de dossier, pas de blâme. Des trucs que si tu avais risqué ça avant, tes parents se seraient arraché les cheveux et t'auraient traitée comme une fille perdue ? (...) Et si c'est après la fac, si tu te permets ça, ton patron pétera un putain de plomb, ou ton supérieur, ou... " (...)
Bref ceux qui ne l'ont pas lu l'auront compris, la bonne attitude dans cette université est de se montrer cool, faire la fiesta etc... de faire non seulement parti de l'élite mais surtout des personnes en vues - quelqu'en soit les moyens - . Les quelques réalistes qui gardent néanmoins un regard sur leurs résultats scolaires ne l'affichent pas si leur statut est en jeu : basketteur, figure de l'élite, membre d'une vieille confrérie ; tous sont logés à la même enseigne. A savoir ne pas parler de ses notes, et étudier sans que les autres n'en soient conscients. C'est là la forme d'intelligence la plus flagrante et peu semble l'avoir compris.
Parallèlement à Charlotte nous suivons différents prototypes de cette université, et découvrons donc cet univers avec les yeux de l'héroïne. Si de prime abord elle s'offusque, est horrifiée par le comportement de ses camarades, Charlotte s'imagine pouvoir, par son intelligence et sa beauté, rivaliser, dominer ce qu'elle abomine. Bref elle va s'approcher au plus près de la flamme et finir par se brûler les ailes, elle qui se croyait, se voyait bien au-dessus de toute cette boue tout en voulant tout à la fois être enfin celle vers qui tous les regards se tournent.
- Sans vous raconter la fin, je vous rassure cette petite fille modèle va finalement s'en sortir -
Comme pour Le bûcher des vanités, j'ai eu parfois de violents moments de rejets vis à vis de ma lecture. Il faut ajouter à cela un vocabulaire très djeuns qui ne m'a guère emballé, et me donnerait envie de lire la version anglaise afin d'être certaine de la traduction -malheureusement je suis quasi certaine que la traduction est bonne :( -.
Bref je ne suis que très moyennement satisfaite de cette lecture.
Je vais, moi aussi, faire mon oie blanche : Je sais que les jeunes américains du fait des lois contre la vente d'alcool au moins de 21 ans ont quelque peu tendance à se laisser aller dès qu'ils en ont l'occasion, que l'image des friqués people transmise par la presse trash est assez similaire à celle transmise par Wolfe dans ce roman, mais la description des riches universités américaines est-elle, selon vous (ou à votre connaissance) si réaliste ?
J'arrête là mes questions et vais enchaîner avec un autre livre :))
Ajout du 21 mai, 14H00 : je viens de lire les commentaires laissés et je ne souhaite pas vous détourner d'une lecture juste sur mon opinion. Je viens de prendre quelques minutes et ai pris quelques avis sur l'ouvrage :
* Tom, Flo,
(Je fais d'autres recherches dès que possible sur les blogs)