Quelques avis personnels...
Qu'as-tu fait de cet amour ? / Arnaud Molinié. Editions du Rocher, 2009. 179 pages. 1*
" A dix-sept ans, devant ma Remington, j'achevai l'écriture d'un manuscrit.
Déçu, je grattai une allumette américaine pour le flamber. Ce combustible fut long à se consumer dans notre cheminée malouine. Vingt ans plus tard, il réapparut à la mort de mon meilleur ami d'enfance. Constantin en avait conservé secrètement une copie. Je lui devais cette publication. Il est mort. Le jeune homme que j'ai été, lui, ne l'est pas." En une brassée de mots, lancés aux quatre vents de l'émotion, Arnaud Molinié, homme d'influence et de réseaux, ressuscite un récit de jeunesse où passent les fantômes de l'amitié et de l'amour.
Il n'hésite pas à descendre dans l'arène aux bretteurs littéraires. Avec pour seule arme une plume mouchetée, libérant ses fidélités d'éternel jeune homme.
Un livre profondément ennuyeux voilà le ressenti que j'ai de ce roman dont je ne suis jamais parvenue à comprendre la réelle direction. La question que je me pose en lisant la quatrième de couverture est la suivante : si Arnaud Molinié n'était pas PDG de Lagardère Entertainment, ce livre aurait-il été publié autrement qu'à compte d'auteur ? Oeuvre de jeunesse je n'en doute pas un seul instant et sans doute sans son nom, nul risque financier n'aurait été pris.
Pour reprendre cette fameuse 4ème : " En une brassée de mots, lancés aux quatre vents de l'émotion (...). Oui c'est bien cela, beaucoup de mots, d'idées lancées aux quatres vents mais dont je n'ai pas su voir/comprendre l'itinéraire choisi ; l'auteur entremêle les idées : enquête, amour, complot politique mais tout reste superficiellement rendu, sans tenants ni aboutissants réels. Par contre, au niveau émotion, aucun ressenti pour ma part. Je suis restée totalement en dehors de cette histoire magique, de cette étoile qui communique, pousse à la mort (?) certains, oriente la vie d'autres ou s'essaie à modifier la destinée d'autres, tout en semblant savoir que la vie est écrite et le destin irréversible. Bref, le grand fourre tout, sans aucun intérêt à mes yeux.