L'heure de l'ange / Anne Rice Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pascal Loubet. Michel Laffont, 2010. 270 pages. 2* Lucky, Toby ou encore Tommy...
son nom importe peu. L'important, c'est sa discrétion, son professionnalisme, sa compétence à exécuter froidement les cibles qu'on lui désigne. Après un contrat particulièrement éprouvant, Lucky est abordé par un mystérieux inconnu, un certain Malchiah. Ce Malchiah sait tout de lui, dispose de pouvoirs stupéfiants, et prétend être son ange gardien. Il lui offre de racheter ses crimes, en sauvant des vies plutôt que de les prendre, et lui propose un bien étrange marché : Lucky se retrouve au Moyen Age, où il doit aider une famille juive accusée de meurtres rituels.
Est-ce une chance, un rêve ou un cauchemar ?
Un roman bancale.
Et oui c'est le premier adjectif qui m'est venu à l'esprit à la lecture de ce roman dont je me faisais à la fois une joie teintée d'une pointe d'appréhension devant le manque d'enthousiasme de Xiane face à ce roman (elle ne m'avait pas dit exactement le pourquoi du comment mais ses réticences étaient là !).
L'heure de l'ange se découpe en deux parties à peu près égales. La première nous narre le quotidien de Lucky le Renard, sa rencontre avec un ange : Malchiah qui va nous résumer ce que fut la jeunesse de celui qui s'appelait Toby et comment il est devenu ce tueur. L'ensemble n'est pas inintéressant, mais le style m'a semblé chaotique, parfois décousu... et, je ne voyais vraiment pas ce que cet ange et cet homme allaient pouvoir faire ensemble dans la seconde partie du roman. Une deuxième moitié totalement à l'opposé qui a renforcé mon idée première de maladresse des 130 premières pages. J'ai eu l'impression qu'Anne Rice avait tout d'abord religieusement rédigé / composé cette partie et avait tenté d'écrire les pages précédentes à la fois en faisant du remplissage et en nous montrant avec force et maladresse les côtés obscurs de Lucky/Tommy afin de mieux nous faire comprendre son cheminement et, nous permettre d'appréhender plus aisément une certaine forme de rédemption grâce à cette chance que lui offre son ange gardien.
L'histoire de cette famille juive, des tournents (le mot est faible !) que subissent les personnes de cette religion durant le Moyen Age et plus particulièrement en Angleterre m'aurait amplement suffi. L'intervention d'un ange ne m'aurait pas plus gêner, vu le style de l'auteur, mais la juxtaposition des différents éléments est décevante.