Intrigue à l'anglaise / Adrien Goetz. Le Livre de Poche, 2008. 314 pages Trois mètres de toile manquent à la fameuse tapisserie de Bayeux, qui décrit la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant.
Que représentaient-ils ? Les historiens se perdent en conjectures. patrimoine, Une jeune conservatrice du patrimoine, Pénélope Breuil, s'ennuie au musée de Bayeux, jusqu'au jour où la directrice du musée, dont elle est l'adjointe, est victime d'une tentative de meurtre ! Entre-temps, des fragments de tapisserie ont été mis aux enchères à Drouot. Pénélope, chargée par le directeur du Louvre de mener discrètement une enquête, va jouer les détectives et reconstituer l'histoire millénaire de la tapisserie, de 1066 à la mort tragique de Lady Diana sous le pont de l'Alma...
Un roman sympathique, mais qui me laisse totalement sur ma faim tant, une nouvelle fois, je ne suis pas parvenue à entrer totalement dans l'histoire. Tout m'a semblé décousu au niveau de l'écriture, tant et si bien que parfois je me demandais si l'ouvrage n'était pas écrit à plusieurs mains. De plus, même si cela n'est qu'anecdotique, je n'ai pas du tout apprécié cette référence à l'accident du Pont de l'Alma - je ne suis absolument pas une accroc de Lady Diana, mais je pense que cela est dû à un accident trop repris par les médias et qui m'est contemporain. Je ne parviens pas à trouver la distance nécessaire pour laisser mon imagination s'imprégner du roman qui colle à des faits réels. Les connaissances d'Adrien Goetz sont beaucoup plus vastes que les miennes et je pense que parfois elles sont par trop éloignées du lecteur lambda, ce qui fait que la lecture se fait mais sans imprégnation. Le côté fort intéressant est le détail qu'il fait de la tapisserie de Bayeux, la rendant à la fois vivace à notre esprit (cela donne effectivement envie de l'avoir sous les yeux), mais également - et une nouvelle fois en raison d'un trop plein - il l'éloigne de nous : trop de détails tue la description et l'on ne parvient plus à visualiser la toile. Un travers dont Tracy Chevalier dans "La dame à la licorne" avait su s'éloigner (Adrien Goetz fait référence à ces tapisseries dans cet ouvrage, rappelant la découverte dû au hasard, faite par Prosper Mérimée). Quant aux héros : gentils, mais cela s'arrête là pour moi.
J'ai vu qu'une seconde aventure de Pénélope était parue et je me demande si mes sentiments seraient similaires ? Vous vous en doutez, ma PAL étant ce qu'elle est et ,vu cette once de déception à la lecture de cet opus, je ne vais pas me précipiter dans ma librairie.
Un roman lu en partenariat avec Le Livre de Poche.
Les avis de Bernard, Bérénice qui divergent. Un détail de la Tapisserie de Bayeux en gros plan.