Quelques avis personnels...
In the air / Walter Kin. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nathalie Bru. Michel Lafon, 2010. 270 pages. 1,5 *
Depuis des années, Ryan Bingham ne touche plus terre : son boulot - il se charge d'organiser des licenciements - le conduit d'entreprise en entreprise, de chambre d'hôtel en chambre d'hôtel, d'aéroport en aéroport.
Il ne supporte plus son métier, n'a plus de maison, plus d'épouse, plus d'attache familiale, et ne se sent chez lui que dans le cocon d'une cabine pressurisée, face au sourire d'une hôtesse de l'air ou à un plateau-repas mal réchauffé. Son but dans la vie : accumuler un million de miles sur sa carte de fidélité d'une compagnie aérienne. Il y est presque, mais des turbulences pointent à l'horizon... D'une plume décapante qui dénonce avec talent et humour l'inhumanité croissante du monde du travail, Walter Kirn décrit l'implacable descente aux enfers d'un homme qui a la tête dans les nuages.
Pffft, et bien je dois avouer que je donne un grand coup de chapeau au(x) scénariste(s) pour l'adaption au cinéma de ce roman. Ils ont su dégager ce qui pourrait intéresser le spectateur et créer des éléments secondaires qui permettent de mieux cerner Ryan Bingham dans son élément, sa vie quotidienne et son travail. Je veux parler de sa collègue et de ses méthodes de travail à distance ou de sa liaison complètement revisitée, notamment.
Mais revenons à l'ouvrage.
Je me suis ennuyée et même si le film ne reste pas Le film de référence ,j'avais passé un bon moment, et je m'attendais à mieux comprendre la personnalité du personnage dans l'ouvrage. Pas du tout ! L'histoire se trouve ramassée sur 4 jours environ, mais la succesion de ses rencontres professionnelles, pseudo amicales dans les avions, lieux de transit de ces "forçats" du ciel ne m'a absolument pas enclin à m'intéresser à lui ! Il est certain que l'auteur montre avec justesse l'inhumanité des relations, mais le manque d'empathie à l'égard de son personnage (si ce n'est un cours passage avec sa jeune soeur et quelques passages du passé sur sa famille qui nous montrent qu'il est humain) ne m'ont pas permis de m'intéresser au roman. Je l'ai trouvé long, très long ; à l'image de ses heures que l'on passe dans les files d'attente ou dans les salles d'embarquement.
Seules les dernières pages ont trouvé grâce à mes yeux me faisant réaliser que j'avais loupé quelque chose ou que l'auteur était vraiment doué pour me montrer que je faisais moi-même preuve d'assez peu d'inhumanité (enfin je n'avais pas non plus toutes les clés, :s ), n'ayant pas suffisamment fait attention aux petites phrases glissées ici et là et qui, logiquement me menaient à cette chute.