Quelques avis personnels...
Comme la grenouille sur son nénuphar / Tom Robbins. Traduit de l'américain par François Happe. Gallmeister, 2009. 418 pages.2*
Gwendolyn est une jeune trader de Seattle dont les ambitions d'ascension sociale s'écroulent avec les marchés financiers la veille de Pâques.
Pour Gwen commence le pire week-end de son existence : alors qu'elle se voit privée d'avenir, le singe kleptomane de son petit ami s'enfuit, un ancien broker de retour d'un voyage à Tombouctou - où il a appris pourquoi les grenouilles disparaissent de la surface de la Terre - s'insinue dans sa vie, sa meilleure amie se volatilise à son tour, tandis qu'un étrange médecin japonais présente un remède miracle au cancer.
Au milieu de tout ce désordre, Gwen devra peu à peu choisir entre la poursuite du rêve américain et l'aventure de la liberté. Vilipendant le consumérisme de l'Amérique et ses rêves de gloire, Comme la grenouille sur son nénuphar est le nouveau chef-d'oeuvre de Tom Robbins, qui s'en donne à coeur joie dans ce roman aussi drôle que subversif.
En poussant l'absurbe à son comble, en se complaisant parfois dans le côté scatologique et dans un certain humour de répétition, Tom Robbins doit trouver son public. Malheureusement je n'en fais pas partie.
Je me suis souvent ennuyée à suivre les aventures de Gwendolyn, personnage assez drôle, représentant le système américain sur bien des plans : elle est devenue trader pour le FRIC, un point c'est tout ! Un des côtés néanmoins intéressant à mes yeux et de découvrir que l'ouvrage se trouve au coeur de l'actualité récente (l'ouvrage a été publié en 1994) : crise de la bourse liée aux malversations des traders (Gwendolyn est vraiment prête à tout pour gagner de l'argent et est la première à vendre des actions pourries ou à user de son discours commercial pour placer tout et rien). En pleine discussion de discrimanilité positive en France - nos politiques disant prendre exemple sur les US notamment -, on voit que l'héroïne issue de minorité culturelle, use de cet atout pour parvenir à ses fins dans certaines situations. Il faut ajouter la découverte fondamentale d'un traitement du cancer au grand désarroi des firmes médicales.
Ces éléments et sa "folle", obèse, diseuse de bonne aventure (entre autre) copine Q-Jo Huffington et plus particulièrement sa disparition inexplicable pour Gwen comme pour son nouveau chevalier servant m'ont poussé à continuer ma lecture, en quête de ce personnage fantasque. Mauvaise idée que j'ai eu là, car elle n'est, aux yeux de Tom Robbins qu'un personnage accessoire et les pages ont défilé jusqu'à l'avant dernière avant d'avoir un clin d'oeil de Q-Jo. Tout ça pour ça, me suis-je dit ?
Et malheureusement ce n'est pas le singe kleptomane qui m'a déridé, je l'avoue.
Bref je me suis ennuuyée assez souvent dans ce bouquin où le cynisme prédomine, mais avec humour je le rappelle qui, une nouvelle fois, n'a pas eu d'effet sur ma lecture.