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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 21:10

Du 25 Novembre 2009 au 30 Novembre 2009 s'est tenu le 25ème Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.
(
Halle des expositions Paris Est Montreuil, 128, rue de Paris).
C'était la première fois que je m'y rendais et ce fut une très agréable découverte. Profitant d'une journée de repos j'y ai retrouvé Chiffonnette beaucoup plus sérieuse que moi, écoutant et prenant des notes à la conférence donnée par Anthony Browne & qui n'a pas craqué une seule fois dans cet antre.
Pour ma part, je dois avouer être restée très raisonnable. Jugez par vous-même :



* Le petit théâtre d'ombres : Le chat botté / Dessins de Volker Theinhardt. Gallimard jeunesse Giboulées, 2009

Installe ton petit théâtre et dispose les figurines et les décors.
Eteins la lumière, et grâce à ta lampe, tu vas projeter les ombres et ainsi jouer ta pièce de théâtre devant un public émerveillé ! (Le texte d'accompagnement est compris)
Ce "livre" était une commande mystère résolue avec la complicité de Chif'
Enigme serait plus appropriée, car j'ignorais le titre, l'éditeur ; je savais juste qu'il y avait une lampe de poche, qu'il était question d'ombres chinoises et que la collection était batie sur des contes ; vu les renseignements j'en déduisais que la maison d'éditions devait être importante mais les indices étaient minces :)


* Akiko la rêveuse : petit conte zen / Antoine Guilloppé. Picquier jeunesse, 2006. 24 pages
. 5 *
Après Akiko la curieuse, voici une nouvelle histoire où la petite Japonaise part à la rencontre d’un rêve si vrai qu’elle veut le rejoindre dans le monde réel. Au bord d’un lac, elle trouvera sa grand-mère, venue la saluer une dernière fois. C’est alors qu’un tourbillon de feuilles vole autour d’elle. Akiko est au printemps de sa vie et l’automne arrive.
Un récit troublant où le temps du rêve pénètre la vie pour évoquer la présence aimante en nous de ceux qui s’en vont pour toujours.
Ecrit et illustré par Antoine Guillopé en traits déliés à l’encre rehaussés de délicats papiers japonais.
Vous pouvez feuilleter ce livre ici.
Avec beaucoup de finesse, l'auteur aborde la dernière rencontre d'Akiko avec sa grand mère. Si l'héroïne est au printemps de sa vie, pour sa grand-mère l'automne est arrivée. Rien n'est réellement triste dans cette histoire, puisque tout part d'un rêve et qu'il nous permet de suivre Akiko à son réveil, de croiser son quotidien, les animaux de son univers jusqu'à ce que le vent emporte son rêve et referme l'ouvrage. Avant cela sa grand-mère aura eu le temps de lui transmettre son amour et sa présence.

Ce livre dédicacé va partir dans quelques jours vers une petite demoiselle ;-D


Un clic et hop, une photo en plus grand (oui, j'ai enfin regardé comment faire :s)

* Mon plan de destruction des pouvoirs de mon petit frère / Mélanie Lafrenière. Plon Jeunesse, 2008. 205 pages
Appelez-moi Gigi ou bien Anségisèle Von Wienenberg, à vous de voir.
Je suis une sorcière ! Dans ma famille, depuis le Moyen-Age, les femmes ont toujours été des sorcières. Mais aucun homme sorcier. Jamais ! ! ! Et nooonnn ! Je ne peux pas le croire ! C'est impossible ! Je viens d'apprendre une chose horrible. Ma catastrophe personnelle. Mon petit frère Alaric en est un ! Mais j'ai un plan, un plan pour détruire ses pouvoirs. Voyons d'abord le plan A...(Ah oui ! Ce livre est destiné aux filles qui en ont marre de leur petit frère, et les autres filles aussi, solidarité féminine oblige !)
Bah, il me fallait bien un grand format lol

* Les bêtes qui pincent, qui pissent, qui percent à la campagne / Sophie Fauvette. Illustrations de Benoît Perroud et Lucie Rioland. Gulf Steam Editeur, 2009 (Dame nature). 83 pages. 5*
Une fourmi qui asperge ses ennemies ou ses proies et sème la peur au fond des bois.
Ca n'existe pas ? Et pourquoi pas ? Quand tu te promènes à la campagne, ne te fies pas aux apparences ! La jolie coccinelle te fait de l'oeil ? Garde-toi bien de l'embêter ou tu pourrais être tâché ! Aux détours de nos chemins se cachent des animaux surprenants : ils vomissent, pincent, mordent ou bavent... Aventure garantie pour tous les curieux !

J'ai une nouvelle fois craqué pour cette collection, et je dois avouer que je ne le regrette absolument pas (ici et ).
La formule est pour moi déjà un classique puique les auteur et illustrateurs nous proposent de partir à la rencontre d'animaux, insectes de notre quotidien (plus campagne que ville, mais bon nombre sont familiers de toutes les têtes blondes).
Jouant sur les adjectifs qui plaisent aux enfants :), ces bêtes sont classées par catégorie de défense :
- Les bêtes qui percent, - Les bêtes qui empestent, - Les bêtes qui vampirisent, - Les bêtes qui pincent, - Les bêtes qui mordent, - Les bêtes qui pissent aspergent, - Les bêtes qui bavent ou suitent, - Les bêtes qui vomissent.

De quoi les faire ricaner et les inviter à une lecture toujours illustrée de manière conventionnelle sur la page de gauche et beaucoup plus humoristique sur celle de droite. Au classique "Pourquoi fait-elle ça ?", une rubrique "Utilisation" -au sens large car il peut s'agir de l'aide que ces animaux nous apportent au sens médical comme pratique - compléter par "Le saviez-vous ?". Voilà qui devrait répondre aux questions les plus diverses des petits comme des grands, leur permettrent de découvrir l'utilité de certains animaux ou ce qu'ils ont inspiré à l'homme pour la vie quotidienne.
La notion écologique est au détour de certains textes mais non pesante.
J'ai pour ma part découvert que le furet était la forme domestique du putois ou que des bousiers furent importés en Australie à la fin du XVIIIème siècle, afin de recycler "les excréments des vaches et des chevaux amenés sur cette terre, car aucun insecte local ne savait les dégrader" . Rien ne vaut les livres destinés aux enfants pour apprendre en prenant du bon temps !

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 14:20
C'est une excellente découverte (merci Xiane ;-D) que ces deux volumes chez Milan poche junior [il existe un troisième volume intitulé Encore des histoires pressées]
De courtes histoires pour lesquelles Bernard Friot s'inspire parfois des contes traditionnels ou du quotidien des enfants. Résolument modernes, coexistent l'univers de la télévision, des jeux ou programmes informatiques comme les dragons et les princesses. Nul sujet n'est omis mais tout est dit sur 2-3 pages maximum ; l'occasion de ne pas lasser, même si le public auquel s'adresse en priorité l'éditeur est celui des 9-10 ans. Certaines histoires conviendront à des loupiots plus jeunes mais l'absence d'illustrations peut entraver le plaisir de certains.
Ce "manque" de visuels explique sans doute le prix que j'ai trouvé riquiqui, habitué que je suis à des ouvrages illustrés et/ou proposant de les toucher, de les animer. Il est certain que l'on ne peut tout avoir et je reste donc sur cette impression très positive à tout niveau.
Un peu plus de détachement avec le second volume mais, néanmoins, un bel éclat de rire dans ces "Nouvelles histoires pressées" grâce à Histoire - télégramme notamment, que je me permets de reprendre ci-dessous (mais enlèverai sans problème si l'auteur ou Bayard y voit un abus des droits).
Testé et approuvé par mes collègues qui ont bien ri elles aussi.
Idem pour Leiloona,

Histoires pressées / Bernard Friot. Milans éditions (Milan poche Junior), 2005. 109 pages. 5 *
Histoires pressées, ce sont des histoires courtes à déguster à table entre deux bouchées, à l'école dans la cour de récré, ou ailleurs si ça nous chante.
Histoires à terminer, à raccommoder, à détruire en mille morceaux. Juste le temps d'un sourire, d'un frisson ou d'une émotion. Il arrive tant de choses bizarres dans la vie quand on sait comment la regarder !

Nouvelles histoires pressées / Bernard Friot. Milans éditions (Milan poche Junior), 2005. 110 pages. 4,5*
Méfiez-vous : tout peut changer ! Le fils Michat, parce que sa mère l'a trop souvent appelé " Mon chou " ; Elisa-Marie, à force de ne rien aimer au restaurant ; l'autobus, quand il n'a que deux roues et une hélice ; le maître d'Antoine, à trop fréquenter les loups-garous.
Tout change, vite, vite ! Juste le temps d'une nouvelle histoire pressée.

Histoire - télégramme
(non respect de la graphie cf les majuscules dans l'ouvrage)
Dragon enlève princesse - Roi demande chevalier sauver princesse - Trois chevaliers attaquent dragon - Premier chevalier carbonisé - Deuxième écrabouillé - Troisième avalé tout cru - Roi désespéré - Facteur idée - Envoie lettre piégée dragon - Dragon explose - Princesse épouse facteur - Heureux  - Famille nombreuse - Réduction SNCF - Fin
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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 18:00
La Légende du Changeling. Tome 1 : Le mal-venu. Tome 2 : Le croque-mitaine / Scénario de Pierre Dubois, Dessins de Xavier Fourquemin. Le Lombard, 2008, 2009. 54 pages & 56 pages
Au creux des arbres, au fond des forêts, dans chaque pierre, dans les champs et les plaines.
Partout l'esprit de la nature est vivant. La légende dit que, tous les cent ans, un jeune garçon sera enlevé à ses parents par les fées et qu'il en reviendra transformé. Il pourra désormais communiquer avec la nature et ses forces magiques. Il est dit que ce jeune garçon combattra les êtres maléfiques voués au Seigneur du Chaos. Il est dit que de son combat dépendra l'avenir des êtres de Lumière. Et c'est le soir où une étoile s'émiettant des infinis viendra au milieu d'un cercle de pierres que la quête du Changeling commencera.

Un peu de féerie que diable !
Et oui, lorque l'on parle du petit peuple, le mal n'est jamais très loin....
 Alors que les légendes se perdent, que l'homme grignote l'espace de la lande et de l'imaginaire, que le monde moderne gagne chaque jour, drainant peu à peu les hommes vers la ville et la révolution industrielle, nous suivons la vie de Scrubby. Est-ce à cause de lui ou grâce à lui que les choses se déroulent ? Je n'ai pas encore la réponse au vu des 2 tomes parus, mais vous imaginez sans peine que si les fées ont procédé à un échange, cela n'est pas pour rien.
Le premier épisode nous met en présence de tous les personnages visibles et invisibles même si nous manquons parfois d'informations les concernant, ce n'est qu'une première approche. Ce volume vaut davantage pour son évocation de la lande, forêt, personnages magiques et naturelles que l'on peut opposer aisément au Londres du XIXème siècle que tout oppose : misère, proximité, noirceur des paysages et des personnages, peur...  dans le second volume. Cela nous permet de mieux saisir les changements dans la vie de Scrubby, Sheila et leurs anciens voisins du Dartmoore lorsqu'ils sont obligés de se rendre à Londres pour vivre, ou plus exactement survivre pour ces anciens paysans qui se retrouvent sous terre, un univers inconnu au niveau de leur travail comme dans leur quotidien.

Les contrastes s'enchaînent tout au long des aventures de Screemy, nous faisant passer du chaos au monde magique. C. Dickens et JM Barrie avec Peter Pan nous semblent bien proches. Confiant dans le scénariste, nous suivons les drames de notre jeune héros en conservant l'espoir sous jacent. Le mal ne peut l'emporter, même si la mort est bien souvent au rendez-vous, si affaibli que soit le monde des fairies, l'espoir n'est pas perdu.
La poésie reste présente à chaque page même dans Le croque-mitaine, beaucoup plus sombre où le "diable" (l'homme étrange à l'allure inquiétante, maître de la chute de Dartmoore, selon toute vraisemblance) prend davantage d'ampleur. Le travail dans les mines est l'occasion de rencontrer d'autres personnages humains et magiques.
J'attends la suite ....

Une mise en images de quelques pages du 1er volume.
Quelques avis glanés ici et .

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 16:30
A l'heure du goûter, je n'ai pas eu d'autres idées que de vous parler de ce livre déjà évoqué et que je me suis procurée (j'aime lorsque ma carte de fidélité tilte chez mon libraire ; en général mes achats sont, ce jour là, quasi indolores :-D).

Rue des caries / Anna Russelmalnn. Adapté par Géraldine Elschner. NordSud, 2009. 44 pages
Dans la rue des Caries habitent deux compères : Goulu et Glouton. Au fond de deux dents, ils ont creusé leur repaire. Mais cela ne leur suffit pas, ils veulent aussi des maisons de campagne, des garde-manger où entasser leurs provisions de sucreries et une piscine dans la dernière molaire !
La rue des Caries devient un gigantesque chantier !
Mais on ne va pas les laisser faire ...

J'ai opté pour l'ancienne couverture de ce livre, pour le simple fait que cela me permettait de vous présenter Goulu et Glouton. Deux diablotins symbolisant les caries, qui ont des ambitions immobilières bien plus hautes qu'eux, sont les meilleurs amis du monde, mais ont eu la mauvaise idée de vouloir résister à l'hygiène et aux Casques verts et costumes blancs (le dentifrice, vous l'avez reconnu) et finiront, comme leur hôte, chez le dentiste.
Alimentation et soins dentaires sont présentés avec humour et comme il se doit, illustrations à l'appui. Rien de bien méchant et c'est sans doute une bonne approche pour les plus petits.
Reste à savoir s'ils accepteront de laisser Goulu et Glouton partirent en vacances. Mais, l'auteur sait que la douleur peut parfois nous laisser conduire chez le médecin (en l'occurence le dentiste ici) et accepter les soins prodigués.
Le type d'illustrations n'est pas dans mes préférés, mais je dois avouer que je suis sur le sujet plus que classique (la ligne claire est en générale mon amie). Néanmoins cela ne dénature en rien l'histoire et elles se laissent regarder sans problème.

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 22:15
Les plantes qui puent, qui pètent, qui piquent / Lionel Hignard et Alain Pontoppidan. Illustrations de Yann Le Bris. Gulf Stream (Dame nature), 2008. 83 pages
Introduction :
Les plantes ne bougent pas ne parlent pas et pourtant elles s'expriment. Leur mode d'expression très particulier est incompréhensible pour nous. Pourquoi certaines d'entre elles répandent une odeur effroyable, d'autres griffent ou bien crachent sur les passants ? Tous ces comportements bizarres ont un sens que ce livre va dévoiler. (...)
La plupart des plantes [présentées] sont assez communes, si bien que nous n'y prêtons pas attention. Ce sont souvent des mauvaises herbes que nous avons tendance à piétiner ou arracher parce qu'elles piquent, sentent mauvais ou s'accrochent à nos vêtements. Pourtant ces discrètes compagnes, aux noms populaires imagés presque oubliés aujourd'hui, ont nourri bien des légendes. Après avoir lu ce livre, vous ne pourrez plus regarder de la même façon la ronce, le pissenlit ou les chardons !

Comment apprivoiser les chères têtes blondes (et les plus âgées ;-D) à découvrir la nature sous toutes ces formes, même celles qui nous semblent les moins sympathiques ?
Un titre accrocheur, non seulement aux yeux des plus jeunes mais aux notres également. (Non ? Si c'est le cas, merci de vous dénoncer). En jouant avec l'humour, en illustrant le propos à l'aide de dessins précis sans être techniques permettant d'identifier la plante dont il est question ; ajoutez un zeste d'explications, d'histoires, des textes ni trop longs, ni trop courts
(les inconditionnels pourront ensuite vous réclamer une encyclopédie :s), agrémentés d'illustrations faites pour sourire. Bref de quoi satisfaire le plus grand nombre.
Planche de présentation trouvée sur le site de l'éditeur
- c'est toujours beaucoup plus parlant même si pue lisible ici -.


Je n'ai plus huit ans depuis longtemps, mais l'esprit doit demeurer car je me suis plongée avec joie dans cette série documentaire sur les plantes ordinaires.
Regroupée par 3, sous 9 grandes classes :
- Les plantes qui saignent et qui coulent,
- Les plantes qui puent
- Les plantes qui collent et qui poissent
- Les plantes qui pètent
- Les plantes qui crachent et qui pleurent
- Les plantes qui se cramponnent
- Les plantes qui piquent et qui brulent
- Les plantes qui griffent
- Les plantes qui griffent

Le dernier chapitre intitulé Les autres plantes présentent 9 autres plantes et nous invitent à regarder autour de nous toutes celles qui nous entourent.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir La grande éclaire (j'adore les noms même si les noms régionaux, communs et latins sont également donnés pour chacune*) que je connaissais par expérience personnelle : hé oui les croyances populaires s'avèrent parfois véridiques, car enfant, ma mère avait utilisée cette plante pour m'aider à me débarasser des verrues que je refusais de confier à un dermatologue, trop effrayée par les expériences réelles ou imaginaires racontées par mes camarades de classe.
*Connaissez-vous le Cornichon d'âne ? Non ! Vite pages 46-47, vous apprendrez que les fruits de cette plante ressemblent un peu à des cornichons ventrus. Et l'âne me direz-vous ? Et bien je vous laisse découvrir la suite de l'histoire :))

Un livre que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvir, que je vais continuer à regarder en me promenant à la campagne, soumettre également à de plus jeunes ou plus anciens lecteurs que moi même.
Le catalogue de l'éditeur comporte bien d'autres trésors. J'ai hâte d'être au mois de mai afin d'acquérir : "Les bêtes qui crachent, qui collent, qui croquent à la mer" et je sais déjà vers quelles petites mains avides il va se retrouver.

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 22:45
Et oui j'imagine déjà certains prendrent la fuite rien qu'avec ce titre :)
En lisant la 4ème de couverture vous vous imaginez déjà ne rien comprendre ou vous pensez que ce livre ne va rien vous apporter. Ancien(ne) "nul(le)" en maths, vous prenez vos jambes à votre cou car vous êtez certain que ce livre n'est pas pour vous !
Les clichés ont la vie dure. :)
Que vous soyez  fou de maths, que vous leur vouez une haine féroce ou que, comme moi, vous les aimez lorsque cela vous arrange, vous allez ressortir enchanté par cette lecture.
En effet les mathématiques ne sont que l'arbre qui cache la forêt, et des thématiques bien différentes seront abordées tout au long de ces 150 pages.
La plume de G. Tenenbaum va vous entraîner dans un futur, tout en vous montrant l'importance de l'héritage, du partage...
Elle n'est pas faite que de mathématiques en dépit de sa profession et vous vous laisserez capter par son écriture et vous verrez qu'il sait la force de l'écriture.

"(...) Le monde de Serge est d'abord une forêt de papier.
Qui dit papier, dit partir. Qui dit partir, dit rêver. Serge partage également avec Nath une certaine attirance avec les étoiles. (...)"


Le problème de Nath / Gérald Tenenbaum. Belin, 2007 (Charivari).
« Nath et maths, comme vous voyez, ça fait deux ! ». Nath, 13 ans, subit l’ironie de son professeur et les moqueries de ses camarades à quelques semaines de tests décisifs pour son avenir. Découragé mais révolté, Nath trouve refuge auprès de Serge, un vieil ami de la famille. Ensemble, ils vivront des aventures inouïes où, entre la vie et la mort, les mathématiques se révèleront un passage obligé. Nath découvrira alors de quoi il est capable… Une histoire qui apporte un superbe démenti à ceux qui croient encore que « pour les maths, il faut être doué»…

Ce cours de maths sur lequel s'ouvre le roman est là avant tout pour vous présenter les protagonistes, et plus particulièrement Nath le personnage principal. Adolescent ordinaire, confronté à la moquerie, craignant de décevoir son père par les résultats à son futur examen, il se réfugie dans son univers composé de Serge, de ses histoires fantastiques et de son savoir.
L'auteur sait admirablement imaginer un futur (l'action se déroule en 2036) et les innovations technologiques, tout en n'oubliant pas les problèmes actuels via des allusions  discrètes à la disparition du pétrole, au problème écologique et nucléaire, et à l'impact des nouvelles technologies, machines sur notre quotidien, notre vie...
Car c'est bien sur ce point que tout va se jouer : Nath va apprendre qu'il doit penser par lui-même pour mieux comprendre (et ne pas laisser la vie de sa mère à des machines si puissantes et développées soient-elles), mais également écouter, accepter la transmission, l'histoire de ceux qui l'ont précédé. En quelques jours, Nath va découvrir une nouvelle façon de penser, que certains interdits doivent être parfois transgressés, que l'amitié se partage, que l'entraide peut parfois bouger une montagne si petit grain de sable que nous soyons.
J'ai réellement été conquise par ce livre, mais je ne suis pas devenue plus douée en mathématiques que je ne l'étais avant de l'ouvrir :) Mes compétences étaient limitées à ce que j'avais voulu apprendre et le restent en refermant ce livre, mais ce roman est, à mes yeux, un beau message d'espoir et d'ouverture. 

Je vous invite également à lire Le mot de l'auteur, sur le site des Editions Belin.
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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 07:21
Toute mon enfance...
Chien bleu / Nadja. Petite bibliothèque de l'école des loisirs, 2008. 36 pages
Charlotte a un ami qui n'est pas comme les autres. C'est un chien au pelage bleu et aux yeux verts brillants comme des pierres précieuses. Il vient la voir tous les soirs. Charlotte aimerait le garder mais sa maman s'y oppose. C'est alors qu'elle se perd dans la forêt.
Voilà à quoi j'ai pensé mardi soir en voyant ce livre sur le présentoir de mon libraire, où la folie de mes réminiscences d'adolescente m'avait poussée.
Et pourtant ce livre n'était pas mon préféré au cours de mes années de maternelle, pas plus qu'ensuite lorsque je revenais le feuilleter dans une classe plus moderne, mais un coin biliothèque laissé à l'identique malgré le temps passé et où je retrouvais mes premières "lectures", que je pouvais à présent lire sans le besoin d'un adulte.
Néanmoins j'avais pour lui un sentiment d'intérêt - répulsion peut-être lié à ce chien étrange qui, par sa taille me rappelait celui de ma famille, mais je ne parvenais pas à m'attacher à ce livre.
Cette relecture et le fait de m'y pencher quelques instants est néanmoins un instant assez magique.
Grâce à cet animal "fabuleux" par sa différence, Nadja soumet aux touts petits, et certainement davantage aux adultes qui les accompagnent, la notion de tolérance.
Là n'est pas la seule valeur qu'elle met en avant puisque l'on y retrouve également la loyauté et l'amitié.
Les peurs enfantines sont bien représentées avec la peur de la nuit, une certaine forme de cauchemar avec la présence du démon de la forêt et la crainte de l'abandon chez l'enfant.
En quelques pages et dessins admirablement maîtrisés tout est dit.

Mais mes goûts en matière de lecture était ailleurs...
Voici un petit florilège de mes lectures enfantines. Les illustrations viennent toutes du site de Flammarion
(Les classiques du Père Castor)
Mes préférés :
.
Tricoti Tricota / Gerda Muller, May d'Alençon. 1957
La boîte à soleil / Albertine Deletaille. 1954
Pic et Pic et Collegram / Marie Colmont. 1930
Les deux bossus / Jean-Michel Guilcher. 1930

Mais aussi :

Michka / Marie Colmont, Feodor Rojankosky. 1947
(Pour la petite histoire, comme l'institutrice racontait souvent Michka, maman avait fabriqué un ours Michka afin qu'elle puisse illustrer de manière plus vivante ses paroles ; il revenait à la maison pour des réparations au fil des années :-D)
Rosa ma tortue / Natache, Ljubanovic, Christine. 1971
Le grand cerf / Vassalissa. 1972

Perlette goutte d'eau / Marie Colmont, Gerda Muller. 1960
Roule galette... / Pierre Belvès, Natha Caputo. 1950
Les animaux qui cherchaient l'été / Natha Caputo. 1930

Et bien d'autres comme vous pouvez l'imaginer.
Ces livres vous disent quelque chose ?

En attendant, dans un registre plus moderne je vais me pencher sur :


Loulou / Grégoire Solotareff. Petite bibliothèque de l'école des loisirs, 2008. 31 pages
Lorsqu'un jeune loup qui n'a jamais vu de lapin rencontre un petit lapin qui n'a jamais vu de loup, ils ne savent pas qu'ils sont censés être ennemis, alors ils deviennent amis. Mais quand ils jouent à "peur du loup", Tom le lapin a beaucoup plus peur que Loulou le loup quand ils jouent à "peur du lapin". Et leur belle amitié finit par en souffrir...

Avant de l'envoyer vers un jeune lecteur dont l'anniversaire approche :)


L'avis éclairé de la fille d'Antigone :) concernant Chien bleu.
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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 23:33
Le maillot rouge / Marianne Eskenazi. Paquet, 2008 (Discover), 78 pages

Roman graphique autobiographique, "Le Maillot rouge" est un troublant récit d'initiation amoureuse. Sur la plage, Marianne rencontre un jeune homme. De cet événement commun va naître une relation passionnée, avec ses joies et ses douleurs. En 72 pages, sans fausse pudeur, l'auteur raconte sa découverte des sentiments, du désir, du plaisir, du doute et de la vie. Variation sur le thème de l'amour, "Le Maillot rouge" a le caractère universel des histoires vraies : on se reconnaît dans les rencontres, les hésitations, les bonheurs et les tristesses de l'héroïne que l'on a tous vécus.
[Source]

Joli résumé, n'est-ce pas ? Et pour une fois tout est dit, sans oubli, sans mensonge. Que puis je ajouter ?
Que j'ai apprécié cette histoire autobiographique, décrite sans faux-semblant. Le trait est agréable, la mise en page imaginative, sans être pompeuse : j'ai aimé ces cases bleutées qui nous plongent dans une conversation parallèle entre les 2 principaux protagonistes.
Je reste admirative devant ce récit intime qui n'en est pas moins décrit, dessiné avec une certaine distance. Marianne nous donne son histoire avec pudeur et sincérité. Oui c'est une histoire de fille qu'elle raconte, mais une introspection imagée, réaliste, dans laquelle nous pouvons nous retrouver par-delà des situations vécues en dépit de cette histoire très personnelle.
Bien entendu, tout le monde va guetter le prochain album de Marianne Eskenazi. Elle même avoue se poser des questions car elle n'a pas de scénario de son prochain album. Espérons qu'elle trouvera un scénariste avec qui elle pourra établir la complicité pour créer un album différent mais tout aussi agréable.

Si vous ne connaissez pas encore je vous laisse découvrir cette collection de chez Paquet (éditeur qui vaut le détour ;-D) au format différent.

Le blog de Marianne Eskenazi (Paprika).
Dédicace faite à Quai des bulles :


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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 00:00
Voilà cela devait m'arriver....
A force de lire des critiques de bouquins, d'en entendre à la radio et de suivre des organisatrices de folies chez leur libraire préféré, voilà que ma réputation de Jiminy Cricket est mise à mal.
Pourtant, lors de ma première visite chez Sam, tout s'était bien déroulée pour moi. J'avais beaucoup regardé, feuilleté et même poussé dans ses retranchements, me transformant en tentatrice, Caro[line] vers un titre qui me plaisait bien (et qu'elle a acheté :-D).
Donc c'est sans aucun complexe que j'y suis retournée la semaine passée. Non, non pas d'achats me suis-je vantée auprès de la chouchou bloggueuse, je dois d'abord faire un sort à ma PAL.
Argh....
Finalement je me suis dit qu'il était impolie de toujours passer, papoter, et de ne rien acheter alors...
J'ai pris un "Aya, conseillère culinaire" que j'avais fait découvrir aux théières lors d'une séance thématique gourmande.
Et puis, bien que je l'ai reposé quelques minutes avant j'ai attrapé "Les gouttes de Dieu" dont j'avais lu et entendu moult critiques favorables.
Pour tout avouer (c'est décidément le jour), je suis nulle en vin et ne suis pas une adepte, alors que ma famille vit dans une région viticole réputée et qu'elle sait faire honneur à la divine bouteille, donc je dois me documenter un peu de temps à autre. La version officielle de l'excuse est : c'est bientôt l'anniversaire de mon papa et comme il n'a jamais lu de manga c'est une bonne occasion pour qu'il découvre ; et s'il n'aime pas, cette série pourrait plaire à ma soeur, ou les invités de mes parents pourront toujours se pencher vers ces livres (oui dans ces cas, j'ai une imagination fertile).












Fils d'un œnologue reconnu, Shizuku Kanzaki n'a aucun goût pour le vin. Malheureusement, son père décède et, alors qu'il pensait profiter tranquillement de son héritage, Shizuku découvre qu'il a un frère adoptif. Pire, le testament de son père les met au défi de découvrir douze grands crus ainsi que le meilleur de tous, Les Gouttes de Dieu. Shizuku lancé sur une enquête d'un nouveau genre, au beau milieu des vins, des cépages et des saveurs...

Et bien c'est une série fort intéressante, qui sait ménager l'attention de ces lecteurs : quand diable sort le 3ème volume que je sache le fin mot de l'histoire qui commence dans le dernier chapitre ? En effet en plus de la quête de Shizuku Kanzaki se greffe des histoires parallèles, qui, dans l'immédiat, ne nuisent en rien à la fluidité et compréhension de l'histoire. Au contraire elles sont des atouts pour notre héros afin qu'il puisse développer son goût pour le vin et qu'il puisse en découvrir rapidement, lui qui, jusque là se faisait un point d'honneur à ne pas en boire, différences, cépages etc...
J'aime le graphisme excepté lorsque l'on retombe dans les petits dessins (que je juge crétins parfois) de petits coeurs, diablotins ou autres afin de nous traduire des situations, les sentiments des personnages.
Il en faut pour tous les goûts, mais bon j'ai un peu de mal. J'estime que la série se suffit à elle-même, que cela dénote dans le ton "sérieux" de cette saga ; ces artifices me semblent inutiles ici, mais cela doit correspondre au goût des pros du manga dont je ne fais pas partie :((
Le plus de cette collection :
- des pages consacrées au b. a. - ba de l'oenologie : * comprendre les millésimes, * comment se servir d'une carafe à décanter, * appellations des vins, * vocabulaire pour débutants, * vins de Bourgogne contre vins de Bordeaux, * les meilleurs producteurs de ces régions....
- les vins cités et leurs étiquettes sont de fidèles repro. donc tout est vrai (les auteurs sont de vrais connaisseurs).

Le plus horrible est que toute la série n'est pas encore parue en France et qu'il ne me reste plus qu'à patienter (argh, j'avais pourtant promis d'arrêter !!!.......)

Critique lue dans Télérama.
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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 19:00
A moins d'être des inconditionnels de Spirou & Fantasio (je précise car je ne vous parle pas du Petit Spirou), je pense que, comme moi, vous avez eu des albums de ces héros entre les mains.
(Source de l'image)
Voici plusieurs fois que je lis des critiques sur les derniers albums : one-shot ou autres ; les projets sont divers et en tant que non spécialiste, je m'y perds parfois.

[Pour vous aider à vous y retrouver, vous pouvez consulter la page de mon outil de référence habituel :)) ]
Bref après la lecture de 2 très bonnes critiques de mes canards habituels (Télérama n° 3041 & Bodoi n° 117 -  interview d'Emile Bravo pertinente et bien illustrée), j'ai finalement acheté* :
Spirou : le journal d'un ingénu. Scénario et dessins d'Emile Bravo. Couleurs de Delphine Chedru, avec la participation de Rémi Chaurand. Dupuis, 2008. 70 pages (Une aventure de Spirou et Fantasio par...)
1939. Comment un adolescent qui tient les portes dans un hôtel peut-il se révéler et devenir le jeune aventurier que nous connaissons ? Pourquoi celui-ci choisira-t-il de garder sa livrée de groom ? A-t-il été amoureux ? A-t-il une conscience politique ? D'où vient son amitié indéfectible avec Fantasio ? Et qui est ce Fantasio ? Derrière toutes ces questions, se cache un terrible traumatisme qui nous affectera tous...
Voir ici pour voir quelques planches


Un volume afréable à lire même s'il est d'une consistante totalement différente de ce que nous connaissons, se positionnons différemment, à la source de la rencontre des 2 protagonistes et dans un contexte grave. Spirou s'ouvre à la vie, à la conscience politique au travers de cette première aventure, mais également grâce à ces enfants avec qui il joue au football. Contexte politique qui engendre de la part des enfants une prise de position liée à ce qu'ils entendent chez eux. Seul l'enfant réfugié espagnol s'inquiète davantage des conséquences de la politique que de savoir qui a tort ou raison, ayant déjà vécu tout cela.
L'atmosphère est fort bien rendu.
Les questions qui ont titillé l'auteur trouve ici une réponse.



* Si j'en crois une bloggueuse connue qui considère que les mangas ne sont pas des livres, je ne devrais pas m'inquiéter car elle doit cataloguer les Bds de la même manière :$, mais non je ne suis pas raisonnable car mes étagères risquent de s'effondrer cf le poids qui repose sur elle - je crois que je dois déménager :(( -
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