5 janvier 2010
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Sukkwan Island / David Vann. Traduit de l'américain par Laura Derajinski. Gallmeister (Collection Nature Writing), 2010. 191 pages.
Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine, David Vann s’installe d’emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.
Ce livre, j'ai failli l'abandonner plusieurs fois tant David Vann décrit avec une justesse unique un homme veule, une personne qui représente tout ce que je déteste : un être incapable de mener à terme ses projets quelqu'en soit la nature, toujours prompt à se plaindre, à pleurnicher sur lui-même, son sort, sur une vie qu'il a construit et dont il ne perçoit que les échecs, prêts à les rejeter sur autrui. Un homme abject qui plus est sous cette plume lorsqu'il utilise son fils pour tenter de se déculpabiliser, de se sauver de lui-même. Car c'est certainement sur ce point que mon dégoût vis à vis de Jim s'est étendu encore plus si cela était possible. Je ne supporte pas les adultes qui prennent à témoin leurs enfants, qui leur demandent de les aider avec des problèmes qui ne sont pas les leurs, qui sont ceux des adultes. Comment peut-on demander à un enfant de croire sur parole qu'un parent a raison et l'autre tort ? Les problèmes entre adultes doivent le rester.
Afin de contraster avec cet aspect, cette dureté, l'auteur nous fait partager le quotidien de Ray et Jim dans une nature grandiose et qu'il sait décrire à merveille, capable de nous entraîner à travers le regard de Ray et d'un environnement sauvage que D. Vann affectionne, cela se sent dans sa manière de la décrire. Malheureusement cela ne suffit pas à pallier à la dureté du propos et je ne pensais pas que le drame à mi-course de l'ouvrage allait m'entraîner aussi loin.
C'est désormais, dans la seconde partie de ce roman via le regard de Jim que nous sont retracés les faits et mes sentiments négatifs jusqu'alors n'ont fait que s'amplifier dans les pages qui suivent. Décidemment cet homme a besoin d'une aide psychologique car ces proches comme la nature sont bien incapables de l'aider. Il est aisé, me direz-vous, de juger.
Je n'ai aucune envie d'épiloguer sur cet ouvrage dont le sujet m'a profondément dérangé, mais pour m'avoir fait éprouver de tels sentiments envers un être de papier, je ne peux que saluer David Vann, sans éprouver l'envie de lire d'autres écrits de lui, craignant qu'il ne m'entraîne dans un monde à nouveau similaire.
Lu en partenariat avec B.O.B, et les Editions Gallmeister.
Mango mal à l'aise, un journaliste (Bernard Poirette) dont le résumé m'avait intrigué.
Afin de contraster avec cet aspect, cette dureté, l'auteur nous fait partager le quotidien de Ray et Jim dans une nature grandiose et qu'il sait décrire à merveille, capable de nous entraîner à travers le regard de Ray et d'un environnement sauvage que D. Vann affectionne, cela se sent dans sa manière de la décrire. Malheureusement cela ne suffit pas à pallier à la dureté du propos et je ne pensais pas que le drame à mi-course de l'ouvrage allait m'entraîner aussi loin.
C'est désormais, dans la seconde partie de ce roman via le regard de Jim que nous sont retracés les faits et mes sentiments négatifs jusqu'alors n'ont fait que s'amplifier dans les pages qui suivent. Décidemment cet homme a besoin d'une aide psychologique car ces proches comme la nature sont bien incapables de l'aider. Il est aisé, me direz-vous, de juger.
Je n'ai aucune envie d'épiloguer sur cet ouvrage dont le sujet m'a profondément dérangé, mais pour m'avoir fait éprouver de tels sentiments envers un être de papier, je ne peux que saluer David Vann, sans éprouver l'envie de lire d'autres écrits de lui, craignant qu'il ne m'entraîne dans un monde à nouveau similaire.
Lu en partenariat avec B.O.B, et les Editions Gallmeister.
Mango mal à l'aise, un journaliste (Bernard Poirette) dont le résumé m'avait intrigué.