25 mars 2010
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Saltarello / Matthieu Dhennin. Actes Sud, 2009 (Histoire). 422 pages. 4*
Paris, XIV siècle.
En pleine guerre de Cent Ans, le royaume de France est aux abois. Les Anglais sont aux portes de Paris. Le roi de France, Jean II, est retenu prisonnier à Londres. Un vent de révolte souffle avec violence dans les villes comme dans les campagnes, alors que la population se remet difficilement de la grande peste de 1348. Pendant ce temps, deux papes se querellent et s'excommunient mutuellement entre Rome et Avignon.
Pourtant, dans ces circonstances douloureuses, la vie continue. Les arts renaissent, les sciences progressent, la prospérité revient. Alix Rougemont, jeune clerc mandaté pour le service funéraire de Nicole Oresme, s'aperçoit que le cercueil qu'il transporte au cimetière est vide. Soupçonnant un meurtre couvert par sa hiérarchie, il se lance, seul, dans une enquête qui nous plonge dans un Paris haut en couleur où se côtoient personnages fictifs et historiques.
On découvre les fastes du duc de Berry, flamboyant mécène et protecteur des artistes. On croise Charles V au hasard d'un couloir du donjon de Vincennes ou de l'hôtel Saint-Paul. On entend, à la Sorbonne, les brillantes théories de Nicole Oresme, sans doute le plus grand penseur du Moyen Age. On fréquente la délicieuse poétesse Christine de Pizan. On hume les plats du célèbre cuisinier Taillevent, auteur du premier recueil de recettes.
On suit les traces de l'intrigant Nicolas Flamel, le libraire soupçonné de pratiques alchimiques. Un saltarello jubilatoire et truculent qui entraîne le lecteur dans les rues boueuses de Paris à la recherche d'un mystérieux coupable...
Paris, XIV siècle.
En pleine guerre de Cent Ans, le royaume de France est aux abois. Les Anglais sont aux portes de Paris. Le roi de France, Jean II, est retenu prisonnier à Londres. Un vent de révolte souffle avec violence dans les villes comme dans les campagnes, alors que la population se remet difficilement de la grande peste de 1348. Pendant ce temps, deux papes se querellent et s'excommunient mutuellement entre Rome et Avignon.
Pourtant, dans ces circonstances douloureuses, la vie continue. Les arts renaissent, les sciences progressent, la prospérité revient. Alix Rougemont, jeune clerc mandaté pour le service funéraire de Nicole Oresme, s'aperçoit que le cercueil qu'il transporte au cimetière est vide. Soupçonnant un meurtre couvert par sa hiérarchie, il se lance, seul, dans une enquête qui nous plonge dans un Paris haut en couleur où se côtoient personnages fictifs et historiques.
On découvre les fastes du duc de Berry, flamboyant mécène et protecteur des artistes. On croise Charles V au hasard d'un couloir du donjon de Vincennes ou de l'hôtel Saint-Paul. On entend, à la Sorbonne, les brillantes théories de Nicole Oresme, sans doute le plus grand penseur du Moyen Age. On fréquente la délicieuse poétesse Christine de Pizan. On hume les plats du célèbre cuisinier Taillevent, auteur du premier recueil de recettes.
On suit les traces de l'intrigant Nicolas Flamel, le libraire soupçonné de pratiques alchimiques. Un saltarello jubilatoire et truculent qui entraîne le lecteur dans les rues boueuses de Paris à la recherche d'un mystérieux coupable...
Argh ! Une nouvelle fois je maudis les 4ème de couverture. M'imaginant une enquête pendant le Moyen Age (style que nous connaissons bien au travers de différents personnages) récurrents et connus notamment grâce à des séries) j'ai été totalement désarçonnée par la forme proposée par l'auteur. J'attendais dans ma grande crédulité une enquête linéaire, se pliant aux faits historiques, agrémentée de rencontres avec les personnages cités et quelques disgressions musicales, littéraires etc. Et bien non.
Une forme originale que le lecteur doit connaître afin de ne pas se sentir destabilisé par un Prologue qui narre l'évènement qui va servir de fil rouge (même si ce n'est pas tout à fait lui comme le découvrira le lecteur pugnace) avant de basculer 30 ans avant ledit Prologue ! Procédé relativement courant me direz-vous ? Oui, mais si vous y ajoutez que l'auteur vous laisse seul avec les protagonistes pour faire avancer l'action, là ce n'est pas si courant ! D'habitude les écrivains aiment nous donner force détails afin de nous faciliter la tâche, de faire avancer l'action - surtout lorsqu'il s'agit, comme il nous a été suggéré d'une enquête -, mais là, rien du tout.
Mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Avec aisance M. Dhennin intègre à son récit vie, humeur et humour des personnages (ce fameux Aubry Haussecul va rester dans les mémoires :o) ) ainsi que des débats propres à la période sans vous laisser une impression de leçon de choses : la visite de l'atelier de Nicolas Flamel vous apprend la magie des couleurs et les difficultés matérielles, géographiques, chimiques qu'elles demandent. La présence de Christine de Pizan est l'occasion d'évoquer la condition féminine etc... On découvre le quartier des bouchers, tanneurs, ... les odeurs se mêlent à la vision et aux conditions de vie des uns et des autres.
Foison de personnages, de faits et d'informations : le tout vous semble effrayant ? Et bien vous avez tort, car la plume m'a paru légère, même si j'ai moins apprécié 2-3 chapitres plus laborieux à la lecture alors que d'autres furent courts, les pages tournaient toutes seules.
C'est avant tout un ouvrage qui doit se lire comme un tout et dont la chute vous surprendra. Plus vous avancez vers la fin du roman, plus la présence d'Alix de Rougemont s'intensifie et là, j'ai pensé que ce personnage était un fieffé crétin, que la religion et l'époque avait fait de lui un nigaud. Nigaud, oui si on veut.... mais ....
Un ouvrage dense qui agacera certains mais qui réserve beaucoup de surprises.
Alors, ce Nicolas Flamel : alchimiste ou pas ?
Merci Caro[line] pour le présent et la dédicace.
Les avis de Yueyin et de Pimpi qui ont eu des sentiments distincts.
Une forme originale que le lecteur doit connaître afin de ne pas se sentir destabilisé par un Prologue qui narre l'évènement qui va servir de fil rouge (même si ce n'est pas tout à fait lui comme le découvrira le lecteur pugnace) avant de basculer 30 ans avant ledit Prologue ! Procédé relativement courant me direz-vous ? Oui, mais si vous y ajoutez que l'auteur vous laisse seul avec les protagonistes pour faire avancer l'action, là ce n'est pas si courant ! D'habitude les écrivains aiment nous donner force détails afin de nous faciliter la tâche, de faire avancer l'action - surtout lorsqu'il s'agit, comme il nous a été suggéré d'une enquête -, mais là, rien du tout.
Mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Avec aisance M. Dhennin intègre à son récit vie, humeur et humour des personnages (ce fameux Aubry Haussecul va rester dans les mémoires :o) ) ainsi que des débats propres à la période sans vous laisser une impression de leçon de choses : la visite de l'atelier de Nicolas Flamel vous apprend la magie des couleurs et les difficultés matérielles, géographiques, chimiques qu'elles demandent. La présence de Christine de Pizan est l'occasion d'évoquer la condition féminine etc... On découvre le quartier des bouchers, tanneurs, ... les odeurs se mêlent à la vision et aux conditions de vie des uns et des autres.
Foison de personnages, de faits et d'informations : le tout vous semble effrayant ? Et bien vous avez tort, car la plume m'a paru légère, même si j'ai moins apprécié 2-3 chapitres plus laborieux à la lecture alors que d'autres furent courts, les pages tournaient toutes seules.
C'est avant tout un ouvrage qui doit se lire comme un tout et dont la chute vous surprendra. Plus vous avancez vers la fin du roman, plus la présence d'Alix de Rougemont s'intensifie et là, j'ai pensé que ce personnage était un fieffé crétin, que la religion et l'époque avait fait de lui un nigaud. Nigaud, oui si on veut.... mais ....
Un ouvrage dense qui agacera certains mais qui réserve beaucoup de surprises.
Alors, ce Nicolas Flamel : alchimiste ou pas ?
Merci Caro[line] pour le présent et la dédicace.
Les avis de Yueyin et de Pimpi qui ont eu des sentiments distincts.