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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 21:30

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/3/5/5/8/9782355840487FS.gifPar un matin d'automne / Robert Goddard. Traduit de l'anglais par Marie-José Astre-Démoulin. Sonatine, 2010.  453 pages. 4*

Fin des années 1990. Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille. Toutes deux ont décidé d'aller à Thiepval, près d'Amiens, au Mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la date de sa mort gravée sur les murs du mémorial, le 30 avril 1916, pose problème. Leonora est en effet née près d'un an plus tard. Ce qu'on pourrait prendre pour un banal adultère de temps de guerre cache en fait une étrange histoire, faite de secrets de famille sur lesquels plane l'ombre d'un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre. Le lecteur est alors transporté en 1914 dans une grande demeure anglaise où va se jouer un drame dont les répercussions marqueront trois générations. Dans ce livre envoûtant à l'épaisseur romanesque exceptionnelle, Robert Goddard allie le cadre et l'atmosphère des plus grands romans anglais, ceux d'Elizabeth George ou de Ruth Rendell, à un sens du suspense et de la réalité historique remarquables.

 

J'ai démarré au quart de tour à la lecture des premières pages de ce roman. J'étais enthousiaste, le style me semblait d'une clarté et d'une telle fluidité.... Je pensais que j'allais avoir bien du mal à me sortir de ma lecture qui résonnait un peu en écho au visionnage d'épisodes de Downton Abbey. Je retrouvais le manoir, le majordome attachait à la famille, mais bien moins de domestiques, durant l'enfance de Leonora. Le cadre était lui-aussi moins idyllique en raison non pas d'une marâtre en guise de belle-mère mais tout comme, car la seconde femme de son grand-père avait tout pour plaire dans le rôle de la vilaine de service.

Bien sur, à la lecture de ces dernières phrases, et si vous avez lu la quatrième de couverture, vos yeux s'agrandissent et l'incompréhension s'installe, mais rassurez-vous, tout est lié.

L'ouvrage se découpe en 3 parties. La première, qui a donc suscité mon intérêt se situe de nos jours, en France, sur les traces du père de Léonora, mort durant la première Guerre Mondiale. Léonora commence à raconter ses origines à sa fille et les batailles qui se sont déroulées avant sa naissance puis durant sa jeunesse. La dernière partie du livre sera consacrée à ses découvertes durant sa vie de femme et jusqu'à une période fort récente, des derniers éléments liés à son histoire et à celle de ses parents. Ainsi que je le disais la construction ne me dérangeait pas et j'étais porté par cette histoire dont les événements historiques et le quotidien apportaient une flamme et une vie sans pareille.

Brusquement, vers la 150ème page, j'étais certaine d'avoir élucidé un des mystères de cette histoire, ayant lu une histoire similaire avec *attention risque de spoiler pour certains * La mariée de l'ombre (qui date du début des années 90). Pour moi, un pan entier de l'intérêt pour cet ouvrage s'évanouissait, même si ma curiosité me poussait à poursuivre ma lecture afin d'être sûr que mes suppositions étaient exactes. Est-ce la raison pour laquelle j'ai perdu de l'intérêt pour la plume de Robert Goddard où son style est-il réellement différent dans cette seconde partie ? Je ne sais.

La dernière partie a su aux travers des dernières révélations, des événements me permettrent de continuer ce roman, dont les idées et le traitement sont fort agréables. Néanmoins, je ne parviens pas à savoir si le style de l'auteur change au cours des pages qui se tournent (de manière volontaire ou non) ou s'il s'agit simplement d'un état d'esprit.

Bref, Robert Goddard sait au travers de l'existence de cette femme narrer les lieux comme les situations, des personnages fort différents. L'ensemble est excellent et j'espère seulement que vous saurez mieux que moi, faire abstraction de toutes les idées qui vous traversent l'esprit lorsque vous lisez (trop de polars sans doute) et vous poussent à résoudre ou à essayer de comprendre les énigmes qui se posent à cette héroïne.

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