Mickey Monster / Bretin & Bonzon. La Baleine, 2007. 184 pages. 2 *
C'est en chassant le monstre qu'on devient monstrueux.
L'adage est nouveau pour le Club Van Helsing, dérangé par l'intrusion de l'étrange Roger McOrman. Qu'a-t-il fait de ses yeux et comment diable un VRP du Wisconsin, poussé à la retraite par une aventure sanglante, peut-il prétendre rejoindre le club ultra select des chasseurs de monstres ? C'est que l'homme pratiquait un commerce peu ordinaire, même aux Etats-Unis : la machine à Mickey. Entre elle et la créature répugnante que McOrman a malencontreusement croisée un soir d'égarement, sorte de blob perdu au milieu d'une forêt obscure, laquelle est la bête ? Impossible de trancher.
Sinon dans le vif. Et là, évidemment, ça fait très mal.
Cet ouvrage appartient à la Collection Van Helsing - j'en vois qui me font des clins d'oeil, ayant parfaitement compris la causalité de cet achat, et ils n'ont pas tort, loin de là . Bon par contre lorsque j'ai demandé à des connaisseurs de SF ce qu'elles en pensaient les avis étaient partagés : du très bon et du moyen.
Et là, bof, bof, je ne me suis guère régalée alors que j'ai eu l'occasion (depuis 3 semaines, au bas mot, que j'ai fini ce bouquin) de jeter un coup d'oeil afin de savoir si vraiment je n'avais rien compris, si c'était génial ou vraiment bof !
Il semble que mon avis ne soit pas celui de la majorité, mais assumons, assumons. J'aime la SF même si je suis loin d'être une spécialiste et ne lis pas que cela, mais là, non je n'ai pas trouvé mon bonheur de lectrice alors qu'en entendant un des auteur en parler j'étais déjà conquise.
Ne me reste plus qu'à essayer de vous transcrire mes sensations
Ennuyeux tel est le premier adjectif qui me vient à l'esprit.
Bah oui, une fois que vous avez compris que la "chose" (j'évite quand même de spoiler au cas où), le blob est visqueux, gluant, puant et qu'il se nourrit de tous les êtres vivants, la multiplication des descriptions à but drôles (ironiques ?) n'ont pas obtenu l'effet escompté à mes yeux. L'idée première de fabricant de Mickeys : une image de monstre moderne qui berce nos bambins avec sa touche sympathique, confronté au monstre venu de l'au-delà, m'avait semblé originale mais, là encore, chez moi cela a fait l'effet d'un pétard mouillé tant son constructeur-créateur m'indiffère par sa bêtise. Lui-même semble être la parfaite caricature du self made man (enfin jusqu'à un certain point) américain.
On s'attache parfois à un personnage, on le déteste, le haït, mais là ce fut juste de l'indifférence par rapport à Roger McOrman qui débarque dans le Club Van Helsing. Que cherche t-il au juste ? Contrairement à ce que dit la 4ème de couverture, je n'ai pas eu la sensation qu'il souhaitait intégrer ce Club, mais plus montrer sa non culpabilité, expier sa faute d'avoir voulu camoufler une erreur qui se transforme rapidement en catastrophe.
Qui sont-ils après tout pour juger les membres du Club ? L'ouverture du Club et la narration des "exploits" de l'un d'entre eux confronté à un blob fort ressemblant avec celui de notre fabricant de Mickeys est-il là pour démontrer qu'effectivement, ce n'est pas parce que vous tuez un monstre, que vous pourrez entrer dans ce cercle ? Sont-ils si avides de leurs prérogatives (des monstres qu'ils chassent) ?
A la lecture de ces lignes certains diront que je n'ai rien compris ! Je confirme et surtout cela ne m'a guère amusé.