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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 21:28

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51W2BNcQ6nL._SL160_.jpgL'arbre d'ébène / Fadéla Hebbadj. Buchet Chastel, 2008.171 pages. 2,5*

C'est Nasser, un enfant malien, qui raconte. Sans papiers, il débarque en France : Paris, les squats, les marabouts, la police, la peur. Il erre sans fin dans un monde hostile, celui des Blancs, le nôtre.

 

En dépit d'un sujet touchant et d'une actualité toujours aussi présente quelques années après sa parution, je ne peux pas dire que ce roman soit pour moi un coup de coeur, ou l'inverse...

Si certaines de ces pages sont bouleversantes de sincérité, d'une vision sans pareille de notre quotidien et de notre ville, le style n'est pas parvenu à me plonger dans la lecture d'un bout à l'autre de ce très court roman. Et pourtant on trouve de fort belles pages mais elles sont restées pour moi anecdotiques et l'histoire en elle-même, si forte soit-elle, de par la construction de cet enfant étranger grâce à la lecture -  à son identification parfois avec le roman d'Emile Ajar et de Momo si pleine de tendresse pour moi au rappel de cette lecture -, à quelques rares et belles rencontres, à ses luttes face à l'adversité, ne me permettent pas de vous donner plus l'envie de le découvrir que cela.

Certaines pages semblent redondantes dans les idées notamment et je m'interroge si l'auteur a voulu en cela montrer le cercle répétitif du quotidien de Nasser et de Mama : trouvé un lieu où s'abriter, où se cacher de la police ?

J'ai lu ici et là que la naïveté de Nasser avait été une gêne dans la lecture. Elle m'a semblé normale dans le déracinement de cet enfant qui suit sa mère dans la recherche d'un abri et d'un travail, qui découvre la ville, la France et les différences culturelles. Là où sa naïveté peut sembler étrange, c'est que cet enfant lit et s'imprègne tellement de ses lectures que l'on attend sans doute une plus grande maturité de sa part alors qu'il n'a pas 10 ans. Paradoxe de vouloir concilier les faits racontés par la bouche d'un enfant. 

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commentaires

H
<br /> L'Emile de Rousseau est une fiction. De la même façon, Nasser est une fiction purement hypothètique. Son langage est celui d'un soi mandaté. Quaunt au phénomène de répétition, il est<br /> absolument volontaire. Le style, lui, est subjectif.<br /> <br /> <br /> Merci cependant pour cette critique !<br /> <br /> <br /> L'auteur de l'Arbre d'ébène<br />
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U
<br /> <br /> Merci pour vos éclaircissements qui répondent à certaines de mes interrogations.<br /> <br /> <br /> <br />