Le livre de Joe / Jonathan Tropper. Traduit de l'américain par Nathalie Peronny. Editions France Loisirs (Piment), 2009.469 pages
Tout au bonheur du succès obtenu avec son premier roman, Joe est loin d'imaginer qu'il derva le payer très cher. Le portrait au vitriol, très cru - et sans même changer les noms - qu'il a brossé des habitants de sa ville natale lui vaudra, à son retour, quelques années plus tard, un accueil qu'il n'est pas près d'oublier. Furieux d'avoir été ridiculisés, ils lui feront regretter ses écarts autobiographiques. Joe aurait dû le savoir, il n'est jamais bon de réveiller les fantômes du passé... Entre autodérision, humour et nostalgie, une prouesse rare.
Bush Falls, et son équipe de basket.
Monde sportif autour duquel toute cette petite ville tourne en plus de son usine qui fait vivre ses habitants. Chacun connaît tout sur tout le monde et l'ordre et le ballon prédomine la tranquillité de la bourgarde aux deux cascades auprès desquelles les adolescents se retrouvent, attendant la chute mortelle ou non du fou qui s'élancera de là-haut.
Mais un enfant du pays n'a pas assimiler de la même manière les moeurs de la bourgade : Joe.
Obligé de revenir dans cette ville, il sait qu'il n'y sera pas accueilli avec les honneurs dû à sa notoriété. En retournant vers son passé, il va devoir revenir en arrière, faire les deuils de son enfance et adolescence, s'ouvrir au monde des adultes, même si lui-même est sensée en faire partie. Il va progressivement conprendre la peine de son père, par exemple, confronté au suicide de sa mère ; une souffrance qu'il a ignoré, confronté à sa propre peine et aux difficultés liées à son âge, à sa manière d'être différent, tout comme ses amis.
Les premières pages se dévorent tant je me demandais comment ce retour à l'enfance-adolescence, à la vie "provinciale" allait se dérouler. Parallèlement, Jonathan Tropper nous fait revivre les événements de la vie de cet adolescent dans les années 86 qui l'ont poussé à quitter sa région d'origine et à ne plus y revenir.
C'est parfois drôle, parfois un peu pesant, mais les questions et les réponses de cet ex grand enfant trouvent leur place.
Certaines situations m'ont semblé un peu téléguidé, mais le tout se laisse lire non sans déplaisir. Par contre c'est réellement la vie d'une ville américaine, et le succès fut peut être moins au rendez-vous en France pour ce roman de ce fait, même si j'ai lu que beaucoup de bloggueurs avaient accroché.
Les avis de Jules, d'Emma