9 avril 2009
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Victoria la scandaleuse : La vie extraordinaire de Victoria Woodhull [1838-1927] / Nicole Blondeau, Jean-Paul Feuillebois, avec la collaboration de Anne-France Dautheville. Editions Mengès (Le Livre de Poche), 1980. 391 pages
Outrageusement belle, championne des droits de la femme, prônant l'amour libre et la libération totale de l'individu, première femme " broker " à Wall Street, associée de Vanderbilt, fondatrice à New York d'un journal ayant atteint 100.000 exemplaires, candidate à la Présidence des Etats-Unis contre le Général Grant et obtenant 5% des voix, alors que les femmes n'ont pas encore le droit de vote, féministe, socialiste, spirite, Victoria WOODHULL fut l'un des personnages les plus populaires des Etats- Unis à la fin du XIXe siècle.
Outrageusement belle, championne des droits de la femme, prônant l'amour libre et la libération totale de l'individu, première femme " broker " à Wall Street, associée de Vanderbilt, fondatrice à New York d'un journal ayant atteint 100.000 exemplaires, candidate à la Présidence des Etats-Unis contre le Général Grant et obtenant 5% des voix, alors que les femmes n'ont pas encore le droit de vote, féministe, socialiste, spirite, Victoria WOODHULL fut l'un des personnages les plus populaires des Etats- Unis à la fin du XIXe siècle.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que cette femme se présenta aux élections présidentielles en 1872 ! Je ne sais pas pour vous, pour ma part je ne dois pas être assez féministe (j'avoue, je n'ai pas lu d'ouvrages sur le sujet) car jamais je n'avais entendu parler de Victoria Woodhull. En effectuant quelques recherches, je me suis rendue compte que son aura n'avait pas totalement disparu au vu des ouvrages et documentaire (qui date de 1998) qui lui ont été consacrés. Si vous êtes originaires d'Amérique du Nord (ou avez des connaissances plus approfondies que les miennes concernant ce Continent), pourriez-vous me dire si vous en avez entendu parler ?
Concernant l'ouvrage en lui-même, il s'agit comme vous l'aurez deviné d'une biographie "romancée".
Je n'ai pas assez de connaissance sur le sujet pour savoir si les auteurs se sont fait les chantres de cette femme. Je pense néanmoins que, n'ayant pas cherché à dissimuler les faits et travers de la belle Victoria et de sa famille, ils ont essayé de donner un portrait assez véridique du personnage. Et quelle personnalité ! Quelle famille !
Un père escroc, joueur professionnel, voleur... et une mère hurleuse, mystique jusqu'à la folie. Des parents exploitant sans vergogne la crédulité des gens et vivant aux crochets de leurs enfants : Victoria fut tout d'abord spirite et sa soeur Tennessee, voyante, avant que ses deux inséparables ne découvrent leur chance en arrivant à New-York avec Vanderbilt lui-même.
C'est dans une vie de folie que les deux soeurs nous entraînent, une vie que Victoria prend à bras le corps, qu'elle vit avec passion, tout comme la passion qu'elle déchaîne elle-même. Femme au charisme impressionnant, possédant une voix capable de retourner une salle entière à sa cause, elle fut capable de se présenter à une conférence en manteau de vison alors qu'elle s'adressait à une salle d'ouvriers et de les faire totalement occulter ce fait tant sa force était dans son élocution, sa présence...
Elle est étourdissante et les faits semblent d'autant plus irréels lorsque l'on prend conscience de l'époque à laquelle elle a vécu. Cette période nous est rappelée par des faits historiques, politiques inclus dans cette biographie et propre à nous interpeller un peu plus sur la force de cette "scandaleuse".
Tout n'est pas certainement heureux dans cette vaste fresque dédiée à la famille Claflin, mais je me suis prise au jeu, j'ai découvert des faits ignorés jusqu'alors et ai suivi Victoria jusqu'à Londres et la fin de son existence, alors que sa soif de la nouveauté, de la vitesse (grâce aux véhicules automobiles) est toujours là.
Je vous laisse avec la dernière phrase de celle qui se voyait depuis la prime enfance diriger son pays :
"Il y a un bonheur supérieur à celui de commander au monde, c'est de n'obéir à personne."
Si vous le découvrez dans une bibliothèque, au fin fonds d'une armoire, ouvrez-le, ! Vous découvrirez également comment Tennessee utilisera ses dons de bien des manières avant d'être nommée colonel d'un régiments de Noirs, et finira sa vie avec les titres de Vicomtesse de Montserrate, Lady Bountiful de Cintra :)
(D'après les sites consultés, l'édition originale comporte également des illustrations)
Concernant l'ouvrage en lui-même, il s'agit comme vous l'aurez deviné d'une biographie "romancée".
Je n'ai pas assez de connaissance sur le sujet pour savoir si les auteurs se sont fait les chantres de cette femme. Je pense néanmoins que, n'ayant pas cherché à dissimuler les faits et travers de la belle Victoria et de sa famille, ils ont essayé de donner un portrait assez véridique du personnage. Et quelle personnalité ! Quelle famille !
Un père escroc, joueur professionnel, voleur... et une mère hurleuse, mystique jusqu'à la folie. Des parents exploitant sans vergogne la crédulité des gens et vivant aux crochets de leurs enfants : Victoria fut tout d'abord spirite et sa soeur Tennessee, voyante, avant que ses deux inséparables ne découvrent leur chance en arrivant à New-York avec Vanderbilt lui-même.
C'est dans une vie de folie que les deux soeurs nous entraînent, une vie que Victoria prend à bras le corps, qu'elle vit avec passion, tout comme la passion qu'elle déchaîne elle-même. Femme au charisme impressionnant, possédant une voix capable de retourner une salle entière à sa cause, elle fut capable de se présenter à une conférence en manteau de vison alors qu'elle s'adressait à une salle d'ouvriers et de les faire totalement occulter ce fait tant sa force était dans son élocution, sa présence...
Elle est étourdissante et les faits semblent d'autant plus irréels lorsque l'on prend conscience de l'époque à laquelle elle a vécu. Cette période nous est rappelée par des faits historiques, politiques inclus dans cette biographie et propre à nous interpeller un peu plus sur la force de cette "scandaleuse".
Tout n'est pas certainement heureux dans cette vaste fresque dédiée à la famille Claflin, mais je me suis prise au jeu, j'ai découvert des faits ignorés jusqu'alors et ai suivi Victoria jusqu'à Londres et la fin de son existence, alors que sa soif de la nouveauté, de la vitesse (grâce aux véhicules automobiles) est toujours là.
Je vous laisse avec la dernière phrase de celle qui se voyait depuis la prime enfance diriger son pays :
"Il y a un bonheur supérieur à celui de commander au monde, c'est de n'obéir à personne."
Si vous le découvrez dans une bibliothèque, au fin fonds d'une armoire, ouvrez-le, ! Vous découvrirez également comment Tennessee utilisera ses dons de bien des manières avant d'être nommée colonel d'un régiments de Noirs, et finira sa vie avec les titres de Vicomtesse de Montserrate, Lady Bountiful de Cintra :)
(D'après les sites consultés, l'édition originale comporte également des illustrations)