18 septembre 2008
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Voici donc les deux derniers épisodes parus, à ce jour, de nos deux détectives de chocs établis à Boston, avec une adaptation cinématographique pour :
Gone, baby, gone / Dennis Lehane. Traduit de l'anglais par Isabelle Maillet. Payot & Rivages, 2003 (Rivages/Thriller). 387 pages
Gone, baby, gone / Dennis Lehane. Traduit de l'anglais par Isabelle Maillet. Payot & Rivages, 2003 (Rivages/Thriller). 387 pages

Après réflexion, je pense qu'avoir vu le film m'a empêché d'être totalement dans ce roman, excellent par ailleurs en raison d'une construction fort originale. Vous connaissez beaucoup d'auteur de polar capable de vous "résoudre" une affaire, de la laisser en suspens, de boucler parallèlement une histoire qui lui était liée indirectement et, par un jeu de rebondissement - un peu d'alcool qui vous fait oublier de taire un fait - , dans les dernières pages, l'histoire est bouclée tout en vous confrontant à la réalité, et à ce que vous auriez fait à la place de nos 2 héros ?
* C'est la chute très bien reprise dans le film, tout en étant de manière un peu différente par rapport au livre !
Alors, oui c'est un très bon Lehane, où l'on retrouve les faits brutes de notre civilisation, la misère humaine et la condition enfantine face à l'absence de certains parents. Et lorsque je me remémore certains faits d'actualité, je me dis qu'une telle situation est là, tout près de nous et pas seulement dans des milieux sociaux défavorisés ou des faits imaginaires. L'extrême sensibilité de Dennis Lehane est poussée à son paroxisme dans les passages qu'il nous rend avec une vérité parfois brutale, abjecte pour notre imaginaire, mais sur lequel il ne cherche pas à s'attarder pour nous écoeurer. Une nouvelle fois, il donne les éléments violemment, sans chercher à enjoliver la réalité mais afin que nous ayons les éléments en mains.
* C'est la chute très bien reprise dans le film, tout en étant de manière un peu différente par rapport au livre !
Alors, oui c'est un très bon Lehane, où l'on retrouve les faits brutes de notre civilisation, la misère humaine et la condition enfantine face à l'absence de certains parents. Et lorsque je me remémore certains faits d'actualité, je me dis qu'une telle situation est là, tout près de nous et pas seulement dans des milieux sociaux défavorisés ou des faits imaginaires. L'extrême sensibilité de Dennis Lehane est poussée à son paroxisme dans les passages qu'il nous rend avec une vérité parfois brutale, abjecte pour notre imaginaire, mais sur lequel il ne cherche pas à s'attarder pour nous écoeurer. Une nouvelle fois, il donne les éléments violemment, sans chercher à enjoliver la réalité mais afin que nous ayons les éléments en mains.
"Lorsque j'ai rencontré Karen Nichols pour la première fois, je me suis dit que c'était bien le genre de femmes à repasser ses chaussettes."
Patrick Kenzie ne travaille plus avec Angela Gennaro, mais il n'a pas quitté le vieux quartier de Boston où il opère, secondé à l'occasion par son redoutable acolyte Bubba Rogowsky. Il vient d'être engagé par une jeune femme resplendissante nommée Karen Nichols qui est victime de harcèlement. Le problème est rapidement réglé et tout rentre dans l'ordre. Jusqu'à ce que Karen devienne le sujet d'un triste fait divers : elle se jette du vingt-sixième étage d'une tour. Il semble qu'une incroyable sucession de malheurs se soit abattue sur elle : son fiancé a été renversé par une voiture, elle a perdu son emploi et son appartement, et a fini par sombrer dans l'alcool et la drogue avant le saut final.
Comment cette jeune femme presque trop parfaite a-t-elle pu se métamorphoser en une telle épave ? La police et sa famille n'y voient qu'un enchaînement de coïncidences particulièrement tragiques, mais Patrick, lui, n'y croit pas. Pour la première fois, le voici confronté à un tueur qui ne tombe sous le coup d'aucune loi : ni le couteau, ni bombe, ni revolver. Et c'est là qu'il va avoir besoin de l'aide d'Angie....
Une chose est certaine Dennis Lehane sait se renouveler quant à la thématique, au mobile et à la manière de tuer ses personnages. Je ne vous en dirais pas plus, n'ayez crainte :)
C'est un roman différent des précédents pour bien d'autres raisons : la séparation de Patrick et Angie nous donne l'occasion de retrouver Bubba (personnage fétiche de Flo ;-D) que j'apprécie également : il donne réellement une vision suréaliste de nos deux héros et cet épisode est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur lui ; son rôle est déterminant dans la réussite de cette histoire. Psychopate peut être, mais être humain avant tout , meneur d'hommes et prêt à aider ses amis bien au-delà de ce que vous et moi serions capables.
L'histoire en elle-même est réellement glauque à mes yeux. Je n'ai pas été foncièrement choquée au cours de ma lecture, tant elle fut aisée grâce au style de Lehane sur lequel je ne vais pas m'étendre une nouvelle fois, mais en réfléchissant à ce que je souhaitais vous dire ici, je me rends compte que la famille de Karen et "son entourage" montre réellement une facette abjecte de la nature humaine, de l'utilisation d'autrui confronté à ses souffrances, du pouvoir de l'argent ou de la place sociale.
Je fus heureuse de retrouver Angela rapidement car les traits d'"humour" de Bubba n'auraient pas suffi à mon bonheur dans ce volume. C'est réellement la complicité des deux héros que l'on recherche dans les différents romans de Lehane. Merci à lui de montrer la part d'humanité de ses personnages par l'échange de Patrick et Grace ; ce moment d'introspection, si rapide fut-il, éclaire le personnage de Patrick par rapport au temps qui passe et aux sentiments.
C'est un roman différent des précédents pour bien d'autres raisons : la séparation de Patrick et Angie nous donne l'occasion de retrouver Bubba (personnage fétiche de Flo ;-D) que j'apprécie également : il donne réellement une vision suréaliste de nos deux héros et cet épisode est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur lui ; son rôle est déterminant dans la réussite de cette histoire. Psychopate peut être, mais être humain avant tout , meneur d'hommes et prêt à aider ses amis bien au-delà de ce que vous et moi serions capables.
L'histoire en elle-même est réellement glauque à mes yeux. Je n'ai pas été foncièrement choquée au cours de ma lecture, tant elle fut aisée grâce au style de Lehane sur lequel je ne vais pas m'étendre une nouvelle fois, mais en réfléchissant à ce que je souhaitais vous dire ici, je me rends compte que la famille de Karen et "son entourage" montre réellement une facette abjecte de la nature humaine, de l'utilisation d'autrui confronté à ses souffrances, du pouvoir de l'argent ou de la place sociale.
Je fus heureuse de retrouver Angela rapidement car les traits d'"humour" de Bubba n'auraient pas suffi à mon bonheur dans ce volume. C'est réellement la complicité des deux héros que l'on recherche dans les différents romans de Lehane. Merci à lui de montrer la part d'humanité de ses personnages par l'échange de Patrick et Grace ; ce moment d'introspection, si rapide fut-il, éclaire le personnage de Patrick par rapport au temps qui passe et aux sentiments.
D'autres avis : Les Chats de Bibliothèque(s),